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    Le Genou d’Ahed
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    sameplayerparis
    sameplayerparis

    34 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2021
    J'ai hésité entre 5 et 1 étoile et j'ai pris la pire option: ne pas décider. Ce film a des moments magiques, des prises de vue étonnantes, et puis de longues plages d'ennui, puis des scènes d'hystérie pénibles et d'autres captivantes. On oscille entre l'impression de voir un chef d'oeuvre et une nullité. On en ressort presque autant en colère que le réalisateur vis à vis de son propre pays, en ne sachant s'il faut l'aimer ou le hair.
    jeanpV
    jeanpV

    5 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2021
    Voilà un film extraordinaire, tout à la fois violent et profond, intelligent, original, audacieux. Si quelques passages peuvent, en effet, presque lasser, la dernière partie, balaye ces réserves, tant elle est magistrale et d’une beauté à couper le souffle : Les toutes dernières paroles prononcées dans un moment pathétique, terrible sont des paroles de vie, dignes d’un Dieu, celui de l’Ancien Testament : « N’oublie pas que tu es bon ! ».
    C’est à chacun de nous d’entendre ces paroles réparatrices et d’être transformé de les avoir entendues. Merci
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    375 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2021
    Dans ce film, le réalisateur tire à boulets rouges sur la censure politique des idées et de l’art qui prévaut en Israêl. C’est bien réalisé et l’interprétation du cinéaste qui va présenter son film et la responsable culturel de la petite ville israélienne perdue en plein désert où il se rend, est fort bien maitrisée.
    Ce film porte un regard et une réflexion intéressante sur l’ostracisme culturel qui règne dans ce pays et qui peut détruire la liberté d’un peuple.

    Bernard CORIC
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Y. est un réalisateur israélien en colère. Il est en plein casting de son premier film, Le Genou d'Ahed, qui aura comme figures principales Ahed Tamimi, une jeune Palestinienne condamnée à huit mois de prison pour avoir giflé un soldat de Tsahal, et Bezadel Smotrich, un député d'extrême-droite qui a affirmé qu'il aurait fallu lui tirer dessus "ne fût-ce que dans le genou".
    Y. se rend à bord d'un petit avion au milieu du désert du Néguev pour présenter son précédent film. Il y est accueilli par Yahalom, une jeune employée du ministère israélien de la culture qui lui demande de renseigner un formulaire, indiquant l'objet de sa conférence. Y. se braque contre cette formalité qu'il assimile à une censure.

    J'ai tout détesté dans "Le Genou d'Ahed", le dernier film de Nadav Lapid, revenu de Cannes auréolé du Prix du Jury, dont le précédent, "Synonymes", m'avait déjà inspiré quelques réserves.

    J'ai détesté sa forme, sa caméra épileptique qui m'a donné la nausée. Nadav Lapid pousse au paroxysme ce qui, de plus en plus, semble devenir une norme : la caméra portée et tremblotante qui a ringardisé le plan fixe, trop académique. Pour filmer la vie, pour filmer la rage, il faut une caméra vivante, rageuse. Le cadreur souffre donc de la danse de Saint-Guy et agite la caméra dans tous les sens. Le réalisateur tente en vain de s'en expliquer : "La chose la plus compliquée à filmer au cinéma, ce sont sans doute les dialogues. Ces mouvements de caméra servent à casser les formalités de présentation... Ils nous préviennent qu'on va arracher le film à ce classicisme."

    Mais j'ai aussi détesté son sujet. Dans "Le Genou d'Ahed", Nadav Lapid, qui s'est depuis exilé à Paris, vomit sa haine contre son pays natal. L'origine de son courroux semble bien futile : ce formulaire que la jolie Yahalom lui demande de signer. Il y a mille et une raisons de critiquer son pays, qu'il s'agisse de la France, d'Israël ou du Timor-oriental. Je ne suis pas sûr que l'obligation de renseigner un formulaire indiquant le sujet de la conférence qu'on s'apprête à donner soit le plus convaincant.

