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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 décembre 2021
Un western des temps modernes magnifiquement interprété,. La rivalité entre deux frères sublimée par Jane Campion. Même s'il y a quelques longueurs, je recommande sans hésitation.
Mais où est passée la sensibilité de Jane Campion ?
Dans cette production Netflix, la réalisatrice néo-zélandaise filme de magnifiques paysages baignés d'une lumière splendide.
C'est à peu près le seul intérêt de ce film, par ailleurs très ennuyeux dans son développement. Plans très composés au point d'en être pompiers, prestations des acteurs caricaturales, intrigue mollassonne et difficilement lisible à la fois : il y a beaucoup de raisons de s'énerver contre ce film qui se regarde un peu trop ostensiblement le nombril (tu as vu mes jolis éclairages ?).
Ses dernières quinze minutes pourraient sauver The power of the dog si l'ennui généré par la première partie n'avaient pas anesthésié les capacités de réflexion du spectateur (ce qui génère sur internet un foisonnement d'articles sur le thème "La fin du film de Jane Campion expliquée").
The Power Of The Dog vaut surtout pour ses interprétations hallucinantes. Jesse Plemons, Kirsten Dunst, Benedict Cumberbatch, tout le monde est d'une précision chirurgicale dans cette nouvelle œuvre maîtrisée de Jane Campion.
Le pseudo western flamboyant de Jane Campion m'a laissé de marbre comme "La leçon de piano" en son temps. Je dois être totalement étrangère à son langage cinématographique. Certes les images sont à chaque fois somptueuses, mais est-ce que la beauté des images a jamais fait la valeur d'un film ? Lorsque je lis toutes les critiques dithyrambiques, je me dis que le cinéma est vraiment en crise pour que l'on soit prêt à s'extasier sur une œuvre aussi vide que prétentieuse. Ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai déjà vu, il y a quelques années, un film adapté du fameux roman de Thomas Savage, mais qui ne portait pas le même titre. The power of the dog" reprend ce film quasiment plan par plan mais absolument personne n'en parle, ce que je trouve profondément injuste. Il n'y a pas de honte à faire des remake, alors pourquoi faire croire qu'elle est la première à adapter ce roman ? Malheureusement, impossible de me rappeler du nom du réalisateur et des acteurs. Mais le film m'avait fortement impressionné par son sujet original. De plus, l'amour du jeune garçon pour sa mère y était beaucoup plus explicite et permettait de mieux comprendre son jeu de séduction et de mort. Alors si quelqu'un se souvient de ce film et peut m'en donner les références, j'en serais ravie.
les films de Jane Campion sont plutôt rares. Et quand la réalisatrice en livre un, il ne ressemble à aucun autre. Ici, nous sommes en 1925 dans le Montana. Deux frères que tout oppose vont faire connaissance avec une veuve et son fils efféminé. Ce quatuor va donner lieu à des rapports dignes d'une tragédie grecque moderne où tout est déjà écrit, où le destin n'a place. Magnifié par une image superbe filmée en Nouvelle Zélande, les perspectives de montagnes que l'on croirait recouvertes de velours, dans l'immensité sauvage au ciel flamboyant, le drame va se mettre en place, s'écrire de façon inexorable. Un film fort qui malgré sa longueur ne suscite jamais l'ennui. Jane Campion signe un film formidable, subtil, puissant...
Très bon western. On découvre la vie de cowboy dans un ranch, les différences de personnalités entre deux frères qui ne vivent pas dans le même monde. On découvre l'homosexualité ambigües entre ces hommes durs et sombres. Beaucoup de personnages attachants, intrigants et différents. Une fin au sommet qui donne à réfléchir.
Très beaux paysages de Nouvelle Zélande ( et non ce n'est pas le Montana que j'ai visité durant deux mois ), belle bande son et excellents acteurs surtout le jeune homme diabolique !
