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Un visiteur
0,5
Publiée le 9 octobre 2021
Film honteux, qui ne représente rien à part la médiocrité des acteurs. Sans parler des jeux d'acteurs pitoresques, le sujet est redondant et est toujours le même concentré sur la femme.
Demi-frère du réalisateur algéro-brésilien Karim Aïnouz, Prix Un Certain Regard 2019 avec "La Vie invisible d'Eurídice Gusmão", Kamir Aïnouz réalise son premier film avec "Cigare au miel". Un film sur une famille laïque, bourgeoise et algérienne d'origine kabyle dont l'histoire se déroule en 1993. Dans cette famille, Selma, une jeune fille de 17 ans face à des parents au comportement souvent incompréhensible, parfois très durs avec Selma et qui donnent l'impression de vouloir avant tout qu'elle trouve un mari. Selma, par réaction, en fait des tonnes tant en parole que dans son comportement, parfois soutenue par sa mère, parfois par son père. "Cigare au miel" est un film maladroitement réalisé, avec des dialogues très souvent incompréhensibles et beaucoup d'invraisemblances (Un petit exemple sympathique : on est en 1993 et, au cours d'une soirée, on entend la chanson "Say Yeah", sortie ... en 2011 !). Le film n'est que très partiellement "sauvé" par la prestation de Zoé Adjani, la nièce de sa tante, l'interprète de Selma, qui éclipse totalement le reste de la distribution, d'un niveau globalement médiocre.
Pas toujours évident de dire ce qui ne va pas dans un film.
Cigare au miel possède par exemple tous les ingrédients pour plaire : un portait a priori sympathique d'une jeune bourgeoise issue d'une famille laïque d'origine berbère, des péripéties dramatiques, des acteurs impliqués.
Pourtant rien ne va dans le film, qui cherche à embrasser trop de sujets : le plaisir féminin et l'émancipation sexuelle, le machisme traditionnel qui aboutit à un viol, les relations à l'Algérie pour les enfants d'immigrés, le terrorisme, une sociologie des écoles de commerce. Rien n'est habité, tout est esquissé.
Zoé Adjani (la nièce d'Isabelle) fait ce qu'elle peut, mais son personnage est trop faiblement écrit pour vraiment convaincre. Cigare au miel est peut-être tout simplement mal conçu (l'écriture part dans tous les sens et les situations semblent souvent artificielles) et mal réalisé (il manque de rythme et d'unité).
Une réalisation insipide au service d'enjeux insignifiants.
Ce film qui est le premier long-métrage de cette réalisatrice qui en a également écrit le scénario, porte un regard intéressant sur la société algérienne à travers l'histoire de cette famille bourgeoise installée en France. Le film qui se situe au milieu des années 90, est centré sur la vie de leur fille au caractère bien affirmée et éprise de liberté qui se heurte à ses parents partagés entre l'attachement à leur fille dont ils souhaitent la réussite, et le poids de la tradition et le regard des autres. Tout cela est assez bien rendu dans la réalisation de ce film un peu trop long cependant. Il faut noter les belles images de la Kabylie dans la dernière partie du film.
Cigare au miel, le premier long-métrage de Kamir-Aïnouz, nous plonge dans une famille aisée, d'origine Kabyle, habitant du côté de Neuilly, alors que l'Algérie traverse ses années de plomb. Le film n'est cependant pas une chronique historique à proprement parler, même si la toile de fond, éloignée, est importante. Cigare au miel est davantage une émancipation, celle d'une jeune femme qui touche du doigt les limites de l'ouverture de ses parents et le poids d'un héritage culturel quant à la place des femmes. Pour Selma, l'héroïne du film, la libération doit passer par celle du corps et par une sensualité forcément dérangeante pour sa famille mais aussi pour ses condisciples de son École de Commerce où les préjugés bourgeois et machistes continuent de prévaloir. Ce combat intime est bien rendu par le jeu tout en finesse de Zoé Adjani (la nièce de, très douée) mais un peu moins par la mise en scène qui a du mal à faire comprendre les méandres psychologiques de son interprète principale, le même constat s'appliquant aux parents de Selma dont on ne saisit pas toujours parfaitement la logique des comportements. Quant à la partie se déroulant en Kabylie, elle apporte certes une respiration bienvenue au film mais ne suscite pas autant d'émotion qu'espéré.