    Le patriotisme pas plus que l'anti-patriotisme ne me semblent pas des vertus estimables. Le premier est aujourd'hui définitivement démodé sinon raillé. Le second connaît au contraire une mode à mon sens délétère : renier son pays est "tendance". La meilleure réponse est celle du ministère de la culture israélien qui, avec un masochisme admirable, a financé le film de Nadav Lapid, démontrant ainsi magistralement l'inanité de sa vaine colère et l'artificialité de sa posture soi-disant transgressive.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2021
    Quoi de plus banal qu’un genou ? Cette partie du corps que personne ne regarde, ne prête attention ou ne cite comme quelque chose qu’on aime ou déteste. Titre du film qu’est en train de préparer le cinéaste décrit dans le film du même nom, “Le Genou d’Ahed” est aussi alambiqué que cette phrase. On a d’ailleurs du mal à saisir les enjeux de l’histoire tant la mise en scène nous entourloupe et la caméra nous distrait. En plein désert israélien, Nadav Lapid règle ses comptes avec son pays. Il y sera question de formulaire qui décide ce dont on a le droit de mettre en scène ou non, mais aussi d’un ministre de l’art qui déteste l’art et la beauté de l’être humain. “Le Genou d’Ahed” est à la fois un drame expérimental, à la fois une critique de la liberté d’expression. Un long métrage brutal qui suscite colère et émoi.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2021
    Le cinéma de Nadav Lapid, est un cinéma exigeant, intellectuel, distancié, et il faut le dire, peu aimable au premier abord.

    Le genou d'Ahed ne se laisse donc pas approcher très facilement. On ne comprend d'abord pas trop de quoi il retourne. La mise en scène est à la fois tapageuse et prétentieuse, et l'acteur principal (l'excellent Avshalom Pollack, alter ego de Lapid) joue un cinéaste qu'on a envie de baffer.

    Le début du film est donc très pénible à regarder. A partir du moment où le personnage principal est bloqué dans cette petite ville du désert pour parler de ses films, l'action se resserre cependant, et la gratuité du début cède progressivement la place à une vraie profondeur psychologique et politique, jusqu'à des scènes qui brillent par leur dureté étincelante. L'actrice Nur Fibak est excellente et les paysages sont d'une beauté ravageuse.

