Franchement un film a couper le souffle du début à la fin , on passe de la joie à peine , de la peine à l’étonnement. Une histoire très belle qui au final montre que l’on récolte ce que l’on sème !
Reflet hélas de notre société dans certains coins de banlieue où "la vengeance est un plat qui se mange froid" et dont Ladj Ly a bien défini les contours. Des jeunes, livrés à eux-mêmes, se laissant entraîner par d'autres plus âgés et une police, qui bien qu'habituée à ces lieux, ne peut s'empêcher d'aller à la recherche du moindre petit problème. Notamment Chris, fort de son insigne et qui pousse à la révolte tous ces "petits" malfrats. Bien sûr cela dégénère et la violence est terrible. Cela donne à réfléchir, dans la mesure où trop d'enfants errent dans la rue, sans vraiment savoir ce qu'ils font là, sans but bien précis et livrés à eux-mêmes. Prévoir des activités sportives ou autres, mais il est vrai que notre société a besoin de moyens pour pallier à ce genre de situation trop souvent fréquente dans ces lieux de banlieue ou aux alentours de la capitale. Ce n'est ni bon pour la jeunesse, ni pour la police, ni pour les habitants. Quelle solution pour le futur, ce film, j'espère va être beaucoup vu et ce serait bien que certains responsables le voit....
Un pur western urbain qui même si il montre une certaine réalité, s'exempt au final de faire sa leçon de morale. Que ce soit dans la cité ou dans la Police un homme reste un homme, le bon et le pire sont obligé de vivre ensemble. Au-delà de son sujet traité intelligemment on est face à un pur film de cinéma, la photo est superbe, la B.O magnifique ( le cliché Rap Français est totalement écarté et laisse place à une bande son composée avec talent). Sa fin ouverte se fermant avec une citation de Victor Hugo est bouleversante.
Je vous annonce d'ores et déjà le prochain César du meilleur film.
Un film rempli de clichés tous plus abjectes les uns que les autres, qui attise la haine et ne va pas aider à régler les problèmes communautaires des quartiers. le fameux policier blanc et méchant qui mène la vie dur au pauvre noir qui n'a rien demandé, aimerait vivre tranquille et est très gentil... Absolument pas représentatif de la réalité. aucun intérêts quant aux dialogues n'en parlons pas...
0,5 parce qu'en lisant les critiques, je me suis dis "ça à l'air pas mal", mai finalement Quelle Déception... C'est à se demander si les 250 critiques très positives sont réelles. Ces personnes ont elles vraiment vu le film. Où est ce que les copains ont mis un avis...
Je ne rentre pas dans le débat du sujet.... Cité égale vie compliquée... Police égale des gens qui vous font chier.... deal égale c'est comme ça la vie de cité.... Et évidemment, faut glisser la question de la religion sur laquelle je ne m'étendrais pas tellement la question est sensible.
Lorsque je vois "un film digne de Spielberg", merde, il doit être vexé le Steven..... Perso, je n'ai pas aimé, on surfe sur l'actualité.... le réalisateur aurait dû insérer des images du dernier guet-apens sur la police, histoire d'être encore plus réalise.
Et j'avoue être gêné que ce film nous représente aux Oscars, je trouve que "Hors Normes" le mérite plus.... Et que dire du titre.... Pauvre Victor Hugo... On est loin du niveau de la Haine ou encore de "ma cité va craquer".
Et j'avoue que les positions du réalisateur sur Zineb et Zemmour, que j'ai vu ensuite, m'ont déçu. Le réalisateur reproche mais est tout aussi critiquable.
Selon moi, film à éviter.... Où à voir en VOD... voire attendre que Canal le passe.
Aucun talent, tentative du film social Bobo sans la maîtrise de Ken Loach. Passez votre chemin, ni le message ni la réalisation mérite de perdre son temps.
Victor Hugo l’avait écrit, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs. En 2018, Ladj Ly était nommé aux César et récompensé à Clermont-Ferrand pour son court-métrage « Les Misérables ». Un an plus tard, nous découvrons son premier-long métrage sur la croisette en compétition officielle de Cannes. Même titre, mêmes acteurs, même histoire mais en version d’1h42. Damien Bonnard incarne un policier qui intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil dans le 93. Le récit suit sa première journée dans la banlieue et il vivra la pire de sa vie. Nous découvrons dans un premier temps le comportement véreux de ses collègues qui n’hésitent pas à jouer dans la corruption pour être davantage intégrés par les habitants. Chaque minute qui s’écoule est un événement pour qui n’y vit pas. Peu à peu, le film prend des allures oppressantes en prenant le spectateur aux tripes et en ne lui laissant aucun répit. Suite à une bavure policière et à des prises de vue en drone par un enfant, la cité s’enflamme. Bien que l’histoire soit totalement différente, « Les Misérables » rappelle alors « La Haine » de Mathieu Kassovitz. La violence est à la limite du supportable tellement elle exprime une réalité sociale bouleversante. Mais cette intensité n’est pas gratuite. Elle se justifie à chaque instant tout en donnant les points de vue de chaque camp. Plus qu’une claque, « Les Misérables » de Ladj Ly est un brûlant état des lieux de la banlieue parisienne. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Je n'avais pas très envie de voir ce film, je me suis dit encore un film sur la banlieue. Et j'ai entendu le réalisateur et ...je suis allée le voir. Ca n'est pas manichéen, les mômes ne sont pas caricaturaux, le policier le moins " sympathique " a de rares moments d'humanité, et quel casting. Des acteurs pas connus, ce qui ajoute à la véracité.
