Déprimant et décalé. Frances est sur la paille. Obligée de vendre ses biens et de récupérer le fruit de la vent en liquide. Elle doit s'expatrier et profiter d'un bel appartement offert à Paris. Petite visite touristique de Paris avec la place des Vosges et le canal St Martin. Le décalage vient de son excentricité à tout dilapider, à vivre avec son grand fils, à se trimballer son chat qui est censé être habité par son mari Franck. On a droit à des séances de spiritisme, à des serveurs français peu pressés de servir, aux français qui pissent dans les parcs, à des policiers chassant des clodos,... Et puis il y a tous ces personnages bizarres à quion ne s'attache pas: la voyante, le détective, la belle-fille, l'admiratrice veuve, le fils tout ramollo. Bizarre! Bof Bof!
Comme il fait plaisir de revoir la grande Michelle Pfeiffer dans un rôle de premier plan. Elle avait disparu des écrans pendant près d’une décennie et elle commençait à revenir sporadiquement dans des seconds rôles de luxe comme dans l’horrible « Mother » d’Arronofsky ou « Dark Shadows » de Tim Burton. Ici c’est un véritable festival de cette actrice de talent dans un petit film d’auteur indépendant qui lui est tout entier dédié. Un véhicule parfait pour faire son grand retour ? Oui et non. Oui d’un côté parce que la comédienne y est en tous points parfaite dans le rôle de cette bourgeoise oisive et hautaine. Elle n’en fait pas trop, elle y resplendit et nous réserve quelques bons moments de jeu, jubilatoires et réjouissants. Et non de l’autre côté tant « French Exit » s’annonçait bien mais s’avère au final trop bizarre et inabouti pour convaincre pleinement.
Le long-métrage débute plutôt bien, la première partie manie l’ironie sur la condition des bourgeois new-yorkais avec délice et on sent que l’on va voir un film d’auteur peu commun. Une fois arrivé en France, cela continue à être plaisant de manière moins systématique et puis, plus on tend vers la fin, plus notre intérêt s’amenuise pour presque laisser place à l’ennui dans un dernier tiers bordélique qui se traîne en longueur. Le problème de « French Exit », même s’il est tiré d’un roman, est qu’il n’y a pas vraiment d’histoire ou plutôt de fil narratif conducteur. Ce qui a pour effet de rendre certains passages vides lorsque les dialogues ou que les situations originales et décalées ne nous touchent pas. Ni véritable comédie, ni drame non plus, on est davantage dans une sorte de chronique existentielle à la morale pas toujours claire et qui part parfois dans tous les sens.
C’est ce qui fait la singularité du film mais aussi son talon d’Achille. Si certaines digressions iconoclastes sont amusantes comme le personnage de madame Reinhardt ou le fait que tous les personnages rencontrés se retrouvent dans le même appartement sans aucune logique, d’autres semblent plus tirées par les cheveux et se révèlent être des ruptures de ton mal négociées. L’apparition du fantastique avec la réincarnation du mari en chat et la séance de spiritisme sont, à ce titre, éloquentes. On aime ou on n’aime pas mais cela dénote fortement. Les qualités de « French Exit » se retrouvent dans les petits détails mais, en sortant de la salle, on se demande quelles étaient les intentions du réalisateur. Reste quelques scènes croustillantes et un show Pfeiffer sympathique au point d’éclipser tous ses partenaires et notamment Lucas Hedges, complètement effacé. A réserver aux fans d’étrangetés auteuristes mais c’est loin d’être pleinement convaincant.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Une heureuse surprise. Le scénario tient sur un ticket de métro mais les personnages sont vraiment originaux et décalés, ça fait plaisir. La relation mère /fils, vrai sujet du film, prend toute sa dimension au fur et à mesure. Et voir la beauté Paris sans cacher ses problèmes (sdf, violence, déchets, absence de convivialité) , c'est rare.
