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Sam L
31 abonnés
33 critiques
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5,0
Publiée le 18 janvier 2022
Personnellement j'ai vraiment adoré. Expérience sensorielle assez troublante. Des cadrages, des lumières, des sons, des façons de sublimer les émotions, l'évolution du personnage ... et un Vincent Lindon incroyable. Un peu trash mais bon pour moi ça n'a rien de choquant. Après je peux comprendre que ça ne plaise pas à tout le monde !!!
Finalement, pour remporter la palme d'or à Cannes, il faut de la violence, de la folie et du sexe pour régaler un entresoi de gens convenus... Titane réunit les trois volets et vous enverra un choc majeur en pleine figure. Le citoyen lambda comme moi ne peut pas suivre cette histoire hors sol. Personnellement, j'ai quitté la salle tellement c'était imbuvable. On est sur une autre planète que notre bas monde, ce film est fou à l'image d'Agathe Rousselle qui est totalement déjantée même si elle accomplit une performance extraordinaire lors de scènes par ailleurs indescriptibles où elle donne son corps à la science si l'on peut dire. Si vous êtes curieux de ce cinéma typiquement cannois, allez le voir, sinon abstenez-vous car malaise assuré. La réalisatrice considère que la palme revient à des films parfaits mais que le sien ne l'est pas. On ne peut qu'abonder dans son sens tellement la névrose est forte. Pour finir, on se demande ce que fait Vincent Lindon dans cet opus, il semble perdu et hors sujet. Cannes n'est plus sur terre.
Voilà qu’il faisait longtemps que je voulais voir le film de Julia Ducournau. Titane ou les monstres naisse dans le désespoir et la perte.
Ca commence durant les 20 ere minute comme un manga, ça s'enchaine avec tetsuo de Shin'ya Tsukamoto, puis les griffe de la nuit. S’en suit un soupçon de francois ozon façon "sitcom" pour enchainer sur du Tarantino/Rodriguez.
Tournée sur le bord de l'étang de Berre du côté de Martigue, Une fillette victime d'un accident de voiture se retrouvant avec une plaque de titane au niveau de la boite crânienne, lui causant un trouble relationnel. D’un autre côté, un homme ayant perdu son fils et étant commandant d'une brigade de pompier, la prend sous son ailes.
Voilà pour l’arc narratif. Mais Titane explore dans le fond la femme et la sexualité, en particulier le transgenre. Ainsi que la perte et le besoin d’espoir et de se raccrocher à quelques chose.
Je ne peu m'empêcher de penser que le diretor photo fut orienté sur des film de Gragg Araki, nottament sur un scene de dense de Vincent Lindon.
Je passerais en outre sur les détails pour ne pas spoiler. Mais Titane s’inscrit dans ces films des années 80 hors genre. Ce n’est pas tout à fait un drama, ni un film de SF, ni un film à reflxion … Titane c’est un peu tout cela mélangé. Vincent Lindon me rappelle le rôle d’Alain Delon dans le film Le Passage ( film français de 86 réalisé par René Manzor que je conseille vivement).
Quant à Agathe Rousselle à une touche Uma Torman de « Kill Bill » mais transposé à la sauce « Sitcom » d’Ozon. Bref ce film est une petite perle, qui met bien mal à l’aise et vraiment loin des standards actuels.
Quant à la musique les choix sont bien pensée notamment dans les « Gloruious » mis en embivelance paradoxale avec les scènes. Bref : Un bon 15/20
Une seule question se pose: Mais où la réalisatrice a voulu en venir? Certes, la photographie est plutôt bien travaillée, le jeu d'acteur aussi, mais on était en droit d'attendre quelques explications. Le scénario est un peu facile et les situations dérangeantes bien inutiles (sauf pour gagner une palme d'or au festival de Cannes, c'est la norme maintenant, choquer). À oublier.
Cinq ans après "Grave" que j'avais découvert sur le tard mais qui m'avait mis une sacrée claque, Julia Ducournau revient sur le devant de la scène avec sa nouvelle réalisation et un film que j'ai mis du temps à regarder vu la façon dont son précédent long-métrage m'avait viscéralement impacté. Un thriller vraiment étrange et pas évident à aborder tant par sa violence physique que par la torture psychologique subie par ses protagonistes que par la symbolique des thèmes abordés comme la pulsion de mort, la maternité ou encore l'usurpation. Un curieux mélange des genres à mi-chemin entre les filmographies de David Cronenberg et Shin'ya Tsukamoto, l'auteur notamment de "Tetsuo" en 1989. Un ensemble porté par les prestations magistrales de Vincent Lindon et Agathe Rousselle mais qui demeure assez difficile d'accès, tordu mais organiquement prégnant. Une drôle de sensation.
