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Ufuk K
520 abonnés
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3,5
Publiée le 28 octobre 2020
" Garçon Chiffon " film en partie autobiographique réalisé par Nicolas Maury s'avère au final touchant. En effet j'ai trouvé une longue partie du film bancal, Nicolas Maury en faisant de trop dans son jeu de rôle cependant la dernière partie est nettement plus intéressante avec des séquences émouvantes et drôles avec l'amour d'une mère pour son fils et surmonter le deuil d'une rupture amoureuse avec un beau tandem Nathalie Baye et Nicolas Maury au final touchant.
On est un peu désappointé de se dire que ce premier film de Nicolas Maury, drôlement intitulé « Garçon chiffon », aurait certainement pu être beaucoup mieux voire excellent sans les défauts inhérents à certaines premières œuvres. D’abord - et il est clair que ceux qui n’aimeront pas ce film assez particulier qui ne parlera pas à tout le monde ne manqueront pas de le faire remarquer - il y a trop de Maury dans ce film de Maury. Cela signifie que même s’il est certainement en partie autobiographique, il y a un côté trop nombriliste, égocentrique même, qui va déplaire car il est un peu trop flagrant et poussif. Maury a écrit le film, le réalise, le produit et s’offre le rôle principal en étant de tous les plans. Soit, ce n’est pas le premier à procéder de la sorte. Mais la manière dont cela est exécuté ici pourra irriter, surtout si on n’est pas fan du personnage et de son univers singulier. Ensuite, et cela peut en être un corolaire, le long-métrage est bien trop long. L’acteur et réalisateur n’a pas su couper et se réfréner et cela se sent au montage. Notamment dans la partie chez sa mère et vers la fin où ça traine un peu en longueur et où on aurait largement pu couper quinze minutes. Pas mal de scènes ou plans ralentissent en effet le film et ne lui apporte pas grand-chose (plans fixes sur lui-même à profusion, la partie avec les bonnes sœurs ou encore celle de son audition). Savoir choisir, trier et jeter dans tout ce qu’on filme est aussi un gage de réussite. Ici, cela ralentit le rythme et nous fait décrocher sporadiquement. Enfin, son « Garçon chiffon » est très référencé et on ne parvient pas tout à fait à déceler un univers propre chez Maury, en tout cas pour le moment. On est davantage face à un hybride entre ceux de Xavier Dolan (à qui il emprunte Nathalie Baye dans un rôle jumeau de celui qu’elle tenait dans le sublime film du québécois, « Juste la fin du monde ») et de Christophe Honoré. Pas une impression de déjà-vu pour autant mais rien d’innovant et on pense souvent à ces deux cinéastes à la vision du film.
Il n’empêche, « Garçon chiffon » est plaisant et majoritairement réussi en dépit de ces scories. Surtout lors de la première partie où les séquences drôles et cocasses s’enchaînent sans discontinuer avec un humour particulier et fin qui colle parfaitement à Maury. Les apparitions de Laure Calamy ou Jean-Marc Barr sont piquantes et mémorables tout comme la scène inaugurale lors de la réunion des jaloux anonymes. Le film débute donc sur les chapeaux de roue et on prend plaisir à suivre les pérégrinations de ce jaloux compulsif. Les dialogues sont très bien écrits et délivrent parfois de belles vérités sur la vie et l’existence. De plus, Maury soigne sa mise en scène en évitant de justesse le côté parisien bobo de certains films d’auteur maniérés, une réalisation qui colle adéquatement au sujet. Le thème de la jalousie est bien traité et il fait plaisir de revoir Arnaud Valois après sa révélation dans « 120 battements par minute » il y a trois ans. Leurs scènes de ménage et de couple sont à la fois attendrissantes et loufoques mais nous font bien souvent rire ou sourire. In fine, on trouvera le personnage/alter-ego de Maury, Jérémy, attachant tout autant qu’agaçant. Si la partie dans la maison d’enfance avec Nathalie Baye est plus longuette et moins captivante, elle n’en recèle pas moins de jolis moments intimes et des scènes mémorables (le flashback du travestissement enfant). On est entre la comédie existentielle et intello farfelue et le portrait tout en profondeur d’un jeune homme et d’une pathologie qui le ruine. Un film entre rires et douceur dans un équilibre parfaitement tenu où se diffusent mélancolie et fantaisie. Et c’est assez particulier et maîtrisé pour y trouver son compte et attendre la suite des aventures cinématographiques de monsieur Maury.
