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    Mank
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    126 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    821 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Mank souffre d'un trop-plein.

    Trop de plans, trop de dialogues, trop de sous-entendus, trop d'intentions.

    Quand le personnage de Mank cite approximativement Blaise Pascal : "Je n'ai fait cette lettre-ci plus longue que parce que je n'ai pas le loisir de la faire plus courte " (Les Provinciales) on a vraiment envie de dire à Fincher qu'il a lui pourtant eu six ans depuis Gone girl pour préparer celui-ci, et qu'il pourrait pu abréger.

    Certes, comme d'habitude, la mise en scène est propre, voir virtuose. Fincher essaye de retrouver la qualité des films hollywoodiens du passé : on a donc le droit à des trucages à l'ancienne, une musique et un générique rétros, un noir et blanc de circonstance (un peu sombre à mon goût) et divers tics qui démontrent l'inutile méticulosité du réalisateur (des défauts qui singent l'ancien usage des bobines de pellicule par exemple).

    Les dialogues fusent, les plans aussi, les flashbacks se multiplient dans une intrication parfois néfaste à la dramaturgie du film, et les références se multiplient. A moins d'être un fin connaisseur de la vie politique américaine et du Hollywood des années 40, on est souvent un peu perdu, par exemple dans la constitution de l'actionnariat de la MGM.

    Bien sûr, les à-côtés du film ravissent les critiques : les différents parallèles qu'on peut faire (ou pas) entre la situation de Fincher père / Fincher fils et Fincher / Welles sont intéressants pour la petite histoire du cinéma, mais ne rendent pas le film plus agréable ou plus profond.

    Si finalement le dernier film de David Fincher n'est pas complètement ennuyeux, c'est principalement grâce à l'interprétation de Gary Oldman, bien que ce dernier me paraisse nettement trop vieux pour son personnage.

    Le film est impressionnant techniquement et suffisamment bien fabriqué pour générer un minimum d'intérêt, mais aucune véritable émotion n'affleure à sa vision.
    Lionel A.
    Lionel A.

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 mai 2022
    Si c'était la première oeuvre d'un (jeune) réalisateur, on dirait "fantastique, quel talent, d'où sort-il, ça promet" etc. Oui, mais c'est Fincher. Donc, c'est beau (la photographie et le noir et blanc en particulier), la mise en scène très "wellessienne" (contre-plongée en veux-tu, contre-jour & contraste en voilà) clins d'oeil à gogo, les hommages ne sont pas difficiles à rendre, Welles à tout inventé, pas de contrainte à ce niveau. Mais, de la part d'un réalisateur plutôt penché vers le thriller, le suspens, il y a un Mank, l'action fait sensiblement défaut à cette histoire et l'action au cinéma c'est le nerf, l'intrigue n'est pas excitante, la plupart des scènes n'ont que peu d’enjeu, l'intérêt que portent les personnages à leur mouvement ne nous atteint pas. Ce n'est pas parce que l'on traite d'un chef d'oeuvre que le résultat en aura l'éclat.
    Florent A
    Florent A

    3 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2020
    Film très personnel de Fincher qui a donc réalisé un vieux projet qu'ils avaient eu avec son père.
    Je trouve que la forme est bien réussie, on s'immerge dans les années 1920, l environnement est bien filmé, Gary Oldman est très bon mais je n'ai pas trop compris le scénario entre jalousie, politique et bien sur l'ecriture d'un film. J'ai été vite perdu au niveau des personnages et je n'ai donc pas pu apprécier certains dénouements, j'ai trouvé que c'était un peu confus parfois voir ennuyeux. Cest quand même un bel hommage au cinéma et au scénariste de Citizen Kane de Orson Welles mais je n'ai pas trop apprécié le scénario et le manque de suspense, de rythme.
    maxime ...
    maxime ...

    235 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2020
    Mank est à n'en pas douter le film le plus énervé de ce cinéaste à la fois cinéphile taré et homme révolté !

