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Alolfer
134 abonnés
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4,0
Publiée le 25 octobre 2024
Pas étonnant que David Lynch s est inspiré de ce grand film pour pouvoir faire Ersaerhead. L'influence de Bergman est si grande, qu'il révolutionna, tous les codes du cinéma ! Même le film d'horreur ! Pour ce film, Bergman plonge le spectateur en plein doute, entre folie et la réalité. On ne sait plus où donner de la tête, notamment par la mise en scène exceptionnelle du génie Suédois. Le jeu des couleurs, et les décors ajoutent une ambiance particulière à ce film, rendant une vision étouffante. Ce sentiment de peur est unique car elle est "intérieure". C'est un film "instable" mentalement, où nos démons ressurgissent au pire moment. Tout cela est récompensé par le duo Ullmann/Sydow. Ces deux personnages sont deux reflets différentes que ressentiront le spectateur. Extraordinaire performance, avec des dialogues extraordinaire. Son introduction et sa conclusion sont sublime. Un film extrêmement sous-côté dans sa filmographie, tant pour son influence et l'importance de son réalisateur
J'ai eu du mal à entrer dans ce film, qui traite des cauchemars et délires d'un homme dépressif. Tout y est songes et ellipses, les dialogues sont décousus, la narration complexe... Et le réalisateur ne cherche pas à expliquer. Malgré tout cela, l'errance psychologique du personnage principal est captivante grâce à la qualité de la mise en scène et au jeu des acteurs, principaux comme secondaires.
Bergman est sans conteste mon réalisateur de cinéma préféré et j'ai bien entendu vu l'ensemble de sa filmographie et plusieurs fois. Je dois admettre que "l'heure du loup " n'est pas mon film préféré de ce réalisateur et je dirais, loin de là. Le propos est simple , un couple vient s'installer sur un île. Le couple va mal en raison du comportement de Johan qui est distant, sans raison apparente. Sa femme trouve son journal intime et l'interroge sur une relation qu'il a eu avec une femme mariée. Il prend un pistolet et lui tire dessus en la blessant. Parallèlement, le film se présente comme une tentative de pénétrer à l'intérieur de l'esprit malade de Johan. Réalisé juste après "persona" , l'heure du loup est une tentative ,pas des plus réussies, de pénétrer et d'illustrer de l'intérieur les fantasmes, les peurs, les angoisses de l'auteur. A mon sens , c'est un film plutôt destiné aux aficionados de Bergman. Le spectateur de passage qui veut connaître de manière superficielle ce réalisateur passera son chemin. Bergman lui-même, ne considérait pas ce film comme une grande réussite. Il ajoutait " peut être parce que ce film touchait à des aspects de moi que je refoulais".
Pas tout seul dans ta tête. Bergman nous présente en 1968 dans L’heure du Loup Johan, un personnage d’artiste torturé qui a peur du noir. Il vit avec sa jeune épouse sur une île presque déserte en Suède. Presque ? Oui car il y a bien les habitants d’un sombre manoir mais on ne sait pas bien si tout ces gens, étranges et surréalistes, existent vraiment … ou s’ils ne peuplent que la tête de Johan. Johan est rongé par un mal et ce mal se matérialise dans les rencontres qu’il fait sur l’île et qui le torturent. Cette île c’est sa tête, son cerveau et plus le temps passe plus sa femme Alma est exclue de cet univers carcéral intérieur. L’île est peuplée de monstres et de personnages déviants comme lui et seule Alma le rattache encore à la réalité et à la raison et donc à l’extérieur. Cette île c’est aussi l’isolement de l’artiste, de Bergman lui-même, réfléchissant à ses propres obsessions dans un film décalé, fantastique, surprenant, flippant et diablement beau à l’œil.
