Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ffred
1 737 abonnés
4 028 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 5 novembre 2019
Adapté d'un célèbre roman graphique italien et réalisé par Igort, l'auteur lui-même, voilà une curiosité. Un polar aussi noir et glauque que visuellement sublime. Chaque scène est plus belle que la précédente. Pourtant l'action se déroule à quatre-vingt dix pour cent la nuit et sous la pluie, donc tout le temps très sombre. Le tout est emballé par une mise en scène serrée, solide et très agréable. Sur fond de Camorra et de vengeance, le scénario est ludique, prenant, violent. Les scènes de bagarres et de fusillades sont vraiment superbes, de vraies chorégraphies. Malgré le peu de moralité des personnages on s'attache facilement à eux, se demandant comment ils vont bien pouvoir s'en sortir. Ils sont magnifiquement interprétés par le grand Toni Servillo et la toujours irréprochable et si belle Valeria Golino. Exercice de style aussi réussi sur la forme que sur le fond, 5 est le numéro parfait est une belle surprise. Un vrai petit bonheur.
Attention, cet avis comporte ce genre de spoiler: Rome, ville ouverte, Naples, ville morte.
Sale affaire à l'écran. Ça défouraille sévère. Un porte-flingue à la retraite reprend les armes pour accomplir sa vendetta napolitaine. Mais le plus gros du carnage revient au réal. En adaptant lui-même sa BD, il étouffe son univers et ses personnages sous l'oreiller de ses ambitions esthétiques. Reste un film élégant et hyper-classieux, polar archétypal...aux personnages distants et sentencieux dans leur propos, figés dans leurs cadres. Le cadavre a beau être particulièrement bien maquillé, il demeure rigide et froid. On reste au bord du cercueil et on pleure devant la somptueuse composition de plan, les lumières, les décors, les costumes. Et on se dit qu'il est encore temps de faire la connaissance de ce récit, de son vivant, à travers la BD originale en papier...glacé.
Après avoir écrit le scénario de plusieurs films, Igor Tuveri, qui est également et surtout connu pour ses bandes dessinées, passe derrière la caméra pour la première fois pour proposer un polar dont l'histoire est directement adaptée de l'une de ses oeuvres. Le film raconte l'histoire de Peppino Lo Cicero, un ex-tueur à gages de la Camorra qui est forcé de reprendre les armes pour venger la mort de son fils. Divisé en cinq chapitres, "5 è il numero perfetto" est un film de vengeance très classique qui ne brille que par son esthétisme. A ce niveau-là, le réalisateur n'a pas oublié son premier métier et propose un film très élégant à l'ambiance proche du cinéma des années 60/70 dans lequel on retrouve également tous les codes du film noir. Pour le reste, l'histoire ne réserve aucune surprise et finit par ennuyer. Les seuls moments divertissants sont les scènes de gunfights qui sont très bien mises en scène. "5 è il numero perfetto" n'est pas un mauvais film, mais si on enlève sa photographie et son esthétisme, il ne reste plus grand-chose qui capte notre attention.
Comment dire ?! Certes, ce film a une belle esthétique mais ça ne suffit pas... musique hors propos, des clins d'oeil aux westerns, aux films policiers, à ci, à ça ! Trop de trop tue le trop... scénario improbable, acteurs s'en sortent comme ils peuvent... bref je suis loin d'être convaincue par ce film !
Un film atypique excellent un très beau cadrage une photographie magnifique une lumière magique une très bonne musique et des acteurs justes.... À voir absolument
4 768 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 29 juillet 2020
Avec ses chocs de couleurs vives ses angles vertigineux et ses phares éblouissants qui traversent un épais brouillard, 5 est le numéro parfait sera comparé aux films Sin City de Frank Miller et Robert Rodriguez. Comme Peppino le dit à son propre fils, Nino dans une scène de flashback : «Si vous tuez tous les criminels le monde sera déséquilibré». Le monde du film d'Igort est déséquilibré ce qui a tendance à se produire lorsque vous élevez les visuels au détriment des personnages et de l'histoire...
5 est le numéro parfait est une excellente surprise, et je suis étonné de voir ici et ailleurs une moyenne très faible pour ce polar italien apparemment mal compris. Je lis notamment des reproches sur un scénario faible, sauf que le but du film n'est pas là, mais il est dans mise en scène très travaillée et soignée pour un premier film. Igort porte à l'écran sa propre B.D. (roman graphique si vous préférez) que je n'ai pas lu, et il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour ressentir dans ce film une influence très graphique. La photographie est magnifique (ce qui est rare dans le cinéma actuel), la lumière du film est très soignée, les cadrages aussi témoignent d'un souci du détail sur les éléments du décor. Par certain aspect il y a du Sin City dans 5 est le numéro parfait. L'histoire n'est pas follement originale, cependant le traitement, sa manière de la raconter apporte du charme à ce film ; comme les scènes de fusillades stylisées à outrance mais indéniablement efficaces. C'est aussi très bien joué, seul peut-être le dernier quart-d'heure faiblit un peu. Il serait regrettable de passer à côté d'un film récent qui fait preuve d'imagination en terme de réalisation.