    Début 2020 - date du commencement de ma rétrospective consacré à David Fincher. Il faut dire que j'ai eu du nez. Ma mémoire étant des plus fraiche il est facile de voir que le type convoque tour à tour ses précédents travaux, d'Alien à Mindhunter et pioche ici et là dans ses derniers non pas par envie de synthèse mais pour encore trouver matière à innover. Il va chercher son vécu, témoigne de sa colère et signe la son film le plus personnel. Comment ne pas entrevoir chez son héros à taille humaine tout son désarroi, sa hargne pour son industrie et notamment au regard de cette dernière sur la production de ce long-métrage-ci. Mank est un véritable coup de pied au derrière des Studios dit " Tradi " et au mépris consacré à un scénario qui pour lui avait forcement tellement de signification.

    Cela va sans dire, ce film est très exigent et mérite bien plus d'un visionnage. Aucune rétine ne peut imprimer autant d'infos et de techniques en tout genres étalé sur deux heures de cette façon. On se mange une déferlante de savoir faire et il vaut mieux être sur le qui-vive. C'est d'ailleurs à mi-chemin que le réel intérêt de son histoire prend réellement le soin de se livrer. La métaphore de Mankiewiesz sur son combat n'a d'égal que le jeu de miroir ente présent et passé, cinéma et politique.

    En ce qui concerne son affiche Gary Oldman se montre sous son jour le plus inspiré. Sa composition de Herman Mankiewiecz est et restera j'en suis persuadé une marque importante de sa filmographie. Selon moi, son plus grand rôle de cinéma. On entrevoit toute la résignation et la fureur chez cette homme à travers son sarcasme, sa vacherie, son humiliation ... Ce type confronté à ses doutes, à son sentiment de culpabilité, face à son humanité n'a de cesse de provoqué son monde pour leurs ouvrir les yeux. Il y'a un parallèle avec sa temporalité qui m'interpelle directement avec nos jours à venir ... Amanda Seyfried elle aussi signe sa plus significative démonstration. L'empathie de Marion Davies bouleverse forcement au vue du piège refermé sur elle et dont elle se sent prisonnière ( consciente ), elle l'a parvenu qui se dandine pour le regard des autres, elle qui pourtant est bien plus avisé que ces derniers et de loin. L'entrecroisement avec son ami scénariste n'est que plus déroutant. Charles Dance, Lily Collins, Tuppence Middleton, Tom Burke et tout les autres devrait être mentionnés au cas par cas tant eux aussi amènent leurs pierre à cet édifice.

    Mank est une immense contribution à son Art, un choc, un des meilleurs films de 2020. David Fincher pour qui j'ai énormément d'estime viens de frapper un très grand coup. On peu encore attendre plusieurs années avant de voir son prochain fait d'arme. J'aurais donc le temps de revoir cet objet déroutant encore de bien nombreuses fois.
    romano31
    romano31

    277 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2020
    Six ans après nous avoir livré Gone Girl, David Fincher revient avec son nouveau film, directement sur Netflix, Mank. C'est un film très personnel pour Fincher puisque c'est son défunt père qui a écrit le scénario. Le film nous plonge dans le Hollywood des années 30 où l'on suit le scénariste Herman J. Mankiewicz qui tente de terminer le script de Citizen Kane d'Orson Welles. Techniquement, le film est une réussite. La réalisation est millimétrée, la photographie est splendide et les acteurs, Gary Oldman en tête, sont parfaits. Là où j'ai eu plus de mal à accrocher c'est sur l'histoire du film. Cette dernière est très référencée et ne connaissant pas l'histoire d'Hollywood de cette époque, j'ai eu un peu de mal avec tout ces protagonistes et avec les enjeux liés à cette histoire. De plus, je n'ai pas vu Citizen Kane et je pense que cela m'aurait aidé à mieux appréhender l'histoire si je l'avais vu. Bref, étant un grand fan du travail de David Fincher, je dois dire que c'est son film qui m'a le moins emballé malgré que techniquement ce dernier soit irréprochable. Réussi mais pas facile d'accès.
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Les uns après les autres, de grands réalisateurs, ou prétendus tels, présentent leurs films sur Netflix plutôt que dans des salles de cinéma. Ce coup ci, c'est le tour de David Fincher avec ce film sur Herman J. Mankiewicz, le grand frère de Joseph, en train d'écrire le scénario de "Citizen Kane". Pour rester dans l'atmosphère de cette époque, David Fincher a tourné son film en Noir et Blanc, et, esthétiquement, c'est magnifique. Par contre, la prétention du réalisateur suinte du début à la fin, Fincher reprenant à son compte la forme du récit émaillé de flashbacks. Problème : il a beau faire, David Fincher n'est pas Orson Welles et, en plus, il plonge les spectateurs dans un ennui profond en nous montrant une ribambelle de personnages pour lesquels il ne prend même pas la peine de nous les présenter "proprement". Ce qui aurait pu être un film passionnant sur le Hollywood des années 30 n'est finalement qu'une sorte de "name dropping" sans âme dont on ressort totalement épuisé. On ne s'attardera pas trop sur la bizarrerie que constitue le choix de Gary Oldman, 62 ans, pour interpréter le rôle de Herman Mankiewicz qui avait 44 ans au moment de la sortie de Citizen Kane et beaucoup moins dans la plupart des flashbacks du film. Par contre, une découverte pour moi dans la distribution : Lily Collins, la fille de Phil Collins, magnifique interprète de Rita Alexander, la sténographe britannique qui travaille avec Mank.
    Youyou
    Youyou