A partir de "Persona" qui fit l'effet d'un choc à sa sortie en 1966, Bergman alors victime d'une grave dépression s'engage dans une radicalité narrative qui marquera la fin de son œuvre. "L'heure du loup" tourné dans la foulée nous engage dans une plongée sans retour dans la psyché tourmentée de l'artiste. Réflexion sur la mort, l'isolement, la création et l'incommunicabilité au sein du couple, "L'heure du loup" qui emprunte beaucoup au film d'épouvante gothique (Georg Rydberg grimé comme un clone du Dracula incarné par Bela Lugosi) est une invitation au cauchemar que beaucoup trouveront absconse s'ils ne sont pas prêts à suivre Bergman sur les rivages tortueux de son imaginaire. En préambule de ce voyage déroutant et souvent douloureux, Bergman que l'on entend en préambule crier : "Silence ! Ca tourne !" nous invite à prendre la distance nécessaire avec le récit qui va suivre. Johan Borg (Max Von Sydow) artiste peintre vit reclus avec sa jeune épouse sur le point d'accoucher sur une île déserte. Lieu qu'il pense propice à la création. Mais l'unité et l'allégresse du départ ont laissé place au doute et à l'amertume face à l'inspiration qui doucement s'en est en allée. C'est Alma Borg (Liv Ullman) qui face caméra nous expose la situation qu'elle espère encore inverser. Invitée par une vieille femme à lire le journal intime de Johan, Alma va entrer dans l'esprit hanté de démons de celui qu'elle croyait connaitre. Plus tard, Johan lui expliquera l'heure du loup : « l’heure où la nuit fait place au jour, où la plupart des mourants s’éteignent, où notre sommeil est le plus profond, où nos cauchemars sont les plus réels, c’est l’heure où celui qui n’a pas pu s’endormir affronte la plus violente angoisse, où les fantômes et les démons sont au fort de leur puissance ». Bergman nous présente alors une galerie de personnages tous plus bizarres et inquiétants les uns que les autres, reflets de ses angoisses et traumatismes passés. De l'ancienne maitresse jamais oubliée au meurtre d'un enfant ayant au préalable violemment agressé son père, le spectateur est soumis à un traitement éprouvant dont Bergman ne nous délivre tout comme Alma que par la disparation de Johan dans une épaisse forêt. Un voyage qui ouvre la voie à des films tout aussi déroutants et angoissants comme "Lost Highway" (1997) ou "Mulholland Drive" 2002). A noter enfin la sublime photographie en noir et blanc de Sven Nykvist.
Bergman fait montre d'une maîtrise technique remarquable, qu'il s'agisse des jeux de lumière, des mouvements de caméra ou du montage car tout concorde à nous faire percevoir les névroses et angoisses des personnages. Un film fascinant - mais son attrait est purement intellectuel...
Faisant suite à "Persona", "L'Heure du Loup" nous fait suivre un couple composé d'un peintre, Johan, et de sa femme Alma qui s'établit sur une île isolée du monde. Mais tout changera lorsqu'un jour elle découvrira le journal intime de son mari...
Bergman nous offre un récit d'une rare puissance, parfaitement bien mis en scène où il met en place une atmosphère oppressante, angoissante, claustrophobe et violente. Abordant plusieurs thèmes tels que la peur ou la schizophrénie, il sonde une âme humaine torturée à travers ce peintre et toutes ses angoisses, cauchemars et visions. Il filme lentement cette descente aux enfers, à la fois de cette personne mais aussi du couple.
Le réalisateur suédois laisse souvent planer le doute et l'ambiguïté sur les visions du peintre et arrive à nous faire ressentir ses peurs et angoisses. Scotché du début à la fin, il rend son film de plus en plus étouffant, hypnotique voire fascinant, donnant de l'intensité aux moments forts et enjeux, sublimé par des séquences inoubliables à l'image de l'explication de l'heure du loup ou celle au château.
Derrière la caméra, Bergman se montre brillant, servant son récit sans lourdeur en usant de divers travellings et des plans participant pleinement à l'atmosphère générale, souvent sur le visage des protagonistes pour mieux nous faire ressentir leurs émotions et surtout leurs craintes. La photographie en noir et blanc est superbe, tout comme l'utilisation (même si c'est rare) de la musique. Bergman montre à nouveau tout son talent de directeur d'acteurs avec une grande Liv Ullmann dans le rôle d'Alma et un Max Von Sydow retranscrivant à merveille les peurs et la folie de son personnage.
Un film d'horreur psychologique maîtrisé d'une main de maître par Bergman pour nous faire ressentir toutes les angoisses des personnages à travers une atmosphère dure, oppressante et hypnotique tout le long.
