En pleine chute après un premier film assez divertissant, le 4ème épisode de la célèbre saga d'action est un désastre.
Des scènes d'actions toutes plus surréalistes les unes que les autres, John Wick devient un demi-dieu muni de son dos en acier et de son coccyx en béton armé. Sans oublier son costume, aussi léger que l'air et dont il suffit de placer sa tête derrière pour être à l'abri de tous ses soucis. A moitié boiteux tout le long du film, il se sort tant bien que mal de la moindre bagarre contre à peine 237 personnes armées en même temps, souvent plus bien que mal d'ailleurs quand on voit son état après ce genre de scènes. On s'amuse à se tirer dessus à 10 mètres de distance, avec des balles à l'infini, mais heureusement qu'on a son petit costume ou son armure en acier !
Keanu Reeves prononce trois phrases le visage serré, et sans défroncer les sourcils pendant 2h47 il se rattache à son amour pour sa femme qui avait été évoqué dans le premier opus pour lui donner un semblant d'humanité. La quasi totalité des autres personnages sont aussi fades et mal joué que lui. Du marquis qui à part être très méchant et boire du champagne dans les plus jolis lieux de Paris et dans de beaux costumes, cliché Hollywoodien très pratique quand on ne sait pas écrire un personnage, est sans aucun fond, à Ian Mcshane, acteur débordant de charisme qui arrive à être sans intérêt ici, en passant par Caine l'aveugle capable de terminer Jon Jones dans les 20 secondes du premier round.
Doit on évoquer la scène où John dévale 400 marches d'escaliers en roulé boulé ? Non.
Pour ce qui est de la durée, on a du penser que si on faisait un film à schéma ultra classique mais qu'on rallongeait la scène de combat final, longue d'une heure ici, à base de combats horriblement chorégraphiés, de dialogues à vomir, de jeu d'acteurs poisseux et de personnages surhumains, ça passerait : la réponse est non.
Ce qui sauve le film d'être une horreur absolue sont les couleurs et certains plans, parfois intéressant, et le personnage du mafieux allemand qui donne une scène de poker "sous tension", avec de grands guillemets car il faudrait déjà avoir la moindre affection pour l'un des personnages. Scène qui, comme d'habitude, finie en bagarre générale sans aucune saveur, tous cachés derrière la manche de leur costume.
En bref cet opus marque bien la décadence des grands studios, incapable de se renouveler car il est plus facile de se reposer sur ses licences qui ont un peu marché à un moment, et qui se contentent aujourd'hui de recracher la formule magique des films qui font des entrées. Le cinéma est balancé entre l'art et le divertissement, ce film ne prend sur aucun des deux tableaux : 1/5.