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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 2 septembre 2022
Immersion au cœur d’une bataille, celle qu’ont livrés les ouvriers de GM&S dans la Creuse face au gouvernement pour sauvegarder leurs emplois.
En 2017, l'équipementier automobile est placé en redressement judiciaire, pour se faire entendre auprès du gouvernement et surtout des médias, les salariés décident de menacer de tout faire péter à l’aide de bombonnes de gaz, à l’image de ce qui avait déjà été fait 8ans plus tôt dans l’Oise chez la Sodimatex, une autre usine menacée de fermeture.
Le cinéaste britannique Lech Kowalski s’est intéressé à ces ouvriers, caméra au poing et les a suivis dans leur combat, dressant le portrait d’un monde ouvrier en pleine déliquescence. Pendant plusieurs mois, il les a accompagnés lors des assemblées ou diverses opérations coup de poing. Le combat de David contre Goliath, une poignée d’ouvriers déterminés face au gouvernement et aux 2 poids lourds de l’automobile française (le gouvernement possède 14% du capital de PSA et 20% de Renault, ces deux derniers étaient les principaux clients de GM&S, jusqu’à ce qu’ils préfèrent commander à l’étranger, là où la main d’œuvre est moins chère).
Un film de lutte syndicale dans la droite lignée de La Saga des Conti (2013) réalisé par Jérôme Palteau, un mouvement social comme il en existe hélas tant d’autres dans le milieu ouvrier. On va tout péter (2019) est une brillante immersion au cœur d’un combat entre le pot de terre contre le pot de fer.
Le film de l'activiste - cinéaste Lech Kowalski sur les GM&S représente le degré 0 du documentaire. On dirait une suite de rushes sans queue ni tête : pas de choix de montage, aucun point de vue extra-conflit qui donnerait de l'humanité aux personnages (à part la pêche à la truite inaugurale), un manque d'épaisseur humaine, une mise en scène qui s'apparente à celle du JT de 20h (d'ailleurs, le réalisateur se mêle bien souvent au troupeau des journalistes télé).
L'absence de contrechamps et le manque d'approfondissement des enjeux nuit à la crédibilité du film. Son aspect outrageusement militant rend son contenu suspect.
On ne peut que déconseiller ce pensum lourdingue qui semble être le brouillon d'En guerre, réussissant la prouesse de sembler moins réaliste que la fiction de Brizé.
La présentation du film à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, lors de laquelle les ouvriers se sont exhibés sur la scène comme des bêtes de foire (cornes de brume et drapeaux de la CGT compris) était très gênante : ils donnaient à voir une caricature d'eux-mêmes.
Il y a un seul bon moment dans le film, c'est le passage surréaliste où un huluberlu évoque la reprise de l'usine pour fabriquer des voitures bios. C'est trop peu.
En 2017, le réalisateur Lech Kowalski a suivi la lutte emblématique des 277 salariés de l’équipementier automobile creusois GM&S, afin de sauvegarder leurs emplois menacés par la fermeture de leur usine. Sélectionné par la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2019, le film “On va tout péter� nous plonge pendant sept mois dans la révolte, les espoirs et désillusions de ces hommes et femmes qui ne font pas barrage pour le plaisir, mais qui après vingt, voir trente ans de bons et loyaux services, n’ont aucune chance de retrouver un emploi s’ils reçoivent la fameuse lettre recommandée. Bien que mal filmé, le documentaire de Lech Kowalski se saisit du sujet avec une empathie intense. Il n’hésite pas à s’approcher au plus près pour mieux capter la détresse de personnes qui ont juste envie de continuer à travailler. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com