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    143 Rue du Désert
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    23 critiques spectateurs

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    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Malika, une vielle dame chaleureuse, nous accueille dans son pauvre restaurant posé en plein désert algérien au carrefour des N1 et N51, à 350 kms au sud de Ghardaïa, au carrefour des routes descendant vers Timimoun et Aïn Salah.

    Elle joue avec la caméra et, sans la regarder, nous raconte toutes les petites histoires de ses habitués, qui tissent sa propre histoire.

    Il y a un seul comédien parmi les visiteurs qui se succèdent ; devinez lequel... Ce n'est pas le client qui joue au prisonnier auquel Malika rendrait visite (scène assez savoureuse).

    Drôle, plein de charme mais aussi de nostalgie : même là, le "progrès" poursuit son œuvre destructrice menaçant le restaurant...
    esthena
    esthena

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Super film documentaire avec des personnages assez émouvants et des plans très intéressants qui en disent long sur la vie de cette partie de l Algérie
    mofiti
    mofiti

    18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2021
    Lent, très lent mais pas statique. On découvre peu à peu des gens, des opinions, des situations. Il faut juste lever le pied et attendre que ça vienne.
    Stephanbuchet
    Stephanbuchet

    25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2021
    143 rue du désert ne tient à rien sinon à son personnage principal, portrait d'une femme seule, au milieu du Sahara, c'est à dire de nulle part, elle tient quatre murs servant de refuge aux voyageurs de passage.
    Le film se construit autour d'une galerie de portraits, au hasard des rencontres, grâce à laquelle l'on peut saisir l'humanité dans sa diversité. Le procédé est simple, voire simpliciste dans la réalisation, mais la présence de Malika est si prégnante, si magnétique, sa finesse d'esprit face à ses visiteurs si aiguë, que l'on tient ici sur un fil ténue, toute la richesse de ce qui fait une vie d'être humain : les regards, les silences et les échanges qui donnent du sens.
    Merci pour ce beau moment passé ailleurs !
    François L
    François L

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2021
    Extraordinaire film tout en pudeur et en retenue. Le cadrage d’une grande sobriété nous fait découvrir des personnages, en premier lieu Malika, attachants et d’une grande justesse.
    Florian R.
    Florian R.

    42 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2021
    Dans ce petit chef d'oeuvre, Malika attrape nos coeurs. Ce documentaire-portrait nous la fait voir ronde, généreuse, rieuse, débordant sans cesse du cadre des caméras qui cherchent à capter son miracle d'humanité.
    A cette fin, et comme dans le western, s'alternent des plans d'un intérieur et d'un extérieur. L'extérieur se résume essentiellement à l'horizontalité d'une route, où défilent quelques rares voitures, motos et camions. Figurant le commerce d'un monde dont on ne connait que les noms des villes-destinations, cette route porte les échanges et permet le travail des habitants de ce monde vaste et inconnu. L'extérieur comme le lieu de calculs, calcul d'argent, mais aussi d'un calcul plus commun que l'on appelle l'Histoire : l'histoire du monde qui est le résultat d'une division et d'une grammatisation du flux de mouvements et d'interactions, devenant faits et événements, agencés par les les historiographes, romanciers, journalistes et par nous tous, finalement. On apprend à un moment qu'il y a eu un ou deux accidents de la route, ce n'est pas très clair.
    Et puis il y a les plans intérieurs. A l'opposé du calcul, il y a l'humanité et la vitalité de Malika, qui ne cesse d'être belle et surprenante. L'intérieur est vécu, incarné, dans ses gestes, actes et dans ses regards malicieux. Voici à l'oeuvre l'in-calculable et l'im-prévisible. Elle refuse tous les discours (autres "calculs") extérieurs et qui viendraient agresser son hâvre de paix : les actualités sur les révoltes féminines ou les prêches d'imams, elles s'en passent. La modernité, plus généralement, lui est étrangère : le thé n'est pas réchauffé, l'eau n'est pas réfrigérée, la radio grésille principalement. Aucun appareil fonctionnel n'a réellement sa place chez elle. Sauf à un moment magique, un plan de quelques secondes, où l'on aperçoit sa pièce secondaire, son espace intime, avec, derrière un certain désordre, tout au fond, son poêle allumé. Le foyer de ce foyer. Poêle tout ancien, qui apporte lumière, chaleur et qui rend possibles la cuisine et le partage de repas pris sur le pouce le plus souvent.
    Il est question de de Dieu souvent dans les dialogues : s'il est si souvent cité, dans des formules habituelles, c'est le signe qu'il est toujours à la fois absent (on le rappelle) et présent (il est bel et bien cité). Tout comme tout le film se déroule dans un lieu hors de tout, au centre de nulle part. L'espace intérieur de Malika, lui aussi, échappe continuellement aux jeux de caméras : tous les plans de caméra sont expérimentaux toutes les possibilités sont expérimentées, osées, tentées, pour rendre compte de ce qui se passe, ici, en ce lieu, y trouver un sens peut-être. Tout cela est très géométrique et très maîtrisé. Souvent les points de fuite sont en dehors du cadre. Quelques ouvertures, des petites fenêtres, laissent respirer les murs rudimentaires. Cette façon de filmer, simple et somptueuse, toujours se renouvelant, renaissant à elle-même, ce regard curieux, amusé du cinéaste parvient à nous faire parvenir cette ambiance de générosité, de chaleur et de lumière, mais la source de ce divin est peut-être juste là, sous nos yeux, c'est certainement Malika elle-même.
    Philippe Delbos 83
    Philippe Delbos 83

