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    Adam
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    296 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Sur cette histoire à la fois très humaine et très simple d’une relation entre deux femmes et une fillette, Maryam Touzani réussit un film aussi beau que touchant. Cela tient à ses actrices, à la finesse de son esthétique et de sa mise en scène, mais aussi et surtout à l’énergie d’un récit qui évite tout sentimentalisme pour se centrer sur le ressenti de chacune. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Journaliste, actrice, coscénariste de Razzia, tourné par son mari Nabil Ayouch, Maryam Touzani a déjà réalisé deux courts-métrages et un documentaire. Son premier long, inspiré par un fort souvenir de son enfance, est une réussite complète, en dépit d'un début un peu languissant, le temps que le charme infuse. Adam est presque un huis-clos avec des échappées dans la médina de Casablanca que la cinéaste filme avec amour. C'est surtout un hommage aux femmes du Maghreb, à leur courage et à leur dignité dans une société toujours patriarcale dans laquelle, pour ne citer qu'un exemple, les veuves ne sont pas autorisées à assister à l'enterrement de leur défunt époux. "La mort n'appartient pas aux femmes", dit l'une des héroïnes d'Adam. "Pau de choses appartiennent aux femmes" lui répond l'autre personnage principal, celle qui, enceinte hors mariage, scandale majeur, est hébergée et travaille chez la première. Adam, contrairement à Papicha, si l'on veut une comparaison avec un autre film maghrébin récent, n'est pas un film de révolte ni de guerre. Contexte différent mais même condition féminine précaire que Maryam Touzani aborde avec subtilité et même douceur. Des particularités que l'on retrouve dans sa mise en scène, pleine de grâce, notamment lorsque les deux femmes confectionnent des gâteaux ensemble. Des scènes rustiques, dont la composition et la lumière font irrémédiablement penser aux tableaux de Vermeer. Les deux actrices principales sont remarquables : Lubna Azabal, qui nous est familière, et Nisrin Erradi, qui l'est beaucoup moins. Avec elles, impossible de passer sous silence la fillette solaire qui contribue à la communication entre ces deux femmes blessées. S'il n'y avait qu'un lien entre elles, ce serait l'instinct maternel, définitivement, et plus prosaïquement, peut-être, l'amour de la pâtisserie faite maison.
    Christoblog
    Christoblog

    830 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 février 2020
    Depuis quelques mois, les films en provenance du Maghreb réalisés par des femmes et mettant en scène des femmes semblent se multiplier : Sofia, Papicha, Noura rêve, Un divan à Tunis.

    Ils sont tous de qualité, dans des registres assez différents, et ont tous le mérite de mettre en exergue une facette de la sociologie de leur pays d'origine.

    Le propos est ici un peu moins politique que dans les autres films cités, même si Adam traite (entre autre) du non-avenir dans la société marocaine d'une jeune fille tombée accidentellement enceinte. La réalisatrice Maryam Touzani s'intéresse avant tout à la rencontre entre la jeune Samia et une femme mûre qui vient de perdre son mari, jouée avec beaucoup (trop ?) de sobriété par l'actrice Lubna Azabal, qu'on a vu récemment dans Tel Aviv on fire. Elle le fait avec une tendresse et une attention qui donne au film une tonalité intime et sensuelle. Le film est produit par le réalisateur Nabil Ayouch, mari de la cinéaste, qui a démontré lui aussi sa capacité à filmer les femmes dans le formidable Much loved.

    Au-delà du scénario, presque minimaliste, il faut pour apprécier le film être sensible à la naissance d'un sourire, à un regard qui tout à coup s'illumine, au jeu d'une mère avec les pieds de son bébé. C'est à la fois beaucoup et, si l'on est mal luné, trop peu : le film peut alors ennuyer, car il peine à générer une véritable émotion.

