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Louis Arrogant
16 critiques
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1,0
Publiée le 1 mars 2023
Vu à Cannes durant la Quinzaine, en présence de la réalisatrice. Le film n'a pas d'intérêt, je suis désolé, c'est du déjà vu et surtout fichtre de diantre c'est prévisible ! Mais surtout, Luàna a 2 mains pour tenir une caméra et se demander “tiens, comment vais-je filmer cela ?” mais non. Luàna se dit “tiens, on met la caméra là et on filme, c'est joli”. Le film alterne alors plan large et gros plan sans vraiment de langage, ou de sens. Juste comme ça. Et ce film est tout de même à la Quinzaine, notons-le ! Un jeune homme innocent et sincèrement curieux a demandé dans la salle les raisons de ses choix esthétiques de réalisations : la réalisatrice, égarée, a demandé agar où était son chef opérateur. Elle ne savait pas répondre et il semblerait même qu'elle ne savait pas qu'elle avait fait un film. Je crois que Luàna s'est dite “tiens, filmer c'est appuyer sur enregistrer”. Mais sa caméra n'enregistre rien. Je ne suis pas sûr même qu'elle ait utilisé une caméra. Je crois qu'elle a réussi la prouesse de regarder sans regard. Car oui, il manque un regard à ce film. Elle est jeune, et c'est dommage que tous la complimentent car croyez-moi à Cannes elle manquait pas d'égo la brave dame ; il y a des jeunes qui font de beaux films, mais certes, il ne sont pas comédiens dans des Sciamma. Luàna est peut-être une bonne actrice, mais pour faire un film il ne faut pas seulement savoir manier son corps et sa voix : il faut savoir manier son regard. Et hélas, elle ne manie rien. Le film reste muet et cloitré dans une aphasie cinématographique totale. Comme si le cinéma était né avec elle, comme si elle n'avait pas aperçu les cent ans de cinéma qui la précède et qui donnent un intérêt à ce qu'est filmer. Simplement filmer. Je suis épaté que ce film existe, vraiment. Regarder sans regard, c'est fascinant. Pas un plan n'est sauvable. Hélas. Hélas.
L'oisiveté est la mère de tous les vices : voilà comment résumer la vie de ces trois jeunes femmes, Qe, Jeta et Li. En effet, dans leur petit village Kosovar, elles rêvent d'un avenir meilleur mais passent le plus clair de leur temps à glander en haut d'une colline. Même si certaines scènes sont envoûtantes lors de leur virée en ville, le film ne prend jamais son envol. Luana Bajrami, pour son premier long métrage, peine à convaincre pleinement de par le format très court du film (1h20) spoiler: et surtout à cause d'une fin bâclée. C'est dommage de ne pas avoir plus approfondi le mal être de cette jeunesse en errance. Prometteur quand même pour la jeune cinéaste franco-kosovare.
Ce film qui nous narre les tribulations de 3 jeunes femmes désabusées dans le Kosovo campagnard se divise en deux parties bien distinctes, d'une part l'ennui, la résignation à vivre sans but et le fatalisme et d 'autre part, l'idée du gang pour s'occuper et avoir de l'argent en cambriolant. La première partie est relativement convaincante dans se description du temps qui passe sans que rien ne se passe. Ca rappelle un peu l'errance de la bande dans "La vie de Jesus" ou l'inactivité comme chronique d'un "Pompéï". Navrant de réalisme archétypal mais plutôt bien brossé. La seconde partie est par contre affligeante. Des casses ultra faciles sans même une paire de gants, rien sur les traques ou le recel, ou même l'achat de la Jaguar... achetée par petite annonce? Payée à la main..? Et avoir de l'argent les amène à se découvrir une attirance lesbienne, un petit saupoudrage de bobeaufitude pour capter l'attention probablement. Et la fin est aussi abrupte que ridicule. Quant à l'intervention d'une quatrième fille kosovar mais venue de France pour rendre visite à sa grand-mère elle n'apporte absolument rien à l'intrigue du film, si ce n'est "l'assommoir" d'Emile Zola laissée en cadeau à l'une des filles qui ne comprend pas le français (??)
Dans un village kosovar sans histoires ni espoirs trois jeunes filles s'émancipent, veulent exploser le plafond de verre dans lequel les traditions les enferment en luttant contre la masculinité toxique. Décidément la jeune actrice française originaire du Kosovo, Luana Bajrami, a tous les talents, déjà courtisée par l'intelligentsia cinématographique française elle signe ici son premier film. Forcément pas exempt de défauts et de temps morts mais suffisamment envoûtant pour avoir envie de voir la suite des travaux de la réalisatrice.
Ce film brille plus par l'énergie déployée par ses interprètes et la fougue innocente de sa réalisatrice que par l'originalité de sa trame. Un beau cinéma, poétique et romanesque, mais souffrant de d'insuffisances liées à un manque d'expérience pour jouer efficacement avec les émotions.
Le film est très beau visuellement, la photo et la lumière sont magnifiques. Le trio d'actrices fonctionne bien, et le film se laisse regarder même s'il souffre de grosses longueurs de bout en bout. Un rythme très lent et un scénario somme tout assez creux, mais on sent que la réalisation est bien maîtrisée.
