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FaRem
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3,0
Publiée le 4 juillet 2022
La rencontre entre le feu et la glace. Ahmed est un étudiant réservé, timide et renfermé sur lui-même qui fait la rencontre de Farah, une tunisienne venue sur Paris pour étudier à la Sorbonne. Elle est son contraire à savoir ouverte, souriante et dynamique, mais les deux vont bien s'entendre même si c'est Farah qui prend toujours les initiatives étant donné que Ahmed est limite pétrifié en sa présence. Les deux ont comme points communs leurs origines arabes, mais aussi leur amour pour la littérature. Alors qu'ils découvrent un genre littéraire sensuel, c'est leur sexualité qui s'éveille en même temps. Si Zbeida Belhajamor dégage un charme naturel fou et incarne parfaitement Farah, j'ai eu plus de mal avec le personnage de Sami Outalbali qui est tellement fermé et apathique qu'il en devient énervant. On a envie de le secouer quand il fait son timide et de le remettre à sa place quand il fait son macho pas du tout crédible. Si cette timidité rend souvent les personnages attachants, ce n'est pas forcément le cas ici. Cependant, les scènes entre Ahmed et Farah sont pleines de sensibilité avec les deux qui se complètent bien. J'insiste sur Ahmed, mais même si je ne me suis pas attaché à lui, j'ai aimé essayer de découvrir ce qui se cache derrière ce comportement. Alors que l'on peut penser à la religion ou l'éducation, on découvre un jeune homme fragile et peu sûr de lui qui ne sait pas vraiment qui il est. Il est alors question de l'importance de la transmission avec un père qui s'est un peu renié en arrivant en France. Au final, un joli film à la fois sensuel et subtil qui évite les clichés.
C’est une bonne surprise que procure la découverte de ce petit film intitulé « Une histoire d’amour et de désir », titre ô combien évident et beau en plus d’être d’une simplicité qui lui va tellement bien. Car, en effet, ce long-métrage bourré d’humilité et fait de petits riens peut se targuer d’être à la fois simple et beau mais aussi d’une humilité qui lui donne toute sa noblesse et son charme. Pourtant, des histoires comme celle-là, du cinéma à la littérature, on en a déjà vu des tonnes. Un garçon, une fille, un coup de foudre et un jeu du chat et de la souris, le script du film n’invente rien et ne révolutionnera pas le cinéma romantique ou sentimental. Mais, à force de petits rien qui font beaucoup, on se prend au jeu et on apprécie à leur juste valeur ses nombreuses et étonnantes qualités même si tout cela n’est pas exempt de menus défauts.
Par exemple, on a parfois du mal à saisir le comportement du personnage masculin, ce qui fait qu’il résiste autant pour ne pas succomber au désir de la chair. C’est pourquoi il est plus facile d’avoir de l’empathie pour le personnage féminin, plus pragmatique et hédoniste. Il manque peut-être de clés de compréhension, outre la culture et la réputation, pour bien cerner ce jeune homme discret mais cela entretient un certain mystère qui ne dérange pas outre mesure. On est plus étonné que le film soit si timoré en chair pour une œuvre centrée sur le désir. On ne s’attendait pas à un film érotique bien sûr mais il y a très peu de scènes charnelles. Enfin, si le chassé-croisé amoureux et le désir sont impeccablement représentés, la cinéaste en oublie parfois un peu l’émotion. Et comme on n’est pas vraiment dans une comédie, on aurait aimé que nos cœurs soit davantage mis à contribution. En revanche, pour ce qui est de la sensualité, du charme, de la tentation et du désir donc, c’est un sans-faute.
Leyla Bouzid frappe juste du début à la fin de son film et elle capte les gestes, les regards et les envies des protagonistes d’une manière confondante, emplie de justesse et subtilité. Le désir avoué ou réfréné de ces deux jeunes adultes est palpable dès lors qu’ils sont ensemble. On le ressent et on le vit avec eux. La grâce et la justesse des deux interprètes n’est pas pour rien dans ce constat. Presque comme dans un suspense, mais amoureux ici donc, on veut absolument savoir comment cela va se finir et surtout on espère secrètement la réunion amoureuse et charnelle de ces deux êtres. Fondre cette histoire d’amour et de sentiments dans avec la littérature érotique arabe est une excellente idée qui donne un zeste d’originalité bienvenu au film. Le fait de filmer la banlieue et ces jeunes immigrés délesté de tout cliché est également un bon point. « Une histoire d’amour et de désir » croque le sentimentalisme contemporain de la plus jolie et des façons. A découvrir, pour les romantiques... Et les autres!
