Comédie fantastique, coécrite et réalisée par Harold Ramis, Endiablé est un film de bonne facture. L'histoire nous fait suivre Elliot Richards, un homme travaillant dans une entreprise d'informatique à San Francisco où il est repoussé par ses collègues qui tentent de l'éviter car il se montre trop lourd dans son attitude envers eux. Célibataire endurci, il aimerait séduire sa jolie collègue Alison Garner, mais celle-ci ne fait pas attention à lui. Timide et manquant de confiance, il ne sait pas vraiment comment s'y prendre. Un soir, dans un bar, il fait la rencontre d'une somptueuse femme qui est la personnification du Diable. Cette dernière lui promet qu'elle a le pouvoir d'exaucer sept vœux. D'abord sceptique, Elliot fini par la croire et signe ainsi un pacte avec le Diable pour les exaucer en échange de son âme. Ce scénario s'avère plaisant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue originale mais hélas limitée. En effet, les vœux exaucés à tour de rôle dans le dessein de conquérir l'être tant convoité nous embarquent dans des univers et des situations très différentes. Malheureusement, ces séquences sont souvent bien trop courtes et n'exploitent pas du tout leur plein potentiel. On fini donc par être frustré au fil des minutes devant tant de gâchis. Car si le concept est intéressant, il n'est pas très bien exécuté. Autre problème majeur, le métrage se veut être une comédie mais ne parvient pourtant pas à beaucoup faire rire. Le ton humoristique n'est pas assez drôle. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, interprétés par deux têtes d'affiches convaincantes dans leurs rôles avec un Brendan Fraser changeant très souvent d'apparence et une Elizabeth Hurley aussi démoniaque que sexy dans ses nombreuses tenues aguicheuses. Le reste de la distribution comprend la désirée Frances O'Connor ainsi que des comédiens jouant les collègues d'Elliot dans les différents passages comme Miriam Shor, Orlando Jones, Paul Adelstein ou encore Toby Huss. Hélas, tous ces individus ne procurent pas vraiment d'émotions à travers leurs relations. Leurs rapports ne véhiculent que très peu d'amusement et sont soutenus par des dialogues jouant sur les mots plutôt corrects, sans être particulièrement marrants. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère assez classique. Sa mise en scène manque de folie et de créativité mais a le mérite d'évoluer dans des environnements et des époques très variées. Ce visuel manquant de fantaisie est accompagné par une b.o. très peu marquante. Ses titres n'ont aucun impact sur les images et sont donc assez anecdotiques. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à Endiablé, qui, en conclusion, est un film divertissant mais loin d'être indispensable.