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pierre.tchr
2 abonnés
23 critiques
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3,0
Publiée le 21 août 2021
Thriller prenant avec un portrait de Marseille assez réussi et nuancé. Le choc culturel du personnage bourru de Matt Damon projeté de l'Oklahoma sous le soleil et les barres d'immeubles de la Provence est savoureux. La relation qui prend le temps de s'intaller avec Virginie (interprétée par Camille Cottin) et sa fille semble à priori tout à fait improbable, mais cela marche vraiment. Bonne surprise.
Matt Damon incarnant un américain des couches populaires républicaines rustres et mal dégrossit, débarque dans le Marseille des cités Nord pour tenter d'innocenter sa fille Gay incarcéré pour meurtre, avec l'aide de Camille Cottin dans le rôle de l'actrice de théatre d'impro, politiquement progressiste. Amourette, enquête, émotion familiale d'un homme qui tente de se reconstruire en réussissant ce qu'il a raté avec sa propre famille.. Un petit film sympa, qui se déroule agréablement et soulevant pas mal de réalité dans un choc culturel, entre raciste, vision de la banlieue américaine par un républicain et par une française progressiste. Le tout est un bon film malgré un gros trou de 20 min ou il ne se passe plus grand chose et terni le rythme du film. Une longueur pendant laquelle j'ai bien faillit arrêté le visionnage. En tout cas, les acteurs(trices) sont impeccables et juste.
2H30... c'est longuet.... la fin est convenu et lente...aucun suspens.... trop de cliché.... Dommage et la romance entre Damon et Cottin ne prends pas une seconde. Quand à Allison pfff quelle tete à claque....
Il n'est pas certain que les amateurs de thriller trouveront leur compte dans Stillwater mais, en revanche, ceux qui prisent plutôt le cinéma américain indépendant porté sur les ambiances et la psychologie devraient être davantage conquis. Pour le premier aspect, qui tout en étant assez souvent au premier plan se révèle assez convenu, il est franchement décevant dans une dernière partie où le récit semble moins crédible voire même précipité, pour arriver à une conclusion moyennement satisfaisante. Mais tout ce qui ne ressort pas stricto sensu de la quête d'un père pour essayer de sortir sa fille de prison est largement plus persuasif. A commencer par le portrait de Marseille, où se déroule la majeure partie du film, qui réussit à ne pas tomber dans les pires clichés, en évoquant avec une certaine justesse toutes les facettes de la cité phocéenne. Même souci de réalisme dans le choc des cultures entre l'homme fruste de l'Oklahoma et une ville dont l'exubérance le projette loin de son univers habituel, sans parler des problèmes de communication dans une langue étrangère. La romance amoureuse qui se développe est de son côté traitée avec une certaine subtilité, sans faire jouer les violons. La mise en scène de Tom McCarthy (The Station Agent, Spotlight), sans esbroufe, est parfaitement adaptée à ce suspense mélancolique qui sait préserver les non-dits, notamment dans la relation père/fille. La casquette vissée sur la tête, massif et marmoréen, Matt Damon impressionne dans le rôle de cet américain à Marseille, réussissant à en dégager la sensibilité rustaude avec une grande économie de moyens. Mention spéciale à Camille Cottin qui déjoue sans trop de difficultés le poncif de l'intellectuelle française indépendante.
Un américain mal dégrossi débarque à Marseille pour aider sa fille, incarcérée depuis 5 ans. Si ce postulat semble être le point de départ, il se révèlera pourtant moins central tout au long du métrage. Car le réalisateur oriente sa caméra sur les rapports entre les êtres humains, préfère s'attarder sur les failles, les manquements, les silences et les absences. Le duo d'acteurs Matt Damon/Camille Cottin fonctionne parfaitement, et la jeune Lilou Siauvaud permet un vent de fraicheur au milieu de cette quête désespérée d'un père pour sauver sa fille. Matt Damon grandira dans ce parcours initiatique, où il parviendra avec un autre enfant à donner l'amour qu'il n'a pas su donné à sa fille. Même si le film n'est pas un grand film, il distille sa petite musique de sentiments avec une honnêteté qui le rend attachant.
Bill n'est pas le père idéal, mais depuis que sa fille Allison est incarcérée à Marseille après avoir été inculpée pour un meurtre qu'elle nie avoir commis, il fait tout pour se rattraper et l'aider. Bill met les bouchées doubles au travail pour avoir assez d'argent afin de se rendre en France le plus de fois possible. Un jour, il fait la découverte d'une piste qui pourrait permettre à Allison de sortir de prison. Pour cela, il décide de s'installer en France même s'il ne parle pas la langue et ne connaît pas la région. "Stillwater" n'est pas un film d'action où le père va faire le cowboy et fracasser tout ce qui bouge pour faire éclater la vérité et ainsi faire innocenter sa fille. Il s'agit d'un drame mettant en scène un personnage bourru, mais touchant qui est parfaitement incarné par un excellent Matt Damon. Ce dernier est surprenant dans la peau de cet homme qui apprend sur le tard son rôle de père et qui s'ouvre peu à peu au contact d'une mère et de sa fille. La phrase : "Il y a un temps pour espérer et il y a un temps pour accepter" résume assez bien la vraie nature du film avec Allison qui doit accepter son sort pour que son père fasse de même et reprenne le cours de sa vie. Un drame finalement assez personnel et qui est surtout très réaliste notamment les scènes en plein cœur de la cité phocéenne. Bref, un bon et beau film porté par de très bons acteurs.