    Une cinéaste à suivre, qui fait preuve d'une grande maîtrise formelle dans ce huis-clos féminin.
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2020
    En mai dernier, deux premiers longs métrages en provenance du Maroc faisaient partie du haut du panier parmi l’ensemble des films des diverses sélections du Festival de Cannes. Le jury de la Caméra d’or, à laquelle ces deux films pouvaient légitimement prétendre, leur a préféré "Nuestras Madres", un film guatémaltèque qui sortira le 8 avril. Un choix qu’on est en droit de contester ! En tout cas, "Le miracle du saint inconnu", présenté à la Semaine de la Critique, est sorti le 1er janvier dans les salles de notre pays. C’est maintenant au tour d’"Adam", présenté dans la sélection Un Certain Regard, de venir se confronter au public français. Ce film a été réalisé par Maryam Touzani dont deux court-métrages, "Quand ils dorment" et "Aya va à la plage", ont été primés dans de nombreux festivals et qui a collaboré avec Nabil Ayouch, son mari, sur "Much loved" et "Razzia", film dans lequel elle a fait ses premiers pas devant la caméra. Sans aucun pathos, sans aucune lourdeur, "Adam" narre l’amitié naissante entre deux femmes tout en présentant une critique féministe de la société patriarcale de son pays, du rejet quasiment total des mères célibataires dans un pays où les relations sexuelles hors mariage sont interdites et l’éveil d’un amour maternel qui s’impose à une jeune femme qui, au départ, n’y était pas du tout préparée. "Adam" montre aussi, très intelligemment, le rôle que peut jouer la musique sur l’humeur des individus.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 373 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2020
    Dans la Médina de Casablanca, Abla, veuve et mère d’une fille de huit ans accueille une femme enceinte chez elle. Les deux femmes vont apprendre à s'apprivoiser, se soutenir et se respecter tout en tenant le magasin de pâtisseries marocaines. Présenté en 2019 au Festival de Cannes, “Adam” est un film touchant, teinté de pudeur et sans aucune fioriture dans la mise en scène. Ce sont nos deux actrices qui portent le film avec leur douce énergie. Une histoire sensible sur la solidarité féminine dans une société gouvernée par les hommes.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 février 2020
    Le sentiment d'avoir vu un chef d'œuvre, des actrices convainquantes. Vraiment un voyage au Maroc intemporel
    elriad
    elriad

    437 abonnés 1 862 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Dehors, il y a le rythme bruyant de la médina, de ses échoppes, ses porteurs d'eau, ou ces gens qui s'interpellent.
    Dedans, dans une de ces échoppes qui vend de petits gâteaux traditionnels, il y a une femme veuve qui a perdu toute lumière depuis la mort de son mari, et sa fille.
    Dehors, il y a une jeune femme enceinte désespérée qui frappe aux portes dans l'espoir de trouver un petit travail qui la nourrira, elle et l'enfant qu'elle porte.
    Dedans, il y a cette femme veuve qui va ouvrir la porte à la jeune femme enceinte qui lui demande du travail.
    Le reste, c'est cette rencontre de deux femmes brisées qui s'apprivoiseront sous le regard bienveillant de l'enfant. Deux rôles féminins pour deux très belles actrices incarnées. Les regards et les silences auront autant de force que les dialogues, et l'une et l'autre se redonneront vie et espoir. Un film pudique, feutré intelligent, où la place de la femme dans une société patriarcale est totalement étouffée. Un vrai joli film.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2020
    Un très joli film de femmes.
    Dans la médina de Casablanca, une jolie gamine pousse Abla sa mère, veuve, à accueillir Samia, une jeune femme enceinte abandonnée.
    Bien au-delà des problèmes liés au statut des femmes au Maroc et à l'interdiction qui y est faite des relations sexuelles hors mariage -on avait vu en 2018 l'excellent SOFIA de Meryem Benm'Barek- Maryam Touzani nous fait rencontrer des personnages très forts.
    Lubna Azabal notamment joue de façon magnifique une veuve durcie par la vie, résignée à son sort spoiler: , qui redécouvre très lentement le sourire et l'espoir d'une vie plus riche, grâce à la présence de Samia -Nisrin Erradi excellente aussi-.

    Adam est aussi un éloge au goût, au plaisir de la cuisine et à la volupté du pétrissage de la pâte.
    Les scènes sont souvent filmées au plus près, avec parfois des lumières rappelant les peintres hollandais.
    Joli, bien joué et gourmand.

    Vu à Visions d'Afrique 2019
    Bénédicte B
    Bénédicte B

    293 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2021
    Film apprécié pour ses qualités de douceur, humanisme, etc., pour autant tout se passe souvent dans cette histoire comme si être pauvre signifiait forcément être bienveillant. J’y ai donc vu quant à moi : trop grande simplicité, naïveté, et parfois caricature. J’ai tout vu venir, aussi, et j’ai regardé la montre car chaque micro événement du scénario trop fin est appuyé, tant en gestes qu'en dialogues prévisibles. Au final, je n’ai jamais été émue, et je me suis ennuyée !
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2020
    Samia erre dans les rues de la Médina de Casablanca, à la recherche d'un travail, d'un repas, d'un toit. La jeune femme arrive au terme de sa grossesse. Toutes les portes se ferment devant elle. Sauf celle de Abla, la boulangère, qui vit seule avec sa fille et qui accepte de l'accueillir.

