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Anne G
4 critiques
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5,0
Publiée le 9 mars 2024
Splendide, vrai, avec une fin surprenante pour un européen habitué à des « Happy end » à l’américaine. Franchement c’est un excellent film, et féministe, là pour le coup! A voir sans modération!
Shimu a vingt-trois ans. Elle vient de se marier. Elle travaille à Dacca, la capitale du Bangladesh, dans un atelier qui fabrique des T-shirts pour l'exportation. Ses conditions de travail et celle de ses camarades sont exécrables. Son salaire est misérable ; ses horaires sont élastiques et ses heures supplémentaires ne sont pas rémunérées ; la sécurité n'est pas assurée et lorsqu'un incendie se déclare, une employée trouve la mort.
Cet événement provoque chez Shimu une prise de conscience : avec l'aide d'une ONG, elle va créer un syndicat pour la défense des droits des travailleuses. Mais, pour atteindre son objectif, il faudra que Shimu franchisse bien des obstacles à commencer par le veto de son mari, les hésitations de ses collègues, l'inertie de l'administration et les coups fourrés de la direction de l'entreprise prête à tout pour bâillonner la moindre contestation sociale.
La condition féminine au Bangladesh. L'exploitation des travailleuses dans une usine textile au service d'une industrie mondialisée. Les sujets les plus graves ne font pas toujours les meilleurs films.
Bien sûr, on n'aurait ni cœur ni cerveau si on ne laissait pas toucher par "Made in Bangladesh". Le précédent film de Rubaiyat Hossain, "Les Lauriers-roses rouges" (qui diable a eu la fumeuse idée d'une pareille traduction ?), avait déjà fait mouche. Mais celui-ci a décidément trop de défauts pour emporter la conviction : une direction d'acteurs trop lâche, une image surexposée et artificielle, un scénario cousu de fil blanc qui se termine en queue de poisson... Le spectateur européen s'enthousiasmera devant la chatoyance des saris multicolores ; mais cet atout-là ne saurait, à lui seul, faire oublier les défauts trop nombreux dont ce "Made in Bangladesh" est lesté.
Pour son second long métrage, le premier sorti en France, la réalisatrice bangladaise Rubaiyat Hossain s'est longuement intéressée au sort des travailleuses de l'industrie textile.
Rubaiyat Hossain, diplômée en étude de genres et qui a toujours voulu lutter pour le droit et la place des femmes dans des sociétés inégalitaires, a enquêté pendant plus de deux ans pour croiser la route de ces travailleuses et elle a pu se rendre compte que ces femmes étaient plus révoltées et dans l'action que l'image de victimes que la société bengalie lui renvoyait.
La cinéaste fait aussi un rappel du drame de Dacca, qui a bouleversé son pays suite à l’effondrement d’un immeuble en avril 2013 qui avait entrainé la mort de plus d'un milliers de personnes vivant dans un bidonville.Elle a également rencontré la travailleuse qui a créée le premier syndical Daliya Akter, une jeune femme qui en 2013 a farouchement milité pour monter un syndicat dans son pays et défendre les intérêts de ses collègues féminines et dont la destinée à fortement inspiré son Made in Bangladesh.
Le film raconte le parcours de ces travailleuses exploitées qui découvrent la solidarité et qui ont vaillamment lutté pour leurs droits et ont également contribué à sensibiliser les travailleuses sur leurs droits tant elles travaillaient dans des conditions déplorables et payées au lance pierre.
Ces femmes vont se heurter à toutes les difficultés possibles pour défendre leurs droits en se syndiquant dans une société où le sexisme est particulièrement prégnant et où le code de travail est un mot inconnu.
On suit les traces d' une héroïne volontaire et acharnée qui décide de ne plus se laisser faire et qui va réussir à la seule force de sa conviction entraîne les autres autour d'elle.
Influencé par le travail du grand cinéaste indien Satyajit Ray, Rubaiyat Hossain opte pour une mise en scène très énergique, en immersion totale dans le combat de ses femmes qui sont pour la plupart jouées par de vraies ouvrières.Rappellant pas mal la portée du cinéma de Ken Loach,Made in Bangladesh, montre sans pathos ni didactisme combien le combat social peut tout autant permettre l'épanouissement personnel que de changer la société, les entreprises de textile du pays ayant beaucoup évolué depuis l'action de cette jeune femme.
Je sors de cette projection avec un goût d'inachevé devant cette scène finale que j'ai trouvée ridicule. Et pourtant, le film, à travers le personnage de Shimu, 23 ans, dénonce l'exploitation de la jeunesse bangladaise dans les usines de textile. L'intention était donc louable mais le film ne dégage guère, ou si peu, de puissance émotionnelle pour relater le quotidien de ces esclaves des temps modernes. En somme, un documentaire bien étoffé aurait sans doute plus touché le spectateur, malgré l'effort de la réalisatrice de reconstituer les décors dans une usine désaffectée. Une déception malgré l'excellente interprétation de Rikita Shimu.
C'est encore l'exploitation de l'ouvrier par des personnes peu scrupuleuses. Dans le cas de ce film ce sont des ouvrières exploitées au Bangladesh qui essaient de créer un syndicat pour défendre leur droit, et le chemin pour y parvenir est très difficile. Ce combat a du exister dans notre pays il y a longtemps, mais dans ce film nous sommes au XXI siècle et celà se passe au Bangladesh. C'est bien fait, c'est à voir
Un film très bien interprété, instructif et intéressant. On a l'impression d'un autre monde, mais c'est bien le nôtre, ça se passe juste ailleurs : là où le combat des femmes et des travailleurs est loin d'être gagné, mais où des résultats commencent à se faire sentir, du moins on l'espère. A voir presque comme un documentaire.