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    HOLLYWOODLAND... L'écho d'une époque dans le regard de David FIncher. Seigneur des cinéphiles. Et chevalier du 7eme art.
    Avec Mank il crée une loupe introspective dans la création du plus grand film de l'histoire du cinéma, CITIZEN KANE. Une déclaration d'amour aux scénaristes (donc à son père). Tout y est!
    Naissance de la Guilde des scénaristes, naissance du parlant, "realpolitik", spin doctoring, montée de la haine, crise économique et star système, etc. La fabrication d'un chef d'oeuvre qu'on nous explique ici par une série de flashback vertigineux au rythme d'un jazz syncopé typique de la fin des années 30. Une mise en abime dans les pages d"un script et dans la morphologie du scénario pour rythmer les chapitres. Chaque acte est une clé qui nous glisse doucement dans la peau d'Herman J. Mankiewicz que seules les épaules de Gary Oldman peuvent porter aujourd'hui. Un acteur à l'ancienne adepte des costumes et des maquillages d'opéras. Celui de Mank est picaresque! Vulgaire mais autorisé car génial et rusé. Un être vivant qui comprends plus vite que tout le monde les enjeux des situations et de l'époque et surtout observe la dramaturgie dans la réalité pour en nourrir ses scénarios. Un personnage à la hauteur pour affronter dans un duel à distance le personnage "Ogresque" d'Orson Welles. Mon seul regret aujourd'hui après la vision de Mank est le fait, que ce film est privé de son espace naturel. Lui rendre hommage serait de le revoir en salle au moins et au minimum pour l'hallucinante profondeur de champ offerte dans chacune des images présentes. Bel hommage à Gregg Toland... Qui même sur le rétroprojecteur d'un beau salon, souffrira de la réduction numérique. En ce sens ce chef d'oeuvre parle vraiment et complètement de notre époque. Immanquable et déjà classique à mes yeux.
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 692 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    Une plongée envoûtante dans l'Âge d'Or Hollywoodien, orchestrée avec talent par le virtuose David Fincher (d'après un scénario écrit par son père Jack), et vue à travers les yeux de son protagoniste, Herman J. Mankievicz, scénariste du célèbre "Citizen Kane".

    Travail d'orfèvre esthétique (allant jusqu'à reproduire le grain sonore et visuel de l'époque), ce "Mank" est une lettre d'amour cynique à Hollywood, avec ses belles affiches et ses sombres coulisses, ses coups d'éclat et ses dérives, ses inspirations et ses manigances.
    Une sorte de "Boulevard du Crépuscule" du 21ème siècle, entre passion et désillusion, qui fait s'affronter l'auteur et l'homme d'affaires, la force créatrice et le pouvoir dirigeant, l'un se nourrissant de l'autre, et inversement.
    Comment disait cet auteur déjà : "racontez ce que vous savez".

