Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 550 abonnés
4 839 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 février 2020
Un film kazakh où l'on cite Montesquieu ne peut être totalement mauvais. Son jeune réalisateur, Adilkhan Yerzhanov, avait d'ailleurs donné un titre de Camus, La tendre indifférence du monde, à son avant-dernier et flamboyant opus, présenté à Cannes. A Dark-Dark Man est un objet étrange, bien plus austère, sorte de film noir transposé dans un coin perdu du Kazakhstan, dans des lieux où l'horizon est vide et infini et où l'on voyage au ralenti, une steppe après l'autre. Un film contemplatif (très) mais aussi ludique et férocement ironique qui semble s'amuser à composer un univers corrompu avec des gangsters (ou flics, la différence est ténue) qui paraissent sortir d'un long-métrage de Jean-Pierre Melville. Pour l'humour, très noir et volontiers absurde, il est naturel de penser à ce bon vieux Kaurismäki. Mais foin des références, A Dark-Dark Man trace sa route sans chercher précisément à décrire une situation spécifiquement kazakhe, l'objectif de Yerzhanov semblant plus universel, comme dans son film précédent, face à un monde cruel duquel l'innocence semble avoir disparu et où tout doit se terminer dans un bain de sang. Il faut le reconnaître : l'intrigue est souvent elliptique et la clarté de l'ensemble ne saute pas aux yeux. Mais peu nous chaut, en définitive, car le film se goûte surtout pour sa lenteur hypnotique, sa musique qui ne l'est pas moins et ses espaces illimités. Il suffit, pour s'y retrouver, de prendre une steppe après l'autre.
Un film totalement décalé sur nos standards habituels. Une enquête policière sur des meurtres de petits garçons, un flic corrompu mais totalement ecoeuré par ce que sa hiérarchie lui demande. Une journaliste perturbant le bon déroulement de l'enquête, un faux coupable totalement déjanté bref, du cinéma atypique sur de nombreux plans. Un scénario basique mais narré différemment et un réalisation soignée frôlant le génie. Une lenteur déroutante et souvent ennuyeuse mais un film qui mérite le coup d'œil.
Le film est magistral, le jeu de la caméra est impressionnant et les paysages sont magnifiques. Les personnages nous emmènent à travers cet univers de corruption, de violence et de poésie. Allez-y les yeux fermés.
Critiques enthousiastes, on voit qu'ils ne paient pas leurs places! Oui, y'a du style (trop), de l'ambiance (glauque), des références parai-t-il, mais au bout d'une heure 3/4, on sent l'ennui pointer: un raccourcissement aurait été bienvenu, ainsi qu'un scénario moins elliptique...
Ai vu le très aride film du metteur en scène Adilkhan Yerzhanov. Ce long métrage au cadre et à la photographie magnifiques, est tout aussi rugueux que les paysages dans lesquels se passe cette histoire de policiers totalement corrompus, qui mènent leurs enquêtes à coups de bakchich et de révolver et qui assassinent des innocents pour les faire passer pour coupables. Le souci est que les lignes de dialogues sont aussi désertiques que la steppe kazake que l'intrigue manque de relief et que les personnages restent à l'état de squelette psychologique. Ce film âpre dans le fond et dans la forme est répétitif et n'évolue jamais. Son metteur en scène se regarde bien trop filmer (très bien au demeurant) pour laisser un tant soit peu la poésie, l'humain, les sentiments éclore. Un enchaînement systématique et lassant de panoramas, d'errances, d'échanges de liasses de billets et de coups de feu, de parties de cache-cache entre deux fous dostoïvskiens ont du mal à tenir le spectateur que je suis en haleine pendant deux interminables heures.
Je suis allé voir ça totalement au pif, j'aimais bien le titre et l'affiche et franchement j'ai pas perdu mon temps (et mon argent).
D'une certaine manière j'ai un peu pensé à Dumont, bon ça n'a pas grand chose à voir, mais le côté polar dans de grands espaces magnifiques avec un humour absurde et des personnages parfois un brin limités intellectuellement... je me dis qu'il y a un truc...
Mais bref, c'est le premier film que je vois de Adilkhan Yerzhanov et j'en verrai sans doute d'autres. J'aime tellement l'ambiance qui se dégage du film, on dirait un film noir tourné comme un western dans les steppes kazakhes. On sent tout le point de la corruption qui pèse sur ce monde, comment elle devient une chape de plomb étouffant les personnages...
Difficile de faire des décors plus épurés, on ne voit pas vraiment de villages et encore moins de villes, juste des bâtiments isolés, au milieu de rien, de champs, de vide, avec des montagnes au loin. C'est filmé avec pas mal de longs plans fixes, parfois accompagnés d'un léger zoom qui permettent de donner une certaine ampleur à tout ça.
Ampleur qui ne devient jamais lourde parce qu'on a cette petite touche d'humour absurde qui fonctionne très bien et qui tout à coup va faire sourire, mais montrer combien ce monde est injuste et vide sens. Dire que le film est nihiliste c'est un euphémisme. Ainsi une séquence de passage à tabac devient burlesque l'espace d'une fraction de seconde tandis qu'on voit une fille ayant une déficience mentale sourire à la fenêtre de la voiture tout en voyant la scène.
