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Arthur Brondy
229 abonnés
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3,5
Publiée le 2 mars 2020
Un film solaire et féminin. On y suit l’amitié naissante entre deux femmes meurtries. L’une par la perte de son mari, l’autre par une grossesse non désirée. Touchant.
Magnifique et émouvant, ADAM est une très belle découverte. C'est un portrait de 3 femmes, de celles qui portent le poids du tabou, mais aussi de la société marocaine d'aujourd'hui.
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1,5
Publiée le 16 août 2021
Pourquoi tous les films marocains n'ont pas de fin. C'est comme si tous les réalisateurs pensaient qu'une fin ouverte est bonne et bien ce n'est pas le cas. C'est juste de la paresse pour être honnête. Pourquoi traîner le spectateur pendant presque deux heures de quelque chose et on ne nous donne aucune résolution à l'histoire. Le film avait de grandes performances de tous les acteurs c'est sur. Mais certaines scènes ont été un peu plus que traînées beaucoup plus qu'elles ne le devaient l'être. Certaines semblaient inutiles a l'histoire jusqu'à cette fin qui n'en est pas une comme d'habitude dans les films marocains...
N’en déplaise à la faction atrabilaire et vindicative du mouvement féministe, c’est avec grâce et intelligence qu’ « Adam » fait sans doute davantage pour la délivrance du carcan patriarcal qui enferme les femmes marocaines que les pesantes et agressives démonstrations d’un certain cinéma qui se pense intelligent et efficace. Pour son premier long métrage, Maryam Touzani actrice dans « Razzia » réalisé par son mari, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouche (ici producteur) dont elle a également co écrit le scénario, réalisatrice de deux courts métrages multi récompensés et d’un documentaire sur la prostitution qui inspira Ayouche pour « Much Loved » (film toujours interdit au Maroc), s’inspire de ses souvenirs personnels. A la fois physique (le pétrissage de la pâte), sensuel (la proximité des corps dans l’effort) et cérébral (la petite fille à la fois synthèse et catalyseur), le déroulé sous forme d’un huit clos évite constamment l’enfermement scénique par la petite lucarne ouverte sur la Médina de Casablanca et la petite flamme vacillante du soupirant benêt, attendrissant mais agaçant. Baignant dans la lumière moirée significative de l’école hollandaise, quelques plans lors de la confection des pâtisseries, rappellent carrément certaines toiles de Vermeer, feutré par des dialogues minimalistes mais qui vont à l’essentiel, porté avec force par une douceur enveloppante. Le seul point faible du film est contenu dans le recul devant une nouvelle aventure matrimoniale qui laisse définitivement la veuve dans le rôle ancestral dévoué aux femmes marocaines : la cuisine. Réaliste mais quelque peu rétrograde, il la confine dans le seul endroit et seule action autorisée car même les funérailles d’un époux leur sont interdites. Lubna Azabal, l’inoubliable interprète d’ « Incendies » de Denis Villeneuve, une fois de plus atteint les sommets où, par la magie d’une direction d’acteur sans faille, elle est rejointe par Nisril Erradi (Samia) dont c’est le premier rôle important au cinéma, et la petite Douae Belkhaouda (que la réalisatrice trouva dans une ruelle de la Medina). Nominé six fois dans la sélection Un certain regard à Cannes en 2019. Mais ça devait être sacrément relevé, car « Adam » est revenu bredouille.
J’apprécie Maryam Touzani pour l’avoir vue dans « Razzia ». Elle et son compagnon, Nabil Ayouch, lequel participe au scénario, ne se gênent pas pour bousculer la société marocaine. Maryam Touzani réalise un premier métrage de bonne facture. Un film sobre, tout en pudeur et émouvant. Deux femmes, Abla et Samia vont unir pour un temps leur solitude ; Abla est mère d’une petite fille de 8 ans et veuve ; Samia est enceinte prête à accoucher sous peu. Elle erre dans les rues de la Médina de Casablanca comme une mendiante. Elle est recueillie par Abla qui est pâtissière. Le temps d’accoucher. Warda, la fillette sera le trait d’union entre sa mère et Samia, deux femmes taiseuses. Et peu à peu, ces deux femmes vont se livrer avec pudeur. Une affection se lie doucement. Pour Samia, il n’est pas question d’élever l’enfant qu’elle porte, responsable de son exil familial, de sa honte. Samia est victime de la loi marocaine : toute femme enceinte hors mariage est considérée comme hors la loi. Maryam Touzani nous peint deux culpabilités, deux portraits de femmes aux traits gracieux dans une société marocaine âpre. Elle nous livrera une scène terrifiante :spoiler: Samia tentera d’étouffer son nouveau-né contre son sein alors qu’elle l'allaite. Le sein d’une mère, symbole d’amour, devient pour quelques temps de réflexion un piège mortel pour le bébé. Le plan serré sur le visage de Samia est saisissant. Mais tout ira pour le mieux avec ce prénom Adam, là aussi, symbolique : premier homme. Comme pour nous réconcilier avec l’Humanité. C’est plutôt au Maroc de se réconcilier avec l’Humanité en ne désignant pas hors-la-loi toute femme enceinte hors mariage.
