Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ufuk K
517 abonnés
1 473 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 29 mars 2022
"Dans les yeux de Tammy Faye" diffusé sur Disney + ayant reçu 2 nominations aux oscars est un biopic moyen dans l'ensemble. En effet j'ai trouvé ce film bien trop lisse et académique pour réellement y adhérer, cependant la performance tout en nuance et la transformation de Jessica Chastain vaut à lui seul le détour (victoire possible au oscar pour l'actrice), le réalisateur au passage étrille l'hypocrisie de la communauté évangéliste américaine d'une manière convaincante.
Le binôme Jessica Chastain et Andrew Garfield est méconnaissable sous les dix kilos de prothèses faciales, et au maquillage, mais ils se donnent à 300% pour arriver à faire vivre leur personnage. Évidemment, ce n'est pas chose facile, et on remarque à chaque image l'ensemble des trucages, mais on ne se laisse pas décourager si rapidement, l'intrigue étant excellente (on ne connaît tout simplement pas ce couple, et leur histoire est assez singulière !), la réalisation soignée, et le thème de la religion étant pour une fois traité avec finesse (dans un film sur les évangélistes américains, on pouvait craindre le pire...). Ici, pas question de juger le fond (la chrétienté) mais bien la forme : on sait ce que pense le film du principe de coller des enfants de 2 ou 3 ans devant un téléviseur qui récite inlassablement des psaumes sous forme de spectacles de marionnettes tandis que les parents allongent l'argent pour "les bonnes causes" (les bonnes poches, oui...). On assiste peu à peu à la pente raide morale du couple qui encaisse l'argent du fidèle à la place de l'handicapé et du démuni, Tammy étant peut-être moins coupable que son époux qui la trompe, qui cherche le gain supplémentaire, qui fait de sa femme un produit de vente rentable... Alcool et anxiolytiques vont mener la vie de la chanteuse catho spoiler: jusqu'au jour de repentir (et donc de liberté), tandis que son époux, lui, continuera les shows télévisés qui rapportent. Le final est évidemment très américain avec sa chanson catho sur la gloire de l'Amérique, mais le show est tellement démesuré que l'on se demande s'il n'y a pas un brin d'ironie qui se cache en-dessous (à méditer ?). On a eu du mal à lire les jeux d'acteurs de Chastain et Garfield sous leur maquillage excessif, mais ils se sont tant donnés dans leur rôle qu'on a réussi à cerner les psychologies de Tammy et Jim tout de même. On dira enfin que le réalisateur est un petit malin, puisqu'il dégaine dans son générique de fin les seules photos de Tammy et Jim qui ressemblent à ce qu'ils en ont fait dans le film (absolument pas ressemblants des 99 d des autres photos d'archives qu'on a pu trouver). C'est futé, mais on a pigé l'astuce. Le binôme d'acteurs est vraiment top dans son implication, et l'histoire du couple de télévangélistes devenus escrocs est une vraie découverte. Pour démaquiller, on conseille le Karcher.
Jamais entendu parlé de ce couple de télé-évangélistes qui a sévi sur les écrans américains jusque dans les années 90. Le film est fait de façon classique, aussi bien sur la forme que sur le fond, biopic dans l’ordre chronologique, sans flash-backs pour une fois. Mais le tout est solidement ficelé et donc très convaincant. L’interprétation est sans doute l’atout principal. Si Andrew Garfield trouve un autre très grand rôle après le récent Tick, tick...boom !, je le trouve encore meilleur ici. Mais celle qui éclabousse tout, et qui risque de mettre tout le monde d’accord aux prochains Oscars (ma favorite en tout cas), c’est Jessica Chastain, qui n’a jamais été aussi bonne. Elle est juste géniale. Elle tient le rôle, de l’adolescence à l’âge mûr, sans jamais démérité. Le maquillage passe bien ici, contrairement à l’affreuse chose faite à Nicole Kidman sur Being the Ricardos. Un film rythmé, drôle, mais aussi effrayant, sur le pouvoir de ces gens-là et sur ceux, victimes de leur crédulité, qui se laissent avoir. Pas un chef-d’oeuvre mais un film édifiant qui se laisse regarder sans problème.
VUE EN AVANT-PREMIERE : Annoncer en grande pompes, j’attendais grandement «Dans les Yeux de Tammy Faye» biopic qui revient sur le parcours de Tammy Faye et son mari – un couple de télé évangéliste charismatique dans les USA des années 70. Que vous dire de ce film ? Tout d’abord que j’ai était autant transporter que dérouter. Transporter à la fois par son histoire et la prestance de son fabuleux duos de comédiens, que dérouter par l’histoire ou l’ensemble.
