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    Lingui, les liens sacrés
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    283 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2021
    (..) Ces choix esthétiques tranchent avec le réalisme brut et misérabiliste avec lequel on nous montre bien souvent l’Afrique. Le désir de célébrer la dignité de personnages volontaires est manifeste, qui se battent pour exister et méritent d’être montrés dans tout leur éclat. Cet éclat n’est pas seulement physique et pictural, il est aussi dans les gestes d’entraide et de solidarité, et finalement dans la positivité qui ressort au final d’une histoire amplement dramatique. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    velocio
    velocio

    1 270 abonnés 3 099 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2021
    Depuis longtemps, le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun projetait de réaliser un film dont les protagonistes seraient des femmes de son pays, des femmes célibataires, veuves ou divorcées élevant seules des enfants. Des femmes qui, dans ce pays patriarcal, sont souvent rejetées par leur entourage et qui doivent se débrouiller pour arriver à subsister et à élever leur progéniture. Par ailleurs, dans ce pays comme dans beaucoup d’autres, les femmes doivent souvent affronter la cruauté de l’excision ainsi que les très grandes difficultés, voire l’impossibilité, pour avorter dans des conditions sanitaires satisfaisantes lorsque se présente une grossesse non désirée. C’est à tous ces problèmes que Mahamat-Saleh Haroun, le réalisateur de Daratt, de "Un homme qui crie", de "Gris-Gris" et de "Une saison en France", a décidé de se confronter. Présenté dans la dernière compétition cannoise, "Lingui" n’a pas l’exceptionnelle qualité de "Darat"t, qui reste l’œuvre majeure de Mahamat-Saleh Haroun, ne serait-ce qu’à cause du jeu peu convaincant de Rihane Khalil Alio, l’interprète de Maria. Toutefois, en plus de traiter de sujets forts et importants, le film a pour lui de peindre une relation très forte entre une mère et sa fille ainsi que la force que peut avoir l’entraide entre les femmes dans un pays dominé par les hommes. Il a aussi pour lui la très grande qualité de la photographie de Mathieu Giombini et de la musique de Wasis Diop.
    traversay1
    traversay1

    3 420 abonnés 4 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2021
    Dans le cinéma d'Afrique subsaharienne, qui a du mal à exister faute de moyens, le nom de Mahamat-Saleh Haroun s'impose d'emblée, lui dont chacun des films a été sélectionné dans les grands festivals européens. Lingui, les liens sacrés, est clairement un film féministe dans un pays, le Tchad, où les influences de l'Islam et du patriarcat ne laissent guère leur chance aux femmes, surtout lorsqu'il est question d'avortement ou d'excision. Les deux héroïnes de Lingui sont une fille-mère et sa fille de 15 ans, enceinte, mais ce sont des combattantes qui vont tenter, via un réseau de solidarité féminin, de trouver des solutions à l'amère situation de la seconde. Point de misérabilisme dans le film, dont la mise en scène est plutôt douce, mais une volonté d'embrasser le réel, en dépit de quelques raccourcis peu évidents dans le récit. Les hommes n'ont pas la part belle dans Lingui et peuvent parfois apparaître comme des stéréotypes, y compris l'imam intrusif, mais il y a un côté fable dans la narration qui tend à l'espoir et à la promesse de jours meilleurs pour la gent féminine au Tchad et plus largement en Afrique. Peut-être un vœu pieux mais Lingui, très bien réalisé par ailleurs, a choisi son camp, celui de l'entraide, du courage et de la tolérance dans un contexte guère favorable pour l'émancipation des femmes. Que faire d'autre pour nous, spectateurs européens, avec nos clichés persistants sur l'Afrique, que de saluer ce cinéma engagé et menacé par tous les obscurantismes ?
    Yves G.
    Yves G.

    1 408 abonnés 3 428 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 janvier 2022
    Amina, la trentaine, vit seule à N'Djamena, la capitale du Tchad. Sa famille l'a rejetée lorsqu'elle est tombée enceinte et a accouché d'une petite fille. Maria a quinze ans aujourd'hui et sa mère a tout sacrifié pour lui donner une bonne éducation dans l'un des meilleurs établissements de la ville. Mais Amina apprend que Maria, qui depuis quelques temps s'était renfermée sur elle-même, est enceinte à son tour. Sachant que l'avortement est doublement interdit au Tchad, par la loi de l'Etat et par la loi religieuse, Amina aidera-t-elle Maria à avorter pour lui éviter la réprobation que son statut de fille-mère lui a value ?

    Mahamat-Saleh Haroun est un vieux routier du cinéma africain. La quasi-totalité de ses films ont été sélectionnés en compétition officielle à Cannes sans qu'on sache avec certitude s'il doit cet honneur à leur qualité ou au fait d'être le seul représentant connu du cinéma tchadien. Un temps ministre de la culture dans son pays, il partage sa vie entre la France et le Tchad.

