Nicolas Cage n’est plus que l’ombre de lui-même. Devenu hasbeen et endetté, il attend inlassablement le prochain grand rôle qui pourra le remettre sur le devant de la scène et relancer ainsi sa carrière. Il accepte à contre cœur (mais contre rémunération) de se rendre à l’anniversaire d’un richissime mexicain dans le but d’éponger une partie de sa dette. Sauf qu’il ne savait pas à quel point Javi est un fan de la première heure et qu’à l’occasion de son déplacement à Majorque, Nick allait entrer en contact avec la CIA…
L’idée en soi était intéressante, réaliser une comédie « méta » sur l’icône que représente Nicolas Cage dans la pop culture d’aujourd’hui, en jouant de lui et de son image. Cela aurait pu être amusant, mais à bien y réfléchir, la réponse est non. Car trop souvent, le film ne fait que se reposer sur ses acquis, des blagues de situations (certes drôles, comme celle de la fuite sous LSD) mais dont les rires se font attendre entre chaque scène. Oscillant entre le buddy-movie, la comédie ou encore le film d’espionnage, on est loin de l’effet escompté malgré quelques bonnes idées disséminées ici et là et une excellente utilisation du lifting numérique opéré sur Cage pour le rajeunir du temps de Sailor et Lula (1990).
110min de fan-service particulièrement attendu, où s’enchaîne les références et autres extraits des œuvres dans lesquelles Cage à jouer par le passé (Leaving Las Vegas - 1995, Rock - 1996, Les Ailes de l'enfer - 1997, Volte/Face - 1997 ou encore 60 secondes chrono - 2000), ajouté à cela, quelques pétages de câble digne de l’acteur (déjà maintes fois vu et revu, mais dont on ne boude pas le plaisir de les revoir ici), le tout, entrecoupé par une histoire capillotractée de milliardaire scénariste, de mafia et de CIA (pas crédible vu leur niveau d’incompétence).
Dans le même style, on avait déjà eu Grosse Fatigue (1994) de et avec Michel Blanc, Dans la peau de John Malkovich (1999) de Spike Jonze ou encore JCVD (2008) de Mabrouk el Mechri avec Jean-Claude Van Damme. Un talent en or massif (2022) vient s’ajouter à la liste mais s’oubliera aussi vite tant ce dernier n’aura pas su capitaliser sur sa star avec un script qui en vaille la peine.
Une comédie ultra-référencée et bourrée ras-la-gueule d'easter eggs pour les fans de la première heure, autant vous dire que si vous ne suivez pas Cage depuis le début de sa prolifique carrière, vous risquez fort d’être laissé sur le bas-côté.
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