Il est passionnant de voir comment de la série B John Wick (2014) et la franchise consécutive arrivent maintenant à cette superproduction qu'est ce Chapitre 4. Tout en conservant les ingrédients du premier et de la franchise, mais abandonnant certains éléments de réalisme pour aller vers de l'exagération permanente qui déréalise complètement dorénavant. John Wick, le personnage, semble immortel, insensible aux balles, au chutes et aux chocs.
Le film prend son temps, avec peu ou pas d'action pendant les trente premières minutes, puis va ensuite enchaîner les séquences d'anthologie, littéralement, toujours visuellement impressionnante, plastiquement superbes, riches d'invention, toujours dans des endroits luxueux ou historiques, comme les films précédents. Et en combinant à chaque fois un personnage avec ses talents d'artiste martial : Marko Zaror, Donnie Yen, Hiroyuki Sanada, pour les plus mémorables. Nous comprenons bien le rôle technique pour sauver John Wick qu'incarne Shamier Anderson ; c'est d'ailleurs le personnage le moins intéressant et uniquement là pour permettre d'éttirer le scénario et donc le film.
Du coté de la distribution donc, nous trouvons ces ajouts qui sont fondamentaux dans les multiples couleurs et parfums qu'ils convient pour cette franchise : Donnie Yen, Scott Adkins, Hiroyuki Sanada ou Marko Zaror. Ils amènent chacun une coloration et une culture.
Le personnage de John Wick tend vers une épure, à un corps sans logiciel, quasiment sans voix : un costume (blindé dorénavant), un pistolet, une fuite en avant, des coups et des chutes multiples. Keanu Reeves est plus mutique que d'habitude et parait incassable (voir ses multiples chutes qui égrainent le films)... John Wick est maintenant un super héros immortel.