Votre avis sur L'Homme des vallées perdues ?

34 critiques spectateurs

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3,5
Publiée le 10 mars 2016
Ce western reste légendaire malgré des défauts car il magnifie littéralement le personnage de Shane incarné par Alan Ladd (alors au sommet de sa gloire). Tout est vu à travers les yeux du jeune Joey qui idéalise totalement le héros westernien taciturne et solitaire sachant faire parler la poudre quand il le faut. Ce qui fait que toute la jeunesse (et même les moins jeunes) ont eu pour Shane les yeux de cet enfant (l'arrivée du héros au début est symbolique de cet état d'esprit). Pour moi, Ladd ne représente pas l'aventurier solitaire tel que je le conçois, je lui préfère ceux incarnés par Gary Cooper, non pas que Ladd soit mauvais acteur, mais pour moi il est trop gentil et trop fade, il s'attache au jeune garçon alors qu'un westerner solitaire n'a pas d'attaches et reste peu loquace. D'ailleurs on peut relever dans ce film non seulement la mollesse de la réalisation mais aussi les faiblesses d'un scénario aux grosses ficelles freudiennes. Malgré ça, le film aura permis de remarquer Jack Palance dans le rôle d'un tueur impitoyable aux gants noirs, et à Alan Ladd d'y trouver son rôle le plus mythique, même si je le trouve nettement plus crédible en tueur à gage angélique dans ses films noirs. C'est quand même considéré comme un western culte.
2,5
Publiée le 22 juillet 2023
Un western à la tonalité (musique, dialogues),..) très classique des années 50, dont le thème est celui du héros solitaire surgi on ne sait d'où, qui va héroïquement régler le problème de ces méchants éleveurs qui ne supportent pas que ces gentils fermiers se soient appropriés terres et rivières qu'ils réservaient à leur troupeaux. Toute cela est plus ou moins raconté avec le point de vue d'un jeune garçon qui fait ainsi son éducation de futur homme droit, intègre, fort et bon tireur, sous le regard de son papa (fruste mais genreux) et de sa maman (aimante mais pas insensible au charme du héros) et du héros solitaire (taciturne, évidemment)
ça se laisse regarder sans déplaisir, mais parait relativement binaire et le scénario rapidement prévisible. Il reste les superbes images du parc National du grand Téton qui sert de décor au film.
5,0
Publiée le 8 août 2018
Un chef d'oeuvre. Un classique. Un grand western. Un magnifique film. La beauté du far west . Un petit bijou.
3,0
Publiée le 27 février 2016
"Shane" est un western intéressant grâce à l'empathie qu'il parvient à créer envers une famille opprimée par un groupe de ranchers tyranniques. Le message politique du film est donc louable, fait d'espoir (continuer le combat contre des instances intolérantes) et véhicule de belles valeurs, à savoir l'amour et la solidarité, comme dans cette scène où la maison d'un fermier vient d'être brûlée et ses amis lui annoncent dans la foulée qu'ils la reconstruiront. Toutefois, le film laisse un goût d'inachevé parce que trop long et répétitif, en particulier sur la relation entre Shane et Joey, même si leur dernière scène est assez émouvante, et peine à créer un véritable danger sur la confrontation entre Jack Wilson, un tireur soit-disant renommée, et ceux qui voudraient l'abattre, une façon de refuser la noirceur quelque peu décevante qui témoigne d'un manque d'ambition scénaristique préjudiciable. Un beau western, dont la mise en scène fait une utilisation originale de l'espace, réellement touchant par instants mais qui peine - sur la durée - à s'élever au-delà de son sujet.
3,5
Publiée le 13 août 2018
Il est paradoxal que certains films malgré leurs qualités évidentes nous déplaisent et que d'autres malgré plusieurs critiques à émettre nous ne déplaisent pas et c'est le cas pour moi avec L'Homme des vallées perdues.
Ce western au premier abord aurait plus tendance à me sembler un peu lourd et vieillot pourtant j'ai passé un bon moment devant.
Il est un peu trop solennel par moment et même le héros joué par Alan Ladd peut paraître peu imposant face à ses ennemis notamment Jack Palance qui n'a pas un personnage tellement présent à l'écran spoiler: et qui se fera rapidement éliminé lors du duel final
mais qui marque par sa stature.
L'Homme des vallées perdues est un western très joli visuellement, avec des personnages bien décrits sans réels temps morts (bien que vers le milieu il y a un coup de mou) qui peut toucher avec son héros pur et désintéressé dans son aide aux fermiers qui sont tous des braves gens.
Une vision sans doute idyllique mais qui ne sombre jamais dans la naïveté totale, un film prenant mais pas aussi marquant que d'autres westerns.
