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    After Blue (Paradis sale)
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "After Blue (Paradis sale)" et de son tournage !

    Genèse

    After Blue (Paradis sale) provient d’un scénario vieux de dix-huit ans qui n’a pas abouti. Il devait s’agir d’un western surréaliste avec Katerina GolubevaGuillaume Depardieu et Maurice Garrel. Une fois Les Garçons sauvages terminé, Bertrand Mandico est revenu à ce scénario en le modifiant et l’amenant vers la fantasy et la science-fiction. Il a aussi inversé le casting qui est devenu exclusivement féminin à l’exception d’un seul rôle, féminin à l’origine, qui est devenu androïde-polymorphe. « J’ai repris mon récit, sans changer les caractères des personnages, leurs interactions, leurs désirs et pulsions. Le seul ajout, d’importance, c’est la présence des morts. La vision de l’autre monde, les spectres, me semblaient indispensables pour construire le monde des vivants avec les esprits des défunts. »

    L’influence de Cocteau

    Bertrand Mandico revendique l’influence majeure de Jean Cocteau sur son travail, pour « cette façon de dire vrai en usant d’artifices. » Il révèle d’ailleurs que la voix humaine qui interroge l’héroïne tout au long du film est inspirée par la voix de Cocteau dans Orphée.

    Le titre

    Le film se nomme d’après la planète sur laquelle il se déroule, After Blue, à l’instar des Garçons sauvages, le précédent long-métrage de Bertrand Mandico, qui tire son nom de l’île où se passe le récit. Le réalisateur précise : « Et puis After Blue, ça renvoie aussi à une théorie scientifique, qui dit que la couleur bleue serait la dernière chose qu’on voit quand on meurt. On atteindrait la mort en étant inondé de bleu. Qu’est-ce qu’il y a, après le bleu ? À quoi ressemble le monde des morts ? »

    Les couleurs

    Avec la directrice de la photographie Pascale Granel, le réalisateur a mis au point sur le plateau la lumière et les couleurs dominantes d’After Blue (Paradis sale) : « nous avons travaillé sur un dérèglement permanent des couleurs, comme si le vent d’After Blue était porteur de couleurs mouvantes au fil des séquences. »

    Le son

    Les actrices ont réenregistré leur voix en studio, sous la direction de Bertrand Mandico. Cela pouvait amener à une refonte totale de leur jeu. Le réalisateur enregistrait aussi leurs souffles : « Chacune double sa respiration, de façon exagérée. On est dans la salive, l’air qui rentre dans le corps comme un instrument organique. Cette couche est ensuite contenue, sculptée, chorégraphiée même ». A ces voix s’ajoute le bruitage, avec beaucoup de sons buccaux, dont certains (ceux des chevaux et des créatures) faits par Mandico lui-même ! Il y a également des sons électroniques trafiqués et des sons d’ambiances : « Il y a un vent fétiche, qui souffle dans tous mes films. Je voudrais pouvoir le changer, mais je n’y arrive pas : mon image a besoin de ce vent pour s’envoler. »

    Tournage

    After Blue (Paradis sale) a été tourné en Aquitaine, cinq semaines en décors naturels « travaillés in situ » précise Bertrand Mandico, et deux semaines en studio à Brive-la-Gaillarde.

    Un monde féminin

    À l’instar des Garçons sauvages, After Blue (Paradis sale) fait la part belle aux femmes puisqu’il n’y a aucun personnage masculin, les hommes étant victimes d’un virus sur la planète After Blue. Un choix qui découle d’une volonté du réalisateur de confier aux actrices des rôles non conventionnels auxquels elles n’ont pas accès habituellement. Les hommes ne sont simplement pas présents à l’écran : « les hommes restent sur terre, ils existent toujours, puisqu’on utilise du sperme terrien pour l’insémination, il y a aussi des transits très régulés entre les deux planètes ».

    Des noms familiers

    Vimala Pons joue Sternberg, en référence au réalisateur Josef von Sternberg, tandis qu’Agata Buzek joue Kate Bush (en hommage bien sûr à la chanteuse britannique) et Paula Luna incarne Roxy, clin d’œil au groupe de rock Roxy Music. Les armes, elles, portent des noms de marque de luxe. « J’ai imaginé que les grandes marques du luxe se sont immédiatement mises à les fabriquer, il fallait bien que les marques survivent elles-aussi (rires) ! », explique le réalisateur.

    Actrice fétiche

    On retrouve au casting Elina Löwensohn, actrice fétiche de Bertrand Mandico avec laquelle il a tourné plus d’une quinzaine de fois.

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