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Marcologie
37 abonnés
246 critiques
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2,5
Publiée le 12 janvier 2021
Le principal intérêt du film est de nous faire ressentir l'univers hollywoodien des années 30 et ses grands studios comme la MGM. Le portrait de Louis B. Mayer est particulièrement féroce. Le film, lui même étant en noir et blanc, il reprend des éléments visuels de l'esthétique de l'époque. Je pense que pour entrer et comprendre vraiment toutes les références de Mank, il faut au moins avoir vu le film Citizen Kane dont il est question. Et même en ayant une culture cinématographique on peut passer à côté de certaines citations. Les comédiens sont excellents, Gary Oldman porte tout le film. Cependant le choix de l'acteur pose question quand on sait qu'il est une vingtaine d'année plus agé que ne l'était Mankiewicz quand il a co écrit le scénario de Citizen Kane. Et c'est bien le problème avec ce film, c'est qu'on peut se demander dans quelle mesure les faits qui y sont décrits sont proches de la réalité ou bien sont très subjectif. Mankiewicz y est décrit comme la victime d'un Orson Wells, jeune génie dont on accepte toutes les volontés et qui aurait voulu s'approprier entièrement l'écriture du scénario sans y participer, jusqu'à faire disparaître Mankiewicz du générique. Or rien ne semble créditer cette thèse. Et si Citizen Kane est considéré à juste titre comme un chef d’œuvre pour beaucoup, ce n'est pas que pour son scénario mais aussi pour sa mise en scène et son montage, donc pour ce qu'a apporté Orson Wells. On pourrait se lancer dans une interprétation (certes subjective également) du pourquoi un tel sujet sur une plate forme comme Netflix...
La dernière pépite de David Fincher. Ce film nous raconte l’histoire d’Herman J. Mankiewicz , scénariste de Citizen Kane souvent cité comme le plus grand film de tous les temps. Nous suivons donc l’histoire de Mank dans le monde du cinéma , de l’alcoolisme et de la critique sociale durant son écriture de Citizen Kane , nous allons revoir plusieurs moments de sa vie grâce à des flashbacks pour nous montrer que tout le scénario est inspiré de sa vie. Ce film est excellent , très bon scénario et très bien raconté à l’aide d’une très bonne mise en scène , d’une esthétique magnifique très inspirée du film d’origine et de très bons acteurs avec un Gary Oldman du feu de Dieu. Le casting n’est pas très connue , mis à part Oldman , et je me demande si cela n’est pas fait exprès de la part de Fincher car les acteurs de Citizen Kane venaient du théâtre et donc ils n’étaient pas très connus dans le cinéma, info à vérifier. Bref ce film est génial je le conseille à toutes les personnes qui aiment les biographies ou même les histoires directement impliquées dans le cinéma ou même les écritures de scénario. Ne vous inquiétez pas il ne faut pas avoir vu Citizen Kane pour comprendre , il y aura juste 2 ou 3 références que vous ne comprendrez pas mais elles ne sont pas importantes , même si j’aime beaucoup la référence à la luge. Bref allez le voir si vous avez un compte Netflix vraiment c’est l’une des nouvelles pépites de la plateforme avec Le diable tout le temps , Roma , Devilman Crybaby et The Irishman.
Mank est un grand film qui oublie le spectateur, à la manière d'un musicien de jazz qui, tout à son solo, en oublierait le public. Les critiques dithyrambiques ont certainement eu peur de paraître inculte en critiquant le film. Moi aussi, je me sens obligé de préciser que j'ai oui bien saisi toutes les références. Mais quel ennui...
le moins bon Fincher... j adore ce réalisateur d habitude mais là je me suis vraiment ennuyé devant ce film... non pas qu il soit mal fait etc... mais il ne raconte pas grand chose d intéressant au final... alors certe c est beau, bien filmé, les acteurs sont crédibles mais alors l histoire n est vraiment pas passionnante... je préfère largement Fincher lorsqu'il produit des thrillers... bref une déception...
David Fincher + Netflix = Comment perdre des années de sa carrière en quantité plutôt qu'en qualité, car après la médiocre série Mindhunter, il enchaîne avec Mank qui bien qu'esthétiquement intéressant, est juste une coquille vide, déjà que Citizen Kane dont il conte l'histoire est mauvais... Vivement la fin de son contrat et son vrai retour au cinéma grand écran !
