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Un visiteur
5,0
Publiée le 19 juin 2013
Le mythe Taylor-Burton. Le célèbre couple, à l’image déjà électrique, pourrit ici davantage son image en l’espace de deux heures de film. Ils empestent l’alcool, manifestent la plus abjecte antipathie, et sont d’une infâme cruauté. C’est là qu’on parle à juste titre de « performance ». Car si à l’époque le couple était l’un des plus bankable d’Hollywood, et se faisait tout sage devant la caméra, il prend ici la liberté de vulgariser son image avec un brio indescriptible. Mais ce film, aussi cruel soit-il, regorge également de mélancolie, et abrite en lui une part cachée de douleur (...).
Dommage on a l'impression qu'Albee est passé à côté d'une grande pièce par des tics d'auteur. Ces intentions ne sont pas claires dès le départ et auraient bénéficié d'une exposition limpide comme une vodka on the rock. Tu veux jouer aux mensonges, à l'illusion, à inventer une chicane, une folie une vie,alors que ce soit clair dès le départ et ensuite amuse toi!De la clarté s.v.p. Quand Ionesco place une pièce après 10 répliques on a compris l'intention, le style, le niveau et on le regarde aller. Ici les personnages alcolos prennent le dessus et emportent la pièce dans une routine faîte certes de brillance parfois, mais aussi d'ennui. On se promène et le dernier jeu final comme la réconciliation finale sonnent faux, terriblement faux. L'auteur revient sur terre et le dit bien maladroitement: On ne demande pas si tout va bien après avoir fait accroire à une mère que son fils est mort dans un jeu cruel, c'est complètement raté et ça vous a des airs racoleurs à faire vomir. En fait le film finit avant et cette finale bonbon aurait eu de quoi faire peur à tout auteur le moindrement lucide sur ses intentions . Pour finir je dirais que des personnages alcolos ne font pas une pièce, des engueulades crues non plus et la folie qui éclate comme du pop-corn à tout moment n'est pas gage de réussite; il faut un loup lancé sur sa proie et une proie lancé sur le loup pour que le ballet fonctionne clairement dans une suite de mensonges inventés qui forment un crescendo rapide. Une heure et demi eut été amplement suffisant pour orchestrer ce ballet. Au-delà l'auteur succombe à ses personnages et est lui même enivré de sa plume.
Un couple de quadragénaire rentre à la maison après une soirée un peu arrosée. Lui, prof d’université ; elle est la fille du doyen. Pour finir la soirée, un jeune couple les rejoint chez eux pour boire un dernier verre. Lui arrive frais moulu sur un premier poste de prof de biologie ; elle est une épouse suiveuse dévouée. Le couple phare, Burton-Taylor, joue à se martyriser et à se détruire avec une violence inouïe devant le jeune couple. Mike Nichols joue l’ambiguïté assez longtemps ; est-ce un jeu ou un couple est-il au bord de l’implosion ? Lorsque Elisabeth Taylor déclare : « Total war » ; on comprend a lors que ces 2 ne se supportent plus. Le jeune couple entre alors scène et les renvoie à la genèse de leur propre histoire tel un effet miroir : les compromissions initiales, la problématique autour du désir d’enfant,… Tous deux embourbés dans leur rancœur, démons et névroses ; ils attendraient un peu de compréhension de leur conjoint ; mais comment est ce possible alors que celui-ci est en partie responsable de la situation ? Ce couple est dans le mur depuis bien longtemps ; et on se demande, spectateur, si le jeune couple a conscience de prendre la même voie. On peut se demander quelle part de leur propre relation tumultueuse Taylor-Burton ont mis dans cette interprétation d’une énergie folle. Un film destructeur sur le couple ; assez dur à supporter par les horreurs qu’il laisse entendre dans un couple où l’autre est votre pire ennemi. 5 Oscars à l’époque et un film qui avait choqué par une vision novatrice de la violence verbale destructrice dans le couple.
