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    Tokyo Shaking
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tokyo Shaking" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Le pitch de Tokyo Shaking trouve son origine dans le récit d’une amie d'Olivier Peyon. Cette dernière travaillait pour une grande banque française basée à Tokyo au moment du tremblement de terre de mars 2011. Le réalisateur se rappelle : "Elle me décrit la puissance des secousses, l’horreur du tsunami, l’angoisse montant au fur et à mesure que la centrale de Fukushima devenait hors de contrôle. La désinformation est totale, autant côté japonais qu’étranger, et pour cause, personne ne sait ce qui se passe. C’est véritablement le quotidien d’une catastrophe qu’elle me raconte, quand vous avez tellement de choses à gérer que vous n’avez pas le temps d’avoir peur. L’envie d’en faire un film était née."

    Lieux de tournage

    Tokyo Shaking a été tourné au Japon, mais aussi en France pour profiter d’un certain nombre de financements français. "Tokyo Shaking demandait un plus gros budget que mes autres films. Nous avons donc choisi de tourner tous les intérieurs en France. Les décors ont été construits à Saint-Ouen en s’inspirant de décors réels que nous avions repéré au Japon. C’est également en France que nous avons filmé le tremblement de terre. À Tokyo, j’ai emmené une partie de mon équipe dans une caserne de pompiers équipée d’une plateforme qui reproduit la puissance du tremblement de terre de mars 2011", se souvient Olivier Peyon.

    Se documenter

    Olivier Peyon et son co-scénariste Cyril Brody se sont rendus à Tokyo pour visiter la banque dans laquelle l'amie du réalisateur travaillait et pour se familiariser avec le milieu des expatriés. Ils se sont aussi intéressés au cas de TEPCO, l’équivalent privé d’EDF en charge de la centrale de Fukushima. Le cinéaste explique :

    "En 2009, deux ans avant la catastrophe, un rapport avait stipulé qu’il fallait surélever les digues de deux centrales à cause des risques de tsunami – celles de Fukushima et d’Onagawa, plus au nord qui ne dépendait pas du même opérateur. Cela coûtait des millions : TEPCO a enterré le rapport tandis que l’autre opérateur a surélevé ses digues. On sait ce qu’il est advenu de la centrale de Fukushima alors que l’autre a été épargnée. C’est toujours la même histoire d’argent et de profit."

    Un refus

    Olivier Peyon et son équipe ont dû reconstituer entièrement les archives de la NHK (télévision d’Etat) qui a refusé de les lui transmettre. Il y avait à l’origine trois sortes d’archives provenant de la NHK : le tremblement de terre, le tsunami et la centrale de Fukushima. "La NHK nous a autorisés sans problème à utiliser celles du tremblement de terre et du tsunami, mais quand elle a compris que le film parlait de Fukushima, elle nous a tout refusé d’un bloc. Nous avons par la suite appris que le gouvernement japonais tentait de relancer le nucléaire (toutes les centrales sont à l’arrêt depuis mars 2011), l’histoire officielle essaie de gommer Fukushima", confie-t-il.

    Un film féministe

    L'héroïne jouée par Karin Viard évolue non seulement dans un milieu masculin, la finance, mais aussi dans une société patriarcale, le Japon. "D’où d’ailleurs l’admiration que sa secrétaire Kimiko (Yumi Narita) éprouve pour elle, mais aussi la pression que subit Alexandra de la part de ses supérieurs quand il s’agit de procéder à des licenciements. Quand la centrale nucléaire de Fukushima devient une menace, et qu’on doit sélectionner ceux qui partiront en priorité, elle devient la candidate idéale pour récupérer la patate chaude : elle est consciencieuse, efficace et elle sait avaler des couleuvres", raconte Olivier Peyon.

    Le choix Karin Viard

    Olivier Peyon explique pourquoi il a choisi Karin Viard pour jouer le personnage principal. "Alexandra travaille dans un milieu d’hommes, le milieu de la finance. On aurait pu imaginer une femme forte, dure, cynique, comme cela s’est beaucoup vu au cinéma, américain no-tamment, mais ce n’était pas la réalité à la-quelle j’avais été confronté, les choses sont beaucoup plus subtiles. J’avais envie d’un personnage avec une certaine forme de douceur et d’empathie, ce qui ne l’empêche pas d’être un « bon petit soldat » prêt à faire le sale boulot et à avaler des couleuvres... Jusqu’à un certain point."

    En caméra cachée !

    Compte tenu du fait que Tokyo est une ville où il est très difficile de tourner (impossible par exemple de filmer des scènes de voiture ou de filmer dans la rue), Olivier Peyon a beaucoup filmé en caméra cachée, aidé par l'équipe japonaise. Le metteur en scène se remémore : "Les scènes du générique, celles où Alexandra se déplace en vélo, les plans des employés rentrant chez eux après les répliques etc... Nous avons eu beaucoup de chance avec l’équipe japonaise, et tout cela en dépit de la barrière de la culture et de la langue : très peu parlent anglais ou mal et, quoique j’aie un peu appris le japonais pour le film, je n’étais pas en mesure de leur parler de façon fluide."

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