Selma (Zoé Adjani, nièce de) a dix-huit ans. Elle a grandi à Neuilly dans une famille aisée originaire d’Algérie. Son père (Lyes Salem) est architecte, sa mère (Amira Casar) était gynécologue avant d’arrêter son travail pour se consacrer à l’éducation de sa fille. On est en 1993 et l’Algérie est en train de basculer dans la guerre civile. Aussi libéraux soient-ils, les parents de Selma entendent contrôler son éducation, lui interdire de fréquenter les garçons qui lui tournent autour dans l’école de commerce qu’elle vient d’intégrer et l’encourager à leur préférer ceux, bien nés, qu’ils lui présentent.
La bande-annonce de "Cigare au miel" est volontiers racoleuse. Elle nous montre Selma dans son lit de jeune fille, lisant les Mille et une nuits, intimement émue (c’est un euphémisme pour éviter d’écrire « en train de se masturber »). Scène suivante : dans les couloirs de son école, elle croise un garçon, beau et ténébreux, qui la drague sans détour. Scène d’après, Selma s’engueule avec sa mère et son père qui la privent de sortie. Tout est dit en trois plans : 1. L’éveil à la sensualité d’une jeune fille en fleurs 2. Les premières amours estudiantines 3. La brutale censure familiale et la difficulté de s’en dégager.
L’émancipation d’une jeune fille. Le sujet n’est pas nouveau. Il a été traité de tous les temps et sous toutes les latitudes : "Bonjour Tristesse", "À nos amours, "La Boum", "Mustang", "La Vie d’Adèle", "Divines" … et, plus près de nous, deux films récents qui m’ont bouleversé, "Papicha" et "Une histoire d’amour et de désir".
Le problème de "Cigare au miel" est de s’inscrire dans cette longue généalogie et de ne pas y apporter grand-chose de neuf ni de mieux. On a le droit à tous les poncifs attendus sur la perte de la virginité, la prédation masculine et les conflits père/mère-fille. Le tout est lesté d’un arrière-plan historique encombrant : l’action se déroule en 1993-1994 alors que l’Algérie bascule dans la guerre civile, ce qui nous vaut un retour au pays natal qui leste le film d’un quart d’heure supplémentaire et dispensable. Zoé Adjani, de tous les plans, sauve-t-elle la mise ? Même pas….
Selma, 17 ans, vit dans une famille berbère et laïque, à Neuilly-sur-Seine, en 1993. Lorsqu’elle rencontre Julien, un garçon provocateur, elle réalise à quel point les diktats du patriarcat contrôlent son intimité.
C’est la première réalisation de la Française Kamir Aïnouz qui avait débuté sa carrière dans le monde de la finance avant de se tourner vers le cinéma.
J’ai trouvé que Cigare au miel est un bon drame.
Déjà, j’ai été rapidement plongé dans l’histoire. C’est grâce à la mise en scène nous faisant revivre totalement les années. Que ce soit par le ton de l’image ou encore les costumes, en passant par la bande originale. Tout est présent pour voyager dans le passé et donc vivre des thématiques pleinement avec Selma. La jeune étudiante va vouloir s’émanciper de sa famille.
Il est intéressant de voir ce cheminement vers l'épanouissement intellectuel et moral de cette adolescente. Venant d’une famille de berbère bourgeoise, elle a été éduquée avec un certain nombre de valeurs et d’interdit. Maintenant qu’elle grandit, Selma veut faire ses propres expériences et sortir du cocon familial. Ce qui est fort, c’est voir la scission entre la première génération d’immigrés ayant grandi dans la culture de leur pays avant de venir en France, et leur enfant n’ayant connu que la France. On sent la cassure et l’incompréhension grandissante. On va aussi aborder plus succinctement la situation en Algérie, comme pour compléter le propos.
