Il y a plusieurs années de cela, le réalisateur a rêvé d’un passage entre son rêve et une sorte d’arrière-salle, où se trouvaient les coulisses et un monde à part entière. C'est ce qui a donné l'idée de Dreams : « L’idée était d’écrire une histoire captivante, avec un scénario s’adressant aux enfants, sans faire l’impasse sur les questions et les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, et sans être angoissant ou moralisateur pour autant ».
Père de trois filles, le réalisateur souhaitait faire un film sur leur monde, les situations et les conflits qu'elles vivent. « Il me semblait que le monde des rêves pouvait dépeindre avec force ces situations familiales et les enjeux affectifs qu’elles cachent », explique-t-il.
L'équipe de Dreams avait pour référence visuelle non pas l'animation mais le cinéma live et souhaitait travailler en particulier sur la lumière. Le studio d’animation Hydralab a tenté de reconstituer des effets proches de ceux de la photographie en reproduisant, par exemple, des effets de lentille et de focale, en faisant le choix d’un format Scope et en privilégiant des couleurs soutenues. Toutefois, le but n'était pas d'avoir un rendu réaliste. Issu de l'animation, Kim Hagen Jensen a puisé dans la peinture pour rendre l'univers de son film chaleureux : « De nos jours, l’animation 3D CGI cherche à être la plus réaliste possible, notamment dans la représentation des textures, du grain des surfaces. Elle utilise des références photographiques là où nous avons utilisé des références picturales ».