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selenie
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4,0
Publiée le 1 décembre 2022
La vraie force du film est d'aborder le sujet via de multiples autres thèmes féministes, et aussi l'importance qu'a eu le MLAC dans l'aide aux femmes à l'avortement et remet à sa place ce mouvement qui a sans doute fait plus pour les femmes que Simone Veil elle-même ; en effet, la réflexion de Annie après le vote de la loi est en cela aussi pertinente que passionnante. La réalisatrice n'hésite pas à filmer l'avortement, et explique de façon tout à fait pédagogique les étapes et le cheminement qui va de la prise de décision à l'acte lui-même, mais aussi et surtout on s'aperçoit que le MLAC s'appliquait aussi à "éduquer" les femmes qui souvent ne connaissaient par leur corps. La séquence de la glace, de l'exploration digitale ou du jeu de rôle pour un médecin homme les pieds dans l'étrier restent des scènes souvent aussi drôles que ludiques, légères même malgré un fond tragique et sérieux. La réalisatrice signe un film d'une intelligence salvatrice sur le sujet, qui ne tombe pas dans la caricature, qui réussit l'exploit d'offrir un panel représentatif sans être pour autant scolaire ou démonstratif, avec une dérision bienvenue signe d'optimisme avec en prime un joli portrait de femme. Un très beau et très bon film, à voir et à conseiller. Site : Selenie
De Blandine Lenoir, l'on se souvenait de Aurore, un bel hymne à l'émancipation féminine. Annie colère est dans la même veine, mais avec une charge historique puissante, puisqu'il y est question de l'organisation mise en place par le MLAC (Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception), un an avant le vote de la loi Veil. Un film comme un hommage à ces militantes de terrain (accompagnées de quelques médecins) qui ont combattu contre les avortements clandestins, en attendant une législation qui tardait à venir. A la fois réaliste et très bienveillant, Annie colère réussit à incarner une mission collective et un esprit de corps jamais pris en défaut, à travers l'itinéraire d'une femme, simple utilisatrice des moyens mis à disposition par le MLAC, avant d'y trouver une raison de vivre et une vocation. Pédagogique, le film revendique cet aspect et il serait malvenu de le lui reprocher, tellement cette époque qui remonte à près de 50 ans, est aujourd'hui très mal connue, femmes et hommes confondus. Un petit bémol quand même : une exposition des faits un peu trop longue et quelques répétitions, qui servent cependant à enfoncer le clou. Laure Calamy joue une mère de famille qui se métamorphose sous nos yeux et elle réussit à nous épater, cette fois encore, avec un casting de choix à ses côtés : Zita Hanrot, India Hair et Eric Caravaca, entre autres. De même que L’Événement, dans une mise en scène moins chiadée, sans doute, Annie colère peut être considéré comme un film ô combien utile, sans qu'il n'y ait absolument rien de péjoratif dans ce terme, tout au contraire.
Tout fonctionne dans ce film. Laure Calamy est à son zénith, et ise révèle être une grande tragédienne. La mise en scène et vive, aucun temps mort ! Le talent se cache dans les détails qui crédibilisent totalement l'époque et la circonstance. Quant au thème… Il faut avoir un certain âge pour bien comprendre les douloureuses expériences vécues à cette époque.
Très beau film , plein de vie et de bienveillance . Un film nécessaire et qui rappelle le combat jamais terminé des femmes et des hommes pour le droit à la femme de connaître son corps et d'en disposer en toute liberté. Où l'on réfléchi que la loi veil est loin d'avoir tout résolu! Un film plein d'amour.
FILM GUIMAUVE ... plutôt tarte donc avec des femmes toujours bien sapées, et toujours siiii gentiiilles entre elles, qui mangent des croissants dans de la porcelaine après avoir avorté elles-mêmes ou avoir avorté leur voisine tout en expliquant aimablement qu'elles avaient déjà plein de marmots et que la pompe à vélo ça marche bien pour aspirer le sixième:)) Ca manque d'abrupt et de morve mais il est vrai qu'il n'était peut-être pas utile de refaire un film comme "l'événement"...! Le film n'est finalement sauvé que par son sujet qui reste malgré tout intéressant et le jeu excellent de Calamy!
