Pas de comparaison entre "Sixième Sens et "Knock at the cabin" tant c'est le jour et la nuit.
Concentrons nous exclusivement sur ce dernier.
Pour les bons points :
Le début du film est accrocheur , la curiosité du spectateur est sollicité dès les premières minutes , on essaye de comprendre ce qu'il se passe , les enjeux. Avons nous à faire a des illuminés complètements obnubilés par leurs propres croyances ou bien tout cela est vraiment réel ?
La photographie est haut dessus de la moyenne et les cadrages sont efficaces malgré la difficulté inhérente au huit clos.
Maintenant les choses qui fâchent :
Le scénario assez original on doit l'admettre , tourne en rond au bout d'un moment , ça n'avance plus , c'est brouillon et il n'y a aucune surprise , pas de twist , rien.
Les personnages sont mal exploités , on ne s'y attache pas du tout malgré les nombreux flashbacks , la faute à certains clichés :
Pourquoi les couples homos sont pratiquement tout le temps des Bobos de classe moyenne vivant un amour fort, une relation idylique et pleine de complicité , on ajoute à cette recette l'habituelle réticence des proches ...
.
Aucune crédibilité dans les réactions des personnages :
le mec joue littéralement sa vie et celle de ses proches , arrive à s'échapper pour récupérer un pistolet mais prend son temps , n'est pas plus inquiété que ça , il entend l'infirmière hurler son prénom et se lancer à sa poursuite mais il ne se retourne pas pour se défendre , il continue d'ouvrir sa portière tranquillement , histoire qu'il puisse prendre un bon coup d'arme médiévale dans le genou , histoire qu'il devienne plus faible pour la suite de l'histoire ... Rendre le personnage le plus fort et à même de se défendre plus faible et fragile pour rajouter du suspens , c'est coché , bien joué.
L'homme frigo , l'armoire à glace , le cube , est enfermé dans une salle de bain de 3 m2 , une fenêtre qui se brise , le héros entre dans la pièce avec son pistolet , la fenêtre , fait 20cm de diamètre ... suspens , on nous montre qu'il y a une baignoire avec un rideau ... fermé ... suspeeeeens. Dans le doute le héros tire une balle à travers le rideau , pas 2 ni 3 , faudrait pas trop assurer ses arrières non plus ., pas de bruit et suspeeeeeeens , Léonard était la !! si si je vous assure , il lui prend son flingue , retournement de situation , je cherche encore la logique de cette scène.
Passons toutes ces incohérences qui m'ont fait sortir du film plus d'une fois , parlons du fond , du message , de la réflexion qui est censée émergé après la vision de ce dernier.
Et bien c'est clairement mauvais , le concept aurait pu être bien mieux exploité , plus approfondi.
J'ai l'impression qu'il y a une retenue dans le développement de l'histoire , voire une paresse.
Il aurait été plus interessant de laisser planer le doute , de ne pas trancher , de laisser des outils , des indices tout le long du film afin qu'ils soient utilisés par le spectateur.
Le résultat c'est que là ou nous aurions pu nous forger notre propre théorie , impliquant une réflexion constante au fur et à mesure que le film avance , on nous impose une vérité sans tellement laisser le choix au spectateur d'y croire ou non.
Le problème c'est qu'en procédant ainsi , tout ce qui fait le sel d'un bon thriller psychologique disparait .
Une oeuvre à regarder sans trop se poser de questions , ce qui est dommage au vu de qu'elle est censée proposer.
Il sera vite oublié , Pour ma part ce que je pense retenir d'ici quelques mois c'est ...
- Il faut vraiment que je parte en vacances dans un chalet forestier avec un superbe lac autour, ça à l'air quand même bien cool !
- Dave Bautista ne mange pas que des oeufs dur
... Et c'est déjà pas mal !
-