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Estonius
3 359 abonnés
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3,5
Publiée le 11 octobre 2021
. Dernier Frankenstein de la Hammer (il y en eu 7) et dernier film de Fisher. On aurait pu croire que la série s'épuisait, en fait non, l'imagination du scénariste John Elder reste fertile, On retrouve d'ailleurs certaines de ses obsessions (les filles muettes, ici la belle Madeline Smith) Sinon, il était tout à fait logique que le savant fou qu'est le Dr Frankenstein finisse dansspoiler: un asile de fou , On sent comme un certain décalage dans cette dernière œuvre, le "monstre" est affreux, le bel assistant de Frankenstein (Shane Briant) est très ambigu, et c'est sans doute la première fois que je vois Cushing spoiler: rigoler comme un bossu (et apprécier des rognons ). Quant à la conclusion, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle surprend.
"Frankenstein et le monstre de l'enfer" est surtout la dernière incarnation de Peter Cushing en Docteur Frankenstein pour la Hammer. Après avoir tiré tout le parti possible du mythe, la créature est cette fois un mix de "la guerre du feu" et de "la planète de singes". La trame scénaristique reste inchangée, les sentiments de la bête pour une pure jeune fille et son rôle de victime par rapport aux visées du bon Docteur. Assez divertissant mais pas plus. 2 / 5
J'ai regardé avec plaisir Frankenstein et le monstre de l'enfer, cela faisait déjà un bout de temps que je n'avais pas vu une production de la Hammer, celui-ci je ne l'avais encore jamais vu. C'est l'un des nombreux opus sur Frankenstein et son monstre, le docteur est toujours joué par Peter Cushing, le monstre est incarné par David Prowse (c'était déjà le cas en 1970 dans Les horreurs de Frankenstein) ; Frankenstein a eu les mains brûlés et il a perdu sa sensibilité chirurgicale, il va se faire aider par un jeune chirurgien pour créer un nouveau monstre, ce dernier a justement de son côté repris les travaux du docteur Frankenstein sans succès. Cela lui a coûté une accusation de sorcellerie et il se retrouve emprisonné avec les fous. Se déroulant entièrement dans un asile psychiatrique, voilà une bonne production des studios Hammer, avec le vétéran Terence Fisher à la réalisation, un film assez sombre ayant juste quelques pointes d'humour (notamment le plat de rognons, après une transplantation de cerveau). On peut regretter une apparence un peu grotesque du monstre, et des vus extérieurs de l'asile qui en fait une maquette, toutefois cela ne gâche en rien ce film d'épouvante pour qui aime les récits gothiques. La jolie Madeline Smith apporte son charme et un peu d'humanité dans un lieu qui semble coupé de tout, donc voilà un bon film des célèbres studios britanniques qui s'étaient spécialisés dans le cinéma fantastique.
Ultime film de la carrière de Terence Fisher, Frankenstein et le monstre de l'enfer clôt également la série des Frankenstein de la Hammer débutée en 1957 par Frankenstein s'est échappée. Sombre et tragique, le film dégage un côté "gore" plus poussé encore que les précédents volets. On assiste par exemple à l'extraction d'un cerveau sans que cette scène soit suggérée. Dans cet ultime opus, Frankenstein effectue un retour aux sources du mythe : concevoir un être humain à partir de morceaux de cadavres. De par sa particularité de projeter son intrigue exclusivement dans un asile d'aliénés, le film se transforme en huis-clos. Le baron Frankenstein semble ici s'être éloigné de la partie sombre et inhumaine qu'il possédait dans le Retour de Frankenstein. Ainsi, il semble pour la première fois être attaché à une personne de sexe opposé, à savoir Sarah (jouée la belle Madeline Smith). Mais qu'on se "rassure" : il conserve malgré tout un côté impitoyable et ne recule bien évidemment devant rien pour atteindre son but, n'hésitant pas à faire chanter ou à manipuler son entourage. Même après avoir connu une de fois plus l'échec, il ne perd pas espoir et envisage un nouveau projet aussi insensé que le précédent. Cette fin ouverte laisse présager une nouvelle suite qui ne se fera pas toutefois, sans doute en raison du faible succès que le film rencontra, en particulier en France. Il faut en même temps savoir qu'à l'époque, la Hammer avait de plus en plus de mal à distribuer ses films sur le marché cinématographe à cause d'une situation financière critique. Au final, Frankenstein et le monstre de l'enfer conclut la série des Frankenstein de manière beaucoup plus appréciable que la série des Dracula. Terence Fisher signe ici le tout dernier chef-d'oeuvre de la Hammer.