Attention, cet avis comporte ce genre de spoiler: Tu m'étonnes qu'il y a de mauvais cultivateurs! Surtout quand ils font de la monoculture dans des bassins bétonnés, sous perfusion et nourrie aux pesticides.
Alors oui mais non. Avec son unité de lieu (Montfermeil comme décor à ciel ouvert), de temps (24h) et d'action (une bavure policière), Les Misérables ressemble à une tragédie en 3 actes. On prend un réel plaisir à découvrir les rapport de force et les rouages officieux qui régissent cette...banlieue, cité, quartier populaire...à travers une galerie de personnages tous nuancés qui évite tout manichéisme. On est pris par le mouvement d'une caméra toujours mobile qui induit une urgence et une tension permanentes de situations qui peuvent dégénérer à tout moment. Sauf qu'il y l'acte 3, sidérant. Et il remet tout le film en cause. Attention, démonstration: spoiler: pendant tout le film, le réal s'attache surtout aux individualités des adultes, leurs postures, leurs magouilles. Leur comportement brutal s'explique dans un contexte de lutte pour un territoire. Les microbes, en arrière plan n'ont pas droit au même traitement. Eux aussi semblent dédaignés par le réal. Ils sont tout juste montrés comme des "petits cons" déjà contaminés par la violence de leurs aînés. A la fin, ils finissent par se retourner contre les adultes dans une révolte organisée, une vengeance préméditée. Mais le réal les traite alors comme une masse d’encapuchonnés anonymes et unis. Il renonce alors à toute pédagogie de leur motivation personnelle et fantasme la rage destructrice d'une génération spontanée sortie de nul part. On avait l'impression de comprendre un peu mieux la banlieue et voilà qu'il renverse la table en annonçant la violence accrue et aveugle de la génération d'après. La "banlieue" (re)devient un lieu de désordre hostile. Et ça, c'est un bon gros message qui abondera dans le sens de ceux qui ont peur de la "banlieue" sans la connaître.
Bref, Les misérables est un film d’abord captivant qui décrit un réel beaucoup plus sérieusement que ce qu'on entend sur les plateaux TV mais qui finit fasciné par sa propre impuissance à réfléchir aux racines de la violence.
Petit état des lieux de la situation dans des zones sous tension entre les forces de l’ordre représentée par la « BAC » et les habitants d'une ville du 93. Difficile de parler d’un film comme « Les Misérables » tant on ne connait pas tous les tenants et aboutissants. Une chose est sûre, ce drame de Ladj Ly se veut fidèle à une certaine réalité troublante s’illustrant par des affrontements qui ne cessent de se multiplier. Pas de jugements de valeur, juste des femmes, des hommes, des enfants et des mises en situation de tensions entre eux. Sans emprunter la voie de la facilité non plus, le film nous fait prendre conscience du mal-être et de la souffrance quotidienne vécus par certaines personnes. Sans toujours nous identifier à chaque situation, nous nous mettons à la place des protagonistes. Nous souhaiterions agir comme ci ou comme ça, mais rien ne nous prouve qu’au final cette réaction soit la bonne. Les réactions de chacun sont d’ailleurs de véritables « bombes » à retardement où les mots et paroles choisis représenteraient la poudre et la perte de sang-froid la mèche. Tout ça pour dire que l’équilibre ne tient qu’à un fil. Très bon film, à voir absolument. spoiler: Et au passage, non la fin n’est pas décevante. Elle laisse libre cours à notre interprétation personnelle. Nous offrir un dénouement à cette situation aurait été partial et aurait donc biaisé l’intégralité du long-métrage. Et même si le film est du point de vue de la BAC, cette dernière n’est pas mise sur un piédestal. Les habitants du quartier non plus. C'est une façon de montrer que plus les années passent, plus les pouvoirs publics sont attentistes sur les problématiques liées aux quartiers difficiles pour qu'au final, tout le monde devienne perdant...
Un grand film, qui dépeint l'absurde tristesse de la vie en banlieue, où aujourd'hui, toutes les perspectives d'ouvetures semblent barricadés, quand l'accès à la culture semble à portée.
Le scénario nous entraîne dans une histoire éprouvantes et haletante, où l'on découvre la vraie face des gens que les médias s'approprient et tourne en spectacle aujourd'hui. La police, les jeunes, les faits divers...
Ce film nous montre l'état de dégradation d'une cité de Montfermeil. En suivant une équipe de la BAC, on pénètre dans cet univers où les règles et la loi sont transgressées en permanence par l'ensemble des protagonistes. Et on découvre que les représentants de l'État font ce qu'ils peuvent pour survivre, à l'instar de la population, en utilisant les mêmes codes d'honneur et de respect que les caïds, les grands frères corrompus. Seul les religieux intégristes ont une morale sécurisantes pour les jeunes du quartier, livrés à eux même. Et ce sont les seuls qui s'en sortent bien dans cette histoire misérable. Amer constat, réaliste.