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Paul B
50 abonnés
1 014 critiques
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4,0
Publiée le 7 octobre 2021
Se faire justice soi-même, voilà une idée assez propre à la patrie de la NRA.
Quel est le rapport le demanderez-vous ? Et bien quand un américain débarque en France et fait face à une justice débordée et dépassée c'est ce choc des cultures qui procure à ce film tout son pitch et son propos.
Si le jeu d'acteur est COMPLÈTEMENT irréprochable, la morale légèrement douteuse et une énorme incohérence font que si le film est bien - et pas difficile à suivre - il n'en est pas non plus parfait.
Un film qui supporte sa longueur grâce à une mise en scène ne permettant pas au spectateur de se relâcher et une tension qui va crescendo dans un Marseille montré sans fard et sans complaisance et avec de très belles interprétations. C'est sans doute un des plus beau film de l' année. A voir absolument.
Excellent thriller avec un Matt DAMON confronté à la barrière de la langue pour faire sortir sa fille de prison. Jeu de dupe, pas de longueur, un film qui nous emmène agréablement au dénouement final
Contrairement à nos habitudes, nous avons vu ce film en version française (parce que nous avons emmené un enfant de 11 ans, un vrai marseillais d'ailleurs). Ceci pourrait expliquer la petite déception que nous avons ressentie, due aussi aux longueurs, la première partie pourrait être raccourcie. Le début donne le thème : le dépaysement. Non seulement géographique, linguistique et culturel, mais aussi du fait que tous les autres personnages importants sont des femmes. Matt Damon est parfait dans le rôle du "plouc" venu d'une Amérique profonde. Sa vie et sa maison en Oklahoma ne font pas rêver. C'est un être renfermé, marqué par la vie, un parfait anti-héros. La rencontre entre lui et Marseille ne peut qu’être violente et compliquée. C'est un choc culturel avec des clichés et des préjugés, l'américain qui est censé avoir voté pour Trump et la française qui vit une vie libre. Il y a la barrière de la langue (d'où l'interêt de voir ce film en VO) et une ville particulière. Marseille apparaît avec ses multiples facettes, l’OM et l'ambiance du stade Vélodrome mais aussi les calanques, une ville multiculturelle avec le problème des quartiers nord. C'est un peu facile, même si cela correspond à la réalité, nous confirmons. Camille Cottin, elle aussi parfaite, incarne une jeune femme à l'opposé du personnage joué par Matt Damon, très gaie, optimiste et plutôt intellectuelle. Elle réussit à le sortir de sa réserve. La petite Lilou Siauvaud s’affirme comme une vraie pro. C'est avec elles que les scènes sont les plus touchantes. Il a trouvé de l'affection et commence à avoir un semblant de vie de famille. Bien sûr, il y a des rebondissements, mais pas si inattendus que ça. Ce n'est pas un thriller. L'intérêt du film se situe plutôt dans la confrontation entre deux mondes et les portraits des personnages, réussis grâce aux formidables acteurs. Mais, à notre avis, il reste inférieur à Spotlight du même metteur en scène. Nous ne sommes pas si enthousiastes que ça ! http://www.matchingpoints.fr/2021/10/06/cinemastillwater/
Il n'y a a priori pas grand chose en commun entre Stillwater, grosse bourgade paisible du fin fond de l’Oklahoma, et Marseille, ville bourdonnante du Sud de la France. Bill Baker fait toutefois le voyage comme à l’accoutumée pour rendre visite à sa fille emprisonnée aux Beaumettes. Mais le séjour de 2 semaines va se prolonger et permettre à Bill d'entrevoir un bonheur paisible, qui lui échappe depuis qu’il est adolescent. Sans éducation, habitué des forages pétrolièrs et des travaux manuels, Bill est peu loquace et comme enfermé dans cette routine qui est la sienne, qu’il fait sienne afin de ne pas replonger dans ces années d’alcoolisme et de drogues qui ont transformé sa vie en un chantier à ciel ouvert. Mais Bill aime sa fille et va tout faire pour la sortir du piège qui s’est refermé sur elle il y a 5 ans lorsqu’elle s’est retrouvée accusée du meurtre de sa petite amie et fut envoyée en prison pour y purger une peine de 9 ans.
