Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Max Rss
203 abonnés
1 809 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 27 novembre 2024
J'ai beau chercher, je ne vois pas. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un film qui puisse être aussi sournois que celui-ci. Là, va falloir s'accrocher sec les mecs, parce que c'est du sérieux. Bon, vu comme ça, un énième règlement de comptes au sein d'un couple, c'est pas ce qu'il y a de plus vendeur, mais ça va nettement plus loin que ça. Car face à ce couple qui se dit ses quatre vérités et qui vole lentement mais sûrement en éclat, il en est un autre qui va faire face à son passé et qui va rentrer dans l'engrenage. Pire encore, sans jamais le faire en sous-texte, le film nous dit clairement que les invités subiront à tous les coups le même sort que les hôtes. C'est un jeu malsain, cruel même, qui peut être parfois très difficile à supporter tant le fiel y dégouline à foison et tant les éclats de voix y sont tonitruants. Liz Taylor et Richard Burton tutoient les sommets et, en seconds rôles (quoi que... le sont-ils vraiment ?) George Segal et Sandy Dennis font un sans faute également. Film exigeant, parfois éreintant que ce "Qui a peur de Virginia Woolf ?", mais une oeuvre majeure.
Qui a peur de Virginia Woolf - ou la chanson des amours qui n'ont pas le droit d'exister. Brillant. Hystérique. Méchant. Des mots qui vous boxent plus intensément qu'un Sorkin sous speed. Et des gens qui ont tellement peur de ne plus savoir comment s'aimer qu'ils préfèrent la haine au rien. Parce que le rien c'est l'inexistence qui contamine tout. Aussi fascinant qu'éreintant.
Ce premier long métrage réalisé par Mike Nichols et sorti en 1966 est adulé par une grande partie des cinéphiles, ce qui n'est pas vraiment mon cas. En effet, même si je trouve le film bon dans son ensemble, je le trouve également très inégal. Et notamment à cause d'un rythme en dents de scie. Pourtant, le film commence très bien avec cette atmosphère au départ un peu malsaine (une femme a priori éméchée insulte sans arrêt son mari) qui va très vite monter crescendo pour devenir complètement dérangeante avec l'arrivée d'un jeune couple qui n'a rien demandé qui assiste aux inarrêtables disputes de leurs deux hôtes. Car oui, l'histoire ne se résume qu'à cela et je trouve que c'est une excellente idée ! Je trouve en effet l'idée très originale de faire un film en huis clos (enfin presque) qui ne repose uniquement sur ses personnages et dont la tension monte au fil des minutes. Surtout que les disputes du premier couple vont vite être contagieuses sur le second qui n'est pas si exemplaire qu'il n'y parait. Car oui, en dehors de son côté provocant, le film met en réalité en scène des règlements de compte entre les deux couples et surtout des révélations de secrets bien enfouis que l'on préfèrerait garder cachés pour la bienséance, ce pourquoi, je pense, le film a fait scandale à l'époque (bien que je ne connaisse pas l'ampleur du scandale en question). De plus, nous passons quelques fois de la gêne à l'humour grinçant puis de la violence au drame ; la meilleure scène illustrant très bien ces changements d'ambiance étant le passage dans la boite de nuit qui est très bon. Également dérangeant par ses décors (autant l'appartement bordélique que la boite de nuit déserte) et son noir et blanc, le film est réellement fatiguant car il ne laisse jamais respirer son spectateur, l'étouffant avec ses personnages aux répliques si acides. Seulement, le film est parfois lent et ennuyeux. En effet, étant adapté d'une pièce de théâtre, il semble que le réalisateur ne prend jamais vraiment de liberté dans la mise en scène, donnant quelque-chose d'assez plat (ce qui ne sera heureusement plus le cas dans le reste de sa filmographie). De plus, nous avons des scènes dialoguées assez longues qui, à force, en deviennent redondantes car la durée du film n'aide pas ! Je pense qu'une heure et demie aurait largement suffit, surtout que les scènes dialoguées font malheureusement retomber la tension, ce qui est bien dommage ! Le film est également bien aidé par son lot d'acteurs et notamment l'inoubliable Elizabeth Taylor qui nous livre ici une de ses meilleures performances. "Qui a peur de Virginia Woolf ?" est donc un film qui avait un sacré potentiel, un peu gâché par sa longue durée et quelques longues scènes dont on se passerait bien.
Mike Nichols ( né Michael Peschkowsky) américain d'origine allemande qui dut fuir enfant le nazisme, devint metteur en scène à Broadway après avoir reçu des cours de Strasberg ( fondateur de l'actor's studio).
Il se vit confier la réalisation de " qui à peur de.." pour sa première réalisation au cinéma. Couronné aux Oscars, le film tiré d'une pièce de E.Albee, se présente sous la forme de théâtre filmé ( dans un noir et blanc superbe).
