Je respecte les goûts de chacun, même opposés aux miens à 100 %, mais je dois avouer que pour moi, "Titane" fut du grand n’importe quoi. Avoir desservi la Palme d'Or à une réalisation de ce type, ça me dépasse plus qu'un peu.
Provoquer visuellement pour provoquer, c’est à la portée de n’importe qui. Des films provocateurs, il en existe non pas depuis quelques années seulement mais depuis des "dizaines" d'années !
Après encore le récent ”Skins” de Eduardo Casanova en 2016 , je pense que les spectateurs qui ont vu ce film ont été vaccinés pour un moment.
Se servir de la provocation pour dénoncer quelque chose (en l’occurrence le transhumanisme et le transgenre, a dit la réalisatrice...) pourquoi pas ?
Je veux bien l’admettre et ne pas pousser des cris d'orfraie (d'autant que je suis tout sauf puritaine), mais dans ”Titane”, réduire les ”dangers” que pourraient être ceux du ”transhumanisme” (génocide d'une population non augmentée, eugénisme, défaillance technologique) en ayant choisi une femme qui accouche d’un nourrisson hybride dont le géniteur est une voiture, nous sommes quand même surtout en plein délire.
La réalisatrice Julia Ducournau, s’est inspirée peut être de Cronenberg ou de Carpenter ?...
Elle en est , pour moi, quand même plus que très loin.
L’actrice serait ”magistrale” aux yeux de certains spectateurs ? Elle est surtout bien fichue, on peut l'apprécier sous tous les angles, mais son jeu, proche de l’hystériforme, n’a rien d’éblouissant.
J’ai pu lire au sujet de Julia Ducournau que son attirance pour les histoires gore datait de ses six ans (pas en retard la môme..) lorsqu'elle voit en cachette le film "Massacre à la tronçonneuse", et de la lecture des livres de médecine de ses parents (tous deux médecins). Elle n’était pas manifestement du genre à lire des Contes de Fée... On voit le résultat.
Il serait question de ”transgenre”, de "transexualisme", de "trans" tout ce qu'on voudra comme l'on écrit certaines critiques bien plus lapidaires encore que la mienne.
Eh ben, le rôle de Vincent Lindon, ce n’est pas de l’amour, c’est pire que de l’abnégation et pire même que de l’aveuglement pour voir toujours en son fils une femme qui accouche ! Et la fin se voudrait émouvante avec une note en quelque sorte sur la rédemption patriarcale et le "sacrifice" d'Alexia qui lui offre un nouveau fils ?
Je teminerai comme d'autres également puisque l'humour sauve de tout : Etant donné les litres d’huile de vidange qu’elle déverse, je crois que le placement produit a dû être la marque Total.