Stillwater c’est une rencontre improbable entre cet Américain placide qui mangent des burgers et boit du coca et cette famille marseillaise sans père composée de la mère et de sa fille Maya. Entre l'ours Bill et la petite Maya se noue progressivement une profonde amitié, un lien très fort tout aussi improbable que celui du "Léon" de Luc Besson. Il retrouve en Maya cette petite fille, la sienne, dont il ne s’est jamais occupé. Il rattrape le temps perdu et entraperçoit la possibilité d’un foyer stable qui le fuit depuis si longtemps, lui qui s’est enfin rangé de ses tourments du passé. Mais voilà, il était dit que son destin était tracé.
Le film doit beaucoup à Matt Damon, parfait dans le rôle. A son retour à Stillwater, ce prototype de l’Amérique profonde se retrouve perdu et va devoir recommencer sa vie. Comme Tom Hanks dans "Seul au Monde", il se retrouve à une intersection. Il n’est plus tout a fait celui qu’il était, il n'est plus vraiment chez lui à Stillwater tandis qu'un retour à Marseille lui est impossible. Et c’est dans le bordel de leurs vies respectives et des mensonges passés que père et fille se retrouvent…..enfin.
Ce film est une belle réussite.
Le seul bémol au j’apporterais est que Marseille, ce n’est pas uniquement les quartiers à nord de Marseille. Alors certes Marseille est également montrée sous d’autres as pacts qui fleurent bin al carte postale mais on aurait souhaité envoie davantage comme pour symboliser ut d’intégration. Mais n’est ce pas finalement à l’image de la vie simples que `bill s’est construit.
Un foreur de pétrole quitte l’Oklahoma pour se rendre à Marseille où sa fille purge actuellement une peine de prison pour un crime qu’elle nie avoir commis. Sûr de l’innocence de sa fille mais face à la barrière de la langue, aux différences culturelles et un système juridique qu’il ne comprend pas, Bill va devoir tout mettre en œuvre pour tenter de l’innocenter.
A la réalisation, on retrouve Tom McCarthy, un cinéaste oscillant entre comédie dramatique indé (Les Winners - 2011) et drame servi par un casting 4 étoiles (Spotlight - 2016). Clairement, on ne l’attendait pas là, avec ce pseudo thriller judiciaire teinté de romance et de film familial. Heureusement, le film nous évite l’écueil des clichés « les français vus par les américains » et inversement. On appréciera la façon avec laquelle le personnage de Bill y est dépeint, ce "roughneck" du fin fond des États-Unis (très croyant) qui se retrouve malgré-lui embrigadé dans une histoire tumultueuse dans la cité phocéenne et face à lui, une frenchie qui lui viendra en aide en lui servant notamment d’interprète. Tout deux se liant d’amitié avec la fille de cette dernière, lui permettant de créer des liens avec elle alors qu’il n’a pas su en faire autant avec sa propre fille.
Stillwater (2021) a clairement le cul entre deux chaises, naviguant entre différents registres et approches mais parvenant contre toute attente à nous séduire pleinement et ce, malgré une durée parfois excessive (140min). Si la réalisation de McCarthy s’avère sans fausse note, il est aussi important de souligner la justesse de la distribution, permettant de renforcer le choc des cultures entre l’Amérique conservatrice et la France multiculturelle. Le casting nous offre de beaux moments, Matt Damon en quête de rédemption, Camille Cottin en mère de famille monoparentale & Abigail Breslin y sont touchants. Ajouter à cela, le cadre environnant de Marseille, difficile de ne pas tomber sous le charme.
De Tom McCarthy j’avais beaucoup aimé ses deux premiers films The Station et The visitor, par contre pas vraiment son dernier Spotlight. Je ne m'attendais pas à grand-chose ici (et surtout à un film à la Taken), mais Camille Cottin aux côtés de Matt Damon et Abigail Breslin était alléchant. Les doutes se sont vite envolés, on est là surtout devant un drame psychologique où un père tente tout pour faire sortir sa fille de prison. Même s’il y a quelque belles scènes d’actions. Entre rancœurs familiales et zones d’ombre, on suit avec intérêt le parcours de cet homme simple, croyant et un peu bourru dans un monde et un pays avec des codes qui lui sont étranger. Quelques deux/trois invraisemblances ne gâchent rien (et comme souvent dans les films américains tournés en France, tout le monde parle couramment l’anglais…) et le suspens tient jusqu’au bout. Une belle interprétation d’ensemble de ce casting franco-américain et mise en scène solide achève de convaincre et font de ce Stillwater une plutôt bonne surprise.