Tom McCarthy nous revient cinq ans après son triomphe aux Oscars avec le film d'investigation sur la pédophilie dans l'Eglise catholique, "Spotlight". Le réalisateur a su construire une carrière cohérente et qualitative entre cinéma indépendant et cinéma plus commercial et accessible qui se confirme ici avec ce magistral "Stillwater". Loin des canons hollywoodiens en cours qui confondent parfois vitesse et précipitation dans le rythme et le montage, le long-métrage prend son temps à bon escient. Il nous laisse le temps de nous attacher aux personnages, de bien les creuser, que ce soit leurs ressentis, leurs failles ou leurs griefs, tout en prenant le temps de nous captiver par l'histoire et ses enjeux. Le long-métrage dure près de deux heures et demie mais on ne voit vraiment pas le temps passer. Mieux, il aurait été plus long que cela n'aurait pas vraiment été dérangeant.
"Stillwater" n'aurait pas été aussi réussi sans la performance impeccable, voire au-dessus de toute critique de ses acteurs principaux, Matt Damon en premier lieu. L'acteur semble se bonifier avec l'âge, que ce soit dans ses choix de carrière ou dans son jeu, à l'instar de Ben Affleck son ami de toujours avec qui il a débuté. En incarnant un ouvrier américain issu du prolétariat, il brille comme jamais avec une justesse d'interprétation incroyable, peut-être son meilleur rôle à ce jour. De l'accent du Sud très travaillé de son personnage à sa dégaine en passant par sa détermination sans faille, il compose un homme brisé par la vie, en repentance, vrai et attachant. Une prestation qui pourrait lui valoir une nomination aux prochains Oscars. En face, pour son premier grand rôle dans un film américain, notre Camille Cottin nationale ne démérite pas et se positionne comme une partenaire de choix. Leur duo est beau, crédible comme jamais et terriblement romantique. Ajoutons une Abigail Breslin bien meilleure qu'à l'accoutumée et vous obtenez un trio parfaitement assorti et ce n'était pourtant pas gagné.
Mais "Stillwater" c'est aussi un savoureux et inattendu mélange de genres parfaitement négocié. Le film débute comme une banale chronique de l'Amérique ordinaire (et Dieu sait que McCarthy est doué pour croquer son pays de manière douce comme dans le sublime "The Station Agent" ou de facon plus incisive) pour vite changer de braquet. En effet, ensuite on passe très vite à un thriller qui se déroule en France et dont les tenants et les aboutissants mystérieux nous intriguent. Ce côté suspense restera toujous présent de manière plus ou moins prononcée mais, plus inattendu, on se retrouvera surtout au coeur d'une belle histoire d'amour touchante à souhait ainsi que dans un drame filial déchirant et sobre. Le scénario de McCarthy coche toutes les cases du succès dans chacun des genres qu'il investit en plus de confronter deux cultures de manière subtile (la bigoterie et les traditions américaines contre le je m'en-foutisme interlope français). A ce propos, merci de voir enfin un film hollywoodien se fondre dans la culture française avec réalisme et une véritable recherche de terrain. Le Marseille de "Stillwater" est en effet conforme à la réalité à tous niveaux. Un grand film plein d'humilité mais qui fait du bien et n'oublie pas de nous surprendre avec un petit rebondissement final. Magistral!
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J'ai trouvé Stillwater simplement excellent, toujours juste, jamais cliché. Touchant, drôle et beau. Ce film mérite d'être vu, Matt Damon campe ce personnage américain cliché dans un film totalement réel dépeignant superbement bien Marseille avec ses contrastes, ses couleurs, ses beautés. De plus, le film se permet de nous amener sur plusieurs intrigues différentes qui m'ont toutes beaucoup plu. Du thriller, un peu d'action, de la comédie et du drame. Le tout sans niaiseries, sans clichés et d'un amour pour la France de la part du réalisateur qui transperce l'écran. C'était trop cool !
Le film démarre doucement pour mettre en place tout le contexte. Petit à petit on va de rebondissements en rebondissements. Les acteurs font un excellent travail. Et le film représente très bien ce qu'est Marseille, dans sa globalité. Une meilleure carte de visite pour la ville que Taxi, de loin.
Aperçu du Frankistan marseillais à travers un prisme woke américain. Matt Damon n’arrive pas à sauver cette chose. Dommage. Naufrage de Camille Cottin et du casting français