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Laurent C.
255 abonnés
1 133 critiques
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4,0
Publiée le 12 novembre 2019
On est habitué à un cinéma géorgien austère, noir, qui laisse à penser un pays encore hanté par son passé communiste. "Et puis nous danserons" certes a pour fond le contexte culturel de cet ex pays soviétique, qui se débat entre la référence à la tradition et l'appétence de la jeune génération à dépasser le cadre. Pourtant, c'est d'abord le récit d'une adolescence qui s'amuse, vibre, tombe amoureuse, et se cherche un avenir. Le long-métrage affirme une posture absolument attachante, proposant des personnages complexes, hauts en couleur, et regardés avec beaucoup de tendresse et de pudeur.
L'autre sujet du film est l'homosexualité. En Géorgie, elle est très réprimée et ne se vit que sous l'apparat de la prostitution ou de la transsexualité. "Et puis nous danserons" reconstitue une sorte d'éducation sentimentale où le jeune héros, danseur au sein d'un ballet traditionnel de Géorgie, apprend à composer avec ses sentiments et ses désirs à l'égard d'un nouveau qui débarque dans la troupe de danse. Homosexualité rime mal avec la virilité affichée de ces danses traditionnelles, très sportives, même si, et la séquence finale le montre très bien, la sensibilité féminine apportée au geste de danse transforme cet art.
"Et puis nous danserons" est une belle surprise de cet automne. On se plait à regarder cette jeunesse qui se débat dans un monde encore habité par son passé, tout en cultivant le secret espoir d'accéder à la liberté et à la modernité.
Un film beau et sensible et intéressant d’un point de vue géo-socio-culturel puisque l’intrigue se passe dans une compagnie de danse traditionnelle en Géorgie. Il nous permet de voir à la loupe le mode de vie géorgien dans une famille traditionnelle et unie, la précarité qui n’empêche pas le bonheur de ces jeunes passionnés par leur art et avec l’envie de réussir, les traditions et coutumes (l’importance de la famille, des anciens, du mariage) qui contrastent avec la réalité (la sexualité hors mariage et pour certains la bisexualité et l’homosexualité refoulée). Les deux protagonistes nous emportent par le magnétisme qui les attire irrésistiblement l’un vers l’autre. Malgré quelques longueurs avant la fin du film, les deux dernières scènes s’avèrent être les plus belles et les plus intenses.
Ode à l'amour et à l'ouverture d'esprit. Comment s'aimer dans la société traditionnelle géorgienne quand on se découvre homosexuels ? Un jeune danseur géorgien en fait la cruelle expérience. Le jeune interprète est formidable, la culture géorgienne ancestrale bien représentée, avec ses chants, ses coutumes et sa danse altière et sportive, incarnée par de beaux jeunes gens athlétiques.
Tout y est , les acteurs sont touchants ,investis ,il y a des scènes très fortes ,quand il passe son audition ,le moment de confidence avec son frère ....les musiques sont belles et on plonge dans un autre univers ,avec les coutumes ,musiques d’un pays ,merci pour le voyage culturel ,la musique et la danse ,toujours et toujours ...:)
Entre folklore et tradition géorgienne, une évocation délicate d'une relation avortée entre deux garçons dans un pays peu ouvert sur le sujet. Malheureusement, le récit marque plusieurs fois le pas et ne va pas au bout de son propos. Un projet intéressant mais inaboutti.
Assurément pas le film de l'année même si rien est déshonorant mais pour autant rien ne m'a transcendé ni vraiment touché, un scénario comme on en a déjà vu même si les lieux diffèrent. Pourquoi pas!
" et puis nous danserons" sélectionné pour représenter la Suède au prochain oscar est un drame romantique convenable. En effet le film a quelques défaut comme sa trame peu originale des autres film lgbt, j'ai trouvé également le manque de profondeur de certains personnages. Cependant j'ai apprécié de connaître la culture géorgienne qui semble hélas assez profonde, l'acteur principal est génial qui lui a valu une nomination au european film awards avec des séquences de danse entraînante.
Un très bon film traitant de l'homosexualité dans le milieu du ballet de danse national de Géorgie où elle n'a pas sa place, tout comme dans la tradition. Les sujets abordés le sont de manière originale et fine. La présence d'un grand nombre de personnages et d'histoires entrecroisées pourrait rendre la narration du film complexe et pourtant le tout est clair du début à la fin. On est plongé dans la peau du personnage principal tout le long, l'histoire est très crédible et vraie. A voir
Merab vit avec son frère, sa mère et sa grand-mère dans un appartement exigu de Tbilissi. Il exerce un petit boulot alimentaire dans un restaurant. Il pratique depuis l’enfance la danse folklorique dans l’Ensemble national géorgien et n’a qu’un rêve, qu’il partage avec Mary sa partenaire : entrer au Ballet national. La concurrence est rude entre les danseurs. Merab est bien placé pour être la prochaine recrue ; mais Irakli, une nouvelle recrue, rejoint la troupe et manifeste une maîtrise hors du commun.
Levan Akin est suédois (il a réalisé quatre épisodes de l’excellente série "Real Humans" diffusée sur Arte en 2013-2014). Ses parents sont géorgiens. Ses fréquentes visites en Géorgie lui ont fait toucher du doigt les paradoxes de ce pays dont les élites et la jeunesse sont aujourd’hui occidentalisées mais dont la majorité de la population reste profondément traditionaliste. La situation de la communauté LGBT est à cet égard emblématique : si en théorie, une législation très progressiste pénalise l’homophobie, cette communauté, obligée de vivre sous le manteau, est en proie à une réprobation quasi-unanime.
Les conditions du tournage de "Et puis nous danserons" n’ont pas été faciles. Le ballet national, arguant que l’homosexualité n’avait pas cours dans ses rangs, a refusé de l’accueillir. La troupe qui a finalement accepté de participer n’est pas citée au générique pour éviter de l’exposer. L’équipe de tournage a dû solliciter la protection de gardes du corps.
Ces circonstances pèsent incontestablement dans la réception de cette œuvre, programmée à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs. Les ignorer pourrait conduire à sous-évaluer ce film qui raconte la progressive prise de conscience de Merab de son attirance pour Irkali et de son homosexualité.
Pour autant, elles ne sauraient conditionner à elles seules l’opinion qu’on portera sur cette romance adolescente sans surprises. Les danses géorgiennes – qui exaltent la virilité des hommes et la « candeur virginale » des femmes – sont certes exotiques. Les deux héros – et tout particulièrement Bachi Valishvili auquel j’ai trouvé une ressemblance troublante avec … Roger Federer – sont certes très agréables à regarder. Mais cela ne suffit pas à épicer un scénario qui manque de piment.
Les surprises proviennent des réactions à la révélation par Merab de son homosexualité de deux personnages secondaires – Mary, la partenaire de ballet de Merab, et son frère David – et d’un épilogue audacieux qui surprend les pronostics et soulève l’enthousiasme.
Bon film pour la danse et les coutumes à travers la danse et le mode de vie , bonnes interprétations, côté obscure le malaise par rapport à l'homosexualité. ...
Un très bon film, charnel, incarné, touchant, rythmé et ancré dans le corps au travers du milieu rigoureux Et traditionaliste de la danse géorgienne. Un film foisonnant et attachant. L'acteur principal est plein de charme. Un beau film sur l'homoséxualité , plein de vitalité et de fougue.