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6 ans après "A peine j'ouvre les yeux", un premier long métrage au sujet intéressant mais qui était loin de convaincre, 3 ans après avoir participé à l'écriture du scénario de "Vent du nord" de Walid Mattar, la réalisatrice franco-tunisienne Leyla Bouzid affiche d'énormes progrès avec l'excellent "Une histoire d'amour et de désir", l'histoire d'une rencontre dans une fac de lettres parisienne entre Ahmed, un jeune homme aux origines algériennes, très coincé sentimentalement et sexuellement, et Farah, une étudiante très libérée venue de Tunisie. Remarquablement interprété par Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor, ce film montre aussi que les qualités montrées par Aurélia Petit dans son rôle de prof de fac devraient faire d'elle une comédienne beaucoup plus présente sur les écrans.
Un joli film, sur un sujet original et délicat, l'amour difficile et perturbé de deux étudiants magrébins , mais qui n'ont pas la même approche de leur religion, et de sa pratique. La jeune fille étant moderne , ouverte, et le jeune garçon , très renfermé, introverti et porche de valeurs traditionnelles. Malgré tout, c'est le coup de foudre ,et de grosses difficultés à vivre cet amour , librement . De très beaux passages de lecture de littérature orientale, érotique et sensuelle, car les deux jeunes suivent des cours de littéraire à la fac. L'actrice principale Zbeida Belhajamor est excellente et on la reverra surement ,plus de réserve pour l'acteur Sami Outalbali, très froid , qui transmet très peu. Une belle réalisation , toute en finesse , en délicatesse , avec beaucoup de poésie, bravo à Leyla Bouzid.
Un récit d’éducation sentimentale d’une délicatesse et d’une sensualité folles, qui parle également d’intégration et du poids culturel avec beaucoup de subtilité, illuminé par l’excellente interprétation du duo alchimique formé par Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor.
Avec un tel titre, pas forcément mauvais mais un peu fourre tout, il y'avait un peu de quoi être inquiet ... Comme quoi, il ne faut pas juger un livre à sa couverture ! Car oui, ce film de Leyla Bouzid est absolument sublime.
Une romance qui ne tord pas le coup à l'histoire mais qui s'imprègne, raconte et développe sur un fil de funambule une difficulté à être, aimer et se trouver. Cela semble bien bateau dit comme tel mais avec des comédien.e.s aussi subjuguant que son texte poétique et émaillé de failles et tendresses, que l'on prend tout ce qui se présente avec des bras ouverts en grands.
Rien à dire de plus, autre que vivre ce film m'a vraiment chahuté ... Si peu de mots pour autant de sensations, quel infamie de ma pars !
Mêlant la question du fantasme littéraire à la découverte de l'envie charnelle, l'intrigue s'appuie sur deux conceptions a priori opposées de la sexualité et surtout de l'asservissement à des dogmes religieux faisant du plaisir un symbole d'impureté. Porté par des comédiens impeccables, naturels, le récit instille une portée politique à travers la question de l'origine ethnique ainsi que du déni d'une partie de sa culture. Sans manichéisme, tant par l'évolution de certains personnages que par la figure très touchante du père immigré, ce drame de l'adolescence filme avec tendresse et sensualité le corps (masculin!) s'éveillant à l'érotisme dans un vibrant éloge de l'union du sentiment et du désir. D'une belle délicatesse.
