Jean-Pierre Jeunet a présenté BigBug à plusieurs producteurs en France, en vain. "J'ai frôlé la dépression, j'étais très déprimé à l'idée de ne pas pouvoir tourner", a-t-il confié à l'AFP. C'est finalement grâce à Netflix que le film a vu le jour. Une aubaine pour le réalisateur : "Dès qu'un film sort, on a les yeux rivés sur le nombre d'entrées. Quand on vous dit il y a 200 spectateurs, c'est une catastrophe. Là, il y a un demi-milliard de spectateurs potentiels puisqu'ils ont (environ 220) millions d'abonnés. Si 1% le regarde, ça fait beaucoup de monde". Si Netflix suscite les controverses auprès des professionnels du monde du cinéma, Jeunet estime que la plateforme est une chance dans une industrie où "le marketing a pris le pouvoir et maintenant, les décisionnaires sont des gens qui sortent d'écoles de commerce et qui vous expliquent comment faire un film".
BigBug a été filmé dans des studios situés à Bry-sur-Marne.
La chef-décoratrice Aline Bonetto, fidèle complice de Jean-Pierre Jeunet et lauréate de deux César et nommée aux Oscars pour Le fabuleux destin d'Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles, a imaginé des décors inspirés aussi bien par le mobilier américain des années 50-60 que par l’univers de Jacques Tati et de James Turell.
Le robot Einstein, doublé par André Dussolier, a mobilisé 1500 heures de travail et plus de 80 moteurs pour l’animer.