A vrai dire, je n'avais pas du tout entendu parler de ce film et c'est un peu par hasard que je me suis retrouvé dans la salle de cinéma en train de le regarder. N'ayant aucune attente sur le film, c'est tout de même une grosse claque que je me suis pris ! Pour moi c'est un film parfait pour les amoureux du cinéma. La photographie et la qualité du rendu visuel du film sont époustouflantes, digne d'Hollywood. Les couleurs vives et tamisées en même temps créent une ambiance particulière tout le long du film. Ensuite, j'ai retrouvé de tout dans ce film, de la surprise, de l'horreur (certaines scènes sont délicieusement violentes, public averti), de l'attendrissement, de la compassion, de l'émoi, de la pitié et un peu d'humour. Ce qui m'a plu dans le film, c'est cette histoire très originale et il y a ce côte fantastique qui sort de nulle part qui m'a bien surpris. Il y a des scènes très puissantes dans ce film, je pense a ma préférée, celle ou ils dansent tous les deux dans lors de la fête. La fin est inattendue et il est difficile de deviner à l'avance, ce qui est notable. Finalement, toutes les informations sur les personnages et leur passé ne sont pas servies sur un plateau d'argent mais sont subtilement présentées, il faut donc savoir les identifier et interpréter, c'est ce qu'on aime.
Film qui s'est vendu principalement pour sont côté subversifs, mais même pour ce dernier, on n'a déjà vu des oeuvres par le passé bien plus poignantes que cette bouillie cinématographique. Déjà que Grave était très surestimé pour ma part il est clair qu'avec Titane Julia Ducournau signe la plus grosse escroquerie du festival de Cannes. Des images pseudos-choc servant un scénario d'une pauvreté aberrante et surtout d'un ridicule absolue, une ado meurtrière sans réelle explication d'a peine 50kg se débarrassant de plusieurs personnes bien plus imposante qu'elle dans une maison, puis s'en suit cette rencontre avec Lindon qui tutoie les sommets de l'invraisemblance. Celui-ci a perdue son fils il y a fort longtemps se convainc que cette ado agité du bocal est son fiston et la c'est partie pour la farandole, les gentils policiers lui laissent l'ado en question sans preuves, Tout content d'être à nouveau papa, il l'emploie dans sa brigade de pompier, parce-que mentalement elle a l'air tous à fait apte à faire son devoir, mais grâce à la méthode Macarena on peut sauver des vies alors ça passe. Ce dernier ne se rend pas compte qu'elle est enceinte parce-que la maligne porte une gaine qu'il a fait passer pour anorexique alors que le plan d'avant c'est à peine si elle arrivait à marcher dû à son ventre, sans oublier qu'elle suinte l'huile de vidange parce-qu"elle a copuler avec une voiture un peu plus tôt, ça met l'eau a la bouche un tel scénar. Voilà donc immondice d'inepties auquel vous allez assister sous couvert bien sur d'une pseudo morale à double sens et métaphoriques que le film tente de se donner. Au moins on aura pas tout perdu avec ce film, on découvre l'envers du décors du monde des pompiers et qu'il faut être prudent en montant dans sa voiture sous peine d'avoir une surprise 9 mois plus tard.
Titane est un film frustrant. D'abord parce que Julia Ducourneau est une bonne réalisatrice, parce que Vincent Lindon est un bon acteur, parce que l'histoire globale est assez bonne, mais tout ça passe après un film raté. Titane est une métaphore, certes. Mais cela ne pardonne pas les lacunes du film. Alexia tue des gens, ok, mais aucune explication sur ce phénomène. Pourquoi, qui, depuis quand... Ne cherchez pas, y a pas de réponse. Et en plus de ça, cette histoire n'a pas de fin puisque du jour au lendemain, elle arrête. Pouf, elle ne tue plus. Un peu trop facile. Puis elle est récupérée par Vincent Lindon. Un policier lui parle d'un test ADN qui n'aura pas lieu. Un policier qui laisse quelqu'un à un homme sans aucune preuve, sans aucun test ? A quel moment c'est possible ? Voilà pour la première partie. Rajoutez de la violence visuelle, des scènes de meurtres originales (une brosse dans l'oreille, j'avoue qu'il fallait y penser) et très peu d'intérêt si ce n'est de surprendre un spectateur non averti. Puis, arrive la deuxième partie. La plus intéressante du film et celle qui sauve les meubles. La rencontre de deux être perdus, Alexia et le père. Elle finit par jouer le jeu car elle n'a plus personne (bah ouai, elle tue ses potes, sa copine et ses parents, toujours sans explication). Leur relation évolue et c'est la plus belle partie du film. Une partie douce, tendre et humaine qui dénote avec le monstre qu'est Alexia et la première partie du film. Titane est un film qui aurait pu être tellement mieux. Ce n'est pas la violence qui est dérangeante, mais le fait qu'elle ne serve aucun propos, qu'elle n'a aucun intérêt. Et même malgré une bonne deuxième partie, Titane reste un film à peine potable qui se perd dans ce qu'il raconte.
