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    Lingui, les liens sacrés
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    Coric Bernard
    Coric Bernard

    356 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    Ce film tchadien est bien réussi tant au niveau du thème évoqué que par sa qualité cinématographique. L’histoire de cette adolescente enceinte qui souhaite se faire avorter dans un pays de religion musulmane où c’est interdit par la loi est bien traitée par le réalisateur et bien interprété par cette jeune fille et sa mère. La réalisation technique de ce film est très soignée avec de superbes images et ce film nous permet de découvrir ce pays avec ses coutumes, sa manière de vivre et ses particularités.

    Bernard CORIC
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    284 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2021
    (..) Ces choix esthétiques tranchent avec le réalisme brut et misérabiliste avec lequel on nous montre bien souvent l’Afrique. Le désir de célébrer la dignité de personnages volontaires est manifeste, qui se battent pour exister et méritent d’être montrés dans tout leur éclat. Cet éclat n’est pas seulement physique et pictural, il est aussi dans les gestes d’entraide et de solidarité, et finalement dans la positivité qui ressort au final d’une histoire amplement dramatique. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    Cinememories
    Cinememories

    467 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Que dire du premier réalisateur Tchadien ? Que dire de cette nation, qui connaît à présent une portée symbolique, dans les combats qu’il mène, dans les mêmes thématiques qui préoccupent les occidentaux ? Mahamat-Saleh Haroun, qui a vu son curriculum s’étendre à celui du ministre du développement touristique, de la culture et de l'artisanat local, ne marmonne pas, il diffuse une culpabilité qui ne blesse que ces personnes, en marge de leur société et de leur convention hiérarchique. Le droit des femmes n’est ni acquis ni optionnel à N’djaména, une capitale tiraillée entre l’envie d’urbaniser son milieu et de laisser les traditions prospérer.

    De « Bye Bye Africa » à aujourd’hui, en passant par « Un homme qui crie » et « Abouna », qui ont bien été accueilli sur la croisette, le Tchad possède plus d’images, plus de matières à engraisser une révolution en marche. Les sujets se veulent toutes aussi forts les uns que les autres, en installant un climat authentique et en capturant la lumière du soleil, comme un observateur passif et le témoin d’une mutation nécessaire. Deux femmes luttent dans l’espoir de s’émanciper d’une emprise religieuse, où l’Islamisme est aussi radical que les institutions qu’il dirige. De ce fait, la présence masculine impacte tout ce monde féminin, qui se raccroche à une liberté, qui ne peut être pleinement acquise. Amina (Achouackh Abakar) élève seule sa fille Maria (Rihane Khalil Alio), en subissant sournoisement la pression de ses voisins, de sa famille, de tout le monde.

    L’avortement est interdit, l’excision est obligatoire. Un postulat qui provoque plus de tapage chez ces jeunes femmes, qui tentent de briser un peu plus les codes imposés, afin de se garantir un avenir, du moins pour la dernière génération. Il y a de l’espoir dans l’éducation, refusée en échange d’un acte violent et étouffé dans la masse. Mais la souffrance est bien là et transpire dans chaque plan qui se met à la hauteur d’Amina et de sa détermination. A l’image des héroïnes de « Never Rarely Sometimes Always », des liens sacrés appuie cette idée de sororité, dont la communauté peine à gagner en reconnaissance et en respect. Elles auront beau trébucher ou douter de leur engagement, à la fin, il y a la lucidité du cinéaste qui sait comment amener ces sujets sur la table des émotions. En revanche, il reste un peu trop limité dans son approche, qui redonne les pleins pouvoirs aux femmes, mais qui n’enlève pas grand-chose du venin qui se propage chez les hommes. Sans doute une prochaine étape à confirmer.

    « Lingui » n’est donc pas le monument espéré, mais ne manque pas d’efficacité lorsqu’il s’agira de condamner le patriarcat et la violence qui en découle. Son format didactique freine un peu les idées de cinéma, qui règnent en maître dans la cour d’Amina, où chats et chiens sont logés à la même enseigne. Mais dans ce cercle vicieux, dans cette malédiction héréditaire, dans ce labyrinthe de méfiance, les larmes importent plus que les mots et la réconciliation serait la première des étapes afin de reconstruire un monde, où le collectif finira par avoir plus de poids et d’armes pour enfin avancer.
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