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traversay1
3 654 abonnés
4 880 critiques
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3,5
Publiée le 1 avril 2022
Une chose est incontestable : Luàna Bajrami est une surdouée. Non contente de s'imposer dans le paysage cinématographique français, dans son métier d'actrice, la voici désormais réalisatrice, dans son Kosovo natal, avec La colline où rugissent les lionnes, présenté à Cannes, quelques mois après son vingtième anniversaire. Le film exprime le désir de liberté de la jeunesse kosovare, à travers ses trois héroïnes, des amies à la vie, à la mort, qui étouffent dans leur petit village, sans aucune perspective d'avenir. Son thème et son traitement, au moins dans un premier temps, rappellent le mémorable long-métrage turc Mustang. Mais La colline où rugissent les lionnes s'échappe peu à peu de son ton réaliste, avec des situations familiales difficiles simplement esquissées, pour une vision fantasmatique de libération et d'accomplissement que l'on est libre ou non de trouver crédible. Malgré quelques maladresses habituelles des premières œuvres, du point de vue du rythme, notamment, le film convainc par son énergie indéfectible et une interprétation remarquable de ses trois lionnes (dirigées par une cinéaste plus jeune qu'elles). Avec La Ruche, également au crédit d'une jeune réalisatrice, le cinéma kosovar vient en peu de temps montrer qu'il fallait désormais compter avec lui.
Un premier film envoutant aux allures de Papicha ou Mustang ! Assez épaté de voir Luana Bajrami (excellente dans L'évènement ou Portrait d'une jeune fille) réussir un premier film si abouti. Immanquable !
Vous êtes une jeune comédienne talentueuse et vous n'aviez même pas 20 ans lorsque vous avez écrit et réalisé "La colline où rugissent les lionnes", votre premier long métrage ; votre film a été retenu dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2021. Bravo ! Toutefois, permettez moi de m'adresser à vous pour vous mettre en garde : vous avez sans doute mis tout votre cœur dans l'écriture et la réalisation de ce film mais il n'empêche, ses défauts, ses faiblesses l'emportent largement sur ses réussites. Les invraisemblances d'abord, la plus importante étant : OK, vos sympathiques jeunes filles font des casses, mais comment arrivent-elles à fourguer le produit de ces casses, au point de pouvoir s'acheter une Jaguar, sans jamais passer par l'intermédiaire d'un receleur ? Ensuite, l'accumulation de "facilités" destinées à donner l'impression d'être dans le coup :
.bien sûr, le trémoussage de personnages, une quasi-obligation dans le cinéma contemporain .la fausse gaieté exubérante (et, à force, exaspérante) des jeunes filles .Deux des filles qui s'embrassent langoureusement, histoire de montrer une face queer .des scènes en ralenti
Dommage, car, par ailleurs, vous semblez avoir des qualités pour la direction d'acteurs et le film jouit d'une très belle photographie.
J'espère que votre prochain film sera plus abouti et qu'on pourra enfin dire de vous que vous êtes une très bonne comédienne devenue une véritable réalisatrice.
Un film inspirant sur la jeunesse et le passage à l'âge adulte dans une campagne kosovare que l'on ne connaît que trop peu. Les rêves d'indépendance et d'exploration poussent ces trois jeunes filles attachantes à partir vivre une grande aventure... Celle de la vie. Un récit envoûtant porté par trois révélations d'actrices. À voir.
Un magnifique film contemplatif. Le film dépeint le quotidien morose de 3 copines rêvant de libertés et d'indépendance mais bloqué par l'endroit où elles ont ou le malheur de naître. Bien qu'au fond + que l'endroit, ce sont sûrement les hommes peuplant ces tranchées qui annihile toutes leur volontés d'épanouissement. Un film qui laisse songeur et qui prend aux tripes. Mention spéciale à certaines scènes juste magnifique. Bravo à la jeune réalisatrice
Le Kosovo, personne ne le connaît. C'est un pays dont les ressortissants eux-mêmes disent du mal tout le temps. Ils se barrent, en Suisse, aux États-Unis... Aux Pays-Bas même ! Il faut le faire ! Pourquoi s'en aller ? Le pays est bloqué dans ses petites frontières par la Serbie, qui lui refuse une véritable indépendance (le Kosovo est reconnu par la France). Les meilleurs se sont associés à la Serbie pour martyriser le Kosovo : Chine et Russie ! Tout ce qu'il y a de mieux sur notre belle planète. Mais le Kosovo, messieurs les dictateurs, est un pays indépendant de fait. Lâchez prise ! Il ne retournera pas à la Serbie. C'est foutu. Conséquence positive de cette oppression étouffante, et d'une guerre douloureuse, la création explose : des femmes réalisatrices jeunes et talentueuses qui brillent à Sundance, à Venise, à Cannes... Des courts métrages magistraux... Voisine paralysée, mais libre, l'Albanie doit en prendre de la graine. Voilà comment le Kosovo s'impose : par les arts. En l'occurrence, le septième. Luàna, à peine 18 ans quand elle a réalisé son film, petit génie dont la voix porte... Son film est frais et beau. Ces filles, on les adore.