Annie colère est un film somptueux. Laure Calamy, majestueuse, incarne Annie, femme et mère de deux enfants qui en 1973 tombe enceinte alors qu’elle n’en veut plus. Elle va découvrir le MLAC qui va l’aider à avorter et avec qui elle va militer activement pour sa légalisation. Une ode à la liberté, au féminisme. C’est puissant et bouleversant. Un film qui retrace le parcours de celles qui ont œuvre clandestinement pour aider les femmes à avorter mais aussi à changer les mentalités sur la place des femmes, leurs désirs, leurs sexualités, leurs libertés. Un brillant hommage.
Double hasard ici. Un double hasard qui court-circuite un peu l’appréciation que l’on peut avoir de ce film très beau et réussi. On s’explique. En effet, le premier d’entre eux, plutôt heureux car nécessaire, est celui qui voit « Annie Colère » sortir l’année même où le droit à l’avortement chèrement acquis a été bousculé, voire annihilé, au sein de la soi-disant plus grande démocratie du monde : les Etats-Unis. En effet, la Cour suprême a aboli ce droit durement gagné dans les années 70. Un choc rétrograde qui rend des films comme celui-ci hautement indiqués et bienvenus pour rappeler certaines choses élémentaires à des fanatiques ou des arriérés de toute sorte. C’est donc un bon point. En revanche, les hasards du calendrier font que ce film de Blandine Lenoir sorte à peine un mois après son pendant américain vu la semaine passée : le tout aussi réussi « Call Jane » (inédit en France). Même combat, mêmes problèmes, mêmes avancées ainsi qu’une progression narrative et dramatique quasi identiques qui font que l’on a l’impression de voir un remake. On exagère mais c’est presque cela et la symétrie entre les deux personnages principaux en est presque troublante. De plus, tellement ces deux longs-métrages se valent, leur critique pourrait être calquée l’une sur l’autre. On suit donc durant deux heures (un chouïa longues, comme « Call Jane »), le parcours d’une femme qui se fait avorter illégalement et qui va se sentir investie par cette cause au point qu’elle donne un sens à sa vie mais influe également négativement sur sa vie familiale en y prenant trop de place (un peu comme dans... vous connaissez la chanson).
Mais « Annie Colère » développe certains atouts non négligeables qui lui sont propres. D’abord il est très instructif sur les faits et le contexte social de l’époque mais, également et plus étonnement, sur la manière d’avorter. Loin d’être pesant, on apprend beaucoup de choses même si parfois le film flirte avec le didactisme. Lenoir nous revient donc plus de cinq ans après le sympathique « Aurore » avec un film bien plus engagé où elle retrouve l’actrice principale de son premier film, « Zouzou », passé totalement sous les radars à l’époque. On parle bien sûr de la grande Laure Calamy dont la carrière a depuis explosé avec pas mal de succès télé (« Dix pour cent ») et cinéma, avec surtout « Antoinette dans les Cévennes » qui lui a valu un César. L’actrice est encore une fois parfaite même si ici elle ne prend pas vraiment de risques. On la préférait il y a six mois dans « A plein temps ». On adore le fait que le film ne se pare pas de clichés ou d’un effet de mode sur la masculinité toxique avec une relation douce et tendre, ouverte pour l’époque on serait tenté de dire, entre son personnage et son mari. C’est appréciable car on commence à saturer sur le sujet. Il y a quelques notes d’humour bien senties et d’autres moments bien plus déchirants (comme dans...). Bref, vous l’aurez compris, comme son cousin américain c’est un film plaisant et nécessaire avec un fond politique, social et protestataire bien senti même si le combat en France n’a pas lieu d’être comme aux Etats-Unis. Ah si, on allait oublier. Le film a un petit défaut auquel il ne pouvait rien : passer après l’immense film français sur l’avortement sorti l’an passé : « L’Évènement ».