Critique de the Power of the Dog avec Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst,Jesse Plemons et Kodit-Smith-McPhee réalise par Jane Campion et musique de Johnny Greenwood sort le 1er décembre 2021: Un très bon film. Benedict Cumberbatch nous offre encore une belle performance. Phil son personnage est le vrai cow boy qui paraît vraiment horrible mais il est en fait torturé par un lourd secret. Mais il n'est pas révélé,le seul indice c'est que ce lourd secret est lié à son mentor. Alors quand son frère George se marie avec Rose Gordon, qui la considère comme inférieur son rang.Et il a martyrisé son fils jusqu'à qu'il apprenne à le connaître ce qui va donner une très belle relation entre les 2 puisque Phil va lui enseigner la vie de cow-boy. Meme si au debut, il va vouloir saborder le mariage en faisant tout pour que Rose passe comme une incapable.Passons maintenant a Krisen Dunt qui joue Rose. Son personnage va être la victime de Phil au début car il pense qu'elle lui vole son frère. Quant à elle, elle ne l'apprécie pas a cause de ce qui l'a fait à son fils. Mais puis le film s'avance, elle s'auto-détruit par elle-même. Quant à George, il est toujours calme, n'ose jamais braquer son frère et a toujours été subordonné. Ce film est un Western mais c'est surtout le pouvoir qu'a Phil sur les autres. En fait, c'est un drame psychologique plus qu'un Western parce qu'on voit le torture, il y avait une relation plus amicale avec Broco Henry je pense. Et que donc même s'il martyrisait à peu près tout le monde, derrière se cache une souffrance et une humanité. Il y a des scènes de torture d'animaux.La musique joue un rôle très important, elle est a la fois entraînante et dramatique. Quand Phil joue du Banjo, ça reflète à la fois la souffrance mais aussi comment il résout le problème. Il y a de très beau décors notamment au ranch avec ses montagnes magnifiques. Conclusion: Ce film doit beaucoup a l'interprétation de Benedict Cumberbatch qui nous offre un personnage sombre et torture mais avec une honce d'humanité avec Peter son neuveu par alliance. Ma note est de 4/5.
Au fur et à mesure se dessine le drame, sous-jacent d'abord, évident ensuite, jusqu'à ce qu'arrive l'inévitable mais pas de là ou de la façon qu'on aurait pu croire. Le scénario est malin, implacable, le cheminement des uns surprend quand les autres ne font finalement qu'illusion. Phil est-il si fort, si viril que ça ?! George est-il si aveugle que ça ?! Plus décevant niveau personnage est celui des parents Burbank mais surtout celui de la servante joué par Thomasin McKenzie, très sous-exploitée voir effacée. Ce sont les gros bémols du film. Jane Campion n'abuse pas du style contemplatif mais prend le temps de poser une atmosphère singulière, un temps suspendu dans un univers qui semble hors du temps (1925 tout de même, une automobile comme seule indication de modernité), des plans de toute beauté dont certains non dénués de symbolique (le chien de la colline ! Le piano...), une reconstitution d'époque soignée le tout mis en valeur par une photographie magnifique. Jane Campion signe un film sublime, théâtre des grands espaces comme le chant du cygne d'une civilisation, d'un art de vivre avec un côté thriller qui donne une modernité non négligeable à ce western crépusculaire. Site : Selenie
Montana, 1925. Deux frères que tout semble opposer tiennent un ranch. L'un est l'archétype du cow-boy machiste et rustique. L'autre, doux et civilisé, épouse une veuve dépressive, qui a un fils soigneux et intellectuel, très loin de l'univers des éleveurs. Le mélange de ces personnages sera bien sombre... "The Power of the Dog" se divise plus ou moins en deux parties. La première moitié plante le décors, et évoque un mariage qui part sur de bonnes intentions, mais pas sur de bonnes bases, et qui s'érode inéluctablement. La seconde montre le fils totalement étranger au Far-West, et sa relation peu naturelle avec son nouvel oncle a priori des plus détestables. Outre sa BO très adéquate, et ses magnifiques paysages capturés avec une photographie à tomber par terre (filmés en Nouvelle-Zélande), le film vaut surtout pour ses interprètes, et cette histoire toxique qui va évoluer en non-dits et en subtilités. Enfin subtilité relative, vu le nombre d'allusions sexuelles ou phalliques très évidentes ! Kirsten Dunst en femme dépressive et alcoolique au bout du rouleau. Jesse Plemons en mari aimant mais totalement déconnecté de ce qui se passe réellement. Le jeune Kodi Smit-McPhee en jeune homme qui n'est pas du tout dans son élément. Et surtout Benedict Cumberbatch, excellentissime dans ce rôle trouble de cow boy en apparence butor, qui cache une personnalité bien plus fouillée, et un passé plus sensible que ce qu'il ne laisse entendre. Des personnages qui interagiront de manière complexe, en évoquant des thématiques telles que la masculinité ou l'homosexualité vues au Far-West. Et où les vraies "victimes" ne sont pas forcément celles que l'on croit. Davantage drame familiale et psychologique que western, "The Power of the Dog" est ainsi une vraie réussite. Il est amusant de constater qu'il contient plusieurs clins d'oeil à "The Piano", film le plus connu de Jane Campion.