Un drame très bien ficelé, ça tient la route et le ton, le style du film fonctionne à merveille. L'américain moyen, ici dans le film, donne, à mon sens, aux spectateurs la possibilité de se retrouver un lui. Cette situation pourrait arriver à n'importe qui. Je ne suis pas habitué des drames mais je dois dire que celui-ci m'a bluffé. Un très bon film
Voici un film d'enquête plutôt bien ficelé qui s'attache surtout à la personnalité du père de la criminelle (ou supposée telle). Joli rôle pour Matt Damon avec Marseille sous toutes ses coutures en toile de fond
Drame inspiré d'une histoire vraie, ce film entretient volontairement un flou sur les évènements qui agace terriblement à la fin. Pour le reste, l'interprétation est réussie et l'empathie fonctionne. Pas mal.
Tom Mc Carthy, le réalisateur de The Visitor et de Spotlight, sait prendre son temps pour faire entrer le spectateur dans la psychologie de ses personnages et leur donner de l’épaisseur. Ici Matt Damon, foreur de pétrole dans l’Oklahoma, ténébreux, poli, tout en retenue, mu par un désir de justice et une inébranlable volonté, erre dans Marseille sans parler un mot de français. Casquette vissée sur la tête et chemise à carreaux, il mène son enquête afin de faire libérer sa fille injustement emprisonnée pour le meurtre de sa compagne. Ses fêlures vont apparaître au cours de son cheminement dans ce drame familial teinté d’un zeste de thriller. Il y rencontre Virginie, interprétée par une étonnante Camille Cottin, qui l’épaulera en traduction et pas seulement, s’appuyant aussi sur la merveilleuse Lilou Siauvaud, sa fille de 8 ans. Un film intelligent et émouvant sur les liens père-fille, traités actuellement dans plusieurs films comme Rouge ou Flag Day. A voir en VO pour bien comprendre à quels moments il est parlé anglais ou français.
Attention, film à regarder en VO! La VF a bien failli me sortir du film à cause de certaines scènes au début (L'américain est censé ne pas savoir bien parler français mais ça ne se voit pas du tout en VF). Mis à part cela, l'histoire est bien ficelée et le scénario ne cesse de devenir intéressant au fur et à mesure!
Je m'attendais pas à voir un bon thriller. Avec ce mix franco-américain, il faut admettre que la proposition de Tom McCarthy, s'inspirant d'une histoire vraie, sort des sentiers battus et des archétypes. Je craignais un énième portrait dévalorisant et cliché de la cité phocéenne, mais contre toute attente, un drame sur le déracinement, l'amour paternel, la vengeance et la rédemption se profile. À défaut d'être haletant et bourré d'action, l'enquête se suit avec beaucoup d'intérêt, entre le caractère christiano-prolétaire de son personnage principal et l'imprévisibilité et la richesse de Marseille. S'ajoute à ce choc des cultures la barrière de la langue, sans doute l'enjeu principal du film. Car de là nait une complicité, une confiance, une romance, un attachement entre l'ouvrier de l'Oklahoma et la ville de l'OM, que tout sépare à premier abord. C'est parfois un peu trop long, voire trop simple mais les mouvements de la caméra ainsi que la photographie aux couleurs chaudes rendent le tout nettement plus captivant ! L'une des qualités majeure de la mise en scène de "Stillwater", c'est qu'en plus de filmer le microcosme marseillais, elle fait la part belle aux comédiens qui délivrent des interprétations solides et impliquées. Matt Damon et Abigail Breslin jouent un père et une fille au bord du précipice, désarmés face à la justice française et rongés par les regrets tandis que Camille Cottin est porteuse d'espoir et de renouveau avec un rôle chaleureux et bienveillant. La toute jeune Lilou Siauvaud est, quant à elle, bluffante et représente parfaitement la part d'innocence du personnage principal. Plus drame social que thriller musclé, sans non plus être parfait, "Stillwater" n'en est pas moins réussi et mérite qu'on s'y arrête...
les trois acteurs principaux dont la petite fille sont géniaux. du suspense et un scénario bien ficelé. Matt Damon àa contre emploi est hyper crédible. A voir.
Il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce thriller improbable où un redneck pas aimable débarque à Marseille pour sortir sa fille de prison. Il va se faire aider par une actrice de théâtre (du coup, on se croirait dans un film français où les seules professions connues sont artiste ou éditeur, avocat à la rigueur !). L’idylle est ridicule, le scénario incohérent et plein de coïncidences grossières. La ville et les personnages sont caricaturaux. (Ah l’OM !). Ne mérite aucune indulgence ; même les acteurs ne semblent pas trop y croire !