    Il y a donc bien un film intéressant à voir dans le Le genou d'Ahed, mais il vous faudra beaucoup de patience et de bonne volonté pour y accéder.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2021
    Le réalisateur israélien Nadav Lapid me pose régulièrement des problèmes : je n'avais guère aimé "Le policier", j'avais détesté "L'institutrice" et je n'avais pas été voir "Synonymes". Et voilà son dernier film en compétition au dernier Festival de Cannes. On y rencontre Y, un réalisateur de cinéma qui projette de réaliser un film sur Ahed, une jeune palestinienne qui a giflé un soldat israélien quand un groupe de soldats a voulu entrer dans la maison familiale et que, dorénavant, une grande partie du peuple israélien voudrait voir punir sous la forme d'un genou brisé (l'histoire est vraie, c'est celle de Ahed Tamimi, une adolescence qui avait 16 ans à l'époque des faits !). Voici Y invité dans un village de l'Arava pour présenter son film précédent. Il est reçu par la sous-directrice des bibliothèques au ministère de la culture qui lui dit que, pour être payé, il devra signer un document où il s'engagerait à ne parler que de sujets conformes à ceux autorisés par le régime. Pendant plus d'une heure, cette situation étant présentée de façon mollassonne et prétentieuse, j'avais l'impression que le syndrome Lapid frappait à nouveau ! Sauf que, d'un seul coup, une demi-heure avant la fin, voici Y qui se lance dans une diatribe d'une force inouïe, d'une sévérité exceptionnelle pour les uns, d'une grande justesse pour les autres, contre la politique menée par l'Etat d'Israël. "Le Ministre de l'art qui déteste l'art dans un gouvernement qui déteste les gens du peuple", petit échantillon. Au point qu'on se demande comment ce film a pu se faire financer en Israël. Peut-être parce que Y est présenté comme un personnage peu sympathique et, en particulier, très manipulateur.
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 557 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 septembre 2021
    Si j’avais lu les secrets de tournage avant, je n’aurais certainement pas retenu ce film dans mon programme cinéma de la semaine. Car il y est annoncé, de la parole même du réalisateur, tout ce que je déteste dans un scénario : un mode narratif hystérique ! Et qu’est ce que c’est cette manie (une véritable mode en ce moment de la part des réalisateurs des films que le public ne va pas trop voir) de tourner caméra collée sur le visage des acteurs. Et, en plus ici, à ne pas hésiter à faire virevolter la caméra dans tous les sens jusqu’à en donner le tournis. Une manière d’essayer de faire passer quelques sentiments, quelques sensations, quand on ne sait pas comment les exprimer autrement à l’image par le jeu des acteurs. Hélas, je ne m’étonne même plus que le Jury du Festival de Cannes en ait fait son prix.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 18 septembre 2021
    'film' pourri d'un réalisateur à vomir.
    Mon ouverture d'esprit a atteint ses limites face à
    une succession de clichés sans finesse dans le seul but de tromper le spectateur sur la politique d'Israel. Une haine de soi exclusive et extrémiste, qui pousse à la nausée tout esprit éclairé et sert sur un plateau les clichés attendus qu'un certain public idéaliste, manichéen et ignorant attend. Réalisateur militant enfermé dans son ghetto-gaucho de Yel Aviv qui a trouvé la formule gagnante dans les festivals : cracher sur son pays et rien d'autre..alors pourquoi interrompre une formule qui marche ?
    romain p.
    romain p.

    7 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2021
    Quelle rugosité, quel humour (juif) hilarant, et quelle adéquation entre le paysage désertique et sec et la personnalité et l'attitude du personnage principale, ce réalisateur désagréable car désespéré mais absolument intarissable ! Une mise en scène à l'avenant, une caméra qui ne tient pas en place et illustre parfaitement les errements de ce face-à-face entre la belle et la bête... où la belle cache un vice profond sous forme de compromission quand la bête explose de sincérité et de dégoût. Joli paradoxe dans un film séduisant.
    Sami
    Sami