    Son dernier film a été une fois encore sélectionné à Cannes l'été dernier. Hasard du calendrier : il sort quasiment en même temps que "L'Evénement", le film-choc d'Audrey Diwan inspiré du livre d'Annie Ernaux qui racontait un avortement clandestin dans la France des années soixante. Les deux films pourraient former un stimulant diptyque sur l'avortement et la condition féminine, en France et au Tchad, hier et aujourd'hui.

    Et il faut reconnaître à "Lingui" une certaine maîtrise à raconter une histoire dont l'issue tient en haleine (Maria réussira-t-elle ou pas à interrompre sa grossesse en dépit de tous les obstacles qui se dressent sur son chemin ?) tout en évoquant des sujets brûlants : le patriarcat, l'Islam, le rôle de l'Etat, la vibrante sororité des femmes....

    Le problème est qu'on a parfois l'impression que Mahamat-Saleh Haroun s'est scrupuleusement senti obligé de suivre un cahier des charges excessivement bien-pensant. Le problème aussi est que son film pâtit de l'interprétation calamiteuse de ses deux héroïnes.
    Cinememories
    Cinememories

    467 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Que dire du premier réalisateur Tchadien ? Que dire de cette nation, qui connaît à présent une portée symbolique, dans les combats qu’il mène, dans les mêmes thématiques qui préoccupent les occidentaux ? Mahamat-Saleh Haroun, qui a vu son curriculum s’étendre à celui du ministre du développement touristique, de la culture et de l'artisanat local, ne marmonne pas, il diffuse une culpabilité qui ne blesse que ces personnes, en marge de leur société et de leur convention hiérarchique. Le droit des femmes n’est ni acquis ni optionnel à N’djaména, une capitale tiraillée entre l’envie d’urbaniser son milieu et de laisser les traditions prospérer.

    De « Bye Bye Africa » à aujourd’hui, en passant par « Un homme qui crie » et « Abouna », qui ont bien été accueilli sur la croisette, le Tchad possède plus d’images, plus de matières à engraisser une révolution en marche. Les sujets se veulent toutes aussi forts les uns que les autres, en installant un climat authentique et en capturant la lumière du soleil, comme un observateur passif et le témoin d’une mutation nécessaire. Deux femmes luttent dans l’espoir de s’émanciper d’une emprise religieuse, où l’Islamisme est aussi radical que les institutions qu’il dirige. De ce fait, la présence masculine impacte tout ce monde féminin, qui se raccroche à une liberté, qui ne peut être pleinement acquise. Amina (Achouackh Abakar) élève seule sa fille Maria (Rihane Khalil Alio), en subissant sournoisement la pression de ses voisins, de sa famille, de tout le monde.

    L’avortement est interdit, l’excision est obligatoire. Un postulat qui provoque plus de tapage chez ces jeunes femmes, qui tentent de briser un peu plus les codes imposés, afin de se garantir un avenir, du moins pour la dernière génération. Il y a de l’espoir dans l’éducation, refusée en échange d’un acte violent et étouffé dans la masse. Mais la souffrance est bien là et transpire dans chaque plan qui se met à la hauteur d’Amina et de sa détermination. A l’image des héroïnes de « Never Rarely Sometimes Always », des liens sacrés appuie cette idée de sororité, dont la communauté peine à gagner en reconnaissance et en respect. Elles auront beau trébucher ou douter de leur engagement, à la fin, il y a la lucidité du cinéaste qui sait comment amener ces sujets sur la table des émotions. En revanche, il reste un peu trop limité dans son approche, qui redonne les pleins pouvoirs aux femmes, mais qui n’enlève pas grand-chose du venin qui se propage chez les hommes. Sans doute une prochaine étape à confirmer.

    « Lingui » n’est donc pas le monument espéré, mais ne manque pas d’efficacité lorsqu’il s’agira de condamner le patriarcat et la violence qui en découle. Son format didactique freine un peu les idées de cinéma, qui règnent en maître dans la cour d’Amina, où chats et chiens sont logés à la même enseigne. Mais dans ce cercle vicieux, dans cette malédiction héréditaire, dans ce labyrinthe de méfiance, les larmes importent plus que les mots et la réconciliation serait la première des étapes afin de reconstruire un monde, où le collectif finira par avoir plus de poids et d’armes pour enfin avancer.
    75001tine
    75001tine

    11 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Très bon film, qui parle très bien de la condition lamentable de la femme en Afrique, dans l'Islam, et de la rouerie de la commuauté... J'ai beaucoup aimé et, même dans la petite salle où j'étais, les gens ont applaudi à la fin du film.
    FaRem
    FaRem

