Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
CinÉmotion
180 abonnés
223 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 décembre 2019
Très beau documentaire. Anissa Bonnefont a su capturer de la plus belle des manières l'émotion, le questionnement, la force et le courage que demandent ce genre de démarche. Certes le faire devant une caméra peut nous interroger sur la réelle intention derrière, surtout qu'une grande partie du film est aussi consacrée à faire l'éloge d'Olivier Rousteing en tant que directeur artistique de la maison Balmain. Mais personnellement je n'y ai pas vu de démarche volontairement promotionnelle. Le documentaire se veut sincère et spontanée. Le parallèle avec son activité n'est là que pour renforcer la bivalence entre ce parcours accompli, ce caractère de leader, et le niveau d'excellence atteint dans son métier, et son parcours personnel pour lequel, au contraire, il n'en a pas la maîtrise totale, dû à l'absence d'informations sur ce qui le fait lui, en tant que personne. On y découvre Olivier comme quelqu'un de très lucide sur sa situation, et qui explique le processus psychologique par lequel il a dû passer pour en arriver à prendre cette décision, et par lequel il doit passer pour franchir toutes les étapes, ce qui était extrêmement intéressant. On découvre finalement une personne assez solitaire (contrastant avec l'effervescence de son métier), simple et drôle dans les relations qu'il a avec les autres. Je pense que ce documentaire est nécessaire car il participe à mieux comprendre la grande complexité de ce genre de démarche sur le plan psychologique et personnel. La trajectoire émotionnelle que cela demande, entre les peurs, les remises en question de soi, les imprévisibilités de l'avenir, sans parler de l'impact psychologique de cette décision sur les parents adoptifs qui eux aussi ont un travail à faire vis à vis de leur fils qui souhaite connaître sa mère biologique. On voit quand même que ce n'est pas simple. Ce qui personnellement renforce ma conviction personnelle sur ce lien maternel indéfectible qui existe entre l'enfant et la mère originelle et que toute personne né sous x ou sous GPA, ressent le besoin, un jour ou l'autre, indéniablement, de connaître la personne qui lui a donné la vie. On le voit à travers le documentaire que cela demande un long processus, et surtout un accompagnement psychologique essentiel à toutes les étapes. Bravo Olivier pour votre courage, en espérant que vous puissiez avoir réponses à toutes vos questions, vous permettant ainsi de vous épanouir pleinement.
À vingt-cinq ans à peine, Olivier Rousteing, le "wonder boy" de la mode, prend en 2011 la direction artistique de Balmain. Le jeune homme est né sous X, a été abandonné par sa mère à la naissance. Il a été recueilli par une famille aimante dans le Bordelais qui ne lui a rien caché des conditions de son adoption. Arrivé à l'âge adulte il entend lever le secret qui entoure ses origines. La documentariste Anissa Bonnefont l'a suivi pendant plus d'une année, des catwalks de Balmain où défilent ses modèles aux bureaux de la DDASS où il part à la recherche de ses parents biologiques.
Deux sujets en un.
Sans s'encombrer d'une présentation didactique du Conseil national pour l'accès aux origines personnelles (CNAOP) et du régime de la loi du 22 janvier 2002, "Wonder Boy" raconte le parcours semé d'embûches d'un jeune homme né sous X à la recherche de ses origines. Première étape : le service départemental de l'aide sociale à l'enfance de la Gironde où Olivier Rousteing demande un rendez-vous - et où il se fait déposer par son chauffeur, ce qui n'est probablement pas le cas de tous les usagers de ce service public. Il y recueille quelques informations non identifiantes sur sa mère, qui a souhaité garder le secret sur sa naissance, et sur son père. Deuxième étape, à Paris, le CNAOP, qui cherche à se mettre en contact avec la mère biologique d'Olivier afin de lui demander son accord pour la mettre en contact avec son fils.
Le titre de ce documentaire, le résumé qu'on en lit le réduit à une seule dimension : cette enquête, quasi-policière, sur la levée d'un secret. Sans doute est-ce le sujet de "Wonder Boy", mais ce n'est pas le seul. Car Olivier Rousteing n'est pas n'importe qui. C'est une des figures les plus emblématiques de la mode contemporaine qui a redonné à la vieille maison Balmain un peu de sa gloire passée. La caméra le suit dans les ateliers de couture où on le voit travailler sans relâche à la préparation de la prochaine collection. Ce genre d'images n'innove guère. On ne compte plus les documentaires sur la mode et sur ses éléphants sacrés : Yves Saint Laurent, Chanel, Dior, Lagerfeld…
Mais ces deux sujets se marient bien. Loin d'être une diva horripilante, un "wonder boy" extravagant, Olivier Rousteing donne l'image d'un jeune homme sympathique et bien élevé, aussi respectueux et patient avec ses collaborateurs de Balmain qu'avec les fonctionnaires de l'ASE auxquels il demande des informations. On le suit avec autant d'émotion dans sa quête qu'on regarde avec admiration ses défilés chatoyants.