Réussi du début à la fin, avec des images extraordinaires en formes de clins d’œil (les vrais-faux décors peints, les pastilles en haut de l'écran au changement de bobines - que tout le monde n'a pas connu) des acteurs plus vraies que nature,toutes et tous à leur sommet. David Fincher nous offre un grand moment de cinéma, et grâce à une plateforme, il sera vu par le plus grand nombre, qui retrouvera peut-être le goût du vrai cinéma. Pour ma part, je ne connaissais pas cette concurrence entre Welses et Mankievicz, simplement le souvenir d'un Citizen Kane époustouflant. Si vous commencez à regarder ce film en pensant rapidement passer à autre chose, c'est raté. Vous êtes happé, et visionnerez jusqu'à la fin. Sauf si vous êtes fan de tous les machins avec "soleil" dedans.
Fincher fait son Citizen Kane et livre un film pompeux, ennuyeux et sans aucun souffle. Heureusement, Gary Oldman est génial, la reconstitution somptueuse et le noir et blanc magnifique, mais Mank est vain. Encore un grand réalisateur qui vient se vautrer chez Netflix (alors qu'il était pourtant derrière la géniale Mindhunters).
MANK est clairement un film calibré pour la course aux récompenses. C'est léché d'un point de vue visuel, Gary Oldman offre une performance captivante et le sujet autour de la création de CITIZEN KANE ne pourra que ravir les votants Est ce à dire alors que MANK est réussi ? Pas vraiment. Le film souffre en effet d'un rythme assez lent et d'un scénario moyennement captivant voir un tantinet incompréhensible. Pour ainsi dire, Hearst semble presque gentil à la fin ! Dans l'idée, le téléfilm RKO 281 : LA BATAILLE DE CITIZEN KANE (ou CITIZEN WELLS) s'avère presque meilleur alors qu'il est largement oubliable si on apprécie pas spécialement le chef d'oeuvre de base !
LES MAITRES DE L'ILLUSION. Ma concentration s'estompe avec la durée, malgré un acharnement de Fincher à rendre hommage au Hollywood des années 30. Allié la beauté du noir et blanc et l'intelligence scénaristique, Fincher et son esprit bouillonnant m' a laissé sur le coté. Sa référence avec son double Citizen Kane extasie toujours les critiques pendant que je cherche toujours ma joie.
On dit souvent qu'Hollywood adore se regarder le nombril. C'est vrai. On pourrait d'ailleurs croire que "Mank" est dans cette veine : un film qui parle de l'écriture d'un classique du cinéma.
Et pourtant, les Fincher (David et Jack) posent un regard sans concession sur cet Hollywood, à la solde des puissants, qui manipule ses spectateurs pour promouvoir certaines idéologies. Cet Hollywood où l'argent est maître et où les carrières se font et se défont à la guise des producteurs.
"Mank" est passionnant. Il suit Herman Mankiewicz dans ses errements, entre alcoolisme et éclairs de génie, entre vanité et vive intelligence. Un personnage intriguant voire flamboyant à défaut d'être véritablement attachant.
Pour l'incarner, la production a eu la merveilleuse idée de faire appel au très grand Gary Oldman. Un acteur dont le talent n'est plus à prouver et qui offre une nouvelle fois une magnifique prestation, marquée par des instants de bravoure comme cette scène où il "présente" le scénario de "Citizen Kane" dans un dîner costumé.
Il est servi par des répliques vraiment bien senties et un choix esthétique maniant habilement le noir et blanc et les jeux de lumière.
Fincher nous offre donc un très beau film pour finir l'année 2020. Merci !
