Cynique à souhait, quelques vérités dérangeantes sur les Ehpad (ou tout établissement pour personnes âgées jugées dépendantes), les mesures de protection ”abusives”, les mandataires judiciaires , les médecins spécialistes dont un certificat permet l'ouverture d'une mesure, les Juges des Affaires Familiales, les Juges des Tutelles, etc. etc.
Les situations sont bien sûr poussées dans les extrêmes mais voulues pour dépeindre, et surtout bien accentuer, la scandaleuse immoralité de l’héroïne.
On ne regarde pas un documentaire sur les mesures de protection mais un film qui est une ”fiction”... bien qu’elle ne soit vraiment ”fictive” que sur certains points hélas.
Si Valérie Labrousse, auteur du livre "Les Dépossédés, enquête sur la mafia des tutelles” voit ce film, je pense qu’en écoutant certains dialogues, elle boira du petit lait.
L’histoire "policière" se suit sans déplaisir car l’intrigue est rondement menée, on ne s'endort pas. La mise en scène est soignée, les décors, les costumes, la bande son, tout m'a semblé plutôt réussi. L'interprétation est excellente aussi, ce qui ne gâche jamais rien.
Bref, ce n'est pas un pur chef-d'oeuvre, n'exagérons rien, mais je me suis plutôt régalée.
Je trouve la plupart des gens relativement agressifs vis-à-vis de ce film. Il a un scénario très basique certes, mais ça ne justifie pas un tel déchaînement de haine à son égard ! Les comédiens ne sont pas mauvais(à part la vieille qui me sort par les trous de nez), Rosamund Pike et Peter Dinklage sont en forme mais ont des personnages caricaturaux qui les desservent et ne les aident pas à donner de l'épaisseur à leur jeu. Un film plutôt bien à regarder le soir tranquille chez soi.
"I Care A lot" diffusé sur Netflix est un thriller au féminin jamais ennuyeux En effet le film doit beaucoup à Rosamund Pike (nommée au Golden Globes cette année) dans le rôle d'une femme sans scrupules dans un film qui mélange le genre de la comédie noire avec une pointe de suspense et thriller dans une histoire qui se veut amorale et jouissive même si l'ensemble pâtit de baisse de régime . Divertissant.
Film a l'humour particulièrement noir qui montre le revers de l'American Dream et des gens qui sont prêts a tout écraser sur leur passage. la deuxième moitié du film manque quelque peu de cohérence, mais il est difficile de ne pas apprécier ce délicieux jeu de chat et la souris ou tout est permis pour réussir. La morale est certes douteuse mais cela permet de mettre en avant un réel problème aux US. En tout cas Rosamund Pike irradie tout le long du film et les seconds rôles sont particulièrement bien trouvés. La réalisation est également soignée, la photo très propre également.
Nouveau film de J.Blakeson, réalisateur du très réussi La disparition d'Alice Creed et beaucoup moins moins réussi La 5è vague. Il nous offre ici une comédie grinçante, drôle que pas très morale, mai finalement assez classique. Beau casting, où Rosamund Pike excelle en manipulatrice aux dents longues (nommée aux Golden Globes), bien entourée par Peter Dinklage, Dianne West, Chris Messina, Macon Blair ou encore Eiza Gonzalez. On aurait aimé un peu plus de mordant, un peu plus de cruauté et de perversion, mais au final cela se laisse tout de même facilement et agréablement regarder. 3,5/5
Une comédie cynique où tous les personnages sont bien pourris et antipathiques. Une dénonciation du système des mises sous tutelle abusives, de la justice aux maisons pour personnes âgées. Des personnages à contre emploi de la sauce indigeste woke habituelle Netflix. Marla Grayson, le personnage principale qui est lesbienne, interprétée par Rosamund Pike, est horripilante du début à la fin. Le juge des tutelles noir nous donne également une image peu flatteuse de la "justice" dont on ne sait pas vraiment s'il est corrompu ou si c'est l'aveuglement à protéger contre leur gré "pour leur bien", qui le fait emprisonner des gens à la chaine sans même leur demander de s'exprimer. spoiler: Finalement c'est par le meurtre du personnage principal qu'on respire un peu et permet de retrouver paradoxalement un peu de morale
On peut comprendre que ça puisse gêner puisque le film a fait le choix de rendre l'héroïne principale détestable dès le début. Il ne peut donc être question d'empathie, mais ce qui est très fort c'est qu'on ressent à son égard une sorte de dualité fascination/répulsion. On se dit qu'on l'aurait aimé moins "voyou", mais ça aurait été un autre film. L'interprétation de Rosamund Pike est remarquable jouant sans cesse de l'expression de son visage. Peter Dinklage, tout droit de Games of Thrones est très bon et Eliza Gonzales est fort mignonne. L'intrigue est bien menée, carrée, fertile en rebondissements avec quelques gros clichés "polars" mais est-ce grave, on est au cinéma, non ? Le sous texte est important et est particulièrement bien posé, décrivant un système où l'arbitraire régné en maître et sans contrôle. Un peu exagéré ? Juste un peu alors ? L'héroïne développe une philosophie qui fait peur, il n'y a pas de pauvres, il n'y a que des perdants ! Brrr ! La mise en scène est efficace, on ne s'ennuie pas une seule seconde et on s'étonne d'avoir passé un si bon moment en regardant les aventures de cette nana sans scrupules.