Mon problème avec ce film est typique de ce que l’on appelle les «films à Oscars ». C’est à dire que ce sont des films qui sont toujours très linéaire et marchent toujours sur le même mécanisme : personnage peu ou célèbre, schéma narratif archi-classique généralement naissance malheureuse-rencontre-succès-chute et peut-être rennaissance, et acteurs complètement grimés. En soit cela n’en fais pas de mauvais films mais c’est vrai que depuis La Môme c’est toujours le même principe. Il n’y a pas de soucis de mise en scène pour la plupart et c’est dommage. Les derniers exemples récents qui faisait «film à Oscars » autant que réelles «oeuvres d’auteurs » c’était l’an passé Being the Ricardos ou se refléter parfaitement le style de Sorkin et en même temps il y avait cette recherche psychologique et avec des vrais problèmes (Lucy est communiste – la presse l’apprends – suivant son verdict elle perds à la fois son émission, son métier et finit en prison. De plus son mari l’a trompe). Ou encore l’excellent «Mank» de David Fincher qui est une proposition tout à fait iconoloclaste comme un peu «Ed Wood » ou le style du réalisateur est au service du récit mais ou le scénario là aussi à de vrais enjeu.
Ici tout est très linéaire et d’un académisme convenu ce qui est un peu dommage .Après grâce à son scénario – quand même très limiter - cela reste un biopic très raffraichissant et qui met à la fois l’accent sur l’écriture de ses personnages et leurs ambiguïtés. Ainsi le spectateur est débousollé car il ne sait pas si le couple Baker sont des extrémistes chrétiens qui font cela pour la «gloire du très haut » ou par pures avidités, pesoin de reconnaissances et d’argents. Une ambiguïté qui reste jusqu’à la fin. Tout le décorum autour du couple Baker avec ce conflits des baptistes et charismatiques et cette lutte politique est très intéressantes. La thématique de la foi religieuse pousser à l’extrême – peu traiter au cinéma – prends ici tout son sens. Et je pense que c e film parlera a tout le monde car c’est un grand thèmes d’actualité. Seul côté positif du scénario l’écriture autour du personnage de Tammy Faye qui a l’air ultra-fidèle à ce qu’elle fus d’après ce que j’ai pu lire.
Après la force du film ce n’est clairement pas sa technique, son scénario ultra manichéen, ou son côté technique ce sont ses acteurs. Jessica Chastain complètement métamorphoser physique et dans son jeu d’actrice qui n’a jamais parut si riche – délivre une composition virtuose, magistrale et haute en couleurs. Après plusieurs années rempli de rôles peu onéreux elle semble reprendre du poils de la bête et renaît de ses cendres tel son personnage à la fin d’une façon magistrale, il faut bien le redire. Epauler par un Andrew Garfield tout à fait excellent dans son rôle et qui lui aussi fait un sans fautes.
En conclusion «Dans les Yeux de Tammy Faye » est clinquant biopic qui souffre de trop de problèmes mais dont pour une fois je suis sorti en me disant voilà j’ai découvert un personnage et appris des choses. Je pense qu’on ne le retiendras pas pour ses parties pris de mise en scènes il n ‘y en a aucun mais bel et bien pour les performances de son duo de comédiens dont Chastain qui porte le film sur ses épaules. Pas mauvais en soit mais mitigé. Je penser que le résultat aurait était plus audacieux. Après cela reste un bon divertissement du samedi soir, à voir à l’occasion.
Biopic étonnant nous faisant découvrir l'univers des télévangélistes US. Ce film dénonce l'utilisation mercantile de la crédulité populaire : le paradisgate. Un vrai empire qui mêle l'amour de Dieu à toutes les activités commerciales humaines : pâtisseries, parc aquatique chrétien, marionnettes pour enfants, pompe érectile pour hommes,... Les baptistes et évangélistes s'affrontent d'une manière impitoyable. Les émissions pour récolter des fonds se succèdent avec des thèmes différents, avec ou sans menaces de bannissement. "Si vous ne donnez pas, malheur à vous!". Le show final de rédemption est extraordinaire! Bravo aux 2 acteurs!
Jessica Chastain au sommet de son art ! Un casting incroyable, l'histoire folle de la tentation au sein de nous tous, à l'intérieur de chacun; quelque soit notre foi.. ou pas. Magnifique réalisation, costumes, scénario extrèmement bien construit. Alors, oui, j'emploie beaucoup de superlatifs, comme l'extravagance de Tammy et Jim. Cette histoire est folle et tellement addictive ! Encore un fordimable bravo à Jessica Chastain ! Amen..
Une évocation de T. Faye & J. Bakker, couple de télévangéliste le plus original qui a probablement existé. Mais sous prétexte de prêcher la parole de Dieu, celui-ci se voit accusé de détournements de fonds. La transformation physique de J. Chastain & A. Garfield est saisissante mais leurs personnages ne sont pas vraiment passionnants (sauf peut être si l'on est américain). Aussi, ce biopic mélangeant religion, télévision, spectacle est long et déroutant.