J'ai vu un film... traité comme a pu l'être Sin City en son temps... Il y a une volonté de proposer le cadre parfait, le mouvement parfait, la violence parfaite... Et c'est une très bonne surprise... L'éclairage, la musique, le jeu des comédiens... Tout cela fait de ce film une oeuvre assez incroyable, et en tout cas d'une ambition folle. Toni Servillo, le héros, est remarquable... Désabusé, troublé, intraitable, il occupe l'écran de sa présence, tout en ombre et en lumière. C'est vraiment une réalisation de très haut niveau. Les fusillades sont exceptionnelles, et l'action est brillante... Et Naples est l'un des personnages importants de cette histoire. Une très belle oeuvre...
Petit bijou inédit qu’il ne faut pas louper. Adaptation brillantissime de la BD du même auteur. Histoire de tueurs de la mafia qui n’est que prétexte à rendre hommage aux films noirs. Ce dessinateur de classe, conteur hors pair, réussit admirablement sa mutation. Mise en scène inoubliable où l’on reconnait la patte du dessinateur, acteurs saisissants, musique superbe. Une réussite indéniable.
Peppino a pris sa retraite. Pendant quarante ans, il a travaillé comme tueur à gages à Naples pour le compte de la Camorra. Son fils a pris sa succession. Mais lorsqu'il est tué dans un guet-apens, Peppino reprend du service pour venger sa mort.
Igort est bédéiste. Le mot vous fait tiquer ? Moi aussi. Mais il est dans le dictionnaire et a le mérite de se comprendre. Sa bande dessinée remonte à 2002. Publiée dans vingt pays, traduite dans quinze langues et récompensée par de nombreux prix internationaux, elle serait devenue l’un des romans graphiques les plus traduits dans le monde - même si je dois honteusement avouer ne jamais en avoir entendu parler. L'idée de son adaptation ne date pas d'hier. Igort avait même rédigé un scénario pour Johnnie To qui ne s'est pas tourné. Il a finalement pris en charge lui-même la réalisation.
Le résultat est particulièrement stylé, dans la lignée des "Dick Tracy" et "Sin City". "5 est le numéro parfait" est un hommage ultra-référencé aux films noirs des années quarante et cinquante ("Le Faucon maltais", "Assurance sur la mort", "Le Troisième Homme"…). Les décors sont nocturnes et pluvieux - comme c'était le cas de "Suburra", un autre polar italien dont l'action se situait, elle, à Rome. Naples quasiment déserte y est particulièrement expressionniste.
Toni Servillo se glisse avec gourmandise dans le costume de Peppino, le Borsalino collé sur la tête, le revolver fumant toujours prêt à dégainer. Valeria Golino a un rôle plus ingrat de pâle faire-valoir.
Mais la beauté envoûtante de la mise en scène ne suffit pas à épicer ce film. Je me suis copieusement ennuyé pendant ses cent minutes et ne me suis jamais laissé emporter par son histoire. L'ultime rebondissement qui la clôt n'a pas suffi à la sauver à mes yeux.
5 est le numéro parfait c’est d’abord le titre d’un roman graphique que l’on doit à l’artiste Igort qui, pour l’occasion, devient réalisateur pour cette adaptation. On retrouve assez vite cet esprit bande-dessinée avec ce découpage en chapitres et ces petites scènes d’introduction. C’est aussi vrai dans les phases d’action où tout semble assez figé à l’image de ce face à face digne d’un duel de western entre Peppino & Don Lava. Le film pèche toutefois par ce scénario basique amplifié par un manque de rythme et cela est à peine compensé par le charismatique Toni Servillo. Un autre regret concerne le personnage de Rita interprétée par la magnifique Valeria Golino qui est hélas bien trop effacée.
Visuellement cette Naples largement nocturne et déserte, filmée de façon expressionniste , est une petite merveille . Dommage que , globalement, le film peine à convaincre par manque d'expérience du réalisateur . Il n'est pas si facile de faire un bon film quand on n'a pas l'expérience de la direction d'acteur, du montage, du tempo propre au cinéma . Ce roman graphique adapté en souffre et perd beaucoup de son âme sur grand écran . Néanmoins on passe tout de même un bon moment, un peu gratuit et vain , sans vraies émotions, mais avec un pur bonheur d'esthète qui justifie la vision .
De sa bande dessinée 5 est le numéro parfait publiée en 2002, Igor Tuveri maintient le titre, adapte le scénario pour le grand écran et assure la réalisation de ce qui constitue à ce jour son premier film. Le primo-réalisateur opte ostensiblement pour un parti-pris. Il porte en effet son attention entièrement sur la forme et délaisse un fond qui se révèle finalement convenu. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/11/19/5-est-le-numero-parfait/
Film atypique par excellence, en grande partie dû à une photographie magnifique et à un esthétisme éblouissant, « 5 est le numéro parfait » peine cependant à convaincre. L’émotion n’est pas présente, peut-être liée à la voix off et à un scénario qui en fait presque trop, au risque de lasser : trahisons, fusillades sanglantes, élégance stylée voire maniérée et prétentieuse, charme suranné. Tous les poncifs du genre sont bien présents, sans grandes surprises, révisant assez mollement en fait la mythologie du gangster napolitain.
Film noir, très esthétique et totalement rétro, d'inspiration bédéesque revendiquée, "5" cultive une certaine distanciation ironique d'avec son sujet, à la manière d'une série B, en jouant avec la caricature, les codes et les figures de style. C'est visuellement très agréable, la réalisation est inventive, mais l'ensemble reste trop superficiel pour marquer durablement les esprits!