Comment rater à ce point un film avec une aussi bonne et aussi originale idée de départ. Le dépouillement des vieux par des organismes de tutelle,avec la complicité ou la bêtise de médecins et magistrats,est une triste réalité. La première partie du film est excellente.L'odieuse patronne de cet organisme de tutelle, cynique et détestable, tombe sur un os. On se réjouit à l'avance des ennuis considérables qui vont lui tomber dessus. Énorme déception dans une invraisemblance incroyable et une incohérence scénaristique, c'est tout l'inverse qui se produit et le spectateur se sent frustré. On aurait préféré une histoire à la Monte-Cristo où le mafieux vengeur ,joué par le très aimé Peter Linkage,rétablirait la justice. Totalement raté. Bon,ça se laisse regarder jusqu'au bout.
Bon film. En cette période d'abstinence, c'est plutôt une bonne surprise. Le scénario tient la route et R.Pike excelle dans les rôles cyniques. Un petit faux raccord capillaire à la 17ème. Elle passe d'un brushing naturel à un lissage lors de son arrivée dans la maison de retraite.
Je l'ai lancé sans convictions mais tout de même avec la curiosité de découvrir l'interprétation de Rosamund Pike qui lui a valu le Golden Globe de la meilleure actrice dans une "comédie". Toute la première partie m'a étonnamment mis mal à l'aise, et j'ai sans doute été trop premier degré pour en cerner l'humour noir car c'est un sentiment qui m'est resté presque jusqu'à la fin, tant ce personnage est haïssable en tout point. L'histoire : une tutrice influente spécialisée auprès de personnes âgées et riches mène, à leurs dépens, une vie de luxe. Totalement amorale mais veillant toujours à ne pas sortir de la légalité, elle se sert de leurs biens matériels laissés derrière eux après les avoir placé de force en maison de retraite. Mais, pensant avoir dégoté la poule aux oeufs d'or, sa dernière cliente va mettre sa petite entreprise d'arnaqueurs en péril... J'ai beaucoup aimé "I care a lot", ou en tout cas, j'étais à fond, même si le scénario est poussif voire invraisemblable quand elle passe la seconde. Mais ne faut-il pas en faire des caisses pour mettre la loyauté du spectateur à l'épreuve ? Cette injustice monstrueuse, évoluant en règlement de compte sans pitié, explore la face sombre du "girl power" avec une anti-héroïne vénéneuse, incroyablement débrouillarde et impitoyable. On a là un portrait glaçant des tout-puissants de ce monde, obnubilés par l'argent, la réussite et le pouvoir, quitte à corrompre leur âme. Au lieu de s'attacher, on espère leur échec et l'action qui s'ensuit nous fait faire un tour de montagnes russes qui nous fait tenir en haleine, même si la machinerie de l'intrigue perd en réalisme sur la longueur. Heureusement, Rosamund Pike est excellente et effrayante de bout en bout, se délectant des horreurs qu'elle commet, et rappelle fortement sa performance bluffante dans "Gone Girl". Face à elle, on a Peter Dinklage, qui fait plaisir à voir même si son personnage est un combo de clichés, Dianne Wiest et Chris Messina. Malgré une fin gratuite et précipitée, "I Care a Lot" reste cruellement divertissant et politiquement incorrect.