Difficile de faire plus américain que Dans les yeux de Tammy Faye, portrait d'une célèbre télévangéliste qui, avec son mari, créa un empire qui finit par s'écrouler comme un château de cartes. Avec de gros morceaux de rêve (capitaliste) américain dedans, dans ce monde de prêcheurs en eaux troubles où la foi devient un pur produit de consommation de masse. Tout ce qui est habituellement attendu d'un biopic figure dans un récit linéaire qui survole parfois les années, puisqu'une vie ne saurait être résumée à 2 heures de projection. Dans les yeux de Tammy Faye fait tous les efforts possibles pour ne pas trop s'éloigner de la réalité (l'ex-mari est toujours vivant et a d'ailleurs été impliqué dans une escroquerie autour du Covid) mais c'est assurément le côté kitsch et volontairement caricatural qui retient l'attention même s'il faut saluer le soin apporté aux décors et costumes. Que dire de Jessica Chastain, investie corps et âme dans un rôle à mille transformations physiques et donc susceptible de la transporter vers la scène des Oscars ? Qu'elle est un peu sur le fil du rasoir avec ce personnage sidérant, exubérant et pathétique que le film fait tout pour sauver et rendre, en définitive, touchant. La performance est monstrueuse car outrancière, mais à dessein, et déséquilibre le film eu égard à la prestation falote d'Andrew Garfield, qui n'est crédible que dans la jeunesse de son personnage, et encore. Dans les yeux de Tammy Faye s'avère plus efficace en tant que divertissement que d'étude sociologique et ne fera en tous cas pas oublier, dans un registre voisin, la puissance d'Elmer Gantry,,le charlatan de Richard Brooks, avec un Burt Lancaster hallucinant.
Tammy Faye est n’est pas une figure célèbre, même inconnue pour qui n’est pas un américain d’un certain âge. Cette fervente chrétienne est devenue une télévangéliste star durant les années 70 et 80, puis elle a été partie prise d’un scandale financier avec son mari par la suite qui a défrayé la chronique à l’époque. Un parcours intéressant et qui valait bien un biopic pour les thèmes qu’il évoque mais aussi la personnalité iconoclaste et hors normes de cette femme. Avec « Dans les yeux de Tammy Faye », on parle donc d’une certaine religion devenue marketing et de la manière dont certains américains bigots étaient hypnotisés par ces programmes télévisés prosélytes. Mais aussi du rêve américain et de toute une frange conservatrice de cette Amérique homophobe, sexiste et raciste. En filigrane et parce que c’est le sujet à la mode du moment : la place de la femme dans la société et ici plus particulièrement au sein d’une entreprise religieuse.
Le film se suit avec intérêt, on est captivé par les pérégrinations de ce couple déluré, amoureux de Dieu et qui va se prendre les pieds dans le tapis du succès et de l’hypocrisie. La direction artistique est flamboyante, recréant à merveille les décors et les costumes ainsi que l’ambiance de ces shows télévisés de l’époque et de ces années encore très rétrogrades. Même la typographie très kitsch d’antan pour les encarts à l’écran nous immerge parfaitement dans ces années-là. En revanche, la réalisation de Michael Showalter (réalisateur de plusieurs comédies oubliables hormis la plus remarquée « The Big Sick ») est très scolaire et anonyme. On pense plus à un téléfilm de luxe, un peu comme le « Ma vie avec Liberace » de Steven Soderbergh qui se déroulait dans les mêmes années, qu’à un vrai film de cinéma. Mais ça passe, cela manque juste d’originalité et d’emphase visuelle. Quant au sujet de fond, il vaut quand même le détour tant ce scandale énorme montre la vénalité de certains prêcheurs auto-proclamés viciés par l’argent et la renommée.
A contrario, on aurait apprécié que « Dans les yeux de Tammy Faye » se détache de la sacro-sainte règle qui semble enrober tous les biopics à l’heure actuelle, qu’ils soient musicaux, sportifs ou autre comme ici : celle qui voit la narration emprunter toujours ce schéma allant de l’enfance, aux débuts compliqués puis au succès écrasant avant la chute et la rédemption. Comme si c’était le déroulé unique au cinéma pour raconter la vie de quelqu’un de célèbre... Et il faut dire que 90% de ce type de films suit ce schéma. On est donc peu surpris, pire, on sait très bien comment cela va se passer même sans connaître l’histoire du personnage titre. Dans le rôle, Jessica Chastain enfile tous les prérequis d’une performance à Oscars (changement physique, modification de la voix, maquillages et costumes outranciers, ...). Ce n’est certes pas fin mais c’est réussi et conforme en tous points à la personnalité hors normes de cette Tammy Faye et elle devrait avoir sa nomination l’an prochain. Dommage que les sujets polémiques soient juste effleurés avec précaution et que tout cela reste très classique et académique. Notamment sur la religion en elle-même, relativement épargnée ici. Mais c’est un biopic honnête et correct qui se suit avec plaisir.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.