Authentique et touchant, je suis contente pour Olivier Rousteing qu'il se sente mieux d'avoir fait ce film. J'aurais aimé en voir plus sur l'aspect créatif. J'ai trouvé que c'était bien filmé et à l'inverse de certains que la musique était en adéquation. Un documentaire pas du tout ennuyeux défi pas si facile à relever. Bien donc. Mais voir un tel film sans répondre à son créateur à la recherche de sa mère biologique, serait pour moi un non sens car c'est aussi de l'histoire des femmes et des mères dont parle ce film. Ma mère a été mariée à l'âge de 13 ans avec un homme qui avait 10 ans de plus qu'elle, elle a donc eu son premier enfant à 14 ans : c'était juste normal à l'époque. Quand au fait que des hommes n'ont l'intention QUE d'avoir du "sexe" (consenti ou pas...) avec les femmes, c'est malheureusement encore le cas aujourd'hui.Peu d'hommes et de femmes aussi d'ailleurs considèrent la sexualité en elle-même comme un acte de partage de l'amour. (Beaucoup de gens considèrent "j'ai du sexe" avec un.e tel.le et "je fais l'amour" avec un.e tel.le. C'est la société malade que nous avons créée. A nous de la changer.) Et des enfants sont portés par des femmes qui deviennent des mères, parfois, souvent, peu importe l'âge, sans avoir eu ou pris le temps de devenir la femme qu'elle voudrait ou aurait voulue. Au moins cette fille devenue mère avant de devenir femme, était déterminée à réaliser son rêve pour devenir la femme qu'elle souhaitait. Beaucoup d'hommes jugent les femmes/mères qui avortent ou qui laissent à d'autres le soin des enfants qu'elles ont portés certes mais sans le vouloir délibérément. Ils ne comprennent pas l'acte d'amour que c'est, y compris pour l'avortement : acte d'amour pour un enfant dont on SAIT qu'on ne saura pas prendre soin, un enfant dont on préfère refuser la venue plutôt que de ne pas bien en prendre soin. "Prendre soin" les mots sont écrits. Qui va prend soin de moi ? Nous sommes TOUS de la même famille biologique. Qui va prendre soin de moi ? Il y a des enfants qui grandissent dans des familles qui prennent soin d'eux et qui recherchent "une famille biologique"... Il y a des enfants qui grandissent dans des familles où personne ne prend soin d'eux... dont le seul rêve c'est de "s'en aller de là....". Nous sommes TOUS de la même famille biologique. Qui va prendre soin de moi ? C'est la seule question. Tous les enfants, qu'elles que soient les conditions de leur naissance, doivent un jour quitter papa/maman c'est à dire devenir un adulte autonome et responsable. Le prix de cette autonomie véritable ? Trouver la source d'amour EN soi. Qui, leur permettra de prendre soin, d'eux mêmes et de tous les enfants de notre grande famille "biologique" humaine. " Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même, Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves." Khalil Gibran Bonne route à vous Olivier. Et à toutes les personnes qui se sentiront revigorées de leur appartenance à notre famille biologique. Une mère.
Le sujet m'intéressait pour des raisons identitaires mais j'ai été très déçue par ce film qui n'est qu'une ode à la gloire d'Olivier Rousteing soi-même. Le "héros" dit que connaitre ses parents biologiques l'aidera à mieux s'aimer, mais je n'imagine pas comment il pourrait s'aimer PLUS. Rien que, dans son appartement, à droite de l'escalier, figure un ENORME portrait de lui. Film bavard, lent, plat et, finalement, inintéressant au delà du possible. Navrant !
Documentaire authentique et assez pudique finalement. Le sujet du film est bien relaté grâce à une réalisation sobre qui nous montre l'ambivalence de la vie de O. Rousteing, une vie hors du commun mais finalement, malgré ce rythme effréné, beaucoup d'enfant ayant vécu l'abandon sauront s'y retrouver. C'est un beau message.
Très intéressant comme film; tout autant que Rousteing. En plus de voir la recherche de sa naissance, de sa famille, on voit aussi ses défilés (un génie.) Et la scène où il découvre quelques renseignements sur sa mère... J'ai pleuré comme une merde ! Très touchant et sincère
Ce documentaire suit Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison de couture Balmain, adopté par une famille bordelaise à l’âge de 1 an et à la recherche de ses racines, de son histoire. Le sujet, la démarche et l’histoire de ce jeune homme sont très intéressants. C’est un sujet dur, on comprend le malaise d’Olivier Rousteing, son désir de comprendre qui il est à travers la découverte de ses origines, pour lui permettre d’avancer dans sa vie. C’est un portrait hyper touchant, très intime, je pense notamment à la fameuse scène au cours de laquelle il ouvre l'enveloppe contenant son dossier d’adoption avec la personne de l’aide sociale à l’enfance, c’est une scène bouleversante. C’est d’autant plus touchant de voir la différence entre son personnage public (strass et paillettes) par rapport à celui qu’il est dans l’intimité (très seul au quotidien mais en même temps resté très proche de sa famille et notamment de ses grands-parents, dont la maison ressemble à celle de n’importe quels autres grands-parents). C’est aussi super intéressant de voir son travail, le reflet de son talent. En bref j’ai beaucoup aimé ce documentaire, qui m’a beaucoup touchée.
