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Tumtumtree
169 abonnés
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4,5
Publiée le 29 juillet 2021
Ai-je rêvé ? Ai-je vraiment été voir hier soir ce qui est partout présenté comme un tout petit film plafonnant à 2,9/5 ou 5,8/10 ? Car je confesse qu'à mes yeux, ça vaut bien davantage... La bande-annonce intriguait déjà par cette singulière idée d'une toute jeune femme qui comptabilise mécaniquement les rapports sexuels qu'elle a eus avec un amour de vacances. La puérilité et la froide distance de ce listing contrastaient curieusement avec ce qui était décompté... Après le stade de la bande-annonce, vient le temps de voir le film. Et là, on découvre un scénario et une mise en scène très inventifs. Le premier dépeint quelques jours de la vie d'une adolescente de 17 ans qui, emportée par une passion irrationnelle, monte à Paris retrouver un amour d'été qui ne veut plus d'elle, avant de s'abriter temporairement dans un couvent. Par petite touche, on saisit tout le manque d'amour dont souffre la jeune femme, délaissée par une mère qui a refait sa vie, et harcelée sexuellement par le nouveau compagnon de celle-ci. Son immaturité, bien compréhensible à son âge, la pousse corps et âme dans les bras d'un garçon qui a tout du dragueur invétéré. La montée à Paris prend alors l'apparence d'un conte avec ses bons et méchants personnages, avec l'irrationnalité d'une bouteille pleine de sable révélée comme un trésor, ou une mystérieuse danse s'apparentant à une rite de passage (mais vers quoi ?). spoiler: Mais la trouvaille la plus magistrale de ce scénario consiste à nous révéler in extremis, en une magnifique tirade d'une des sœurs du couvent, qu'en fait, ce n'est pas la jeune Esther le nœud de toute cette histoire, mais la sœur elle-même. Je n'ai pas le souvenir d'un dispositif scénaristique aussi sophistiqué depuis bien longtemps. La mise en scène est tout aussi réussie que le scénario. Particulièrement la lumière, et les choix musicaux. C'est plein d'excellentes idées. Le seul vrai souci réside dans l'attitude de la jeune femme lors de sa découverte du couvent. Son immaturité était un intéressant moteur de l'histoire au dehors, mais parmi les sœurs, elle devient parfois excessive voire irrespectueuse. C'est par une subtile tension sexuelle, à peine esquissée, qu'aurait fonctionné à plein la révélation finale. Pas par des gamineries. Mais l'ensemble est par ailleurs tellement réussi qu'on peut fermer les yeux sur cet écueil (c'est un premier film). Bref, voilà déjà un bon opus, mais on devine que la cinéaste saura déployer davantage encore son talent dans les suivants.
Esther (Tallulah Cassavetti), dix-sept ans, a été élevée par sa mère (Julie Depardieu) entre un père absent et un beau-père lubrique. Elle a un job d’été sur la côte landaise chez un vendeur de glaces. Elle y a rencontré Jean (Corentin Fila), un barman plus âgé qu’elle, en est tombée amoureuse et s’est donnée à lui. Quand l’été se termine et quand Jean remonte à Paris, Esther décide de l’y suivre. Mais le jeune homme la repousse, ne laissant à Esther d’autre alternative que de frapper à la porte d’un couvent.
Tourné en plan fixe, extérieur jour, le premier plan du film, une scène d’amour très crue entre Esther et Jean, rappelle l’ouverture de "37°2 le matin". Hélas, "De l’or pour les chiens" n’a pas la fiévreuse folie du film de Beineix, pas plus qu’il ne révèle une actrice avec le talent d’une Béatrice Dalle.
Certes Tallulah Cassavetti, une jeune première, incarne à la perfection la jeune Esther. De la jeune femme, elle a déjà les rondeurs aguichantes et la sexualité généreuse ; mais elle a gardé les traits poupins de l’enfance et la voix innocente. Malheureusement pour elle, de telles actrices et de tels rôles, on en a déjà vu treize à la douzaine, pour ne citer ces dernières années que Olivia Cooke dans "Katie Says Goodbye", Jessie Buckley dans "Jersey Affair". ou Céleste Brunnquell dans "Les Éblouis".