    Un film personnel, somptueux, verbeux, complexe, parfois même inaccessible pour certain(e)s de par le traitement de son sujet, et profondément cinéphile.

    Une œuvre sur le cinéma à destination des cinéphiles...qui ne sortira pas au cinéma. N'est-ce pas finalement là la plus grande déception concernant ce film ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    "Mank" de David Fincher faisait partie des projets de l'année que j'attendais le plus depuis Once Upon A Time in Hollywood. Et je dois dire ne pas avoir était déçu une seconde de la part du long-métrage, et de son réalisateur. Dont, je ne suis pourtant pas friand de ses films.

    Tout comme l'avais fait la série "Feud", et les films "Neverland" et "Dans l'ombre de Mary" avant lui : Mank compte les coulisses d'une oeuvre cinématographique devenu culte (que je n'ai pas encore vu) : Citizen Kane. Par le prisme de la relation entre le metteur en scène Orson Welles (jouée par Tom Burke) et son scénariste : Herman Manckievicz (Gary Oldman primé aux Oscars, il y a trois ans déjà). Cela nous promettait donc une histoire un peu dans la veine que celle que nous avions pu voir entre PL Travers et Walt Disney chez John Lee Hancock, en 2013. Mais il n'en ai rien.

    Bien sûr, le long-métrage aborde cet aspect, mais il reflète seulement le file conducteur de toute une évocation d'un Hollywood des années 30 et d'une mentalité, qui au fond ressemble assez à la nôtre, aujourd'hui. Mais aussi d'un portrait d'un homme plein de contradiction. Qui nous émeut, nous fait rire autant qu'il nous exaspère et que l'on déteste. C'est là que le scénariste défunt Jack Fincher a fait un travail remarquable. Je n'ai vu depuis longtemps autant de nuance dans un personnage depuis longtemps. De plus Gary Oldman l'interprète de façon formidable sans maquillage ni artifice. Et j'ai était très étonné par son jeu, oubliant complètement l'acteur qu'on m'avait vanté, et que je n'avais jamais vu joué. Il est fort à parier que même si il ne gagne pas une deuxième statuette, ce rôle lui apportera une nouvelle nominations aux prochains Oscars.

    Qui dit évocation du vieil Hollywood, veut dire aussi, mise en avant des actrices et des femmes de l'époque souvent méconnue. Et là, aussi le duo Fincher fait la part belle à la gente féminine. Bien sûr, il y a Amanda Seyfried qui est admirable dans son rôle de Marion Davies dans sa transformation et dans son jeu. De précédents films tel que Les Misérables, Mamma Mia 1 & 2 nous prouvaient que c'était une actrice très prometteuse, mais ici elle s'épanouie d'une manière déconcertante. Pleine de naturelle, et de charme. Elle respire l'authenticité de son personnage qui étonnamment n'est ni cliché ni trop enjolivé, car peux le savent mais Marion Davies étaient un peu vu comme la Marylin Monroe des 30's.
    Il y a aussi Lily Collins (que vous avez pu appercevoir dans Tolkien, Blanche-Neige, L'Exception à la règle...) qui a un rôle sympathique bien qu'il fasse un peu tapisserie et manque de consistance. Mais sa performance arrive à compenser cela. Cependant celle qui m'a bluffer c'est Tuppence Middleton (que vous avez pu croiser dans la mini-série Guerre et Paix, et la suite cinématographique Downton Abbey). Son personnage féminin est peut-être le plus travaillé, et le jeu de la jeune femme est très nuancer, juste, elle est formidable. J'espère que les prochaines récompenses la feront remarquer et qu'elle sera mise en avant, même si je pense qu'il préférerons Amanda, mais sa performance mérite d'être saluée, et on espère la retrouver.

    "Mank" reste aussi un film très intéressant et captivant dans sa conception. En effet, peut-être dans le but de coller à l'image que son père avait du script : le réalisateur David Fincher a fait le choix de tourner le film entièrement en noir et blanc à la manière des films d'autrefois (Roma, Patries, The Artist, Cold War et Frantz ne sont jamais loin). Ce qui pourrait rebuter, mais on rentre très facilement dans l'ambiance et il y a même en cela quelque choses de captivant. C'est à la fois kitsch et terriblement moderne. La photographie et les jeux de lumières sont très assez incroyable. Les décors, costumes aussi. La musique à quelque chose d'assez vieux, mais est vraiment belle, et reflète bien la personnalité du film.