Ce n’est pas un grand film certes, mais certainement utile et surtout intéressant du point de vue de la condition de la femme dans ce pays. On reste perplexe sur comment est considéré la femme au Bangladesh, comme dans certains pays à majorité musulmane. Shimu se fait exploité dans une usine, si on peut appeler ça une usine, qui fabrique des tee-shirts. Contacté par une journaliste, elle découvre qu’il y a des lois sur le travail dans son pays, elle va alors tenter de crée un syndicat pour son usine. Au Bangladesh les femmes sont considérées un peu comme des objets, elles doivent obéir à leur mari et à tous les hommes en général, elles n’ont que peu de droits, et, quand cette femme va entraîner toutes les ouvrières de l’usine dans son aventure c’est tout simplement une révolution qui se prépare. Même si le film est coloré, le Bengali n’est pas une belle langue, ce qui enlève un peu de la beauté du film lui-même. Et c’est au moment on est pris dans ce jeu de dupe que le film se termine, on reste un peu sur sa faim. 3 étoiles.
« Made in Bengladesh » est le second long-métrage de la réalisatrice bengalie Rubaiyat Hossain. A mon sens il peut être vu de 2 façons : soit via la lutte opiniâtre d’une jeune ouvrière du textile – Shimu - qui sachant lire découvre le code du travail et va contre vents et marées essayer de monter un syndicat dans une entreprise de Dacca qui exploite au vrai sens du terme une cinquantaine de jeunes femmes pour confectionner des tee-shirts pour l’exportation. C’est dans ce cas un récit mené de façon linéaire sans grande prouesse mais qui montre parfaitement tous les obstacles à franchir y compris au niveau du mari, du voisinage, de la religion … et de l’état (cf. scènes avec Madame et Monsieur au Ministère) en précisant que la capitale du Bangladesh avec pas moins de 17 millions d’habitants, vit à 80 % de cette industrie textile … On peut plutôt y voir les méfaits du capitalisme international car lorsqu’elle est payée, Shimu gagne 5 600 Takas soit environ 60 €uros … cad le prix de vente de 2 ou 3 tee-shirts alors qu’à elle seule elle en confectionne près 1 600 par jour ! On ne peut que déplorer les conditions imposées à toutes ces jeunes femmes, « nous sommes des femmes, fichue si l'on est mariée, fichue si on ne l'est pas » dit l’une de ces « condamnées » à vie à leur machine à coudre … C’est une triste réalité de notre société dite moderne !
Une ouvrière du textile au Bangladesh se bat pour monter un syndicat. Enjeu crucial pour défendre les salariées de ce pays qui possède une main d'oeuvre bon marché. Rien ne manque dans ce film coup de poing. A voir et à méditer...
Fiction sociale dans un atelier de textile au Bangladesh.
Bien fait, pas larmoyant, bon rythme, assez bien joué.
Description sans doute assez réaliste de la corruption dans l'administration et surtout du réflexe machiste qui pousse le mari à prendre ombrage des initiatives sociales de son épouse, même loin de la vie familiale ; j'ai bien aimé la solution du port du hijab pour aider à "faire passer la pilule"…
Un peu interrogatif sur le niveau scolaire de notre héroïne : est-il représentatif de ses consœurs de l’industrie textile bangladaise ?
Intéressé par la négociation du client européen qui essaye de faire baisser le prix en prétextant que l'atelier n'est pas bien tenu ; ce "joli" détournement de l'utilisation de la RSE (responsabilité sociale et environnementale) est-il fréquent et réaliste ?
Un petit téléfilm sans grand interêt, sans originalité. Les américains font tellement mieux dans le genre. La réalisatrice enfonce des portes ouvertes et perd son temps à filmer des séquences plates et explicatives. Navrant.
Un film très bien écrit limpide et simple entre documentaire et fiction avec des subtilités de prises de vue et de scénarisation du son. Un document remarquable sur les dépossédés de la mondialisation. Fabienne Le Houérou, réalisatrice (dernièrement "Princes et Vagabonds")
Un film tellement touchant surtout pour une femme. Il montre le pouvoir des hommes et la difficulté de faire face à ce diktat patriarcal. Certains pays ont une belle marche de progression dans ce domaine. Le Bangladesh en fait partie.
Bon film qui focus sur le combat de femmes ouvrières exploitées à l'usine comme c'est le cas dans une trop grande majorité de pays indiens et asiatiques. Un combat qui les mènera à créer un syndicat et c'est tout l'enjeu de cette histoire. Le sujet est vraiment intéressant et très bien abordé dans ce pays où le patriarcat domine et où la place de la femme est très réduite (y compris dans le cadre familial). Et c'est ce que j'ai apprécié dans ce film, que le cadre professionnel et personnel soit traité en même temps et que l'un ait des conséquences sur l'autre, pour au final mettre l'accent sur le même problème, la non représentativité de la femme avec aussi derrière, forcément, les thématiques de mondialisation, d'exploitation dans l'industrie du textile, la sous rémunération, les inégalités sociales et même la corruption. Il y a quelques scènes un peu lentes mais globalement ça ne pose pas de problèmes. Il y a juste la fin qui est un peu brutale, spoiler: j'aurai bien aimé découvrir le rapport de force avec la direction une fois le syndicat créé et voir à l'image la délivrance et prise de pouvoir de ces femmes au nom de leurs droits fondamentaux. Il y a du coup certains points développés qui ne trouveront pas de fin mais c'est aussi une manière de dire que rien n'est pour autant acquis, et que ces femmes devront encore et toujours lutter pour leur droit et contre un système. Le chemin est encore long dans ces pays en développement et, en soit, ce film est un bon rappel pour ne pas l'oublier.