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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 13 septembre 2011
Derrière le titre hommage à Rossellini se cache un portrait de l'Allemagne après la chute du mur de Berlin ; la réunification, et la chute de l'URSS se font sentir. On retrouve Eddie Constantine dans son rôle de Lemmy Caution (oui sans déconner, le héros de Alphaville de Godard), espion perdu dans cette Allemagne. Alors j'ai pas tout compris parce qu'il y a pas mal de dialogues en allemand, et je ne parle pas la langue de Goethe couramment. Après comme la plupart des Godard, c'est un film assez court et terriblement hypnotique, ça se regarde, les yeux grands ouverts complètement fasciné par cette sorte d'essai qui mélange fiction, réalité politique, images d'archives. Godard sait utiliser les images d'archives, pas pour faire passer un message en jouant avec elles comme Marker, mais en faisant d'elles quelque chose de magnifique, choisissant la bonne musique, le bon texte qui ira avec, faire ainsi une sorte de collage cinématographique sublime. À plusieurs reprises je frissonne. Les intertitres sont comme d'habitudes très beaux, pleins de sens. Il y a une scène qui m'a beaucoup marquée, vers la fin où Caution demande à une femme de ménage si elle aussi elle a choisi la liberté (elle est passée à l'ouest), et elle répond "arbeit macht frei", on touche quelque chose là de réellement fascinant.