Et je dois dire que j'ai bien aimé le choix du personnage principal, j'avais un peu peur que ça soit de manière assez banale la journaliste qui débarque et qui vient enquêter sur ces "ploucs" qui tire la couverture à elle... Mais en plaçant la caméra du côté d'un flic en bas de l'échelle qui est aussi pourri que les autres et qui exécute autant qu'il le peut les ordres de ses supérieurs on comprend mieux le drame qui se joue dans ces steppes.
Disons qu'on a de l'empathie pour ce type qui est clairement tout sauf un type bien et forcément ça fait qu'on comprend mieux ses questionnements intérieurs sur la solution à apporter à ce beau bordel.
En somme c'est un film beau et lent, égayé par quelques moments de grâce (notamment avec de la musique) et des touches d'humour absurde collant parfaitement avec l'absurdité de cette corruption généralisée. On est dans un monde où plus rien n'a de sens, et certainement pas la justice.
Il y a 2 ans, "La tendre indifférence du monde", qui semblait être le premier film d'un réalisateur kazakh, Adilkhan Yerzhanov, mais qui, en fait, était son 6ème, avait marqué les esprits de nombreux cinéphiles. Dans "A dark, dark man", on retrouve le même univers cinématographique, à mi chemin entre Jim Jarmush et Aki Kaurismäki, mais décliné de façon beaucoup plus sombre, on retrouve les mêmes phénomènes de corruption, présentés ici avec beaucoup plus de violence. On retrouve aussi la comédienne Dinara Baktybaeva, dans un rôle de journaliste qui s'efforce de mettre des bâtons dans les roues d'une mafia policière locale. Malheureusement, la clarté n'est pas la qualité principale de ce film qui, avouons le, déçoit un peu par rapport au précédent.
Un polar lent, dans un univers triste et corrompu…mais c’est BIEN ! Ce policier est aussi la description d’une ambiance décalée…. Une jolie journaliste venue d’ailleurs, a pour rôle de remettre à l’endroit, la police locale….
Ce qui est fascinant c’est d’observer longuement les mines patibulaires des policiers comme celles des maffieux kazakhs!!! Les paysages, la désolation des lieux, l’alternance de lenteur et de scènes violentes font qu’on se laisse entraîner avec délectation dans ces terres inhospitalières…. On observe l'évolution du jeune policier corrompu, grâce à la belle journaliste intègre ? ”
Le film est passionnant, la trame narrative est là, les cadavres s'accumulent et on se demande comment cela va bien finir. C'est noir, décalé, humoristique, voire poétique quand le réalisateur prend son temps. C'est bien filmé et la direction d'acteur réussie. Je n'ai perçu aucune longueur. Le personnage du simplet nargue tous les personnages y compris le spectateur.
Film policier mais drôle de police. Si c'est romancé , c'est ok , si c'est proche de la réalité du pays , c'est chaud. Le film en lui mème n'a pas beaucoup d’intérêt au final a cause de personnages mal définis notamment la journaliste qui ne sert a rien et du jeu d'acteur assez amateur.
Bekzat, un jeune policier des steppes du Kazakhstan est déjà rompu aux ficelles du métier de flic corrompu. Lui et ses collègues ont pour habitude d’extorquer des aveux à des innocents, de maquiller de scènes de crimes voir pire, de procéder à des assassinats qu’ils maquilleront ensuite en suicide. Sauf que son train-train quotidien va être perturbé le jour où une journaliste étrangère vient mettre le nez dans ses étranges magouilles.
Ce n’est pas la première coproduction franco-kazakhe du cinéaste Adilkhan Yerzhanov qui cette fois-ci, réalise un polar qui risque d’en dérouter plus d’un. Étalé sur deux longues heures qui paraissent interminables, le réalisateur nous entraine au cœur du désert kazakhe où les dialogues se font rares au grès d’une mise en scène mollassonne qui se complait à prendre son temps pour brasser du vide (l’intrigue n’a absolument rien d’originale ou de passionnant à nous raconter). Malgré de très beaux plans et d’excellents acteurs, on peine à rester captivé face à une histoire aussi peu intéressante, des personnages mal définis & une mise en scène complaisante.
Le grand intérêt de ce film est de vous dégoûter à jamais d'aller visiter le Kazakhstan, pays apparemment délabré et peuplé d'abrutis et de brutes sanguinaires. Avec un scénario sans surprise, et des images dominées par des paysages d'une monotonie désespérante, ce film lent et ennuyeux fait naître un sentiment profond de laideur et de vacuité. Seule la petite journaliste Ariana apporte un peu de lumière et d'espoir dans ce tableau misérable. Je ne peux décemment pas conseiller ce film à des amis...
À chemin entre lumière et ténèbre, "A Dark, Dark Man" révèle sa candeur et s'élève au rang d'objet de composition. Le charme de Mevlille et la comédie noire de Bong Joon-ho rythme et dérythme l'histoire de ce western au sein de l'enfer désertique.
Le constat est édifiant sur la corruption qui règne dans la police de son pays, le style est sombre et souligne parfaitement l'âpreté des paysages, les personnages ont une sorte de résignation triste et comique à la fois... Mais malgré toutes ses qualités, le film est un peu plombé par son rythme très lent et son côté contemplatif qui risque d'en rebuter plus d'un. A ne pas regarder fatigué.
Un polar sombre et contemplatif, teinté d'humour burlesque, tourné dans les décors désertiques des steppes kazakhes, plombé par son manque de rythme et un scénario confus.