Cependant, j’aurais aimé avoir un peu plus de force venant du personnage de Salma. On sent un gros potentiel avec elle, mais il n’est pas totalement exploité. Face aux choix cruciaux, elle va trop souvent être tiède. Pourtant son tempérament semble plus fort que cela. C’est donc étrange de voir ses réactions effacées et son manque de prise en mains de certaines positions. Cela donne la sensation de ne pas aller au fond des choses. On va la voir évoluer entre deux pressions sociales distinctes : celle de ses camarades et celle de ses parents. Les deux s’opposent et on doit donc observer vers laquelle elle va pencher.
L’actrice Zoé Adjani signe une super performance. La nièce d'Isabelle Adjani montre qu’elle a un beau potentiel. J’ai été impressionné par certaines scènes notamment celle de sexe. En effet, celles-ci ne montrent rien physiquement mais vont se centrer sur son visage pour voir sa réaction, en bien ou en mal. On vit ces moments pleinement avec elle. Le reste du casting est remarquable avec Amira Casar (La vérité si je mens), Lyes Salem et Louis Peres vue cette année dans Comment je suis devenu super-héros.
Le récit d’émancipation sensible mais inégal d’une jeune femme d’origine kabyle, issue d’une famille aisée, prise en étau entre ses désirs et ceux de ses parents, interprété par la touchante Zoé Adjani. 2,75
En multipliant les sujets (émancipation féminine, égalité homme / femme, intégration culturelle, etc.), "Cigare au Miel" n'en approfondit aucun, et le public se retrouve avec un patchwork de scènes dont le fil conducteur est tenu. Difficile donc d'éprouver de l'empathie pour cette héroïne en pleine recherche d'elle-même.
'Cigare au miel' est un excellent film ! Bon c'est vrai que le début est un peu lent à se mettre en place et j'ai bien cru que je n'allais pas trop adhérer mais en fait, très vite, Selma se met à flirter avec Julien et à partir de là, les scènes chocs s'enchainent et moi j'ai été terriblement émue par l'histoire de cette jeune fille ! C'est réaliste, c'est éprouvant, c'est choquant, parfois gênant et franchement on ne peut pas rester insensible aux malheurs qui lui arrivent (même si je l'ai trouvée particulièrement antipathique pour autant) En plus les paysages de la Kabylie sont super jolis à la fin du film et au final j'ai passé une bien belle soirée avec ce film choc !
Un film qui a fait peu parler de lui et peu apprécié selon les critiques parcourues , c'est sans doute dommage. Un film sur la quête identitaire d'une jeune issue d'une famille d'Afrique du Nord vivant en France; c'est vrai il y a eu ces derniers temps plusieurs films traitant de ce sujet. Des films qui abordent cette thématique de manière moins directe mais dont chaque histoire est pourtant traversée par cette question : "qui suis je en France, qui suis je au pays ? ce tiraillement continuel. Je pense surtout à "Une histoire d'amour et de désir ". Mais ici nous ne sommes pas dans les "quartiers" , les cités d'aujourd'hui ; ici nous sommes à Neuilly dans les années 90. un milieu aisé cultivé, tout à fait intégré professionnellement. Nous suivons Selma dans sa recherche sur elle-même, son émancipation : au moment où elle quitte l'adolescence, au moment où s'éveille sa sexualité. Kabyle/ Française elle est unique, elle est double. Elle se confronte au poid de la société, à sa mère, à son père, eux même désorientés, indécis, fragilisés. Qu'est-ce qui est le plus important dans ce film : L'histoire de cette fille Selma , de ses interrogations , de sa confrontation à une réalité parfois violente. L'histoire politique de l'algérie dans les années 1990, espoirs ? Peurs ? Violente aussi. L'histoire des algériens déracinés quelque soit leur milieu de vie : rester, repartir ... En fait c'est un tout indissociable, chaque point de vue permettant un éclairage-miroir où chaque chose se reflète pour construire une seule image. Après le visionnage du film j'avais plutôt un avis positif mais sans plus, après le débat avec la réalisatrice Kamir Aïnouz je suis sortie surtout plus touchée. Elle a une démarche sincère, elle cherche à transmettre ici en France mais aussi dans les pays arabes toutes les ambivalences de son personnage qui représente toute une génération et qui est un peu elle.