Revoir "Breakfast at Tiffany's" est une volupté de fin gourmet.
Chaque vision me rappelle à quel point ce film est bien scénarisé et ses personnages anticonformistes, bien croqués. Aucune fausse note dans l'exquise musique d'Henry Mancini, la caméra facétieuse de Blake Edwards, la gestuelle gracieuse d'Audrey Hepburn, le charme de George Peppard, les mésaventures de Chat... Je m'étonne toujours de la capacité du film (et de l'ensorcelante Audrey) à nous faire aimer Holly, une femme vénale et superficielle qui aurait pu être horripilante mais qui nous bouleverse par sa sensibilité, ses failles, sa folie, sa vivacité d'esprit et sa sincérité. Il faut dire que ce film est l'occasion de démontrer l'étendue des talents d'actrice d'Audrey Hepburn, capable de nous faire tour à tour rire et pleurer avec une facilité confondante, et de hisser son personnage au summum de l'élégance et de la séduction.
Par ailleurs, j'ai toujours adoré le couple qu'elle forme à l'écran avec George Peppard, je les trouve absolument divins et ils sont en bonne place dans mon panthéon personnel des couples mythiques du 7e Art!
Mon seul regret vient du voisin "japonais", franchement malaisant et inutile.
Pour le reste, quel chef d'œuvre! En me remémorant les scènes les plus savoureuses, je me rends compte qu'elles représentent quasiment l'intégralité du film : les scènes d'ouverture et de clôture du film, la première rencontre entre Holly et Paul Varjak (V-A-R-J...), la seconde rencontre, la scène de la fête et ses gags en tous sens, le passage chez Tiffany, les masques, les face-à-face avec le mari, la réception du télégramme, sans oublier Moon river fredonné à une fenêtre,...
Je ne suis pas snob, mais prendre un "petit déjeuner chez Tiffany" est définitivement devenu mon plaisir (cinéphilique) coupable.