Un jeune français d’origine algérienne vivant en banlieue parisienne rencontre durant ses études de littérature comparée une jeune tunisienne. Bizarrement, c’est un choc des cultures entre ces deux-là, celui-ci va jusqu’à empêcher une vraie rencontre amoureuse. Lui est le rebeu qui fait des études mais est engoncé dans le costume étroit viril taillé pour les hommes de banlieue et ne connait que très peu la culture littéraire arabe. Elle, vient du bled mais n’est pas une bledarde, c’est une jeune femme émancipée et imprégnée de culture arabe. Ils ne partagent en fait que des origines et une religion ; mais dont ils font un usage radicalement différent. Et c’est là le seul point fort du film : montrer la diversité dans cette communauté que certains veulent nous présenter comme uniforme. Ces deux jeunes que tout devrait rapprocher sont en fait très éloignés. Ils se rencontrent autour de textes de l’âge d’or de la littérature arabe faisant l’éloge du plaisir et même du vin ; un véritable choc pour le jeune homme qui découvre un pan de sa culture qu’il ignorait totalement et remet en cause ses convictions profondes. En çà le film de Leyla Bouzid ouvre en grand les portes et les fenêtres d’une culture présentée trop souvent comme étriquée voire même par leurs acteurs eux-mêmes. Après comme dans son premier film (« A peine j’ouvre les yeux »), la mise en place de son histoire est bien laborieuse et parfois trop scolaire. Toutes ces maladresses s’effacent le film avançant pour devenir intéressant dans sa seconde moitié et finir par exploiter enfin pleinement son sujet. Le film devient intelligent, son propos est intellectuellement de haut vol ; mais pour un film portant en son titre le mot de « désir », il perd de vue toute la sensualité que le thème imposait. Leyla Bouzid trouve de vrais sujets de société profonds à traiter, mais elle pêche par académisme et une mise en place brouillonne comme elle l’avait fait dans son premier métrage. tout-un-cinema.blogspot.com
Une extraordinaire ambition de dépeindre plusieurs sujets (trop ?) prégnants dans notre société multiculturelle. Une jeune tunisienne qui possède les codes d’une jeunesse « libérée » voit son amour adolescent pour Ahmed, jeune banlieusard d’origine algérienne, contraint par les codes de la banlieue, de la famille, de la religion. La musique, parfois grinçante, accompagne les frictions sentimentales et érotiques de ces 2 amants qui peinent à s’accorder. L’étude de la littérature érotique arabe des lumières donnent un éclairage troublant sur l’héritage oublié de la culture arabo-musulmane. Le chemin intérieur d’amour et de désir des deux protagonistes (superbement interprétés) n’est, hélas, pas toujours bien suivi, manque souvent de liant et de cohérence. Dommage, le sujet est superbe.
Une jolie surprise. Un petit récit d'éducation sentimentale avec deux interprètes touchants et justes. La poésie arabe, la sensualité, des couleurs chaudes, une mise en scène soignée... Et un autre regard sur la culture maghrébine. A voir.
Un film bien fait entre cours de littérature à l'université, éveil à l'amour et au sexe, religion. Entre modernité et fidélité aux racines mais lesquelles ? C'est simple mais on suit ce jeune avec intérêt ! À réserver aux adultes 3,7/5
Ahmed, 18 ans, français d’origine algérienne, rencontre Farah, une jeune Tunisienne fraîchement débarquée de Tunis. Les deux étudiants qui aiment les proses de la littérature s’aiment. Alors que l’une veut savourer la passion charnelle, l’autre se perd dans sa retenue. Entre approches et esquives, les deux êtres s’attirent et s’éloignent au fur-et-à-mesure que leurs cultures leurs imposent les codes de l’amour. Si on relève le charisme de ces deux êtres, la sensualité est si sobre qu’il s’en dégage une œuvre finalement bien sage. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
" Une histoire d'amour et de désir" présenté cette année au Festival de Cannes(semaine de la critique) plébiscité par la critique est une romance qui se regarde. En effet même si il manque quelque chose à ce film pour en faire un bon film, le point fort de celui-ci est l'interprétation de Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor qui forme un beau duo, dans un récit qui évoque le désir de deux êtres l'un pour l'autre partagé entre tradition culturelle et religieuse et émancipation.
Original, voire audacieux, le thème de l’amour entre un algérien et une tunisienne vivant en France, confronté aux écrits très anciens de leurs ancêtres. Une poésie arabe, où le plaisir et la jouissance s’offrent des vers libres et engagés. Ce que découvre stupéfait Ahmed qui vit cette exploration au cours de ses études universitaires où il rencontre Farah et ses premiers émois amoureux. Lui très réservé, elle en pleine indépendance, épanouie, le chaud et le froid, les extrêmes qui s’attirent, joliment filmés par une réalisatrice qui dans ses thèmes conjugués rejoint l’éternel sujet de l’intégration pour ces jeunes exilés, nés en France. A ce titre, le rôle du père d’Ahmed est capital dans cette résolution à survivre ailleurs, lui l’ancien journaliste qui désormais dans l’exil, n’est plus rien du tout … Le clin d’œil politique simplement dans le cadre, sans excès, mais tellement expressif. Assez à l’image de ce film déroutant … AVIS BONUS L’extrait d’un concert de Ghalia Benali, un commentaire éclairé de la réalisatrice, un court-métrage, du beau travail Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
J'ai beaucoup aimé ce film... il décrit avec justesse et réalisme les hésitations d'un jeune garçon d'origine algérienne à se laisser aller aux joies de l'amour et du sexe à cause des conventions de sa religion ! C'est dur, c'est parfois choquant et franchement c'est un bon film ! En plus les deux jeunes acteurs sont bons et je recommande à tous ce film au sujet sensible mais tellement intéressant à creuser...