Savoir où l'on va, c'est bien mais savoir d'où l'on vient, c'est parfois essentiel pour continuer. Une recherche de racines bouleversante, qui nous fait découvrir un O. Rousteing en coulisse, dans l'intimité. Dans un milieu de luxe, de création et de paillettes, une vie aussi faite d'une certaine solitude. Un documentaire à la démarche personnelle et universelle à la fois dont on n'a pas envie de remettre en doute la sincérité.
Un film à deux visages, permettant de découvrir un jeune homme qui a permis de révolutionner une marque en insufflant le vent du changement et en même temps, une vie plutôt solitaire. C'est un peu comme si Olivier avait deux jambes : une en acier, bien ancrée dans la vie, dans le travail et dans la réalité et l'autre, en argile, avec ses doutes et ses inconnues. Certes, cela peut parfois sembler un peu jouer mais j'ai apprécié la lenteur, la douceur et les moments familiaux.
Film bcp trop lent ! Aucun intérêt, on nous apprends rien de plus ou de moins ! Les musiques du film sont nul la lenteur du film est abominable ! Un documentaire certes mais pas le documentaire de l'Annee ni de la semaine !
4 618 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 15 août 2021
C'est un documentaire qui a été très bien fait à mon avis. Il y a une scène en particulier qu'il aurait pu facilement retirer parce qu'elle était très crue ou émotionnelle et beaucoup de gens ne veulent pas laisser les gens voir ça mais apres tous les autres gens on s'en fiche. J'ai fini de regarder ce documentaire sans vraiment penser au documentaire lui-même mais plutôt à Olivier en tant que personne. Il semble qu'en ce moment il ne s'attende pas vraiment à ressentir du bonheur ou de la joie dans sa vie car il a l'impression qu'il cherchera toujours des réponses et j'espère vraiment que cela changera pour lui. Lorsque il montre des scènes où il est assis tranquillement dans sa maison seul je n'arrête pas de penser qu'il a besoin d'un chat. Il est évident qu'un animal de compagnie n'est pas la réponse à tous les problèmes de quelqu'un et cela peut sembler idiot pour moi de dire cela à mais cela fait vraiment du bien à beaucoup de gens comme moi. Il se peut qu'il n'aime pas les animaux je ne sais pas mais je n'arrête pas d'y penser. Une chose que je peux dire à propos du documentaire lui-même c'est que j'espère qu'il est heureux de la façon dont tout s'est déroulé dans sa vie...
Ce documentaire est d'une sincérité rare. La scène où Olivier Rousteing découvre ses origines et l'âge de sa mère est poignante et révélatrice. Cette séquence émotionnelle offre un moment de vulnérabilité intense. Ses grands-parents sont particulièrement touchants.
Dans cette quête identitaire, Olivier Rousteing va chercher à retrouver ses origines, quitte à ouvrir des plaies parfois douloureuses. Entre succès professionnel et recherche génétique, ce documentaire puissant à tous pour plaire.
Voilà un documentaire qui révèle peut-être le meilleur de l’être humain, ce don à soi-même de la vie, qui est un vouloir « se » vivre ; une découverte essentielle, rendue possible par un regard intérieur, intense et profond, qui donne à voir et ressentir la vulnérabilité et la douleur d’être. Ici, ni « gourou », ni même hypnotiseur, ou psychologue rassurant ; aucune tentative d’échapper à la Vérité, en mettant en place une solution d’évitement et de contournement de la souffrance. La quête de l’Identité, bien-sûr nécessaire, authentique et courageuse, devient exemplaire : nous assistons à une auto-analyse, en présence d’une caméra, qui se trouve remplacer la conscience prêtée de l’analyste. Le « héros » de ce film, qui aurait pu en rester aux succès spectaculaires de son entreprise et à la superficialité du « beau monde » dans lequel il vit, demeure humain, parce que sa blessure intérieure, qu’il ne méconnaît justement pas, le rend précisément modeste. Non ce film n’est pas une apologie de la réussite. C’est tout le contraire. La pulsion de vie l’emporte finalement, même si ce qu’il apprend est, selon ses mots mêmes, « atroce ». C’est un « héros » sage, qui ne va pas au-devant de l’échec et la lettre qu’il écrit m’apparaît, peut-être moins destinée à la mère biologique, qu’à la Providence, une transcendance, disons « Dieu ». Il va pouvoir embrasser la vie, car il s’est guéri, en replongeant le nouveau-né qu’il fût dans la vérité de sa naissance. Un beau film émouvant, à voir et méditer.