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Beaucoup de chaleur humaine avec une interprétation formidable (India Hair, Zita Hanrot, Rosemary Standley, Florence Muller, Eric Caravaca, Yannick Choirat...) très bien menée par Laure Calamy pour rendre hommage aux bénévoles d'une association pratiquant des avortements en 1974 (MLAC). Le film souffre néanmoins d'une réalisation plate et de quelques répétitions pour recréer la vie de l'association et l'enchaînement des très nombreux avortements illégaux mais non clandestins car les pouvoirs publics les surveillent de très près sans les interdire.
La scène à la fois drôle et émouvante dans laquelle Annie fait semblant d'aller bien alors qu'elle est bouleversée par un drame personnel est magnifique, Laure Calamy est devenue une actrice indispensable dans le cinéma français. Dans la dernière partie, la légalisation de l'avortement avec la loi Veil suscite des réactions contrastées et n'est pas forcément vue comme une grande victoire, il est intéressant de voir ce débat interne avec une pointe d'amertume au sein d'un mouvement féministe.
Mi comédie, mi documentaire, Blandine Lenoir nous offre 2h d'un combat pas si vieux, si crucial pour la défense et surtout l'avancée des droits des femmes sur elles-mêmes.... Presque surréaliste à notre époque ou le téléphone sans fil semble avoir toujours existé ! Mise au devant de la scène une fois encore, après "Antoinette dans les Cévennes" il y a 2 ans, décidément Laure Calamy a quelque chose du couteau Suisse, bien entendu dans un registre très différent, intimiste, militante, et collective...Très beaux portraits de femmes, avec Claudine (India Hair), Hélène (Zita Hanrot) ou Monique (Rosemary Standley) et bien d'autres. Si colère fait référence aux manifestations pour se faire entendre, l'accent n'est absolument pas celui-ci, bien au contraire, Bienveillance et Douceur étant omniprésentes. Très belle interprétation, avec des décors des années 70' qui nous sont chers, comme les autos... et un film "précieux"....!!**
Oui, d'accord. Film un peu guimauve et naïf, même si l'intention de faire revivre ces événements est bonne, notamment pour la jeune génération pour leur faire comprendre ce qu'a été la vie des femmes avant la loi Veil. Les acteurs sont tous bons. Laure Calamy (Annie) fonce tête baissée dans cette mission qu'elle prend à bras le corps, délaissant ses enfants. Heureusement que sa fille aînée est assez grande pour s'occuper de son petit frère...sinon, comment aurait elle fait ??? Quant à sa bienveillance vis à vis de sa voisine, elle ne semble plus du tout se préoccuper du sort de son jeune voisin, devenu veuf avec 6 enfants.....cela m'a interpellé !!! Et puis, film, encore, une fois de plus, mais cela devient la mode, trop long. 2 heures, car les même scènes se reproduisent à l'infini, mais c'est le thème du film....
Il n'y y'a pas plus politique comme sujet que l'avortement. Que ce soit ce film français ou par exemple le film britannique."We want sex equality", le sujet, quand il est abordé dans l'ensemble de sa complexité, vue et vécue pour et à travers les femmes, avec de beaux instants de comédie, porté par de excellente comédienne , ce film, c'est œuvre d'œuvre salutaire et salvatrice. Le scénario est vraiment exceptionnel, tout comme les motifs des chemises, chemisier et tapisserie de l'époque !
Un film intéressant à plus d’un titre. Sur le plan historique, social et politique, d’abord, avec ce tableau très juste de la France populaire et de la condition féminine en 1974, incluant un focus sur le MLAC, mouvement un peu oublié (l’Histoire a surtout retenu l’action politique de Simone Veil en matière de lutte pour le droit à avortement) mais dont le déploiement militant a eu un poids important à l’époque. Cette remise à l’honneur est bienvenue, surtout en des temps où le droit à l’avortement est attaqué. « Pédagogiquement », le film permet de (re)découvrir l'histoire et le fonctionnement de ce mouvement, de mettre en lumière tout un réseau de personnes issues de la société civile et de professionnel(le)s de la santé qui ont œuvré pour la liberté des femmes, dans l’illégalité mais sans se cacher. Sur un plan individuel, ensuite, le récit brosse un beau portrait de femme qui trouve un nouveau sens à sa vie en dépassant sa condition personnelle pour s’engager au service d’un collectif. Le scénario, dense, bien écrit, est solide. L’interprétation générale, avec Laure Calamy en tête, est de qualité, dans un registre naturel et intense, véhiculant une belle énergie. Dommage que la réalisation, assez anodine, ne donne pas plus de relief et d’originalité à l’ensemble.