Sous le masque d'un film ultratransgressif, "Titane" apparaît comme un film pop-corn du samedi soir, malsain jusqu'à la nausée, mais parfaitement anodin.
Ce qui est certain c’est que « Titane » ne laissera pas indifférent, un OVNI comme on en voit peu, même si je trouve que le souffle s’estompe rapidement pour nous offrir un final un peu trop prévisible au vu de l’originalité du pitch.
J’ai vraiment beaucoup apprécié la première partie du film, l’ambiance est géniale pour ne pas dire « badass » et très bien mise en scène. Je suis pour ma part moins fan de la tournure que prends le film par la suite, plus émotive et moins fougueuse, presque bridée et prévisible comparé à ce que l’on nous sert précédemment.
L’esthétique du film est, quant à elle, très travaillée - c’est même un des points forts du film - La bande son est maitrisée et vient parfaitement amplifier les émotions ressenties lors des diverses scènes.
Après « Grave », Julia Ducournau signe donc un retour qui vaut malgré tout le détour, tellement ce genre de film est rare.
C’est une expérience unique, fait pour déranger, inutile de chercher du confort : c’est complètement freaks, un choix assumé et assuré. Ce film radical est hyper interessant, la réa, les acteurs, le scénario, les réflexions indicibles sur notre propre nature, l’altérité, tout est poussé à la perfection et n’aurait pas pu aboutir sans cela. C’est une sacrée claque ! Sa palme d’or titanesque est largement méritée. Bravo !
Ce film me rappelle un certain "Doberman", par Jan Kounen. Provocateur, cru, vulgaire, agressif.
MAIS !
Contrairement à Doberman, ce film est MAUVAIS. Passez votre chemin. Il n'y a rien à tirer de ce "chef oeuvre", sauf si vous aimez regarder les tatouages de Agathe Rouselle et les muscles de Vincent Lindon pendant 1 heure et demie...
Un film expérimental auquel on pourra reconnaître des qualités de mise en scène. Mais, en dehors de l'aspect formel, quel peut être l'intérêt de cette œuvre? Un scénario sans intrigue réelle, construit autour de deux points de départ abscons et non développés: une jeune femme devenue tueuse en série psychopathe après avoir eu un accident de voiture enfant avec son père (!?) et un pompier qui recherche son fils disparu on ne sait quand ni pourquoi (et on ne le saura jamais). Ces deux personnages se croisent pour une relation bizarroïde qui touchera peut-être des personnes avides d'ambiance malsaine, mais pour la crédibilité, on repassera. Au final, un enchaînement de scènes où le voyeurisme crado (danse érotique sur voiture, meurtres sanglants et gratuits relation sexuelle entre une femme et une voiture !?!) se mêle aux invraisemblances (spoiler: une mère qui ne reconnaît pas une femme déguisée en son fils, un pompier assassiné en toute impunité ) pour aboutir, clou de ce spectacle absurde, en la naissance spoiler: d'un bébé cyborg mi-humain mi-titane . Les allusions à Cronenberg et à Polanski sont-elles des qualités en soi et peuvent-elles sauver un film dont la principale caractéristique est de choquer (alors qu'en la matière, The walking dead va beaucoup plus loin et mieux)? Difficile à croire. En tout cas, que le festival de Cannes ait primé cet opus qui pourrait au mieux sanctionner un travail de fin d'études, est un mauvais signal pour le cinéma dont on peut attendre un regard sur le monde, esthétique, touchant, critique, et non un catalogue de fantasmes d'ados futiles et superficiels.