Voilà des années que je voulais voir le film de Mike Nichols qui ressort à la Filmothèque. Film mythique qui voit deux monstres sacrés revivre à l'écran la relation tumultueuse qu'on n'ignore pas qu'ils vivent à la ville. George (Richard Burton) est un vieux professeur qui n'a pas connu la carrière universitaire dont il rêvait : Martha (Elizabeth Taylor) est la fille du doyen de l'Université qui espérait, en épousant jadis le meilleur élève de papa, se trouvait un substitut de père. Il la déteste de l'avoir vampirisé. Elle le méprise pour s'être laissé émasculer. Ils invitent un jeune couple qui vient de s'installer sur le campus. Nick et Honey leur renvoient l'image de ce qu'ils étaient quinze ans plus tôt : pleins d'ambitions et d'espoirs. Mais leur cynisme violent ne fera qu'une bouchée de ces victimes innocentes : Honey se révèlera une cruche obnubilée par la maternité, Nick un arriviste de la pire espèce.
Adapté d'une pièce à succès dont il n'arrive pas à dépasser la lourde théâtralité, "Qui a peur de Virginia Woolf ?" a mal vieilli. Le jeu de Elizabeth Taylor, qui lui a pourtant valu un Oscar, est criard et outré. C'est Richard Burton, plus en retenue, qui s'en sort le mieux des deux. Les dialogues à bâtons rompus, trop écrits, finissent par étourdir à force d'ironie mordante et de méchanceté à peine voilée. On pense à "Conséquence ou vérité" auquel on jouait quand on avait 14 ans. Les changements de décors ne parviennent pas à donner à l'argument du film plus d'épaisseur qu'il n'en a : Martha et George s'aiment autant qu'ils se haïssent et camouflent une cicatrice.
Qui a peur de Virginia Woolf ? est devenu un film mythique. Pour ses qualités dramatiques propres et pour le jeu de ses acteurs flirtant avec la perfection. Mais également pour la personnalité des deux principaux interprètes. Avec un demi-sourire plus ou moins goguenard, comment ne pas imaginer en effet que Taylor et Burton transposaient à l'écran ce qu'ils vivaient ensemble en privé ? Comment ne pas croire surtout que ces deux icônes du septième art jouaient et surjouaient ce reflet exagéré, parfois monstrueux, d'eux-même ? Parfois touchant, souvent amusant, ce couple perdu en pleine névrose n'en est pas moins glaçant. Chacun se débat avec ses propres démons, ses déceptions, ses échecs ses lâchetés, et il n'y a que l'autre en face à qui les reprocher encore et encore. Chacun recherche chez l'autre la compréhension dont lui-même est incapable de faire preuve. Et de ces deux amertumes, de ces deux dysfonctionnements, naît, plus qu'un couple bancal, une troisième névrose en roue libre. Et d'un homme et d'une femme surgit soudain une véritable machine de guerre que rien ne semble pouvoir arrêter. "Total war", dit-elle. Et de ces moments-là, on ne se relève jamais indemne. A vouloir blesser l'autre à tout prix, c'est une part de nous-même qui jamais ne se remet tout-à-fait. Pas comme avant en tout cas. Même si au petit matin, Burton demande doucement: "Are you OK ?" www.roma-ostia.blogspot.fr
Ce film de théâtre filmé ennuie au plus haut point. Les performances des deux actrices principales ne suffisent pas à combler l'absence de vision cinématographique du réalisateur sur un spectacle, peut-être fort bon au théâtre, mais qui n'avait pas sa place sur un écran de cinéma.
Ce film est long, vraiment trop long. On s'enlise dans un huit-clos où deux alcooliques se chamaillent et se plaignent de leur vie pendant des heures. Ce film n'a pas dû coûter cher à produire...! Je n'ai pas eu le courage de regarder jusqu'à la fin. Un bon point pour les acteurs, quand-même.
Si l'argument est simple : (un couple où la femme porte la culotte et pratiquant "l'amour vache" se livre à une scène de ménage à répétition devant deux invités qu'on leur a imposés), la direction d'acteur est à couper le souffle, les seconds rôles sont très bons, Richard Burton est encore meilleur, quant à Elisabeth Taylor elle est tout simplement époustouflante.
Une performance d'acteur impressionante. Liz Taylor et Richard Burton jouent à merveille ce couple d'alcooliques en crise. Drôle, tragique et émouvant.