    On connaît Maryam Touzani. Elle est la compagne de Nabil Ayouch, le célèbre réalisateur marocain de "Much Loved". C'est elle qui tenait l'un des rôles principaux de "Razzia", son film suivant. C'est son beau visage qu'on voyait sur son affiche. Ces deux films militants dénonçait le sort fait aux femmes dans un Maroc hypocrite.

    "Adam" s'inscrit dans cette filiation qui prend pour héroïnes deux femmes - qui pourraient être mère et fille - contraintes par des circonstances dont on ne saura quasiment rien à prendre seules leur vie en main. À ces deux femmes s'en adjoint une troisième, la petite Warda, la fille unique de Abla, un rayon de soleil dans un foyer sur lequel sa mère refuse, depuis qu'elle vit seule, de laisser entrer la joie. Les hommes sont quasi absents de ce gynécée.

    "Adam "est, malgré son titre, un film de femmes, tourné par une femme, sur les femmes, avec des femmes. Aucun male gaze dans ce huis clos qui ne franchit quasiment jamais les portes de la boutique de Abla et de l'appartement qui la jouxte. C'est ce qui en fait le charme. C'est ce qui en fait aussi la limite. "Adam" raconte une histoire dont on sait par avance l'évolution. On sait par avance que la froideur initiale de Abla s'effritera au fil du temps. On sait par avance que les deux femmes s'adopteront progressivement, avec la complicité active de la facétieuse petite Warda. Quant au sort d'Adam, que Samia souhaitait abandonner après sa naissance, je vous laisse le deviner...
    Camille P.
    Camille P.

    20 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Joli premier long métrage sur les femmes marocaines.
    Samia, enceinte de huit mois, ère dans les rues de Casablanca à la recherche d’un travail et d’un logement. Elle trouve refuge chez Abla, une veuve qui vit avec sa fille et vend des pâtisseries traditionnelles.
    Peu à peu, les deux femmes apprennent à se connaître et s’entraident.
    Dans des tons qui rappellent Vermeer, Maryam Touzani questionne la liberté des femmes au Maroc, pays où traditions et convenances sociales sont asphyxiantes et ne permettent guère à une femme d’être célibataire, d’avoir un enfant seule ou encore d’organiser les obsèques de son mari comme elle le souhaite.
    Il y a de très belles images dans ce film, particulièrement les gros plans sur les mains des comédiennes, qu’elles soient en train de pétrir une pâte, de se masser ou de caresser un enfant. La rencontre entre une jeune maman et son nouveau-né aussi : prudente, charnelle, émouvante … c’est beau, c’est délicat et c’est bien observé.
    Après, pour être tout à fait honnête, j’ai trouvé une scène un peu maladroite et j’aurais aimé que Maryam Touzani donne un peu plus d’informations sur ses personnages.
    Cette petite réserve ne m’a pas empêchée d’apprécier ce film qui a beaucoup de qualités. Je le recommande.
    Nathalie Calabrese
    Nathalie Calabrese

    2 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Un film tout en justesse et émotion sur certaines femmes au Maroc
    Les actrices sont touchantes
    À voir pour la beauté des émotions filmées avec brio
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    65 abonnés 776 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2021
    Dans la moiteur et l'indiscrétion de la médina, voilà un film de femmes, rempli de silences et du poids des traditions. Le scénario (un peu) minimaliste laisse la place à de belles performances d'actrices, tout en émotion retenue. En particulier Lubna Azabal, remarquée dans Incendies. On sent l'odeur des mouchoirs au miel dans cet appartement clos.
    DVD 1 - aout 21
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    81 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2020
    Touché par ce film de femmes…Abla qui vend des pâtisseries, cache un mal-être et c’est cette jeune femme enceinte, en détresse qui lui fera retrouver le goût de vivre.
    Les délices de Tokyo sont remplacés par les délices marocains !!!
    Le film est à hauteur de « sensations », de chaleur humaine et de pudeur….
    Maryam Touzani veut dénoncer l’hostilité marocaine, vis à vis des mères célibataires ….et appelle à une société plus tolérante…elle le fait, avec beaucoup de délicatesse et de force...
    mat niro
    mat niro

    356 abonnés 1 833 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2020
    Très beau film que cette rencontre ente deux femmes, l'une veuve, élevant sa petite fille espiègle et l'autre, en fin de grossesse. Alba et Samia vont s'apprivoiser progressivement par le biais de la cuisine dans un premier temps, puis par des confidences. C'est un film d'une grande sensibilité, quasiment uniquement porté par des femmes (sauf le prétendant moustachu), et surtout, dénonçant le statut des mères célibataires en vigueur au Maroc. Un huis clos qui prend aux tripes.
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