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    Si c’était de l’Amour
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Si c’était de l’Amour" et de son tournage !

    Crowd

    Le réalisateur Patric Chiha a choisi de travailler sur la pièce Crowd de Gisèle Vienne car elle « questionne de manière magnifique la fête, l’amour et comment nos émotions transforment notre perception du temps ». Lui et Gisèle Vienne se connaissent depuis l’âge de 16 ans et ont fréquenté ensemble les raves et les clubs. « Même si ce que nous faisons est très différent, il y a des liens plus ou moins secrets entre ses pièces et mes films. Je ne sais pas… les forêts autrichiennes, une violence plus ou moins sourde, les boites de nuit, Robert Walser, le sentiment comme centre de la création, mais aussi comme mystère insoluble… », explique-t-il.

    Dispositif de tournage

    Patric Chiha a appréhendé Si c’était de l’amour non pas comme un documentaire mais plutôt comme une adaptation libre de Crowd. Il a suivi, avec une équipe réduite, la tournée sans savoir précisément ce qu’il allait filmer : « Au début, j’ai paniqué - silencieusement. […] Ces films-là demandent beaucoup de patience. Nous filmions d’abord les échauffements, les répétitions, les loges… Nous ne faisions pas de captation de la pièce, mais la redécoupions entièrement en filmant sur scène, au plus proche des visages ». Le tournage se poursuivait au-delà des scènes de danse, dans la matinée ou très tard le soir, pendant une ou deux heures : « petit à petit, une situation se créait, un dialogue s’amorçait, quelque chose arrivait. Parfois, c’était plus documentaire, les danseurs questionnaient leur travail, leurs sentiments, d’autres fois, plus fictionnel, dans la continuation des personnages qu’ils « interprétaient » sur scène ».

    Transe

    Si c’était de l’amour propose une réflexion autour de ce qu’est un danseur, un acteur, une troupe. Il s’agissait pour le réalisateur non pas d’expliquer ou de révéler quelque chose sur les danseurs et les acteurs mais « d’essayer de mettre en scène cet état trouble, proche de la transe, entre réalité, songe et fantasme ».

    Archives

    Le film s’achève sur des images d’archive du Palace, club parisien très en vogue dans les années 1980-1990. Elles ont été tournées par Arnold Pasquier en 1988 lors d’une des premières soirées Techno à Paris. Elles se mêlent aux danseurs qui disparaissent dans la fumée : « Le présent et le passé, la vie et l’art, la réalité et le rêve, l’amour et la mort… Les frontières n’existent plus, tout est dans tout », explique le réalisateur.

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