Le point faible de ce film est la banalité de son thème déjà vu et revu. Il aurait fallu à ce sujet un traitement exceptionnel pour le rendre intéressant. Or tel n’est pas le cas. Le scénario et la caméra déroulent paresseusement une histoire jouée d’avance de laquelle on se désintéresse lentement. On voit d’abord quelques beaux couchers de soleil sur l’Atlantique auxquels ne manquent que les couplets de Laurent Voulzy. Puis on suit Esther à Paris sachant par avance la cruelle déception qu’elle y vivra. Enfin, le dernier tiers du film se déroule derrière les murs du couvent de Port-Royal. S’agit-il d’une énième péripétie dans le parcours chaotique d’Esther ? ou de son achèvement comme tendrait à le montrer le long monologue de sœur Laëtitia, une moniale qui rompt son vœu de silence pour expliquer à la jeune fille …. pour expliquer quoi au fait ?!
C’est dur à dire mais ce premier film s’apparente à un coup d’épée dans l’eau tant il n’offre rien de nouveau, de palpitant, de captivant ou d’intéressant. L’histoire d’une jeune fille entre l’adolescence et l’âge adulte qui va apprendre la vie sous forme d’un récit d’apprentissage est devenue une mode voire un genre à part entière (type de films que nos cousins américains appellent « coming-age movie » comme « Lady bird » par exemple). Mais pour encore plaire, innover ou apporter quelque chose de concret sur ce terrain mieux vaut avoir un scénario qui tienne la route ou des acteurs impressionnants ou même une patte visuelle qui se détache de tout ce que l’on a pu voir sur le sujet précédemment. Voire les trois en même temps. Malheureusement « De l’or pour les chiens » ne coche aucune de ces cases et nous présente un programme guère réjouissant.
On suit donc une jeune fille qui croit être amoureuse d’un saisonnier comme elle et qui va décider de le rejoindre à Paris où la désillusion est grande. Puis elle va se retrouver sans ressources et frappera à la porte d’un couvent pour avoir l’hospitalité. Voilà le déroulé de ce film qui ne raconte rien et nous ennuie plutôt qu’autre chose. Pour un premier film, Anna Cazennave Cambet ne raconte rien de révolutionnaire et ne nous embarque pas dans cette aventure adolescente. Il y a bien quelques plans réussis nourris par une belle lumière estivale dans la première partie et d’autres dans le couvent dans la seconde ainsi qu’une actrice principale qui défend bien son rôle sans être extraordinaire, mais c’est tout. On assiste à une succession de scènes banales et peu engageantes qui deviennent encore plus lourdes et dont on se détache au couvent. C’est déjà vu et inintéressant au début puis abscons et longuet par la suite.
Il ne se passe pas grand-chose dans « De l’or pour les chiens ». En effet, les scènes de la première partie on les a déjà vues cent fois et en mieux. Quant à la seconde elle dénote totalement de la première et on se demande où la réalisatrice a voulu en venir et ce qu’elle a voulu nous dire. Entre errance monotone d’abord puis propos théologique et religieux ensuite, on ne voit pas trop le rapport et le propos reste stérile pour nous spectateurs. Le personnage principal n’est en outre pas très attachant voire énervant ce qui n’aide pas à rentrer dans le film. Ajoutons à cela une fin pas très claire et abrupte qui semble signifier l’accomplissement de l’héroïne. Pour son second essai, la réalisatrice devrait penser à épaissir et clarifier son propos. Car « De l’or pour les chiens » n’est même pas prometteur, il est juste insignifiant et anecdotique.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Le film commence par une scène particulièrement crue où Esther et Jean, tous les deux saisonniers dans une station balnéaire, font l'amour au milieu des dunes. Seulement, pour Esther (Tallulah Cassavetti), quand Jean (Corentin Fila) retourne à Paris, elle est loin de penser que ce dernier considérait cela comme une "amourette de vacances". "De l'or pour les chiens" ne parvient que trop rarement à susciter de l'affection pour son héroïne, surtout dans la période monastère. Et pourtant, la composition de Tallulah Cassavetti est encourageante, n'hésitant pas à donner beaucoup de sa personne. Décevant.