Adaptée d'une pièce de Edawrd Albee ce film est aussi le premier du réalisateur Mike Nichols juste avant son autre chef d'oeuvre "Le lauréat" quelques mois après. Le premier atout du film est évidemment son couple vedette, Liz taylor et Richard Burton semble en effet le duo idéal pour cette histoire de couple en crise, qui sé déchire méchamment malgré un amour sincère mais fantôme. Liz Taylor accepta même de prendre 10 kg pour ce rôle. Tandis qu'ils rentrent tard et ivres chez eux ils se rappellent que des invités arrivent, ces derniers, un couple, vont être témoins, et acteurs malgré eux d'une scène de ménages inouïe, où se mêlent violence psychologique et agression stupide des dialogues. Une destrcution de l'autre qui fait d'autant plus mal qu'on sait qu'ils s'aiment mais qui ne savent plus ni assumer ni le montrer. Magnifique huis clos oppressant et hystérique qui atteint pourtant un paroxysme de tendresse aussi beau que triste. Liz taylor et Richard Burton sont alors au sommet. Un petit bijou où le carnage (cité dans le film) sera repris par Polanski dans son film ... "Carnage" (2011) !
Elizabeth Taylor est magnifique! Elle est stupéfiante dans ce rôle et c'est vraiment elle qui porte tout le film. Honnêtement je n'ai pas tout compris au film (mea culpa) mais je crois l'avoir cerné globalement.
Un vieux couple, interprété par des acteurs légendaires, qui se lance dans un jeu pervers au dépend de ses invités; une ambiance dérangeante où l'on ne sait plus très bien à quel point la chamaillerie peut se transformer en réelle violence et où le drame menace toujours. Vraiment captivant.
Si son histoire ne sera pas forcément marquante pour tout le monde Ce que l'on ne peut renier, c'est que le casting est absolument mémorable et qu'il s'impose comme étant le plus gros atout de ce long métrage. Il suffit d'ailleurs de voir la performance d'anthologie d'une Elizabeth Taylor totalement en phase avec son personnage pour s'en convaincre. Un gand film d'autant que la réalisation de Mike Nichols est parfaite quand il s'agit de filmer ses comédiens. L'ensemble obtiendra 5 oscars et je ne pense pas que cela soit immérité.
Pour son premier film, Mike Nichols transpose à l'écran la célèbre pièce d'Edward Albee. C'est quasiment du huis-clos et c'est certainement une adaptation du théâtre mais la mise en scène est d'une telle splendeur qu'on ne s'en aperçoit même pas. Le noir et blanc est sublime et surtout Nichols joue merveilleusement avec les cadrages et les valeurs de plan pour en dire long sur les relations de ses quatre personnages. Deux couples et quelques verres d'alcool et c'est toute la bienséance qui part à vau-l'eau. D'un côté il y a George et Martha qui s'aiment et se méprisent tout en ne cessant de se rabaisser et de se blesser mutuellement. Et de l'autre côté, il y a Nick et Honey, jeune couple aux allures sages qui vont mettre les pieds dans la tempête créée par George et Martha pour ne pas en sortir indemnes. C'est un film qui ne montre rien de plus que de violentes disputes conjugales avec toutes les bassesses qui vont avec et c'est une œuvre noire, féroce, sertie de répliques grinçantes qui appuient là où ça fait mal. Forcément, Elizabeth Taylor est magistrale dans ce rôle de garce pour lequel elle a pris quelques kilos. Elle hurle, se montrant plus harpie que jamais face à un Richard Burton dans sa plus grande forme, en professeur cynique et minable. George Segal et Sandy Dennis ne sont pas en reste, offrant des seconds rôles troubles, mais ils sont tout de même éclipsés par deux monstres d'acteurs qui s'en donnent à cœur joie, se balançant les pires atrocités à la figure. C'est très très bien écrit et ça ne pardonne pas, faisant de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" un petit bijou cinglant, nous renvoyant à la figure notre propre humanité.
La scène de ménage la plus longue du cinéma! Un duo d'acteur entré dans la légende, des dialogues à l'ironie cinglante, une tension permanente font de ce huis-clos éthylique un classique du drame psychologique. Un vieux couple lié par la perversité routinière, qui fera passer vos petites disputes conjugales pour de timides chamailleries.