Jean-Pierre Thorn est allé à la rencontre des héros de ses films passés afin de voir s'ils sont restés fidèles aux valeurs de leur jeunesse : "Comparer leur parole et leur passion d'aujourd'hui avec les paroles fortes, que je filmais alors, me permet de mesurer si la passion de leur jeunesse est toujours autant vivace comme pour moi le désir de mon amante disparue. Une façon aussi, bouleversante, de mesurer le temps qui passe et les ravages sur leurs corps mais pas dans leurs pensées, leurs rages..."
Le film est constitué d’un collage de matériaux hybrides car il est nécessaire selon le réalisateur "d’inventer des formes « fragmentées » pour bousculer les perceptions du spectateur en l’amenant à recoller les morceaux épars du puzzle et déchiffrer, par lui-même, le sens caché d’une histoire qui est finalement celle d’une génération. Passer du statut de consommateur à celui d’acteur de son Histoire".
Le documentaire mêle différents formats vidéo : le 8 mm, le 16 mm et le 35 mm.
Parmi les personnes que l'on voit dans le film, il y a Henri Onetti (chaudronnier et leader syndical à Alsthom Saint-Ouen en 1979), la danseuse de hip-hop Nacera Guerra, le graffiti artist Nordine, le chorégraphe Farid Berki, le sidérurgiste et syndicaliste à Longwy Michel Olmi et le gilet jaune Fabienne.