    Enfin "Mank" qui aborde la question de l'héritage qu'un homme laisse à sa Terre et à son art, peut-être vu aussi comme un hommage du réalisateur à son père défunt : le scénariste Jack Fincher. Ce qui forcement est très touchant et renforce un peu plus le propos du film. Pour résumer : "Mank" est un chef d'œuvre né, une grande œuvre cinématographique qui va ravir les dingues cinéphiles, et captiver les philosophes mais aussi un peu le public. Les portraits et la réalisation sont très bien penser, il est faut à parier que ce dernier représente un fort concurrent aux prochains Oscars. Une très belle surprise de la part du réalisateur et de Netflix qui donne follement envie de retourner dans nos salles de cinéma, tant chéries avant.
    brunocinoche
    brunocinoche

    89 abonnés 1 101 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Pour son premier film pour support Netflix, fincher a mis les petits plats dans les grands. Pour évoquer le Hollywood des années 30, a travers les souvenirs caustiques d un célèbre scénariste, finxher s est appliqué pour sa mise en sc. Dan sun superbe noir et blanc, chaque séquence léchée évoque un aspect et un personnage fondamental de cette époque. Brillamment écrit, formidablement interprété, le film de fincher est finalement une déception tant tout cela paraît froid et distant. C'est la même sensation que j avais eu devant le roma de cuoron. Ces cinéastes semblent oublier que ce nouveau support doit être abordé différemment, finalement la série Hollywood était plus enthousiasmante car faite pour les plateformes.
    TUTUR29
    TUTUR29

    32 abonnés 1 110 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    David Fincher étant mon réalisateur préféré, j'attendais évidemment de pied ferme Mank. Et effectivement, Mank est une réelle proposition de cinéma, très surprenante et audacieuse, et on peut remercier Netflix de permettre à ce genre de film d'être réalisé car un film de ce genre ne pourrait clairement plus passé au cinéma actuellement. Et pourtant, je dois bien avouer ressortir quelques peu déçu de ce film. Cela pour une simple raison : le film est extrêmement riche de détails et de sous-intrigue, qui nécessite une excellente connaissance de l'Hollywood des années 30 pour tout comprendre. Et je ne parle pas du fait d'avoir vu "Citizen Kane" ou pas. Je pense même qu'il n'est pas franchement nécessaire de l'avoir vu pour comprendre Mank, car les événements de Mank se déroule avant la sortie de Citizen Kane donc ça reste compréhensible pour quelqu'un comme moi qui n'a pas vu citizen Kane. En revanche, je pense qu'il faut avoir lu des tonnes de livres sur le cinéma des années 30 pour tout comprendre car si comme moi, vous n'avez pas particulièrement de culture à ce sujet, vous risquez d'être laissé sur le carreau et de passer un peu à côté de Mank. Autre défaut, je trouve que l'alcoolisme de Mank n'est pas assez développé dans le film, et on ne sent pas totalement à quel point ça lui pourrit la vie. Passé ces défauts, Mank garde quand même pas mal de qualités qui font que j'ai quand même passé un agréable moment devant. Déjà, le film est super dynamique, on ne s'ennuie pas une seule seconde tant les transitions vont vite. Ça m'a fait d'ailleurs un peu pensé à Birdman sur certains points, tant la mise en scène va à mille à l'heure, malgré l'absence de scène d'action. C'est bien aidé également par les dialogues qui sont extrêmement percutants comme c'était le cas dans "The Social Network". Enfin, le pari de faire un film d'ambiance des années 30 est partiellement réussi. Je dis partiellement car d'un côté, le noir et blanc du film n'empêche pas son appréciation et donne un film qui a vraiment de la gueule. Mais de l'autre côté, je trouve stupide l'idée de "compresser" les voix comme si on était dans les années 30. Cela rend les dialogues extrêmement désagréable à écouter malgré leur qualité ! Je peux comprendre la volonté artistique de garder à tout prix l'aspect d'un film de 1930, mais je trouve ça abusé au niveau du son car clairement, s'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas regretter de cette époque, c'est la qualité du son.
    Bref, un film à côté duquel je suis un peu passé même si j'ai plutôt bien aimé. C'est pour l'instant le film que j'aime le moins de David Fincher avec Alien 3.
    La Critique Simple
    La Critique Simple