Critique du couple comme vecteur de névroses, portrait d'une femme hystérique et castratrice, importance de l'enfant dans l'équilibre psychologique de la femme, les thèmes abordés sont nombreux et pas toujours clairement exprimés.
Si l'interprétation des quatre acteurs est de premier ordre ( Burton et Taylor sont extraordinaires), " qui à peur..." pêche toutefois pas son texte, délayé et dont les circonvolutions inutiles provoquent une longueur injustifiée.
Les deux moments moments de bravoure sont représentés par la première demi-heure et les dernières dix minutes, tandis que le reste s'enfonce dans une suite de délire hystérique qui finissent par lasser pour la raison évoquée plus haut.
On peut penser en le voyant, à ceux de Bergman ou à certains films écrits par T. Williams, mais " qui à peur..." souffre grandement au plan du contenu surtout, de la comparaison avec le travail du maître suédois.
Malgré ses réserves, le film mérite largement d'être vu, même si la faiblesse de certains dialogues, relativise l'intérêt de la pièce et du film.
Adapté d'une pièce de théâtre, le règlement de compte d’un couple en crise un soir de beuverie, à coup de joutes verbales assassines et cathartiques, porté par l’interprétation folle du couple mythique Elisabeth Taylor (récompensée par une Oscar) et Richard Burton. 3,75
Martha (Elizabeth Taylor) et son mari George (Richard Burton) rentrent de soirée. Martha annonce à George qu’elle a invité un autre couple à les rejoindre chez eux un peu plus tard. Dès le début, Martha et George ne cessent de se disputer et de se rabaisser, devant leurs invités, ce qui les met très mal à l’aise. Au début du film, les dialogues et les situations sont totalement improbables. Malgré tout, cette agitation - même si elle m’a fatiguée - maintient un certain rythme. Au tiers du film, l’ambiance se ramollit, je me suis ennuyée. Je suis peut-être passée à côté mais j’ai trouvé que l’histoire n’avait ni queue ni tête, je n’avais aucune empathie pour personne, j’avais hâte d’en finir.
Il faut attendre l'ultime séquence pour rendre cohérents les jeux explicitement malsains, cruels entre le duo principal ainsi que leur lien en réalité indéfectible, de même que la symétrie mais aussi la jalousie ressenties vis-à-vis du jeune binôme aussi ambitieux et déterminé que leurs aînés en leur temps puisqu'à l'époque du drame (plus encore que maintenant, et pourtant...) le seul horizon d'un couple réussi semble la procréation. Cependant il faut d'abord subir d'interminables passes d'armes à la sémantique perverse et aux frappes psychologiques empoisonnées jusqu'à l'écœurement dont l'écriture exprime clairement l'origine théâtrale. Dans une mise en scène classique brillent les épouses, notamment une bouillonnante Elizabeth Taylor alors que les hommes malgré la force voire la violence de leurs dialogues apparaissent de façon inattendue comme des sparring partners. Une illustration extrême d'une douleur mentale.
Ravages de l'alcool sur fond de dispute conjugale... Quel supplice de voir ces personnages s'injurier et se déchirer pendant deux heures... Dommage, la photographie était très belle. "Était-ce vraiment nécessaire?" demande Elisabeth Taylor à la fin du film. La réponse est évidemment "non" : ce classique du cinéma est tout à fait dispensable.
“Je suis la Mère Terre et vous êtes tous des échecs” crie Elizabeth Taylor a son mari, son amant et la femme de son amant dans le dernièr acte de ce primé film de 1962.
Conçu comme une pièce de théatre, “Qui a peur de Virginia Woolf?” raconte una chaotique soir chez un couple d’âge moyen qui invite des nouveaux mariés a prendre un verre. Le mécontentement et la consommation excessive d’alcool conduisent à un jeu psychologique où les limites de la colère et la cruauté sont testées.
Scénario et performances imbattables sont les caractéristiques principales d’un film qui montre comme l’amour et la mémoire peuvent devenir des munitions dans la guerre quotidienne d’un mariage corrompu.