La petite déception ! Oui, David Fincher revient en 2020 après six ans sans faire de film. Il choisit donc la plateforme Netflix, nouvel Eldorado des réalisateurs pour s'octroyer la liberté artistique. Cette histoire, c'est celle de Mank (Herman J. Mankiewicz), un scénariste reconnu lors de l'Âge d'Or d'Hollywood, notamment célèbre pour avoir signé le scénario de Citizen Kane. Très vite durant son histoire, Fincher a recours aux flashbacks qu'il introduit de manière intelligente : ce sont des mises en abyme du travail de scénariste. L’histoire alterne donc entrespoiler: l’écriture de Citizen Kane et les déambulations de Mank dans les gros studios , dans le Hollywood des années 30. Il transpose le script à l'écran de son père, écrit trente ans plus tôt, mais cette histoire est trop longue par moments. On ressent que le scénario est gonflé artificiellement. C'est dommage car les relations entre Mank et son entourage sont la plupart du temps sous-développées, pour laisser place à des réalités historiques beaucoup plus anecdotiques. De plus, le personnage interprété par Gary Oldman, présenté comme une personnalité haute-en-couleur manque parfois de finesse et de folie. Pourtant, la direction d'acteur est très bonne, l'alchimie entre Gary Oldman et son personnage aurait pu fonctionner. La faute probablement au manque de subtilités dans le récit, ce qui donne une histoire plutôt plate, qui dégage peu d'émotions. On peine à rentrer dedans, à s'impliquer et comprendre ce que le réalisateur souhaite nous transmettre. Néanmoins Fincher est toujours irréprochable dans son esthétique et sa technique, le noir et blanc offre un véritable plus dans ce biopic. Les nuances de tons sont belles et les zones d'ombres travaillées, qui traduisent les états d'âme de Mank dans ses différentes phases de vie. Si l'histoire tient la route, on s'ennuie assez pour décrocher facilement, car les enjeux ne sont pas réellement traités avec importance. Une belle œuvre qui se repose trop sur son postulat de départ pour réellement transcender son spectateur.
La mise en scène fait preuve d'une virtuosité indéniable et la reconstitution de l'époque est bluffante. Le script est très riche mais parfois assez impénétrable. Ceci explique peut-être que, en ce qui concerne les émotions, le film laisse un peu le spectateur de côté.
Hormis quelques incursions sérielles, on n'avait plus eu de nouvelles de David Fincher au cinéma depuis l'excellent "Gone Girl". En 2020, le cinéaste revient avec un projet résolument intimiste : "Mank" centré sur une partie de la vie du scénariste Herman Mankiewicz, frère du fameux Joseph. Sa vie et couplée avec la genèse d'un film monstre qui n'est autre que "Citizen Kane". On retrouve bien le perfectionnisme du cinéaste, qui s'exprime dans un noir et blanc somptueux et . Cette mise en abyme fait par ailleurs preuve d'une haute exigeance intellectuelle avec une restitution millimétrée de l'Hollywood des années 1940. Pourtant, en dépit de cette intelligence du propos, il est difficile de rentrer pleinement dans cette oeuvre. On a l'impression que "Mank" est à David Fincher ce que "Aviator" fut à Scorsese : un film visuellement à couper le souffle, très bien interprété (Gary Oldman toujours aussi épatant) mais distillant aussi de l'hermétisme ainsi qu'un ennui poli.
Je n'ai pas réussi à aller au bout de "Citizen Kane" mais, promis, je vais m'y remettre sans tarder. Inutile donc d'avoir vu le film au cœur du film pour apprécier la dernière livraison de David Fincher. Le style suranné reprenant les codes du cinéma des années 40 fonctionne rapidement, si bien qu'on oublie qu'on regarde un film de 2020 et que c'est le créateur de Zodiac et Gone girl qui est aux commandes derrière la caméra, grâce à une mise en scène et un montage dynamique alternant présent et flashback. Du film se dégage une espèce de réalisme d'époque preuve d'une prouesse cinématographique. On plonge totalement au cœur de l'histoire, et c'est bien cela le cinéma ! Dans l'histoire, il y a plusieurs niveaux : les coulisses d'un chef d’œuvre réputé du cinéma, les guerres de pouvoirs au sein du milieu hollywoodien, la vie tourmentée d'un créateur libre et sûr de son art. Seuls petits bémols: la musique parfois assourdissante, un flux de dialogues qui font mouche parfois à la limite du "too much" mais qui s'arrête à la limite et qui aurait pu verser dans le film trop bavard prenant le pas sur l'action et les personnages. Et puis enfin, selon moi Gary Oldman est bon mais pas non plus exceptionnel ici. Il est surtout servi par un grand cinéaste qui maîtrise son affaire. Certaines scènes sont inégales mais j'écris cette critique à chaud et j'aurai peut-être à revoir mon point de vue si je revois le film.