    8 279 abonnés 9 294 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juin 2022
    « Je ne veux pas devenir comme toi. Personne ne te respecte. Je ne veux pas de cette vie-là. » Au-delà du fait de ne pas vouloir un enfant à son âge, Maria ne veut surtout pas avoir un bébé dans ces conditions et a peur des conséquences qu'il pourrait y avoir. Si l'on apprend certaines choses un peu plus tard, au début du film, on ne sait pas dans quelles circonstances le bébé a été conçu ni pourquoi Maria a autant peur de mener la même vie que sa mère qui a semble-t-elle était délaissée par ses proches. Pour aider sa fille, Amina va aller à l'encontre de ses croyances et se montrer prête à faire beaucoup de choses pour faire son bonheur. "Lingui" est d'ailleurs surtout centré sur elle avec Mahamat-Saleh Haroun qui dresse le portrait d'une femme courageuse qui s'est toujours battue pour sa fille. Si le sujet est intéressant et que le cadre donne encore plus d'intérêt à l'histoire, le réalisateur se contente de raconter une histoire basique au traitement simpliste. Étonné par l'absence totale de dramaturgie surtout quand on découvre l'origine de cette histoire. Ce parcours du combattant pour l'avortement est raconté de façon totalement plate au point de donner un film moyen.
    Christoblog
    Christoblog

    789 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    J'adore la façon de filmer de Mahamat-Saleh Haroun, en général.

    Les images qu'il nous propose sont sublimes, sa façon de filmer les visages est inimitable et son discours humaniste toujours touchant.

    Pourtant ici, la mécanique habituelle du maître tchadien, faite de subtilité scénaristique et de magnificence plastique, est un peu grippée.

    La composition des cadres et l'utilisation des couleurs donne une limpidité aux images qui est exceptionnelle. Pour ce qui est de la narration, l'histoire est un peu convenue. Bien sûr, le discours est incontestablement consensuel (sonorité et féminisme), mais il manque probablement à Lingui ce supplément d'âme, ou de complexité, qui fait les grands films.
    rvrichou
    rvrichou

    99 abonnés 400 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2021
    Le sujet assez banal mais serieux et grave d une jeune fille qui souhaite avorter. Le film pose la question de la liberté à disposer de son corps. La tension monte crescendo. Une critique de la religion et des hommes qui cherchent à imposer leurs lois à des femmes qui détiennent le véritable lien entre les générations grâce au pouvoir d un amour qui finalement triomphe. Un sujet d actualité universel . Un très beau film.
    Mélany T
    Mélany T

    30 abonnés 537 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2022
    Une esthétique sublime et un sujet passionnant. Des longueurs mais l'ensemble reste très beau.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    356 abonnés 559 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    Ce film tchadien est bien réussi tant au niveau du thème évoqué que par sa qualité cinématographique. L’histoire de cette adolescente enceinte qui souhaite se faire avorter dans un pays de religion musulmane où c’est interdit par la loi est bien traitée par le réalisateur et bien interprété par cette jeune fille et sa mère. La réalisation technique de ce film est très soignée avec de superbes images et ce film nous permet de découvrir ce pays avec ses coutumes, sa manière de vivre et ses particularités.

    Bernard CORIC
    Kethuwan
    Kethuwan

    17 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2021
    Lingui nous offre un point de vue intéressant et instructif sur la condition des femmes au Tchad, sur leurs difficultés à même rêver d'une vie plus égalitaire, plus respectueuse de leurs choix...

    On est donc sur un film clairement engagé et féministe, condamnant la toute puissance des hommes sur les femmes et les filles, exhortant à ce qu'elles soient libres de leurs choix, de leurs corps.

    Malheureusement, la narration est assez peu subtile, que ce soit dans les dialogues, souvent trop "directs", pas assez naturels dans leur écriture (à moins que ce ne soit là une différence culturelle, je ne connais pas non plus fort bien la façon de s'exprimer au Tchad !), et pas toujours très juste dans le jeu des actrices (même remarque que précédemment). Les personnages un peu trop archétypaux, sortes de clichés ambulants, pas assez nuancés et approfondis dans leurs personnalités.

    Certaine scènes manquent également un peu de finesse, notamment la révélation en fin de film, un peu trop attendue, et surtout, la scène qui suit, qui aurait à mon sens gagné à être ellipsée... Tandis que d'autres passages auraient mérités qu'on s'y attarde plus.

    Cela contraste avec d'autres moments du film qui nous offre de belles images, des scènes intéressantes, et des choix de cadrage et de réalisation plutôt judicieux.

    Lingui reste cependant un bon film qui, malgré ses défauts de narration, nous raconte une histoire touchante et poignante, qui traite d'un sujet encore tabou dans de nombreuses contrées, tout en nous faisant découvrir un bout de ce pays assez peu connu... A voir donc, ne serait-ce que pour se faire son propre avis !
    Nanou G.
    Nanou G.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2022
    Un film très touchant, sur un thème encore trop peu abordé par le 7 art: l'avortement dans un pays où cet acte est encore interdit par la loi et la religion
    Lari DAYA
    Lari DAYA

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2021
    Un film poignant présentant certaines réalités de la société tchadienne. Le titre porte très bien son nom à divers niveaux. Les dialogues ne sont pas très nombreux mais le silence de certaines scènes laisse la place à une émotion plus palpable et permet de mieux se projeter à la place des personnages.
    Merci pour cette belle œuvre et vive le cinéma tchadien!
    Faustin
    Faustin

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2021
    Un très bon film sur les questions sociales et les barrières érigées par la société : rejet de femmes célibataires, de l'avortement vu comme crime, etc...
    Un reflet des aléas d'une société encore encrée sur ses principes.
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