3,5
Publiée le 8 mai 2015
La ferme et ses convivialités. Le partage des terres et sa dureté. L'acteur Alan Ladd interprète un ancien chasseur de primes débarque et défendra les fermiers contre les ranchers qui eux, veulent récupérer le terrain, pensant que tout est pour eux et rien que pour eux. Dans cette histoire, un enfant suit et regarde cette homme courageux comme un second père. Je m'inquiétais un tout petit peu parce que le petit s'impose dès le début du film et tient une présence appuyer sur toute la longueur du film, mais cela ne gâche en rien ce western qui prend tout son sens une fois qu'il s'approche de plus en plus de la fin.
3,5
Publiée le 25 mars 2015
Un joli western sans prétention. Malgré tout on a du mal à comprendre pourquoi les gens s'attachent à cet inconnu. Et pourquoi cet homme les défend contre les méchants. Pourquoi également il devient comme un père pour ce fils, lui apprend à tirer ou bien lui donne des conseils pour survivre dans ce monde hostile. Intéressant quand même car très beaux décors et ambiance parfaite
2,0
Publiée le 16 octobre 2022
Un western familial sympathique et pleins de bons sentiments vu à travers les yeux d'un enfant, terni par un scénario très classique et assez ronflant hormis le duel final, porté par l’interprétation tout en intériorité d’Alan Ladd dans le rôle du cow-boy solitaire venant de nulle part aider des fermiers malmenés par la menace formée par Jack Palance en tueur inquiétant. 2,25
4,5
Publiée le 26 mars 2023
On ne va pas se mentir, ça a vieilli (70 ans cette année), et le gamin est proprement insupportable, en VF comme en VO (la VF est assez moyenne, d'ailleurs). Mais sinon, quel classique, même si ce n'est absolument pas mon genre de western (je préfère les westerns spaghetti et les westerns crépusculaires à la Peckinpah).
Un amateur de western se doit, à tout prix, de le voir au moins une fois. Et puis Alan Ladd et Jack Palance en tueur professionnel ayant inspiré le Phil Defer de la BD "Lucky Luke", ça ne se refuse pas !
3,5
Publiée le 18 décembre 2024
C'est un film bien estimé de tous, car il regorge de jolis moments, de jolis paysages, d'une histoire assez connu, mais en 53, elle restait assez singulière, surtout que le film a été tourné en 1951. L'homme solitaire, au passé trouble, enclin à la violence, cette violence, il l'utilisera dans une confrontation finale, on ne change pas son destin.
Côté classicisme, la lutte entre les éleveurs et les fermiers, avec un côté malsain des bandits, très bien maitrisé, et l'arrivé de Jack Palance en pistolero aide encore, s'il en était besoin, à prouver que le bon droit est du côté des fermiers.
L'interprétation est assez plaisante, le couple de fermier, avec ce personnage fort interprété par Van Heflin, le rythme aussi est bien contrôlé, on sent la dualité dans le personnage de Shane, interprété par Alan Ladd. Mais qu'est-ce qui cloche mais direz vous ? Très certainement rien pour bon nombre d'entre vous, mais, je n'arrive pas à trouver convainquant Alan Ladd, c'est un point personnel, mais je n'accroche pas avec cet acteur, je trouve qu'il manque de charisme, de conviction, de force de jeu, il joue très souvent les héros, et pourtant, impossible pour moi, de le mettre dans cette catégorie. Le film reste très agréable, avec ce seul bémol, mais c'est vraiment une opinion très personnelle.
3,5
Publiée le 22 octobre 2022
Une illustration canonique de la figure du cow-boy solitaire et de la vie dans les grands espaces américains gangrénée par des rivalités de territoire éminemment viriles... Porté par une interprétation solide ce western s'attache malgré une symbolique manichéenne à exposer les motivations de chacun tout en faisant de l'enfant un biais didactique intéressant. Vieilli dans ses scènes de combats et sa mise en scène, le film reste remarquable par sa photographie soignée. Un pur produit du far West!
3,5
Publiée le 25 décembre 2024
Vénéré aux États-Unis, mal-aimé en France, Shane célèbre pesamment les valeurs qui définissent l’esprit pionnier, en constant dialogue avec les enseignements de la Bible : faire fructifier sa terre et la défendre contre ceux qui veulent la conquérir, maintenir l’homme dans son rôle de chef de famille par la main duquel celle-ci doit manger, transmettre aux enfants, et en particulier aux fils, les valeurs familiales et patriotiques. Dès lors, l’écriture recourt au manichéisme pour caractériser ses personnages et leur ancrage géographique : d’un côté, les bons paysans en harmonie avec la nature, en témoignent les nombreux paysages plaçant en arrière-plan les montages devant lesquelles s’activent les laborieux ; de l’autre, les méchants ambitieux de la ville qui règnent par la violence.