    6 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2021
    143 rue du désert, c'est d'abord un voyage. Ce qu'on aime dans un voyage : trouver l'endroit pas vraiment touristique, mais authentique, qui nous fait, à travers lui et une ou deux personnes, découvrir la réalité d'un pays. Là, c'est ce café minimaliste et cette personne ordinaire dont on découvre la personnalité extraordinaire, Malika, qui nous rappelle ce que j'ai souvent découvert, à savoir qu'il ne faut pas croire ce qu'on raconte d'un pays, ce qui me rappelle mon court séjour en Libye. Dans un voyage, il y a ce qu'on voit, et ce qu'on ne voit pas. Pour transférer celà, il y a l'utilisation maline d'un mélange : le plan fixe, toujours intéressant dans l'horizontalité du désert, et le micro multidirectionnel rarement utilisé au cinéma, qui nous fait entendre ce qu'on ne voit pas. Grande réussite. Il y a ces personnages (de documentaire, car c'est bien un documentaire la plupart du temps, hormis l'apparition d'un acteur – Chawki Amari - qui se met à jouer un rôle de fils prisonnier derrière une petite fenêtre grillagée devant Malika, la faisant bien rire – elle se prête bien volontier au jeu, donnant la réplique -), qui construisent le film au fur et à mesure qu'ils apparaîssent, comme ils construisent une vie que notre héroïne ne veut pas quitter. Elle leur sert un café, une omelette, voire plus. Une bouteille d'eau, un thé, ou rien, quand c'est l'heure de dormir. Ils viennent pour se poser, mais aussi pour la voir, lui reprochant parfois, eux dont les salaires sont souvent dérisoires, de pratiquer des prix trop bas. Et puis il y a les commentaires à caméra ou hors champ de Malika, commentaire jugeant les clients avant ou après leurs passages. "Indiens", "voulant trop en savoir sur elle", "menteur". Tiens, il nous fait bien rire celui-là, dont elle estime que son récit n'est que mensonge et qui lui sert à son tour, les pires mensonges qu'on puisse trouver. Il y a, en approche de fin, cet abandon du plan fixe pour un plan tournant autour de cette buvette, comme celui du radeau de Aguirre, Hassen Ferhani montrant comme Herzog que la cause est entendue. Et puis, tout comme je le suis souvent dans les voyage, il y a la surprise créée par les voyageurs, les touristes, qui en dit plus long sur le pays et nos visions déformées par la faute de nos gouvernants français (ou autres) qui veulent nous faire croire en des choses qui n'existent pas. J'ai été frappé, dans la Libye de Kadhafi, de rencontrer beaucoup de touristes italiens voire allemands (ces derniers particulièrement sympathiques) dans un pays soi-disant terroriste où un fou sanguinaire faisait tuer tout le monde, surtout les occidentaux (c'était la version officielle). De même, une jeune touriste occidentale apparaît, et va mettre par terre tout ce qu'on nous fait croire sur le Sahara : On ne peut pas y aller. Elle, elle y va, dans son tour de médittérannée, seule, sur sa moto, et tout se passe bien. Très bien. Alors, on nous raconte quoi ? De même, dans ce pays où on ne peut critiquer le pouvoir, Malika balance. Et elle balance pas mal, sur la bande de voleurs qui sont au pouvoir. Et puis, autre intérêt du film, on ne cesse d'avoir des indications géographiques qui nous donnent envie de savoir où l'on est, sur cette route N°1, entre ces villes aux noms mythiques. Allez voir 143 rue du désert. Pour voyager. Comme on s'arrête on ne sait pourquoi, dans un voyage, dans un lieu où l'on sent qu'on va en apprendre beaucoup, sans qu'il n'y ait grand chose. Un coin de désert, un point où l'on peut avoir une collation, buvette où s'arrêtent routiers et capitaines, migrants, imams, musiciens... et discuter avec une vieille dame. Et puis, il y a l'autre personnage : le chat. Alors, si en plus, vous aimez les chats...
    William Huss
    William Huss

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2021
    Magnifique réalisation, toute en plans fixes, dont chacun constitue comme un univers en soi. Sous le "train-train" apparemment anodin du quotidien de cette improbable échoppe au milieu du désert et de sa tout aussi improbable tenancière, le fondamental se révèle au fil des rencontres et des réflexions où le caucasse cache souvent le dramatique.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2021
    En plein désert algérien, Malika, 74 printemps, tient une buvette sur la Nationale 1 qui relie Alger à Tamanrasset. Avec pour seule et unique compagnie son chat, au beau milieu d’un désert à perte de vue, elle accueille ses hôtes dans sa bicoque délabrée aux murs couleur bleu ciel.