    6 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    Ce film est un poème de la révolte absolue, un poing levé vers le ciel, un cri d'un coeur brisé qui a soif de justice. C'est comme un huis clos (une pièce d'un seul acte) qui se passe dans un désert, probablement celui d'une conscience tourmentée pleine de déchirements, de sanglots, d'affres, d'angoisse. En cela il a quelque chose d'universel qui va au-delà d'une lecture géo-politique ! Un des deux acteurs principaux, Avashalom Polak, est exceptionnel de présence, il crève l'écran (et une source en jaillit). Sur le plan de l'écriture cinématographique, il y a quelques scènes qui font basculer le film du côté de la danse théâtre à la Pina Bausch ou à la Maguy Marin.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2021
    Il semble bien que l'on ne retrouvera plus (mais sait-on jamais) le Nadav Lapid des débuts (L'institutrice, Le policier), puissant dans un certain classicisme narratif, qui a laissé la place avec Synonymes et désormais Le genou d'Ahed à une dimension de critique virulente de la politique de l’État israélien, de ses dirigeants, de sa culture et même de son peuple endormi. Le genou d'Ahed est un pamphlet d'une très grande violence mais très disparate selon les scènes et parfois franchement (et volontairement ?) grotesque ou drôle. Si le film se déroule en grande partie dans le désert avec un dialogue très nourri entre un cinéaste et une responsable culturelle du Gouvernement, Lapid s'autorise beaucoup de figures libres, liées notamment aux guerres menées au Liban, ce qui nous vaut d'ailleurs un clip très sensuel autour de combattantes du pays. Oui, Le genou d'Ahed a de quoi épuiser le spectateur le plus résistant, quoique Synonymes reste largement plus verbeux en la matière. La forme épouse assez bien le discours offensif, avec des angles incongrus et des ruptures franches de ton. Moyennant quoi, malgré un discours qui laisse pantois par sa densité et son déchaînement, le film se laisse voir par la qualité de ses images et leur variété. Lapid est très doué, on le sait depuis son premier long-métrage, peut-être aura t-il l'idée de revenir à des récits moins éclatés et tarabiscotés, tout en conservant sa verve, voire sa colère, intactes ?
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Nadav Lapid se met en scène en cinéaste présentant son dernier film dans une bourgade située dans le désert israélien. Il réalise que son film ne correspond pas aux critères imposés par le ministère de la culture. Dans la lignée formelle et thématique de "Synonymes", "Le genou d'Ahed" se déroule sur une journée et déploie une rage immodérée contre Israël, décrit ici comme un état totalitaire. En même temps que Y. se lance dans une critique virulente de son pays, il s'adresse à sa mère – récemment disparue – dans des moments absolument déchirants. La perte de la mère, qui était aussi sa scénariste, renvoie le personnage à une solitude immense, représentée de manière hyperbolique par ce décor désertique. Avec son walkman vissé sur les oreilles balançant le "Be my baby" de Vanessa Paradis parmi les étendues de sables, son esprit tentant d'échapper à la logorrhée de la représentante ministérielle à travers des champs-contrechamps anticonformistes au possible ou encore des monologues d'une franchise qui fait joindre l'antipathie à la provocation, Y. se positionne seul contre tous dans un idéal démocratique et artistique en ayant recours à la manipulation la plus crasse pour se faire entendre. C'est toute l'intelligence de Lapid que de ne pas angéliser son protagoniste, mais d'en faire un type imbuvable, qui crée de l'ambiguïté autour de ses souvenirs de guerre (est-il un résistant ou un bourreau ?) et exerce volontiers le chantage (enverra-t-il ou non l'enregistrement des aveux de la politicienne ?). Un tel portrait est aussi une manière de signifier que de telles stratégies sont des armes nécessaires pour lutter contre le totalitarisme, et que l'art ne suffit pas. On peut facilement rejeter la radicalité du cinéma de Nadav Lapid, mais il est impossible de rester indifférent face une proposition poétique et politique aussi déstabilisante. Pour le moment, il convient de défendre ce cinéma cohérent et redoutablement puissant.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2021
    Nadav Lapid signe une oeuvre à la fois agaçante et bouleversante. A travers le personnage de Y, réalisateur israélien, il suit son arrivée dans une zone désertique où va être projeté son film. Puis la rencontre de celui-ci avec la responsable de la culture locale va donner lieu à un jeu de séduction avec comme toile de fond la censure du gouvernement. Sans en dire plus, Y ne dégage pas beaucoup de sympathie, et plus le film avance, plus il devient étouffant. Cette dénonciation de la société israélienne prend toute son ampleur dans l'intensité de la scène finale, assez déstabilisante mais d'une puissance rare, relayant à travers les propos de Y l'état d'esprit de Navad Lapid sur l'état de son pays.
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    49 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Un film très dérangeant , qui ne fait jamais rien pour aller vers son spectateur. Une première partie obscure ou l’on se sent un peu perdu au milieu du désert, à l’instar de son personnage de cinéaste peu aimable, qui ne se livre pas. Puis, via la relation tendue du cinéaste avec la fonctionnaire qui l’accueille pour la présentation de son film, on commence à comprendre ce qui l’anime. Du moins l’on croit, car le personnage se dérobe encore à notre compréhension, à notre amitié Ces confidences sur son passé à la guerre sont elles sincères, honnêtes ? On est un peu perdus. Et finalement les 30 dernières minutes fiévreuses, violentes, emportent le morceau.
    Telle est la patte de Navad Lapid : radicale, entière, politique. Sans se donner le beau rôle.
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