Entre ces deux rives louvoie un individu au passé trouble, marginalisé spoiler: par les meurtres commis, qui apparaît tel le martyr d’une humanité saisie dans sa complexité morale et physique : incarnation de la tentation pour Marian, du grand frère pour le petit Jacky, de l’ami fidèle pour Joe
, il se fait le bras armé d’une cause qui le dépasse et au terme de laquelle il reprendra la route. Cette relecture religieuse du cowboy solitaire n’est pas sans rappeler les louvoiements de Jean Valjean, héros ambigu du roman Les Misérables (1862), caractérisé lui aussi par son manichéisme entendu comme polarisation des forces opposées afin de rendre saillante la lutte intérieure d’un être.
Dès lors, si la tonalité principale mêle la jovialité et le bucolique – on célèbre le vivre-ensemble, l’effort partagé, la cuisine de l’épouse qui jamais ne chôme –, la présence dudit Shane suffit à faire planer les spectres d’un passé interdit qui menacent à tout moment de venir hanter les vivants : le jeune voyageur porte une malédiction qu’il remporte avec lui une fois la justice (terrestre et céleste) rétablie.
Magnifiquement filmé et photographié, le long métrage se suit avec plaisir, souffre hélas d’une musique omniprésente et envahissante qui contribue à sa lourdeur générale.
4,0
Publiée le 10 novembre 2016
Si le film demeure encore aujourd'hui un classique, c'est avant tout parce qu'il a fait des petits parmi les plus représentant du genre (Leone, Peckinpah et Eastwood) qui ont tous été fortement influencés et/ou marqués par ce western classique. Cette pureté formelle et idéologique s'accompagne toutefois d'une reconstitution soignée mais aussi incroyablement viscérale, tant au niveau des costumes (élimés), des décors (dépouillés) voire des coutumes du Far West mais aussi avec une représentation assez frontale de la violence. Si A. Ladd n'a pas un charisme intense et que son interprétation est assez fade, il est bien épaulé et l'arrivée du bad guy (J. Palance, dont la silhouette inspirera le "Phil Defer" de Morris) équilibre les choses. C'est donc un film vu à travers les yeux d'un enfant de 10 ans (ce qui en explique la naïveté parfois touchante) mais ce point de vue permet différentes lectures du film, un western parfois très sombre et qui présente certains personnages assez ambigus qui évolueront parfois dans des directions surprenantes. La mise en scène de G. Stevens met en valeur les paysages et il iconise à merveille son personnage principal, véritable incarnation du héros justicier au passé trouble, surgit de nul part pour aider les gens honnêtes. Une matrice du western aux résonances multiples et qui s'avère donc indispensable pour tous les fans du genre. D'autres critiques sur
2,0
Publiée le 26 avril 2021
Œuvre d’un très grand classicisme, L’Homme des vallées perdues (Shane en V.O.) est un western qui a assez mal vieilli. Si son récit a laissé une certaine trace dans le cinéma américain comme le prouve des films comme Pale Rider, le cavalier solitaire de Clint Eastwood spoiler: (on y retrouve le thème du cavalier issu de nulle part venu aider une famille qu’on tente d’exproprier et le rapport de l’enfant à ce héros se retrouvera dans celui de la jeune fille amoureuse du Pasteur allant même jusqu’à reproduire plus ou moins la séquence finale)
ou Cavale sans issue de Robert Harmon (qui se présentait comme un remake moderne du film de George Stevens), son traitement est extrêmement bavard et peut provoquer aujourd’hui un peu d'ennui. Les fanatiques de western classique pourront y trouver un certain plaisir mais la majorité du public du XXIème siècle risquera de trouver L’Homme des vallées perdues comme étant une œuvre assez démodée et soporifique.
3,5
Publiée le 30 octobre 2022
Avec un schéma narratif qui sera repris jusqu'à plus soif par presque tous ceux qui se coltineront au western dans les cinquante années qui suivront, cet Homme des Vallées Perdues (encore un épatant titre français...) joue une partition assez intelligente sur le virilisme à l'américaine et la hiérarchie sociale, offrant à Alan Ladd (parmi d'autres) un rôle de choix, sans oublier l'une des premières apparitions à l'écran de l'inquiétant Jack Palance. Il y a bien un peu de naïveté et quelques facilités dans tout cela, mais la mise en scène est par moments épatante de dynamisme (des scènes de bagarre formidablement gérées).
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