Frankenstein et le monstre de l’enfer c’est du Hammer film basique et efficace. Pas de génie, mais de la série B horrifique pas désagréable, dernier film de Terrence Fisher. Niveau casting on retiendra surtout la présence de Peter Cushing. Il reprend ici un rôle qu’il connait sur le bout des doigts, et il livre encore une très belle prestation avec sérieux mais toujours une petite pointe de flegme qui donne tout son piment au personnage. Il est néanmoins épaulé par de bons acteurs, Shane Briant offrant un bon contraste avec Cushing, et Madeline Smith, dans un rôle un peu ingrat parvenant à s’imposer et à imposer au-delà de son charme et un vrai jeu d’actrice. La créature n’a pas vraiment un look très réussi, mais on ne peut pas nier qu’elle conserve toute la dimension psychologique de la créature de Frankenstein, ici d’autant plus renforcé qu’on connait le possesseur original du cerveau de la créature, et que ce cerveau se souvient de son corps originel ! C’est là le ressort principal du film et ce qui fait son intérêt. Finalement le métrage tourne presque entièrement autour de cette difficulté pour la créature d’assumer son nouveau corps, et cela donne une consistance intéressante à un métrage qui, par ailleurs, reste un peu limité. On évolue dans un film propre mais où tout apparait un peu superficiel, de la rencontre entre Cushing et Briant, pas très bien amenée à la fin qui semble abrupte et expédiée. Pour ma part ce film est typiquement de ceux qui coule sans ennuyer, sans déplaire, sans accroc particulier, mais aussi de ceux qui n’ont pas vraiment de génie, qui ne dégage pas de moments vraiment fort, et qui manque un peu d’émotion et de souffle. C’est d’ailleurs souvent un peu trop le cas des Hammer mineurs. Sur la forme on tient un Hammer correct. Les décors sont beaux, avec une jolie photographie, mais on reste dans un espace assez restreint, presque un huis-clos, tandis qu’il y a un petit déficit d’ambiance. Fini les atmosphères brumeuse, le brouillard, les orages nocturnes, il y a encore quelques scènes qui porte cette marque de fabrique du cinéma Hammer, mais c’est tout de même bien discret. Cependant ça reste raffiné, et la mise en scène de Fisher sans être exceptionnelle séduira néanmoins par son sens du rythme et sa fluidité. A souligner que le film propose quelques bonnes petites scènes horrifiques, rien de très prégnant mais enfin certains passages raviront les amateurs d’horreur à l’ancienne ! Niveau bande son c’est du très basique, je ne m’étendrai pas sur ce point. Frankenstein et le monstre de l’enfer est un petit film d’horreur rétro pas désagréable, qui se laisse voir finalement avec plaisir. Pas de génie à attendre, pas une originalité décapante, mais cela ne signifie pas que le résultat soit loupé. Un petit moment que je conseille donc ! 3.
Il s'agit d'un film d'épouvante, c'est le dernier de la série consacrée à Frankenstein tournée par Terence Fisher. C'est la suite du film "Les horreurs de Frankenstein" mais on peut le visionner sans avoir vu le précédent. Simon est un jeune chirurgien disciple de Frankenstein. Ce dernier travaille maintenant dans un asile ou il reprend ses expériences. Mais blessé aux mains il a besoin d'un assistant et il propose à Simon de travailler avec lui. Ils élaborent une créature en assemblant des morceaux de cadavres, reprenant ainsi les éléments du mythe initial. Le scénario réutilise quelques idées des films précédents. Il n'est pas très original mais il est bien construit. L'interprétation est bonne avec notamment l'excellent Peter Cushing qui interprète un Frankenstein au regard d'acier. Une très grande partie du film se déroule dans l'asile aux décors sombres, austères. Le labo est sobre, un peu décevant. C'est plus une salle d'opération qu'un laboratoire insensé comme dans les premiers Frankenstein. C'est un peu dommage. Les opérations chirurgicales sont assez explicitement montrées, notamment lors de la transplantation du cerveau. C'est un peu gore, sans plus. La mise en scène restitue bien l'univers de folie régnant dans cet asile ou pas grand monde est "normal". Il y a quelques effets spéciaux mais rien de très spectaculaire. Le monstre créé ressemble plus à un Yeti qu'au traditionnel monstre de Frankenstein. Il n'est pas particulièrement très réussi mais cela permet d'explorer la thématique de la compatibilité d'un cerveau avec un corps ...Et pourtant ... On sait bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences pour connaitre les qualités d'une personne. Les premiers films de Frankenstein avaient bien monté cela ...N'est-ce pas Boris ?
Après un reboot avec Ralph Bates, Peter Cushing reprend son rôle fétiche pour ce septième Frankenstein produit par la Hammer. Cette fois, le fameux docteur est le responsable médical d'un asile, et utilise son poste pour mener à bien ses expériences. Il est rejoint par un jeune admirateur, qui va devenir son assistant. Le film reprend le concept de la créature et du transfert de cerveau, sans y apporter grand chose de neuf par rapport aux volets précédents, et avec une intrigue sans grand relief. De plus, l'allure de la créature, plus proche du gorille que du ressuscité, est difficile à prendre au sérieux. Toutefois, les décors et costumes sont comme toujours de qualité, et le scénario est certainement le plus sombre de la saga, avec un asile particulièrement glauque (gardiens sadiques, directeur encore plus frappé que ses patients...). Et si la réalisation est moins vive que celle des premiers volets, Terence Fischer réalise tout de même un travail très professionnel pour son dernier film. Enfin, on retrouve Peter Cushing, qui excelle toujours dans le rôle du savant cynique, intelligent, et sans scrupule. Et si sa perruque prête un peu à sourire, son visage vieilli rajoute un côté sinistre au personnage. Ainsi, "Frankenstein and the Monster from Hell" est une conclusion correcte à une saga bâtie sur un antihéros à l'ambiguïté très poussée, et qui est toujours parvenu à maintenir une certaine qualité dans ses films.