Le Kosovo, personne ne le connaît. C'est un pays dont les ressortissants eux-mêmes disent du mal tout le temps. Ils se barrent, en Suisse, aux États-Unis... Aux Pays-Bas même ! Il faut le faire ! Pourquoi s'en aller ? Le pays est bloqué dans ses petites frontières par la Serbie, qui lui refuse une véritable indépendance (le Kosovo est reconnu par la France). Les meilleurs se sont associés à la Serbie pour martyriser le Kosovo : Chine et Russie ! Tout ce qu'il y a de mieux sur notre belle planète. Mais le Kosovo, messieurs les dictateurs, est un pays indépendant de fait. Lâchez prise ! Il ne retournera pas à la Serbie. C'est foutu. Conséquence positive de cette oppression étouffante, et d'une guerre douloureuse, la création explose : des femmes réalisatrices jeunes et talentueuses qui brillent à Sundance, à Venise, à Cannes... Des courts métrages magistraux... Voisine paralysée, mais libre, l'Albanie doit en prendre de la graine. Voilà comment le Kosovo s'impose : par les arts. En l'occurrence, le septième. Luàna, à peine 18 ans quand elle a réalisé son film, petit génie dont la voix porte... Son film est frais et beau. Ces filles, on les adore.
Qe, Jeta et Li sont trois amies d’enfance qui chassent ensemble l’ennui qui écrase leur petit village du Kosovo. L’une, orpheline, ne réussit pas à faire le deuil de ses parents ; l’autre est violentée par un père abusif ; la troisième refuse le destin tout tracé que sa mère, propriétaire d’un salon de coiffure, entend lui imposer.
"La Colline où rugissent les lionnes", c’est d’abord un joli titre. C’est ensuite un projet sympathique tourné par la jeune actrice franco-kosovare Luàna Bajrami qui, au lieu de flamber ses cachets gagnés sur le tournage de "Portrait de la jeune fille en feu", "L’Evénément" ou "Les 2 Alfred", les a investis dans son premier film réalisé dans son pays natal. C’est enfin un sujet inspirant : l’amitié sororale de trois amies qui, lorsque les portes de l’Université se ferment devant elles, décident de se transformer en gang de braqueuses. Après quelques cambriolages et une échappée belle dans un hôtel de luxe payé avec leur butin, le destin les rattrapera.
Le problème de cette "Colline" est que son thème archi-rebattu a déjà été mille fois visité, souvent avec plus de talent : je pense à l’excellent "Foxfire" (2012) de l’excellent Laurent Cantet adapté d’un roman de la non moins excellente Joyce Carol Oates.
Son autre problème, le plus grave sans doute, est l’absence de maîtrise de son scénario, qui fait du surplace dans sa première demi-heure, semble ensuite s’engager dans une voie qui n’est pas exploitée (l’irruption d’une quatrième amie, venue de France interprétée par Luàna Bajrami elle-même dans un rôle qu’on imagine très autobiographique), puis trouve enfin son sens après près d’une heure (quand les trois héroïnes se lancent dans une série de braquages) avant de se terminer en épingle à cheveux avec un plan glaçant qu’on peine à comprendre. Beaucoup sera pardonné à un premier film tourné par une réalisatrice âgée de vingt ans à peine ; mais, il ne faut pas pousser Papy dans les orties non plus.
Joli premier film à la mise en scène soignée et au récit d'héroïnes qui fait plaisir mais il est dommage que les personnages manquent de profondeur et même de caractérisation et le scénario de maîtrise.
Malgré une fin très libre d'interprétation qui peut en quelque sorte couper le dynamisme mis en place durant 1h30, ce premier film est un grand succès, surtout que la réalisatrice n'a qu'une petite vingtaine d'années.
Malgré quelques longueurs, subtile, poétique et très esthétique. La réalitrice démontre avec ce premier long métrage un talent incontestable. À ne pas manquer.
Un film puissant et lumineux sur l'émancipation sociale. Filmées avec beauté, on ressent avec elles les limites de leur quotidien, telles dans une prison encadrée au sein de paysages magnifiques de la campagne kosovare, où la maison et la piscine abandonnée sont leurs lieux de jeux et de rires. A voir !
ce film ne dure qu'une heure vingt mais il semble beaucoup plus long. le scénario est d'une platitude effarante, et le peu de scénario de ce film ne tient pas du tout debout. la réalisatrice n'a rien à filmer et les actrices n'ont rien à jouer. elles enchaînent des scènes vaines où il ne se passe rien. Les bonnes critiques presse sont incompréhensibles. c'est sans doute le plus mauvais film d'auteur que j'ai vu cette année
Film immersif dans le plus jeune pays d'Europe, représenté par ces 3 jeunes actrices et leurs problèmes : le poids des traditions, une furieuse envie de s'en sortir et de sortir de leur prison à ciel ouvert , les problèmes de visas, d'argent et le temps ... Le temps gâché, le temps long, le temps de se bouger pour le meilleur et pour le pire ! Une ode à l'amitié, à l'amour au delà des tabous, à l'espoir et à l'ambition mais aussi aux conséquences .
Bravo Luana Bajrami pour ce premier film, où la narration nous emmene d'un documentaire sur la vie et les problèmes de la campagne au Kosovo à un road movie qui nous laisse une boule au ventre , n'en disons pas plus... allez voir ;)