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 23 août 2021
Le premier problème majeur du film est l'absence d'une intrigue claire. Il contient plusieurs petits éléments de décor avec des dialogues absurdes et sarcastiques qui auraient pu faire l'objet d'un court métrages légèrement amusants. Pourtant aucun d'entre eux ne contribue vraiment à soutenir l'histoire et encore moins à créer un fil conducteur narratif pour maintenir l'intérêt du spectateur. Les deux personnages principaux sont mal développés et leurs personnalités ne sont jamais particulièrement originales ou uniques. Même si Frances a perdu un être cher le film n'a pas vraiment de noyau émotionnel ni de sentiment d'empathie envers ses personnages. Au contraire il y a un niveau de froideur et de manque de crédibilité même dans un contexte de comédie noire qui rappelle les tons déplaisants des films de Yorgos Lanthimos. Les tentatives d'humour surréaliste ne sont ni drôles ni même intelligentes en ce qui concerne la comédie noire il n'est ni assez drôle pour être considéré comme une comédie originale ni assez sombre pour être choquant. Les acteurs se débrouillent comme ils peuvent avec le matériel qui leur est donné mais personne n'a une grande liberté de caractère. Pour un film qui tente de paraître sophistiqué il ne laisse pas non plus beaucoup de place aux spectateurs pour réfléchir ou interpréter ce qui se cache sous sa surface narrative. Les seuls aspects du film qui sont plus ou moins bons sont les vues de Paris et encore...
Michelle Pfeifer joue une mondaine désargentée... avec son fils elle s exile dans Paris. Un Paris vu par un américain, donc pas le notre. À côté de ça malgré le jeu de Michelle l histoire ne décolle pas vraiment, ça reste assez ennuyeux, peu crédible... dommage un rdv manqué avec cette actrice.
Magnifique. Une histoire riche de sens et de profondeur avec un regard interrogatif sur la vie menée et le temps. Ça questionne le sens, et la musique vient appuyer chaque questionnement avec juste ce qu'il faut de justesse.
Première fois de ma vie que je ressors d'une session en pleurant ma race et en devant me calmer pendant 30 minutes dans les toilettes, tant le sanglot est inarrêtable...
M. Pfeiffer incarne ce personnage, Frances ambiguë et excentrique, avec sa classe habituelle. Mais ce scénario est creux et vide ; on ne croit pas au déroulement de cette histoire qui tourne au ridicule. De plus le climat est froid, sans vie, la mise en scène figée. De quoi quitter la séance prématurément! A noter, une image peu flatteuse de Paris...
Joli film à la mise en scène soignée et au récit travaillé. Dommage, les longueurs et une psychologie quelque peu superficielle des personnages ne convainquent pas.
L'exil à Paris d'une bourgeoise veuve et ruinée. Film foutraque qui mêle personnages bizarres et spiritisme mais qui est bien filmé, bien joué, bien sonorisé et finalement prenant. Michele Pfeiffer, sexagénaire blasée est remarquable (encore belle, si ce n'était son obsession de botoxer sa lèvre supérieure, à l'instar de Julia Roberts. Mauvais choix...).
Comment peut on perdre son temps à faire un film aussi vide, sans rythme en espérant qu'il plaira à des spectateurs qui vont laisser couler 1h50 de leur vie pour voir ce navet... Heureusement, je n'ai supporté ce calvaire que 45 min avant de fuir.
Qu'est venue faire cette américaine, ancienne habituée des cercles mondains, avec son fils et son chat à Paris ? Désargentée et mélancolique, a t-elle une raison de vivre quand son félin, dans lequel son mari s'est réincarné, s'enfuit ? Hum, French Exit est un drôle de machin, ballotté entre le drame et l'absurde et qui, faute de choisir, s'enferre dans une atmosphère tiède et vaguement ironique. Hanté par la mort, le film stagne dans un no man's land existentialiste dans lequel le décor parisien ne joue aucune espèce de rôle. Le temps est long, nonobstant une ou deux scènes paranormales fort croquignolettes. L'ensemble est triste et fastidieux, aussi désincarné que le pauvre Lucas Hedges auquel on a sans doute intimé de jouer avec le moins d'expressivité possible. Dans ce morne paysage, il y a tout de même le bonheur de retrouver Michelle Pfeiffer, toujours impeccable et, plus brièvement, Isaach de Bankolé auquel une poignée de scènes suffisent pour imposer son charisme naturel.
Bon, très franchement, pas de quoi bousculer une charrette. Au début, on pense à une comédie dramatique un peu cynique plutôt bien écrite qui sort de l’ordinaire mais en réalité on finit par vite s’ennuyer. Mise à part le fait qu’on y retrouve inlassablement les mêmes clichés sur les français, l’intrigue traîne en longueur et Michel Feiffer semble toute seule porter le scénario sur le dos.