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    Made In Bangladesh
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    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    L'histoire de Made in Bangladesh a déjà été racontée au cinéma mais c'était dans un autre pays (l'Angleterre, par exemple) et à une époque différente. Il y est question de travailleuses exploitées qui découvrent la solidarité et se heurtent à toutes les difficultés possibles pour défendre leurs droits en se syndiquant. Et ce, dans une société patriarcale où s'exprimer en tant que femme est déjà un crime de lèse-autorité. L'air est connu, oui, mais la chanson prend de nouvelles couleurs dès lors que Made in Bangladesh nous parle d'aujourd'hui, dans un contexte de mondialisation qui donne encore plus de poids au contexte du monde du travail, en particulier dans l'industrie textile, dans un pays symbole du sud-est asiatique. Le fil narratif du film est simple mais très efficace avec une héroïne qui décide de ne plus se laisser faire et qui entraîne les autres autour d'elle. Conditions de travail dans l'atelier, difficultés avec un mari dont le pouvoir est sapé, tracasseries administratives de toutes sortes : le chemin est long et dangereux. Made in Bangladesh, outre le réalisme de son récit, réussit parfaitement à lui donner un caractère romanesque, suscitant l'adhésion sans faille du spectateur. "Nous sommes des femmes. Fichues si l'on est mariée. Fichue si on ne l'est pas.", déclarent-elles ! Oui, mais aussi des combattantes qui veulent changer leur monde. Si seulement le message de Made in Bangladesh pouvait le faire avancer un peu le notre !
    Spaceboy2095-2.0
    Spaceboy2095-2.0

    6 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2019
    Film engagé et engageant qui livre une image à la fois réaliste et pleine d'espoir de la vie des ouvrières exploitées du Bangladesh, de la façon dont le patriarcat et la religion empêche les femmes de ce pays de pouvoir s'épanouir librement. Rappellant le cinéma de Ken Loach, le message du film est radicalement universel : La lutte sociale permet l'épanouissement personnel et de changer le monde à son échelle, dans un premier temps.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2019
    Quel pays paradoxal que le Bangladesh ! Cet état musulman a beau être dirigé par une femme, les ouvrières y sont exploitées plus que partout au monde. La pauvreté y est si grande que les patrons, quels qu’ils soient, ne se font aucun scrupule de faire travailler les femmes comme des esclaves pour un salaire de misère. Et cela, bien sûr, dans des conditions de sécurité des plus déplorables. Ce qui se confirme dès la première séquence de ce film : l’état de délabrement de l’atelier dans lequel travaillent des ouvrières du textile est tel qu’un incendie s’y déclare.

    Rubaiyat Hossain s’est inspirée de l’histoire vraie d’une employée pour réaliser un film engagé qui, je l’espère, ne laissera indifférent aucun de ceux qui le verront. Celle qui, dans ce long-métrage, ose se révolter se nomme Shibu. Du caractère et de la volonté, elle en a. Elle a trouvé refuge à Dacca après s’être enfuie loin de sa belle-mère qui, alors qu'elle n'avait que treize ans, voulait la marier à un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Dans la capitale, elle a trouvé quelqu’un d’autre à épouser, mais c’est elle qui s’échine à travailler pour ramener un maigre salaire qui ne suffit pas à couvrir les besoins du ménage. De toute façon, comme elle l’affirme, quand on est femme, « qu’on soit mariée ou non, on est fichue » !

    Pourtant, après l’incendie, alors que ses employeurs rechignent à lui payer ce qu’ils lui doivent, c’est elle qui se décide à la rébellion et qui, conseillée par une féministe qui lui fait découvrir les droits des ouvrières édictées dans le code du travail, se résout à fonder un syndicat. Pour parvenir à ses fins, elle doit lutter non seulement contre ses exploiteurs qui, bien sûr, ne veulent pas entendre parler de syndicat, mais également contre son mari qui cherche à la faire renoncer à ce projet et même contre le ministère du travail où l’on s’efforce de la décourager. Elle doit aussi convaincre suffisamment de ses collègues ouvrières du textile, ce qui ne va pas de soi, tant elles craignent toutes de perdre leur emploi en étant syndiquées.

    La réalisatrice a filmé le combat de cette femme avec une empathie communicative. Quant à nous, s’il nous arrive d’acheter un T-shirt « made in Bangladesh », aurons-nous plus qu’une simple pensée pour les femmes qui, dans des conditions effroyables, ont fabriqué ce produit ?
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2019
    certes c'est un petit film, mais il a le mérite de réveiller nos consciences européennes sur la provenance de nos vêtements...Le discours est clair, les femmes sont plus qu'exploitées dans des usines vétustes, pour fabriquer des chemises, pantalons, t shirt..etc....Le film et les personnages sont bien cernés, et l'on suit la trajectoire professionnelle de l'une d'elle pour fonder un syndicat…..les barrières sont nombreuses (couple, patrons, administrations, tous masculins comme par hasard) sorte de machocratie dont on peut redire et redire….C'est habilement filmé, même avec une certaine application, intérieurs d'usines, plan large, détails sur les rues de Dacca, le film permet une certaine immersion, même réussi au Bengladesh…..La musique est peut être trop discrète par contre, et ne parvint pas à ajouter de l'émotion….Le film est juste, mais ne parvient pas à être attachant….c'est un reproche qui ne l''empêche pas d'être vu, car il a du style et de l'importance dans ses dénonciations des inégalités sociales….Je conseille, sans insister….
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    "Made in Bangladesh" est le 3ème long métrage de la réalisatrice bangladaise Rubaiyat Hossain. Quand bien même le Bangladesh produit environ 80 films par an, rares sont ceux qui arrivent sur nos écrans. En plus de la qualité du film, le fait que "Made in Bangladesh" soit une coproduction dans laquelle on retrouve la France, le Danemark et le Portugal a très probablement contribué à sa sortie dans notre pays. Le Bangladesh est un pays dont on parle peu malgré ses 160 millions d’habitants. En fait, on ne le connait qu’au travers des vêtements que nous portons, dont beaucoup en proviennent. D’un côté, l’industrie du textile fait travailler 4 millions de personnes dans ce pays et les exportations du textile représentent 80 % des exportations totales. D’un autre côté, ce qui se passe dans les usines du Bangladesh s’apparente à de l’esclavage. C'est cela que nous montre avec force cette fiction très documentée et passionnante. Que faire ? Arrêter d’acheter des produits en provenance de ce pays ? Continuer à le faire ? Aller voir ce film n’apporte pas une réponse à ce dilemme, mais Made in Bangladesh a le mérite de montrer un combat qui se fait sur place et qu’il faudrait arriver à soutenir. Reste à savoir comment !
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