Faut pas pousser Mémé... Ne vous fiez pas à ses lunettes de beatnik et à son beau sourire, derrière se cache une femme avide d'argent, n'hésitant pas à nager dans l'immoralité pour se remplir les poches. Mme Grayson est donc cette jeune tutrice de personnes âgées dont personne ne se méfie, qui vole tous leurs biens dès qu'elle a réussi à les éjecter en EHPAD, mais qui tombe un jour sur un cas difficile : la maman d'un mafieux qui n'apprécie pas (du tout) que l'on touche à sa Mamoune... Ce I Care a lot nous a bien surpris par son scénario astucieux, ses personnages bien construits (le mafieux en question est assez drôle lorsqu'il dégaine non pas des flingues mais des éclairs au chocolat, la tutrice qui a pour partenaire de vie sa jeune associée sans que l'on ai l'habituelle pancarte engagée, ici la relation homosexuelle va de soi comme n'importe laquelle, une finesse rare quand tant d’œuvres sautent sur l'occasion), son rythme soutenu et son final en jeu du chat et de la souris avec des rebondissements (spoiler: le crash de la voiture dans l'eau, l'enlèvement du méchant, le partenariat qu'ils concluent... ). On aime moins, en revanche, les dernières minutes de ce scénario, qui vient se ranger avec les fins ratées de thrillers Netflix (sans toutefois atteindre le niveau de Enemy) : que peut bien apporter la mort subite de l'anti-héroïne ? On partait sur un délire ultra-immoral avec spoiler: l'extension de l'arnaque à l'échelle de grandes usines à EHPAD , mais plutôt que de terminer sur ce postulat osé qui nous faisait jubiler par son humour grinçant, on a l'impression que cette immoralité n'est pas assumée et qu'on a voulu arrondir les angles à la dernière seconde en montrant que "*le crime ne paye pas, la preuve : spoiler: la méchante est morte* ." Dommage, vraiment dommage, car on aurait adoré découvrir un final gorgé de ce délicieux cynisme et d'une critique acerbe de certains lobbies pharmaceutiques de notre monde. Il n'en sera malheureusement rien, et l'on se contentera quand même du binôme Peter Dinklage (comme toujours au top pour donner du charisme à des personnages atypiques) et Rosamund Pike (sans trop forcer, elle campe un bon personnage). L'intrigue tient la route sur les deux heures sans ennuyer, arbore un engagement "pas engagé" (sans banderole) pour le girl power et les relations homosexuelles, et la fin qui n'a pas été choisie nous aurait quand même bien plu.
Thriller sympathique qui manque néanmoins parfois d'explications dans l'arrivée d'informations. C'est dommage car cela viendrait combler les quelques lacunes scenaristiques.
De loin notre monde semble jolie, coloré et chaleureux. On navigue dans celui-ci sans réellement remettre en question sa composition. On préfère vive sa vie et son bonheur plutôt que de plonger son regard dans l’abysse de la souffrance humaine. Car oui, sous cet apparence de société évolué et porté sur l’individu plus que jamais, émane une grande malveillance ayant des sommets jamais égaler dans l’histoire. C’est simplement une question d’apparence pour passer quelques choses d’horrible en quelques choses d’acceptable voir de bien. C’est terriblement simpliste à faire et malheureusement largement répandu. De ce fait, il est plus que nécessaire que de pointer du doigt dans ce qui ne vas pas dans notre système. C’est dans ce processus de pensée que vient le long-métrage d’aujourd’hui. J’ai nommé ‘’Une action particulière’’ qui sonne l’alarme sur l’exploitation des personnes âgées.
Une action particulière est le récit d’une femme Marla Grayson (Rosamund Pike) profondément pragmatique et qui ce serre du système en place pour exploiter les riches retraités. En terme simple, elle dépouille ces victimes pour s’enrichir, puis elle les enfermes dans des hospices et elle recommence s’en s’arrêter jamais. Du moins jusqu’au moment où sa dernière victime va l’amener dans un tourbillon d’ennuis sans précédent. Va-t-elle s’en sortir? Et bien c’est tout le propos du film!
Je vais le dire en entrée de jeu, ce long-métrage ma laisser dubitatif sur sa pertinence d’exister. D’un côté le concept est intéressant à observer et avoir le point de vue du méchant de l’histoire tout le long du récit apporte de bonne idées. On développe une sorte d’état contemplatif et haineux à la fois sur la protagoniste de l’histoire. Le personnage de Marla nuit autant qu’elle aide l’œuvre. Ce n’est pas une tâche facile d’aimer un personnage profondément odieux. Pour ça, il faut souligner la tentative d’effort, c’était louable. Pourtant, on s’attache plus à un mafieux russe violent et cruel qu’à une femme d’affaire ignoble en tout point. C’est toute l’ironie de cette œuvre à mon avis. Le message que veut faire passer ce film est clair, il n’y a pas de doutes là-dessus, mais son exécution laisse un peu à désirer. Son final est d’ailleurs symptomatique de ce qui nuit au récit. Il y a trop une emphase sur le malsain et trop peu sur le bon sens. Pour le cas de la relation entre Marla (Rosamund Pike) et Roman (Peter Dinklage) dans l’histoire. Ils offrent une dynamique haletante, tendu et déconcertante. C’est bien là une des grandes forces de ce long-métrage.
Bref, pour clarifier ce n’est pas un mauvais film, mais ce n’est pas excellent à moins qu’on prend l’œuvre pour ce qu’elle est, c'est-à-dire un cri d’alerte dans un monde qui se renferme de plus en plus sur lui-même. Je ne le recommande pas à tous, il est important de savoir dans quoi on s’embarque avant de le faire. Ceci est t’en dit, c’est une sacré expérience à vivre, c’est moi qui vous le dit.
Un départ tonitruant : l'intrigue est présentée d'emblée et les événements s'enchaînent puis patinent. Ce qui se passe manque de crédit dans le final pouvant même créer un sentiment de mépris.