Quelques jours dans la vie d'une jeune femme un peu simplette réduite à une paire de (magnifiques) seins par les hommes Voilà le résumé de l'histoire. Il est paradoxal que la scène la plus touchante et intéressante du film est celle où l'heroine n'apparaît pas (monologue de la religieuse). Le personnage principal est peu sympathique et c'est quand même un gros problème..
Entre érotisme et mysticisme, un récit initiatique sensible mais peu captivant d’une ado candide à la dérive, servi par une mise en soignée, et porté par l’interprétation manquant d’intensité de Tallulah Cassavetti.
Un regard qui se veut décalé, voir disruptif, sur une thématique maintes et maintes fois abordées dans le cinéma, en particulier français. Au final, l'ensemble ne passionne pas car les fondamentaux restent les mêmes ; seule la forme tente l'originalité avec cette approche "bravache".
Esther, 17 ans, passe son été dans Les Landes. Ses journées sont bien occupées entre son job de vendeuse de glaces et son amoureux. Fin de l’été, ce dernier rentre à Paris. Transie d’amour pour lui, elle décide de prendre la route pour le retrouver. L’arrivée de la jeune fille dans la capitale ne sera que désillusions. Les couleurs chaleureuses de l’été laissent place à celles aseptisées d’un monastère. La fougue juvénile s’estompe dans ce lieu où certaines font vœu de silence. Sélectionné par la Semaine de la Critique 2020, “De l’or pour les chiens” aurait pu être élémentaire, il est imprévisible. Voici le portrait d’un jeune être agité qui va devoir laisser son insouciance de côté et grandir trop vite de ses errances. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le scénario ne parvient jamais à capitaliser sur des ressorts suffisamment forts pour espérer susciter l'intérêt, qui va en lent décrescendo au fur et à mesure que les minutes défilent. Ce désintérêt est exacerbé par le faux-rythme constant dans lequel évolue l'histoire, et la composition de Tallulah Cassavetti qui manque souvent de conviction.
C'est dommage, la première partie promettait un film passionnant et la belle mise en scène convainc mais la seconde partie agaçante et qui tourne en rond nous laisse totalement de côté.
Pas inintéressant sur le fond et le message qu'il cherche à transmettre, De l'Or pour les Chiens ne parvient pas à maintenir l'attention de son spectateur, il se passe trop peu de choses dans le film et les acteurs semblent vides de toute histoire.
Magnifique ! D'un charme envoûtant ! Un récit limpide, une très belle image, une actrice magnifiquement filmée et des surprises! Le thème en est l'amour, on dirait dans toute ses déclinaisons.... Captivant...
On m'avait parlé de ce film, j'ai fini par le voir et j'ai été déçu. Le scénario est d'une banalité déconcertante. Le film est un concentré de cliché et de scènes déjà vus et revues des centaines de fois. J'ai un peu de mal à comprendre comment un tel film peut encore sortir à notre époque tellement le scénario est paresseux. 1h40 de perdu.
J’ai eu la chance de le voir en avant-première avant que les règles culturicides du deuxième confinement ne reportent sa sortie. De l’Or pour les Chiens est un très, très beau film. Déjà, sur la forme, car chaque plan, de l’Atlantique à Belleville, est d’une beauté lumineuse dont les couleurs ont marqué ma rétine. Mais surtout sur le fond, car tout est extrêmement juste dans l’écriture poétique et cohérente de ce premier long-métrage. Le cheminement de sa jeune protagoniste est aussi profond que déroutant, aussi surprenant que fascinant. Le film est sombre et électrique, tout en étant d'une douceur tranquille et forte. Tallulah Cassavetti est impressionnante, et dirigée avec grâce et bienveillance par Anna Cazenave-Cambet. Ah, et il y a une des plus belles scènes de danse que j'ai vues.