Même si frontalement le sort des femmes marocaines n’est pas mis en évidence, il demeure le ferment de ce récit singulier entre deux femmes qui ont chacune fermé un volet de leur passé, à tout jamais, pensent-elles. La confrontation de ces deux destinées nourrit le récit de la comédienne Maryam Touzani pour la première fois derrière la caméra. Son sujet autour de la maternité, et des femmes célibataires s’éclaire devant l’absence de solutions évidentes à ces situations embarrassées dans un pays aussi restrictif que le Maroc. C’est donc bien un film de femmes, dans lequel les hommes sont absents, excepté le livreur de farine, qui se meurt d’amour pour la pâtissière. La déclaration est une jolie séquence habitée par les deux comédiennes principales Lubna Azabal et Nisrin Erradi, mais aussi la jeune Douae Belkhaouda qui sera toujours dans les bons coups quand il faudra rabibocher la maman et sa jeune pensionnaire. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Contente d'avoir pu voir ADAM, ce film marocain que j'ai raté à sa sortie le 5 février et qui est aujourd'hui disponible en VOD. L'histoire de cette rencontre entre deux femmes meurtries par la vie (l'une par la perte de son mari, l'autre par une grossesse non désirée et surtout hors mariage) est vraiment belle. Le jeu des 2 actrices (et surtout Nisrine Erradi) est vraiment fort et donne lieu à des scènes émouvantes et mémorables. Il n'empêche que le film reste un peu trop contemplatif et inerte face à la situation de la femme marocaine qu'il veut dénoncer mais peut-être que c'est un choix délibéré de la scénariste et réalisatrice Maryam Touzani. Contente en tous cas, en tant que marocaine ♥️ d'avoir visionné ADAM, ce film très féminin malgré son prénom-titre !
Un film de femmes et plus encore, un film de mères. Je vais l'avouer immédiatement, je ne suis pas obligatoirement la première cliente actuellement des films de femmes ... Mais ce film tutoie la grâce. Les lumières, les sons, à la seconde, on se retrouve avec les héroïnes. La réalisation aide à la fusion avec les personnages, des gros plans qui plongent dans les regards, des arrières plans flous, des lumières chaudes ... très vite on a l'impression de sentir les odeurs ... Un films sur la transmission de entre femmes, de mère à fille, parfois par procuration. On pourrait croire que ce film est teinté d'exotisme, mais loin de là ... On se retrouve dans cette histoire intemporelle et universelle d'une femme qui attend un enfant qu'elle ne peut pas garder, d'une autre qui se flétrit d'un deuil qu'elle n'arrive pas à faire ; deux solitudes qui se rencontrent et se guident l'une l'autre, un dans la sensualité perdue, l'autre dans la maternité refusée.
Il s'agit du premier long métrage de cette réalisatrice marocaine qui s'était fait remarquer en tant qu'actrice dans le film « RAZZIA » l'an dernier. Ce film raconte l'histoire d'une jeune marocaine enceinte et à la rue à Casablanca et qui est recueillie par une commerçante célibataire vivant avec sa fille de 8ans. Ce film qui m'a beaucoup plu est plein d'émotion et est interprété par de merveilleuses actrices très expressives dans leur rôle (dont la petite fille d'Abla très naturelle et espiègle) au service d'un scénario très bien construit par la réalisatrice. Parfois, les dialogues deviennent inutiles tant les expressions du visage des actrices traduisent parfaitement cette belle et émouvante histoire. Il y a beaucoup de délicatesse et de subtilité dans ce film qui, à mon avis, a été un grand oublié du palmarès de la sélection d'un certain regard au festival de Cannes 2019.
Ce film m'a touché et m'a fait verser quelques larmes... Quelles émotions et quelle délicatesse... Tout est toujours sous entendu mais on comprend tout '.. Jai adoré la scène de la musique et de la danse où abla se libére...la justesse des actrices est incroyable... À voir !
La rencontre de deux femmes, toutes deux confrontées à un drame, l'une dans le passé et qui en est prisonnière, l'autre qui est en train de le vivre, elle est enceinte non mariée. Son enfant est promis à vivre rejeté par une société figée dans ses traditions où un enfant ne se conçoit pas hors du mariage. La jeune femme enceinte, Samia, est pleine de vie et de joie, de générosité et de bienveillance, elle est résignée aussi à payer le prix de sa "faute", elle ne se plaint jamais. La mère, Abla, est enfermée dans son passé et travaille durement pour vivre bien-sûr avec sa fille, mais également pour s'épuiser à la tâche et ne laisser aucune place aux émotions. Le film n'est pas parfait, les actrices sont excellentes malgré quelques rares passages un peu surjoués, il y a parfois des longueurs, mais on est touché par le destin de ces deux femmes courageuses et qui font face, seules, aux épreuves qui les ont frappées. La cinéaste a su créer une atmosphère intime où ces trois personnages vive côte à côte, les deux femmes d'abord méfiantes et réservées, puis se rapprochant peu à peu, grâce en partie à la petite fille enjouée et spontanée, naturellement attirée par Samia. Ces personnages sont beaux, émouvants et à présent, ils font partie de ma vie, comme si je les avais rencontrés, est-ce que ce n'est pas ce que l'on cherche au cinéma?