Aucune objectivité : Laure Calamy plus ce sujet si difficile si crucial, abordé avec tant d'intelligence et sensibilité, cette nécessité absolue d'en parler, encore et encore ... Informer toujours, sensibiliser absolument. Alors sans objectivité aucune je le dis toute suite pour moi la réussite est totale 5/ 5 , 10/10... Histoire du MLAC (Mouvement Pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception) ancêtre militant et hors la loi des planning familiaux qui a permis ensuite de rentrer dans une certaine légalité malgré les restrictions de la loi Veil et celles qui ont suivi. Évidemment résonnance avec l'engagement de Simone déjà évoqué récemment dans le biopic du même nom. Retrouver Delphine Seyrig qui a signé le manifeste des 343 et son engagement un vrai plaisir. Au delà de la légalisation de l'IVG c'est aussi l'émancipation de la femme, une prise de conscience de leurs , nos existences. Important historiquement et qui le reste tout autant aujourd'hui, rien n'est jamais acquis, certains discours en Amérique en sont les tristes preuves. Je le dis sans féminisme batailleur ce film est juste avec réalisme, nécessaire, incontournable. Histoire plein de nuances qui aborde tant de sujets, qui touchent la place des femmes. Ce film dénonce en racontant simplement la vie de tous les jours de ces femmes des années 70. Excellente reconstitution décor, costumes, crédibilité des images . Comment dit ont "Fraternité au féminin " ? ah oui sororité ! Parce que c'est de ça aussi dont il s'agit de solidarité, d'entraide, de tendresse L'émotion y est forte et porte continuellement tout le film. Réentendre absolument la chanson du générique final, "L'Hymne des femmes", texte féministe de 1971, interprétée par Rosemary Standley (chanteuse du groupe Moriarty) . Douce Monique qui fredonne mélodieusement "Les enfants du Pirée", beauté de la scène par sa puissance, émouvante et douloureuse réalité. Film vu en tant que femme Film réalisé par une femme Film sur les femmes Film jouait surout par des femmes et pas n'importe lesquelles. Casting sympathique, empathique, si juste et naturelle. Alors je m'interroge quel regard l'homme peut il porter sur ce film et je souhaite ici lui donner la parole et de lui laisser les derniers mots, il me dit : "J'ai vraiment aimé ce film, il est bouleversant. Jamais je ne me suis senti autant "femme" qu'en regardant cette histoire ".
Annie Colère est le plus beau film que j'ai vu au cinéma cette année. J'ai beaucoup pleuré. L'histoire n'est pas triste, au contraire. L'héroïne trouve la voie de son émancipation en avortant et en avortant d'autres femmes, dans les années 1970. À une époque où l'IVG était encore interdit.
Annie Colère rappelle l'histoire du MLAC (Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception), que je ne connaissais pas. La société française porte aux nues Simone Veil pour avoir légalisé l'IVG, mais qui se souvient du combat de ces milliers de personnes (en grande majorité des femmes) qui ont pratiqué des avortement clandestins et milité pour la liberté de disposer de leurs corps ?
Les personnages secondaires du film sont très importants, très beaux aussi. J'ai particulièrement aimé Hélène, jouée par Zita Hanrot. Je félicite la réalisatrice Blandine Lenoir pour ce chef d'œuvre, et l'actrice principale Laure Calamy pour la justesse de son rôle.
J'espère qu'Annie Colère sera projeté dans toutes les écoles de France, au plus vite.