Dans un village isolé du Kosovo, une bande de jeunes filles se sent abandonnée. Loin de tout, elles voient leurs rêves et leurs ambitions s’éloigner et vont donc tenter de s’en extraire par les moyens à leur disposition. Outre quelques jolies séquences, le film est assez ennuyeux…
Quel intérêt de faire le voyage au Kosovo pour filmer avec autant de platitude une montagne de clichés déjà vus mille fois : des jeunes qui glandent, qui voudraient s'en sortir et quitter leur trou pourri, qui traînent en bande, finissent par faire des conneries et explorent leur orientation sexuelle ?
L'apparition de l'actrice réalisatrice française d'origine kosovarde Luana Bajarami dans son propre film est assez ridicule. Elle observe les trois jeunes filles comme des animaux, et ne dit que des banalités. On peut se demander si ce n'est pas sa notoriété récente (on l'a vue dans L'évènement, Les 2 Alfred...) qui lui a permis de réaliser ce film médiocre aux relents autobiographiques, de plus sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs 2021.
Les évènements sont invraisemblables, les personnages stéréotypés. Tout n'est qu'esquissé, ou parfois surligné (on court toutes habillées dans le lac au ralenti ? allez !).
Bref, rien ne va dans ce film, qui n'est même pas sauvé par un pittoresque mariage local, assez mal filmé.
Le film est très beau visuellement, la photo et la lumière sont magnifiques. Le trio d'actrices fonctionne bien, et le film se laisse regarder même s'il souffre de grosses longueurs de bout en bout. Un rythme très lent et un scénario somme tout assez creux, mais on sent que la réalisation est bien maîtrisée.
Ce film brille plus par l'énergie déployée par ses interprètes et la fougue innocente de sa réalisatrice que par l'originalité de sa trame. Un beau cinéma, poétique et romanesque, mais souffrant de d'insuffisances liées à un manque d'expérience pour jouer efficacement avec les émotions.
Qe, Jeta et Li sont trois amies d’enfance qui chassent ensemble l’ennui qui écrase leur petit village du Kosovo. L’une, orpheline, ne réussit pas à faire le deuil de ses parents ; l’autre est violentée par un père abusif ; la troisième refuse le destin tout tracé que sa mère, propriétaire d’un salon de coiffure, entend lui imposer.
"La Colline où rugissent les lionnes", c’est d’abord un joli titre. C’est ensuite un projet sympathique tourné par la jeune actrice franco-kosovare Luàna Bajrami qui, au lieu de flamber ses cachets gagnés sur le tournage de "Portrait de la jeune fille en feu", "L’Evénément" ou "Les 2 Alfred", les a investis dans son premier film réalisé dans son pays natal. C’est enfin un sujet inspirant : l’amitié sororale de trois amies qui, lorsque les portes de l’Université se ferment devant elles, décident de se transformer en gang de braqueuses. Après quelques cambriolages et une échappée belle dans un hôtel de luxe payé avec leur butin, le destin les rattrapera.
Le problème de cette "Colline" est que son thème archi-rebattu a déjà été mille fois visité, souvent avec plus de talent : je pense à l’excellent "Foxfire" (2012) de l’excellent Laurent Cantet adapté d’un roman de la non moins excellente Joyce Carol Oates.
Son autre problème, le plus grave sans doute, est l’absence de maîtrise de son scénario, qui fait du surplace dans sa première demi-heure, semble ensuite s’engager dans une voie qui n’est pas exploitée (l’irruption d’une quatrième amie, venue de France interprétée par Luàna Bajrami elle-même dans un rôle qu’on imagine très autobiographique), puis trouve enfin son sens après près d’une heure (quand les trois héroïnes se lancent dans une série de braquages) avant de se terminer en épingle à cheveux avec un plan glaçant qu’on peine à comprendre. Beaucoup sera pardonné à un premier film tourné par une réalisatrice âgée de vingt ans à peine ; mais, il ne faut pas pousser Papy dans les orties non plus.
L'oisiveté est la mère de tous les vices : voilà comment résumer la vie de ces trois jeunes femmes, Qe, Jeta et Li. En effet, dans leur petit village Kosovar, elles rêvent d'un avenir meilleur mais passent le plus clair de leur temps à glander en haut d'une colline. Même si certaines scènes sont envoûtantes lors de leur virée en ville, le film ne prend jamais son envol. Luana Bajrami, pour son premier long métrage, peine à convaincre pleinement de par le format très court du film (1h20) spoiler: et surtout à cause d'une fin bâclée. C'est dommage de ne pas avoir plus approfondi le mal être de cette jeunesse en errance. Prometteur quand même pour la jeune cinéaste franco-kosovare.
Dans un village kosovar sans histoires ni espoirs trois jeunes filles s'émancipent, veulent exploser le plafond de verre dans lequel les traditions les enferment en luttant contre la masculinité toxique. Décidément la jeune actrice française originaire du Kosovo, Luana Bajrami, a tous les talents, déjà courtisée par l'intelligentsia cinématographique française elle signe ici son premier film. Forcément pas exempt de défauts et de temps morts mais suffisamment envoûtant pour avoir envie de voir la suite des travaux de la réalisatrice.