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iof
5 abonnés
137 critiques
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4,5
Publiée le 16 mai 2022
Un couple heureux traverse la Tunisie d'aujourd'hui et à l'occasion d'un gros soucis familiale, se heurte aux différentes composantes de leur pays. Un film délicat et puissant porté par des acteurs excellents. Une pépite.
Drame familial sur la paternité et les problèmes liés au don d'organes dans un pays musulman moderne. Très bien joué, les personnages sont filmés au plus près, de façon réaliste sans concessions esthétisantes. Le rythme ralenti de façon parfois crispante, augmentant la tension toujours efficace. Mehdi M. Barsaoui sait aussi nous suggérer le contexte d'un pays très clivé, la famille de cadres modernes et aisés que nous accompagnons n'ayant pas grand chose en commun avec les fellahs ou les pauvres urbains qu'ils croisent, et semblant totalement ignorer ce qui se passe de l'autre côté de la frontière avec la Lybie.
La course contre la montre d'un couple tunisien pour sauver leur fils. Un drame intime intense et poignant dans une Tunisie patriarcale pleine de tabous, porté par un exceptionnel Sami Bouajila.
C'est sur fond de conflit politique et de traffic d'organes, conséquence d'idéaux religieux, qu'un couple se retrouve alors dans la tourmente. Un drame entre tensions familiales et constat d'un scandale sanitaire où S. Bouajila fait preuve, comme toujours, d'une intense puissance émotionnelle.
Sami Bouajila : bouleversant. A lui-seul, il porte ce film. Une rare performance d'acteur. L'histoire est prête-larme, on lui pardonne. Difficile de ne pas s'attacher, de ne pas faire preuve d'empathie. Quand l'œuvre arrive à vous procurer une émotion particulière.
Porté par un duo d'acteurs d'une justesse absolue, dans un pays qui paie le prix de sa révolution, ce drame à tiroir touche au plus profond le spectateur. Réussissant à mêler suspense, politique et drame humain habilement, ce premier film du réalisateur Mehdi M. Barsaoui est une vraie réussite, évitant pathos et facilité scénaristique. Le tout, porté par un Oud subtil qui égrène sa triste mélodie pendant que se déroule inexorablement à la façon d'une tragédie grecque le destin de ce fils chéri. Un vrai beau film.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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3,0
Publiée le 1 décembre 2020
Dans Un Fils les choses prennent un tour virulemment politique même si le personnage du père déclare dans les cinq premières minutes de ce drame qu'il ne s'intéresse pas à la politique. Mais c'est exactement ce que le réalisateur veut transmettre dans ce thriller d'investigation au rythme lent qui met en valeur un duo mère et père tunisien dans une lutte profonde lorsque leur fils est victime d'un accident et doit subir une transplantation de foie en urgence le tout à la lumière des troubles politiques du pays. Que la politique s'intéresse à vous et vous accompagne même dans votre voiture lorsque vous êtes avec votre famille même si vous ne le voulez pas. C'est une histoire sur la recherche de la vérité où les personnages sont entièrement humains et capables d'erreurs et où les passés mouvementées sont maintenant revenus hanter de la pire des manières. Un fils s'attarde sur des plans longs et beaucoup de symbolisme où il met l'accent sur l'enfant et érige ensuite des montagnes qui sont culminées par des figures de mère et de père. Puis il vous demande de faire quelques suppositions jusqu'au point culminant qui est légèrement hors norme quand vous le comparez aux deux premiers actes. Les performances charmantes des acteurs et une représentation passable de la lutte familiale en temps de crise médicale font de ce film un bon film. Mais il n'est pas très bon en raison du manque de technicité, de nouveauté et d'un sentiment général d'absence d'incident...
Magnifique scénario qui permet de traiter avec efficacité et violence du corsetage social en Tunisie et des contraintes que la loi exercent sur les femmes. C'est très bien joué. On regrettera peut-être quelques longueurs inutiles et un passage en Libye qui, sans être inutile, éloigne du coeur du sujet.
Au-delà du drame familial qui ce joue, le film nous expose un aspect de la guerre que l'on ne montre pas souvent. La commercialisation des organes d'enfants orphelins ou enlevés pour servir de réserve à organes pour les personnes qui en on les moyens. Les enfants sont considérés comme des morceaux de viandes à vendre. spoiler: Un des trafiquants d'organe donne l'enfant au père en lui disant voici votre foie . Le film ni va pas par quatre chemin pour nous montrer l'impact du terrorisme et de la guerre.
C’est un sacré contraste de découvrir les premières minutes puis d’assister à la désagrégation d’un bonheur familial qui ne tient plus qu’à Un fils. L’histoire débute par un drame qui va en révéler un autre et mettre alors en lumière un excellent duo d’acteurs. Si on connaît déjà bien le talent de Sami Bouajila, ce sera pour de nombreux spectateurs, comme pour moi, l’occasion de découvrir celui de Najla Ben Abdallah. En arrière-plan de cette crise de couple, ce premier long-métrage de Mehdi M. Barsaoui revient sur la révolution tunisienne de 2011 et les tensions qui ont traversées le pays. Voilà sans conteste une belle séance découverte à faire !
C est vrai que le cinéma tunisien est très présent sur nos écrans francais ( ai vu 3 films en quelques semaines). Sami B. est toujours épatant et le film traite d une situation difficile et s'ouvre aussi sur des problemes liés aux traites d d'humains. Film prenant.