Qui a peur de Virginia Woolf ? est un grand film sur la névrose d’un couple qui tente désespérément de surmonter la disparition de sa progéniture en trouvant dans l’enivrement un exutoire apte à purger ses maux, à délier les langues et vider les consciences des rancœurs et des rancunes. Le choix du noir et blanc, que sublime une photographie magnifique, indique d’emblée que nous nous situons au crépuscule de l’homme, dans une nuit de pleine lune qui symbolise à la fois la mort de l’astre solaire et sa résurrection à venir, soit un moment de transition, un temps hors du temps, un espace comme mis en pause et lavé de ses habitants. La nuit est ce temps de la seconde vie, elle donne accès à une réalité que le jour et les convenances sociales qu’il exige gardent prisonnière. La partition d’Alex North participe à cette atmosphère onirique, forte d’un thème délicat et fugace. Les personnages vont et viennent, leurs mouvements n’obéissent plus aux impératifs diurnes mais donnent accès à leur intériorité, traduisent à l’écran l’activité de leur conscience tourmentée. C’est un temps de l’abandon de la raison et de raccord à ce quelque chose de plus ancien, de plus primal, de plus viscéral. Quatre corps se réduisent à leurs fonctions primaires, s’agitent, se hurlent dessus, s’enlacent ; Honey se livre à une danse endiablée pendant que George fait jouer un disque qui déplaît à Martha, qui rappelle à Martha un passé heureux dont le retour est douloureux. Mike Nichols, cinéaste issu de la scène, adapte une pièce de théâtre signée Edward Albee en accordant un soin particulier à la gestuelle des corps des personnages, aux mimiques qu’ils adoptent entre deux verres de Scotch ou de Bourbon : les corps de Nick et Honey fonctionnent tels des échos retardés de ceux de George et Martha, l’alcool les conduisant petit à petit à un dérèglement de tous les sens. Pour les incarner, quatre acteurs splendides, dont Elizabeth Taylor et Richard Burton qui paraissent ici trouver un théâtre sur lequel représenter leur propre couple. Le travail de l’espace est également digne d’intérêt puisqu’il révèle, lui aussi, la marche ininterrompue de la conscience : une longue déambulation nous introduit dans le domicile de George et Martha, où nous restons un bon et long moment, suffisamment longtemps pour que leurs deux invités absorbent cette substance capable de les raboucher à cet en deçà ; se met alors en place un jeu d’échange où les époux s’intervertissent, délaissent leur conjoint pour partir avec celui de l’autre, condition nécessaire au dialogue et à la remise en question de soi par l’épreuve d’autrui. Le jardin fonctionne ainsi comme un lieu de libération de la pensée et de renaissance à soi. Qui a peur de Virginia Woolf ? devient progressivement une séance de psychanalyse qui s’étend sur plus de deux heures et qui permet aux protagonistes de « laver leur linge sale », comme si les sous-vêtements d’abord planqués sous le canapé refaisaient surface une fois Martha changée en femme fatale – elle monte à l’étage mettre une tenue plus adéquate, nous est-il dit. « À chaque fois que quelqu’un vient ici, il perd les pédales », affirme George, comme si la névrose de son couple disposait de l’expérience et de la force suffisantes pour engloutir avec lui le mariage des autres. La longueur du film contribue à faire de lui une descente aux Enfers, une lente et violente agonie au terme de laquelle surgit le crépuscule du matin, promesse d’un renouveau, ou d’une rechute. Immense.
Burton et Taylor y sont exceptionnels, en couple à la ville, ils rendent ce film on ne peut plus crédible et culte. Mike Nichols nous gratifiants de quelques plans et cadrages agréables dans un noir et blanc crépusculaire et parfois irrespirable par son scénario en huit clos. Film culte pour pas mal de cinéphile encore aujourd'hui, une multitude de récompenses pour le couple à l'époque. Un film d'adulte, une certaine idée d'hollywood
Qui a peur de Virginia Woolf est un classique qui ne m'a pas du tout séduit. Les acteurs sont indéniablement bons. La complicité à l'écran entre Elizabeth Taylor et Richard Burton est plus que perceptible. George Segal et Sandy Dennis jouent bien également mais sont complètement étouffé par le duo vedette du cinéma des années 60. Par contre, l'histoire ne m'a pas du tout intéressé. Pour résumer, on voit un couple se lancer des assiettes pendant plus de deux heures, et à la fin, ça devient vraiment long. La thématique ne m'intéresse ; personnellement si j'ai envie de voir un couple s'engueuler, je n'ai qu'à rendre visite à mes grands-parents. Il y a certes des péripéties, mais elle ne servent qu'à voir le couple davantage se crier dessus. Les personnages sont très antipathiques et du coup, on ne s'y attache pas du tout. spoiler: Le final sauve un peu le tout avec une révélation intéressante, inattendue et forte émotionnellement.
Quelle sinistre "crotte" que ce film!!! Quatre ivrognes déballent deux heures durant leur rancoeur, leurs frustrations, leurs fantasme, leur haine... Tout à fait passionnant ! Le spectateur devient ainsi voyeur de la misère de quatre ratés. Comment E. Taylor et R. Burton ont-il pu se commettre dans cette Bérézina? Regarder ce film (moyennement mis en scène) jusqu' au bout est une vraie corvée.!!!! Un seul bon point: il est bien doublé; les acteurs sont excellents; mais cela ne suffit pas pour transformer un navet en une oeuvre à peu près acceptable.
Film coup d'poing Moi qui pensais qu'Elizabeth Taylor était surévalué à cause de sa beauté, eh bien au final, CE FILM M'A GIFLÉ. La performance qu'elle donne dans ce film est inégalable et juste, INOUBLIABLE !! bravo à la VF aussi, car j'ai du mal avec la voix d'E. Taylor en VO