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Garçon chiffon/Film en carton : Le reconfinement n'aura qu'un seul effet culturel positif, l’arrêt de la distribution de Garçon torchon. Il y des films cultes, là c'est un film cucul... Il y a film génial, et là c'est plutôt film geignard. Mal filmé, mal joué, rien à sauvé. N. Maury est insupportable dans tous ses plan. Pas de chance, il est dans tous les plans. Un film en réanimation, un public dans le coma... Vivement le 1 décembre que je puisse voir un vrai film au cinéma.
J'avais un pressentiment en allant voir ce film mais à ce point là...Ce dernier est un pur navet (et le mot est faible). Cet homme d'une jalousie maladive, qui, non seulement n'a rien d'un tombeur, pas très bon professionnellement et à la place des neurones, le vide sidéral. Il retourne voir maman pour se refaire une santé mais rien dans son comportement ne l'incite à reprendre ses esprits. Des longueurs encore et encore et des prises faciales fixes à l'infini...Heureusement le chien est sympa !
On connaît surtout Nicolas Maury pour son rôle excentrique d’Hervé dans la série “Dix pour cent”. Aujourd’hui, il réalise son premier film derrière la caméra, mais s’offre également le premier rôle. Cette autofiction sentait le narcissisme à plein nez. Dans la peau d’un comédien qui peine à décoller, l’histoire se concentre surtout sur sa vie sentimentale bafouée par ses crises de jalousie qu’il tentera de réparer auprès de sa mère dans le Limousin. Cette mise à nu de son personnage s’avère être en fait une très belle surprise. Belle par ce dénigrement de lui-même, belle car tout ce qui s’y passe est tristement humble. Nous sommes loin des belles mises en scène de Xavier Dolan, “Garçon Chiffon” paraît pathétique, et pourtant ce drame mélancolique est authentique et touchant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Encore un énième film français sur les problèmes sentimentalo-fessiers et nombrilistes d'un loser de grande envergure ; tout cela sur fond de milieu parisien snobinard et superficiel, avec un héros qui n'a rien de séduisant, est un pur névropathe et donne l'envie irrésistible de le fuir. On comprend son copain vétérinaire. Heureusement que les séquences où intervient Nathalie Baye, grandiose comme toujours, évitent de s'endormir complètement.
On pourrait croire au premier abord que c'est un film qui se regarde le nombril, sauf que Nicolas Maury a le bon goût de traiter son personnage avec une ironie subtile qui, sans jamais désamorcer l'émotion, est souvent la source de passages comiques. On passe donc du rire aux larmes pendant une bonne partie de 'Garçon chiffon' qui, l'air de rien, a beaucoup à dire sur le deuil et la dépression, mais aussi sur l'amour. Le parti pris antinaturaliste (voir la scène finale), les situations difficilement crédibles (les sœurs...) et l'extrême préciosité du personnage de Jérémie susciteront peut-être chez certains des sourires narquois ; pour moi ce sont justement les éléments qui contribuent à faire de 'Garçon chiffon' un film extrêmement singulier et inventif, risqué même tant tout cela aurait pu, entre des mains moins habiles, tourner au grotesque. Une belle réussite !
A plusieurs reprises j’ai failli quitter la salle tant ce film était ennuyeux....surtout le personnage de Jérémie..insupportable.....le voir ainsi évoluer durant 1h30 relève du supplice.... Il le confie sur la fin à son ex amant...je suis déchiré.... Une étoile pour la bande-son qui accompagne le film....seule chose d’agréable .....