    143 Rue du désert (2019) est une fascinante plongée au cœur du quotidien d’une femme aussi téméraire que drôle. Hassen Ferhani a posé sa caméra et n’intervient qu’à de rares moments, se contentant de filmer les allées et venues des routiers et autres voyageurs de passage. Il est intéressant de voir ce qu’il s’y raconte, ce qu’il peut s’y passer le temps d’une conversation, d’un repas ou d’une simple halte. Une modeste buvette d’à peine 20m² où les échanges sont francs, tendres & drôles.

    Malika est une femme étonnante et lucide sur le monde qui l’entoure. Seule (à plus de 70km à la ronde) et livrée à elle-même malgré son grand âge et la rudesse du monde qui l’entoure, elle persiste à vouloir gérer sa petite entreprise et continuer à recevoir ses voyageurs d’un jour. Du simple routier en passant par des imams ou une touriste en provenance de Pologne (qui se fait un road-trip en moto à travers le Sahara), Malika croise chaque jour de nouvelles têtes et semble prendre un malin plaisir à faire constamment de nouvelles rencontres.

    A première vue, son quotidien donne l’impression d’être figé dans une boucle temporelle, mais à y regarder de plus près, on constate que ses nombreuses rencontres s’avèrent aussi riches que variées. « Malika gardienne du vide » comme l’a si bien dit un routier, règne sur son royaume de sable et d’asphalte (Malika signifie "reine" en arabe) et donne à voir de très beaux moments.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    naitsyrk
    naitsyrk

    22 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2021
    Un film à la limite d'un documentaire mais grâce au dialogue on découvre petit à petit une véritable histoire les faiblesses de Malika. A découvrir absolument.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2021
    Envoutant pour ceux qui connaissent l'Algérie et la nationale 1 sur la "grande boucle" de Timimoun. Déroutant pour les autres, car aucune belle image "touristique" dans ce faux documentaire. Ferhani cadre serré, et adopte la lenteur du désert. Malika, débonnaire, cassée par la vie mais philosophe avant tout, a un petit air de Fern, l'héroîne de Nomadland (eh oui!). Sauf que ce n'est pas elle qui voyage, mais les voyageurs qui s'arrêtent chez elle. Quelques scènes bien croquées ( la motarde polonaise, le groupe de musiciens, la parodie de la visite au parloir) émaillent un film rempli de silences, de deux chiens et d'un chat. Un metteur en scène à encourager. cinéma - juin 21
    Sagia T
    Sagia T

    38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2021
    l'Algérie vue du 143. Très beau documentaire. loin d'être le néant bien au contraire. Malika est très touchante pour son courage, son intérêt pour les autres, sa simplicité, son humour, son fatalisme.
    j'ai adoré la profondeur des images, l'imprégnation du spectateur par le temps long des séquences. j'ai apprécié la discrétion, l'effacement du caméraman.
    une histoire VRAIE. une tranquillité que l'appât du fric vient bousculer alors que la route est très très longue...pourquoi là !
    très intéressant.
    une pensée pour Mimi :)
    Pascalepaul7
    Pascalepaul7

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2021
    Film avec le juste ton et l'humour pour ce portrait somme toute enthousiasmant d'une femme et d'un monde qui résiste
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juin 2021
    De ce documentaire algérien, on peut dire qu'il est sympathique et que le réalisateur fait preuve d'un très bon art du cadrage, mais il serait très exagéré de dire qu'il est passionnant. Tout se passe dans ou à proximité d'une sorte de Bagdad Café posé en plein désert, au bord de la RN1 algérienne, à peu près à mi-chemin entre Alger et Tamanrasset. Depuis des années, ce café est tenu par Malika, 60 ou 70 ans, une femme solide, une femme qui ne s'en laisse pas compter. Le film voit défiler un échantillonnage de sa clientèle, des routiers, des imams, des migrants, des militaires, une touriste polonaise à moto, un groupe de musiciens en tournée, un homme qui, soi-disant, recherche son frère. Des conversations qu'on entend, on retient surtout l'omniprésence du divin, comme si tout, dans la vie des clients et de Malika, était régi par un dieu omnipotent. De ce point de vue, la première conversation est presque caricaturale : durant 5 minutes, se succèdent les "si dieu le veut", les "que dieu te donne la santé", les "que dieu ceci", les "que dieu cela". Sinon, il y a bien quelques petites piques contre les dirigeants du pays, il y a l'apparition d'une concurrence à proximité du café de Malika, mais cela ne va jamais très loin et on finit par s'ennuyer quelque peu.
    Lola. S.
    Lola. S.

    7 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2021
    Malika est une femme libre, une femme-monde, comme on en rencontre rarement au cours d'une vie. Elle a décidé d'écrire son histoire en plein milieu du désert, un désert inhospitalier, mais paradoxalement peuplé et très vivant.
    143 rue du Désert est un film d'une grande beauté et d'une finesse rare.
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