    7 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    C’est plastiquement superbe, chaque plans, chaque décors, des dialogues intelligents, Gary Oldman est énorme, les seconds rôles sont largement à la hauteur... Mais il manque quelque chose pour intéresser le commun des mortels (non cinéphile), notamment celui qui manque cruellement c’est Orson Wells...

    La Critique de ma femme : c’est ennuyant...
    Herve B.
    Herve B.

    11 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2022
    Du grand Fincher qui rend hommage à l'un des réalisateurs le plus doué dans son inventivité technique notamment. et un Gary Oldman qui tient là le rôle de sa vie. Bon pour l'Oscar !!
    Redzing
    Redzing

    1 100 abonnés 4 451 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Herman Mankiewicz est célèbre pour avoir écrit le scénario de "Citizen Kane", régulièrement adoubé comme l'un des plus grands films américains de tous les temps. "Mank" revient sur sa vie pendant les années 30, avec en fil rouge l'écriture du film d'Orson Welles, inspirée de ses propres rencontres. Mais "Mank" est surtout un film fait par et pour les amoureux de cinéma (et qui, malheureusement, ne sort pas au cinéma en France...), et tenait visiblement à cœur à David Fincher, dont le père décédé avait écrit le scénario. Soyons francs, entre le portrait acerbe des studios hollywoodiens, et les multiples références cinématographiques çà et là, il est sans doute difficile de rentrer dedans pour ceux qui ne s'intéressent pas au 7ème art. Sans parler des nombreux parallèles narratifs, thématiques, et visuels avec "Citizen Kane" : ceux qui n'ont pas vu le film d'Orson Welles risquent de ne pas comprendre le film de Fincher... ou tout au moins de passer complètement à côté. Pour autant, on est loin d'un trip élitiste."Mank" est impeccable sur la forme. Les images en noir et blanc sont sublimes, et le style évoque à merveille le cinéma des années 30/40 : photographie, éclairage, ils sont même allés jusqu'à intégrer de fausses "brûlure de cigarettes" en haut à droite de l'écran, et ils ont reproduit la texture des voix de l'époque (enregistrées en studio), de manière assez incroyable ! Dans le rôle du protagoniste, Gary Oldman est excellent. Il incarne cet auteur alcoolique auto-destructeur, qui masque un être doté de vraies valeurs morales et de convictions politiques fortes. Il constitue ainsi un "bouffon" tragique face à des studios qu'il méprise, dépeints comme hypocrites, conservateurs, et sous la botte du magnat des médias WR Hearst. Celui-ci, incarné par un charismatique Charles Dance, est présentée de manière fine, bien loin d'un "méchant" de service contrôlant les médias. Enfin, la construction en flashbacks entre-mêlés, outre le fait qu'elle calque "Citizen Kane" pour mieux exposer l'origine de ses thèmes, apporte une subtilité et des degrés de lecture intéressants, dont il faudra sans doute plus d'un visionnage pour en saisir tous les aboutissants. Faite par et pour le cinéma, dense et complexe, "Mank" est donc une très belle œuvre, qui boucle presque une année 2020 marquée par de trop longues fermetures de salles obscures...
    Ufuk K
    Ufuk K

    513 abonnés 1 467 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    " Mank" de David Fincher, acclamé par la critique, prétendant sérieux au prochain oscars est un film qui m'a laissé de marbre. En effet en dépit de l'immense performance de Gary Oldman et Amanda Seyfried ( trop peu visible hélas),la beauté cinématographique du film et des séquences vraiment réussit grâce à Gary Oldman par son humour, je me suis ennuyé dans une histoire sans réelle émotions et un sujet trop lisse à mon goût (l'âge d'or Hollywood dans les années 1930), bref vite oublié à la fin de la projection.
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