Quelle souffrance ! 1h50 de nombrilisme, de jeu poussif et d'une histoire inintéressante au possible. Un pseudo film qui bénéficie du réseau et des très bonnes relations publiques qu'entretient Nicolas Maury. On le constate avec le décalage énorme entre la critique et les spectateurs. Par contre, qu'il cesse la réalisation, c'est insupportable.
Un comédien d'une quarantaine d'années peine à trouver des rôles à sa mesure. Pire, son couple homosexuel bat de l'aile à cause de sa fragilité mentale manifeste et de sa jalousie maladive. Bref, tout va mal pour lui, heureusement qu'il peut compter sur sa maman pour le soutenir un peu... Difficile d'apprécier un personnage aussi torturé et aussi pénible que celui joué par Nicolas Maury, j'avais plus souvent envie de le secouer que de sombrer avec lui dans son côté dépressif chronique ! C'est typiquement le genre de film un peu nombriliste avec lequel j'ai du mal à ne pas rapidement m'ennuyer, heureusement que la délicieuse Nathalie Baye est là afin d'équilibrer un peu cette histoire tristounette. Morose et fade. Site CINEMADOURG.free.fr
Parfait pour retourner dans les salles : ce premier film parle de cinéma, des difficultés à se trouver, quand les regards se croisent ou fuient. L’acteur principal est le réalisateur, froissé, « chiffon » : mot de tendresse devenu insupportable à force d’être répété par sa mère. Après le suicide du père, une vie de comédien aléatoire, un retour vers la mère aimante et agaçante, la conclusion en chanson est ouverte. « A nos visages de velours, Je prends ce que tu me donnes et j’en fais mon amour. » Après les fortes séquences où il est question de l’histoire d’une « étoile et d’un lion », Anne Sylvestre en duo disait bien les rapports de filiation : « Moi, je t'ai lissé les ailes Ma chérie - Mais je peux lisser les tiennes Moi aussi - Ça ne se fait pas si vite Déjà tu ne comprends plus Tu as l'âge de la fuite Moi, celui du déjà-vu » Ce film musical retrouve les états d'âmes très français des métiers du cinéma, avec la dualité tendance entre province et capitale. Joué avec sincérité, intensité, ces presque deux heures fraîches prenant leur temps, mêlent le rigolo des « jaloux anonymes » et le pathétique de l’amoureux qui en s’accrochant se condamne.
Le dolorisme sadomasochiste avec lequel Nicolas Maury se représente dans Garçon Chiffon, son premier long métrage en qualité de réalisateur, agace rapidement tant il échoue à engendrer une forme à lui, un film en soi. Nous ressentons trop les influences auxquelles il prête allégeance, de Xavier Dolan à Christophe Honoré, sans réussir à s’affranchir de ces modèles imposants pour creuser son sillon et faire entendre sa voix. Défaut qu’il s’efforce de convertir en parti pris esthétique, puisque le seul moyen pour Jérémie d’apprendre un texte dramatique est de le recopier, de faire comme s’il en était lui-même l’auteur. La seule originalité tient à la crudité verbale et à la nudité frontale de la gent masculine, qui relèvent davantage du choc facile que de la démarche artistique véritable. En résulte une production à l’image de son personnage principal, soit chichiteuse, assez creuse et torturée, qui ne parvient pas à universaliser la crise intérieure que traverse Jérémie. Elle a pourtant la pertinence de se recentrer sur ses comédiens, Maury en étant un lui-même : « un comédien n’a rien d’autre à faire que de parler de lui », dit-il au début. Car les acteurs et actrices s’avèrent convaincants, quoique Nathalie Baye tende à recycler quelque peu le rôle qu’elle campait fort bien dans Juste la Fin du monde (Xavier Dolan, 2016).
Vu en avant-première, ce film mêle la tendresse, l'humour et l'émotion avec brio. C'est un film généreux et élégant. L'écriture, la réalisation, la musique, le montage, les décors, le jeux des acteurs forment une architecture précise et exigeante qui porte avec brio l'histoire de ce garçon chiffon. Nathalie Baye est exceptionnelle et Nicolas Maury parfait en clown lunaire au bord de la crise de nerf.