Le seul mot qui me vient à l'esprit est: "pénible". Parfois même assez prétentieux, surtout la dernière demi heure. On s'ennuie ferme. Nettement préféré Les fraises sauvages.
Pas mon Bergman préféré car je trouve qu'on s'égard vraiment trop par moment mais très intéressant sur la confrontation rêve et réalité dont la frontière est finalement très fine voir inexistante. Et la photographie toujours aussi soignée.
Un Bergman des grands jours! Pendant de son chef-d'oeuvre «Persona» tout en lui étant diamétralement opposé, «L'Heure du Loup» est tout aussi accompli artistiquement parlant (en gros ce qui veut dire qu'il s'agit d'un des 30 plus grands films jamais réalisés), et tout aussi impressionnant quant à la violence et à la force qui émane de ses prodigieuses images (quoiqu'un peu plus sobre). Porté par la photographie à couper le souffle du grand Sven Nykvist, par l'interprétation plus que parfaite des non moins talentueux Max von Sydow et Liv Ullmann, et bien évidemment par un scénario d'un richesse abyssale, «L'Heure du Loup» compte parmi les réussites majeures de Bergman, lui qui a pourtant donné vie à un nombre vertigineux de chef-d'oeuvres! Son long métrage navigue sans cesse entre réalité et fantasme, entre inconscient, onirisme pur et trivialité, donnant lieu à des plans d'une puissance suggestive étonnante sans pour autant verser dans la surenchère, bien au contraire. C'est la période où Bergman était au sommet de son art, où malgré leurs richesses ses oeuvres (pourtant épurées au maximum) demeuraient d'une cohérence éblouissante tout en faisant la part belle aux innovations ou aux audaces formelles les plus diverses. Une fois de plus le couple et l'artiste sont aux centre de ses préoccupations, et «L'Heure du Loup» se différencie de «Persona» en ce qu'il relate le récit d'une rupture, et non plus d'une fusion. Rupture et incompréhension entre l'homme et la femme, mais aussi vampirisation de l'artiste par son public et les critiques. Inutile d'en dire plus, courez voir cette merveille d'une noirceur étouffante! Sorte de «Huit et Demi» extrêmement sombre et cruel, un sommet du 7e art signé par l'un des 4 ou 5 plus grands cinéastes ayant jamais existé. Magistral. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Malgré toute ma bonne volonté,je ne serais jamais friand des films d'Ingmar Bergman.Je reconnais que le Suédois avait beaucoup de talent,et une intéressante façon de traduire visuellement la folie intérieure des Hommes."L'heure du loup"(1968)suivait la veine sombre,expérimentale et psychanalytique de "Persona",mais avec beaucoup moins de virtuosité et de mystère.Un couple d'apparence uni sur une île déserte.Une femme enceinte qui suspecte son mari d'avoir des pulsions morbides à des fins créatrices(il est artiste-peintre).Une famille de châtelains complètement dégénérés qui incitent à l'interdit.Des cauchemars éveillés,qui sont l'illustration de la peur de Bergman d'être père et d'avoir un père.Ca paraît tout à fait saisissant dis comme ça,mais à l'écran,c'est d'un ennui mortel,avec ce jusqu'aù boutisme,propre au cinéma d'art et d'essai qui ne concède rien.Liv Ullman est cette fois en retrait,alors que Max Von Sydox laisse exploser son immense part d'ombre.Le noir et blanc aveuglant ne m'a pas convaincu.Le film est très pénible à suivre,malgré ses évidentes qualités artistiques.
Il y a des films de Bergman que j'ai bien aimé mais aucun ne m'a transporté vraiment. D'autres, m'ont finalement assez peu intéressés, comme l'Heure du Loup. Je reconnais que ce film possède des qualités. Il y a une sorte d'ambiance, d'atmosphère que parvient à recréer Ingmar Bergman, pas seulement par sa mise en scène mais aussi par les décors, le jeu des comédiens etc. Après malheureusement le film n'est pas des plus captivants pour autant et repose peut-être trop, à mon goût, sur cette ambiance. Mais ça reste correct tout de même.