"The Power of the Dog" a pour atout principal l'atmosphère pesante qu'instaure J.Campion tout au long de ce film. Alors que l'histoire multiplie toutes sortes de directions (drame familial vécu entre une mère veuve et son fils, relations contrariées entre deux frères, rivalités dans une famille recomposée, la masculinité différente ou le refoulement de sentiments...), la réalisatrice prend le temps de dérouler son scénario en jouant de mystères et non-dits avec un certain minimalisme pour renforcer le ressentiment. Il en ressort une trame à l'ambiance lourde où l'interprétation collégiale apporte énormément aux personnages sublimement incarnés. Ce faux western renforce ce contraste entre le symbole d'une virilité évidente de façade (l'image du cowboy) et le fort intérieur des sentiments contraires à une idéologie masculine évidente. Mais, soyons honnête: malgré l'indulgence qu'on peut porter au joli travail de J.Campion (dans ce film ou sur l'ensemble de sa filmographie) comme à sa facilité et son efficacité à décrire des personnages à la sensibilité forte mais retenue, on regrettera cette maladresse gênante à faire évoluer son personnage de Phil et ses sentiments contrariés par un trop voyant et trop rapide grand écart. Alors que tous les détails de ce film sont faits de nuances, que le rythme est plutôt lent, le sujet de la virilité du personnage de Phil et à ses amours refoulés saute des étapes qu'on aurait préférées plus progressives. On ne doute pas de la sincérité des sentiments, mais de la crédibilité maladroite et abrupte qui nous y amène. Et ce n'est pas de la responsabilité de B.Cumberbatch qui est parfait dans son rôle. C'est dommage, car le film aurait pu être un sommet, comme un lointain cousin d'un "Brokeback Mountain".
Dans cette adaptation du roman éponyme de Thomas Savage, les étendues sauvages du Montana enclosent les protagonistes dans un huis-clos naturel et étouffant où la tension va crescendo. La sobriété des plans, la primauté accordée aux paysages qui encadrent les acteurs et la lourdeur de l'implicite font du Pouvoir du chien une réalisation lente et précise, un film d'ambiance avant tout (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/07/le-pouvoir-du-chien-jane-campion/)
Nouveau film de Jane Campion disparue des radars depuis la saison 2 de Top of the Lake en 2017, et douze ans après son dernier long métrage Bright Star. Sortie limitée en salles aux USA pour pouvoir concourir aux Oscars, où il est déjà un des favoris, il ne sort malheureusement chez nous que sur Netflix. Car voilà un film qu’il faut voir sur grand écran. Ne serait-ce que pour les images, splendides. Pour le reste, difficile de trouver un défaut. La mise en scène est magnifique, maitrisée, subtile. Le scénario l’est tout autant. Une déconstruction en règle du western et du mythe du soldat viril hétérosexuel. Des sous-entendus et des non-dits permanents, pour une intrigue aussi rugueuse que sensible. Des scènes magnifiques, cruelles et/ou d’une sensualité homo-érotiques aussi surprenantes qu’attendues. La direction artistique est tout aussi réussie, des décors à la musique. Des personnages auxquelles on s’attache d’entrée servis par un casting en or, où tous sont impressionnants. Benedict Cumberbatch en tête, parfait, bien loin de ses rôles de super héros chez Marvel. Kirsten Dunst, juste et touchante, même si j’aurai aimé que le personnage soit un peu plus développé, Jesse Plemons et Kodi Smit-McPhee sont aussi très convaincants. Avec aussi dans de petits rôles, Thomasin McKenzie, Keith Carradine et Frances Conroy. Au final, un film fascinant, aussi beau sur la forme que sur le fond, réussi dans tous les domaines, qui fait son effet bien longtemps après l’avoir vu, un des meilleurs de cette fin d’année. Le plus beau de Jane Campion, pas loin derrière son chef d’œuvre La leçon de piano. Une bien belle surprise.
Quel dommage que le dernier film de Jane Campion n'ait pu sortir en salle tant la beauté de sa mise en scène nous captive comme à l'accoutume. Les grands espaces même les plus arides sont magnifiés par la caméra de la réalisatrice qui, sans livrer un film majeur, propose une étude de caractère d'une grande subtilité. On pourra trouver le film un peu long, ses personnages un peu hermétiques et pourtant le film finit par prendre son envol grâce aux acteurs tous impeccables de justesse. Kirsten Dunst est exceptionnelle dans le rôle de l'épouse tourmentée et sa performance vaut à elle seule le détour. Les thèmes de la masculinité toxique, de l'homosexualité refoulé ou de la misogynie ne sont pas traités d'une manière très originale, il est vrai, mais Campion réussit parfaites à instaurer à ces personnages et à certaines situations une ambiguïté assez fascinante. Le film n'est certes pas aussi bouleversant comme Bright Star ni aussi lyrique que La leçon de piano, on n'y retrouve pas non plus l'érotisme d'In the cut mais il s'inscrit parfaitement dans la filmographie de la cinéaste. A voir si vous avez Netflix, ou connaissez quelqu'un qui l'a, mais ça aurait été tellement mieux sur grand écran.