Film qui s"écarte largement du personnage de Shelley. Malgré de beaux décors, de bons acteurs et des trucages bien faits, l'histoire est assez inégale et pas toujours cohérentes. Une petite déception au regard du potentiel du scénario. La réalisation est excellente comme la plupart des films de Fisher.
Un jeune médecin, digne héritier du Docteur Frankenstein, poursuit secrètement des travaux infâmes dans sa chambre de bonne. Mais il finit par être dénoncé et est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Il y fait la rencontre de l'énigmatique docteur, increvable depuis le premier épisode de ses exploits! Dernière association entre Fischer et Cushing, ce volet de Frankenstein vaut pour ce duo, la beauté de Madeline Smith et l'ambiguité qui se dégage de Shane Briant. Hormis cela, on est loin des oeuvres plus anciennes de Fisher sur le sujet comme la Revanche de Frankenstein ou Frankenstein créa la femme. Le triste choix esthétique de la représentation du monstre y est, je pense, un peu pour quelque chose. Le caractère répétitif de la démarche montre ses limites et on se rend compte qu'en 1974 Fischer n'a plus grand chose à faire dire à l'un de ses personnages fétiches. Toutefois on ne s'ennuie pas et le film donne à voir des images plutôt gores assez étonnantes pour un film de la Hammer de cette époque.Il est de plus toujours plaisant de voir le charismatique Peter Cushing à l'écran.
Sixième et dernier opus de la saga Frankenstein, Peter Cushing reprend le rôle du Baron qu'il avait laissé à un autre (relatant sa jeunesse) dans l'épisode 5. Laissé pour mort et enterré dans un asile, Le Baron se cache en vérité dans cet institut et en est le médecin en chef. Rejoint dans cet établissement par un confrère qui est son plus grand fan, les deux vont alors entreprendre la création d'un homme unique en prenant le meilleur dans chacun des patients fous et dangereux de l'asile. Le monstre final s'échappera et devra être stoppé car fou dangereux. L''expérience sera vouée à l'échec et tragique! Elle signera la fin des aventures du Baron de la Hammer tout en laissant la possibilité d'une suite. Un film classique où rien de franchement exceptionnel n'en ressort. Histoire basique, monstre mal fichu, Peter Cushing à l'article de la mort... L'épisode de trop? Un peu... Pour les fans de la Hammer et de Cushing (Un peu le physique de de Funès vers la fin de sa vie!) et du Baron!
Dernier épisode de la série des « Frankenstein » produit par la Hammer, réalisé par Terence Fisher (et qui sera d'ailleurs son dernier film tout court) et interprété par Peter Cushing, « Frankenstein et le Monstre de l'Enfer » n'est évidemment pas le meilleur épisode ni le plus original. Pourtant, loin de l'essoufflement total auquel on aurait pu logiquement s'attendre, Fisher montre au contraire qu'il en a encore sous le pied pour nous offrir un divertissement certes moins flamboyant au niveau des couleurs et des décors que les précédents épisodes, mais toutefois suffisamment professionnel pour faire illusion. Car si les composants originaux du roman de Shelley sont bien présents, on appréciera néanmoins cette intrigue resituée dans le milieu des hôpitaux psychiatriques et ce scénario jouant plutôt habilement sur l'ambiguïté du Docteur Frankenstein. Reste peut-être cette légère lassitude que l'on peut avoir en découvrant ce spectacle soigné mais qui malgré ces différentes qualités montre quelques difficultés à nous surprendre réellement, la Créature (partant pourtant d'une assez bonne idée de départ, et interprété par David Prowse (oui, oui, le futur Dark Vador!)) s'avérant moins émouvant et profonde que celles offertes par les studios Universal une trentaine d'années plus tôt. Reste quelques moments forts (la scène finale notamment) et un Peter Cushing toujours aussi élégant dans le rôle du Baron vieillissant (et plutôt bien accompagné par le jeune Shane Briant) pour une oeuvre certes mineure, mais ni déplaisante ni inintéressante pour autant, offrant ainsi à son réalisateur une sortie cinématographique des plus honorables.
Le dernier opus de la série des Frankenstein de Terence Fisher pour la Hammer datant des années 70. La variation sur le mythe est la plus dépouillée et la moins ludique, retournant aux sources de la conscience du péché, de la misanthropie et du pessimisme métaphysique. D'un point de vue cinéphilique c'est l'ultime mutation du cinéma gothique anglais vers autre chose, le gore et autre... Un vrai chef d'oeuvre crépusculaire.